Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis décembre 2013, quatre jeunes gens (Chiara, Claudio, Mattia et Niccolo) sont incarcérés en Italie pour avoir participés, il y a un an, à une attaque nocturne du chantier de la ligne TGV devant relier Lyon à Turin. Ils sont accusés d’« acte de terrorisme à l’aide d’engins pouvant entraîner la mort ou explosifs, dégradations par voie d’incendie, violence contre agents de police, détention et transport d’armes de guerre », pour avoir détruit un transformateur. Ils risquent une vingtaine d’année de prison.

Le 22 mai, ils pas­se­ront en procès dans l’Aula-Bunker, une salle d’audience spé­cia­le­ment cons­truite à l’inté­rieur de la prison de Turin. Les inculpés ne pour­ront même pas être pré­sents dans cette salle d’audience : ils par­ti­ci­pe­ront au procès chacun.e depuis leur cel­lule, par visio­confé­rence, et ceci à la demande des pro­cu­reurs. Un rassemblement aura lieu à cette occasion. Le Collettivo contro la repressione per un Soccorso Rosso Internazionale (section italienne du Secours Rouge international) a appelé à une mobilisation internationale, notre SR et d’autres sections du SRI y ont répondu en envoyant des délégations. Ce procès n’est qu’un épisode de la répression du mouvement No-TAV: il y a plus de 500 inculpés dont plusieurs dizaines sont actuellement détenus…

Italie: Premier procès No-TAV à Turin

Le 16 mai, Amélie, Carlos et Fallon ont été emmenés au tribunal, où ils ont été informés qu’un mandat d’arrêt leur a été délivré pour le délit de dommages à la propriété d’autrui, sous la forme « d’incendie volontaire dans un immeuble avec une personne à l’intérieur«. Les trois anarchistes n’ont pas fait de déclaration et une fois l’audience terminée, ils ont été ramenés à la prison où ils sont détenus depuis février 2014 (Carlos à Reclusorio Oriente, Amélie et Fallon à Santa Martha), après avoir passé 40 jours en détention fédérale dans le cadre de la procédure de mise en accusation.

Cela signifie que dorénavant qu’ils font face à deux poursuites judiciaires ; une sous la juridiction locale pour les délits d’attaques à la paix publique et dommages aggravés (attaque du concessionnaire Nissan) pour lesquelles ils n’ont pas droit au cautionnement, et une procédure fédérale pour l’infraction de dommages à la propriété d’autrui (attaque sur le secrétariat des communications et des transports).
Vous pouvez écrire aux prisonnier.es aux adresses suivantes :

Amélie Trudeau / Fallon Rouiller
Centro Femenil de Reinserción Social Santa Martha Acatitla
Calzada Ermita, Iztapalapa No 4037, Colonia Santa Martha Acatitla
Delegación Iztapalapa, C.P. 09560, Ciudad de México, D.F.
México

Carlos López Marín
Reclusorio Preventivo Oriente
Calle Reforma #50, Col. San Lorenzo Tezonco
Delegación Iztapalapa, C.P. 09800, Ciudad de México, D.F.
México

Une faille dans la législation interdit toujours d’écouter (légalement) les conversations via internet. La loi qui doit permettre aux policiers d’agir plus facilement sur internet remonte à 2011. Mais les arrêtés d’exécution n’ont pas suivi, ce qui empêchent les enquêteurs d’avoir recours aux technologies existantes pour procéder à des « écoutes » sur internet. Les chiffres les plus récents compilés par le Service de la Politique criminelle (SPC) datent de 2012. Cette année-là, 6.712 appareils avaient été mis sur écoute, la plupart des numéros de gsm standards, dans le cadre de 870 dossiers.

Lonmin a annoncé lundi avoir licencié 235 salariés absents depuis la grève qui paralyse depuis le 23 janvier les principaux producteurs de platine d’Afrique du Sud. Une ordonnance de la justice du 27 février ordonne que tous les salariés affectés à des postes essentiels reviennent au travail le 12 mai. Lonmin tente depuis la semaine dernière d’obtenir la fin de ce mouvement social sans précédent, qui entrera jeudi dans son cinquième mois. Des SMS individuels ont été envoyés, avant que le syndicat radical Amcu ne contre-attaque en justice, affirmant que la direction outrepassait ses droits. Le nombre de mineurs de retour au travail reste en deçà des espérances de la direction, qui ne veut donner aucun chiffre. Le syndicat réclame un salaire de base porté à 880 euros mensuels, au plus tard dans quatre ans.

Des centaines de Palestiniens se sont affrontés aux forces de sécurité israéliennes près du checkpoint de Beitunia , au nord de Jérusalem pendant le cortège funèbre de deux Palestiniens tués lors de la Journée de la Nakba. Des milliers de Palestiniens ont pris part à la procession funéraire de vendredi, marchant du village de Birzeit, près de Ramallah, au checkpoint Beitunia , où des centaines d’entre eux ont commencé les émeutes et ont affronté les forces de sécurité israéliennes déployées dans la zone. Deux manifestants ont été légèrement blessés par des balles caoutchouc-acier, six autres ont été arrêtés.

Un détachement mixte du 15e bataillon d’infanterie motorisée et du commando 115 des Forces spéciales la Brigade tiers des forces spéciales a découvert un dépôt de la guérilla maoïste dans la région de Maronilla, sur la rive droite de la rivière Huallaga, dans le département de Huanuco. Le dépôt contenait armes, équipements, publications et drapeaux du PCP-SL.

Cette découverte survient alors que la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) a présenté un rapport sur la reconstitution du PCP-SL qui met en avant le rôle joué par deux dirigeantes: Tarcela Loya Vilchez, la « camarade Olga » et la « camarade Laura », dont l’identité reste inconnue de la police. Elles auraient pris le commandement de deux nouvelles colonnes de guérilleros.

Samedi matin, des tracts et des drapeaux du PCP-SL étaient affichés sur la route Belaiinde Fernando, dans la province de Tocache, mais aussi dans le secteur Yanajanca , qui est situé à la frontière entre San Martin et Huanuco. Une autre colonne du PCP-SL est active dans la région, elle aussi commandé par une femme, la « camarade Veronica ».

Pérou: Guérilla et contre-guérilla

Une manifestation a eu lieu samedi après-midi, à Néchin, dans la région d’Estaimpuis dirigée contre la richissime famille française Mulliez, propriétaire du groupe de grande distribution Auchan. Plusieurs de ses membres sont installés à Néchin pour échapper à la fiscalité française. Environ 200 personnes ont parcouru les 8 kilomètres qui séparent Roubaix, où se situe le siège de l’Association Familiale Mulliez (AFM) et Néchin, où habitent certains membres de la famille Mulliez. Ils venaient dénoncer les projets immobiliers des Mulliez, et, surtout, leur volonté de racheter toute une série de terres agricoles de la région.

Côté belge, la marche a été stoppée par les forces de l’ordre. Les organisateurs avaient prévu de défiler dans une rue où habitent plusieurs membres de la famille Mulliez. Mais ils n’ont pas pu aller beaucoup plus loin que le panneau d’entrée de ville de Néchin, une camionnette de la police belge barrant la route. Quelques échauffourées ont également eu lieu: un manifestant a été menotté à terre, a fait l’objet d’une arrestation administrative avant d’être relâché. La marche s’est dissoute vers 18 heures.


Manifestation anti-Mulliez ce samedi 17 mai, à… par lavoixdunord

Il y a un manque de données disponibles publiquement sur la manière avec laquelle les Palestiniens sont arrêtés et détenus chaque mois par les autorités Israéliennes. Les quelques données fournies par les autorités israéliennes varient fortement d’un service à l’autre. Lorsque les Palestiniens sont arrêtés par les autorités Israéliennes, leur première escale se fait dans un centre d’interrogatoire. Quelques heures ou tout au plus trois mois plus tard – période durant laquelle ils n’ont pas le droit ou l’accès à des avocats ou à des soins médicaux – ils sont transférés vers un centre de détention en vue de leur procès. C’est seulement à cet instant qu’ils entrent dans un système pénitentiaire approprié.

Il est difficile de comptabiliser cette masse de Palestiniens arrêtés en permanence pour quelques heures ou quelques jours et qui n’apparaissent pas dans les décomptes officiels mensuel. Par exemple, les incidents survenus à Hébron en septembre 2013, pendant lesquels un soldat israélien a été tué dans d’intenses accrochages, environ 80 Palestiniens avaient été arrêtés mais plus de 1000 personnes ont été temporairement détenues, pendant qu’elles étaient enchaînées et interrogées dans la place publique. Or, le nombre des détentions temporaires a augmenté au cours des dernières années.

Près d’un millier de personnes ont répondu à l’appel à manifester ce samedi à Nantes contre la répression, suite à la manifestation du 22 février. La manifestation s’est rassemblée vers 15 h à proximité de la préfecture de Nantes, puis a défilé en ville sans incident mais au rythme du slogan « Un million de dégâts : nous ferons mieux la prochaine fois ». La manifestation était organisée en solidarité avec les inculpés du 22 février, mais aussi aux blessés (dont trois mutilés l »oeil) de cette même journée.


Manifestants contre la "répression" par OuestFranceFR