Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 2 mai dernier un groupe de choc de la CIOAC-H, une organisation « indigène » manipulée par les autorités, a attaqué le « caracol » de La Realidad, l’un des cinq centres régionaux où siègent les Conseils zapatistes. Une école et une clinique ont été détruites, une quinzaine de personnes ont été blessée et le « compañero Galeano », un responsable zapatiste a été délibérément assassiné.

Les cas ne manquent pas où les familles zapatistes, voire des hameaux entiers, sont chassés, les armes à la main. Il s’agit là d’une stratégie de contre-insurrection, plus discrète que le recours à l’armée fédérale et qui permet de mettre la violence sur le compte des « affrontements intracommunautaires ».

Mexique: Assassinat d’un responsable zapatiste

Les deux militants de nationalité anglaise, une étudiante de 19 ans et un assistant universitaire de 37 ans, avaient participé à une manifestation organisée devant le centre pour réfugiés de Steenokkerzeel, le 26 septembre 2010. La cour d’appel de Bruxelles les a condamné à un an de prison avec sursis pour rébellion. En première instance, l’un des prévenus avait été condamné à six mois de prison avec sursis et le second à un an de prison avec sursis. Le sursis est de 5 ans.

Une semaine après la catastrophe minière de Soma, plusieurs centaines de personnes manifestaient dans la soirée à Istanbul contre le gouvernement de l’AKP, accusé d’avoir négligé la sécurité des mineurs. Les manifestants, qui ont réussi à converger dans le quartier de Kadiköy malgré une forte présence policière. Les manifestants dans ce quartier se sont violemment opposés aux forces de l’ordre, qui ont riposté avec des cocktails Molotov, des gaz lacrymogène, des balles en caoutchouc et des canons à eau. Plus tôt dans la journée, en marge d’un rassemblement, un homme de 30 ans qui se trouvait dans un temple alévi, dans le quartier d’Okmeydani, a reçu une balle en pleine tête. Il a été transporté à l’hôpital dans un état critique, où il est décédé dans la soirée. Une deuxième personne est morte ce vendredi des suites de ses blessures après de violents affrontements nocturnes entre la police et des manifestants dans un quartier populaire d’Istanbul.

Turquie: La police tue deux fois lors de manifestations

The Guardian Project avait déjà développé plusieurs applications à usage militant pour Android : Orbot (Tor pour Android), Orweb (Navigateur), ChatSecure (Messagerie), ObscuraCam (Sécurisation de photos), PixelKnot (Stéganographie), Ostel (Téléphonie cryptée), Panic (Auto-destruction de smartphone), APG (Client Gpg) et KeySync (Syncronisation de clés privées et publiques. La totalité de leurs applications sont disponibles sur le Google Play Store (lien) ou via des APK sur leur site officiel (lien).

La dernière née est Courier, un lecteur de flux RSS qui permet donc de consulter des sites internet censurés de façon anonyme et sécurisée. Le contenu sauvegardé est crypté sur le téléphone et peut être détruit facilement via un bouton « Panic » en cas d’arrestation. Courier peut également partager les infos lors d’une coupure d’internet via Bluetooth.

Pour installer Courier via le Play Store, c’est ici.

Internet : ‘Courier’ le petit nouveau des apps TOR pour Android

Jeudi 15 mai, la police de Bruxelles a arrête près de 250 manifestants et les a détenus pendant de longues heures pour protéger un sommet de patrons de multinationales. L’organisateur de la manifestation, D19-20 appelle à se rendre ce vendredi au BBQ du PS bruxellois au Cinquantenaire sous le mot d’ordre « Non aux arrestations arbitraires du 15 mai ». Vendredi 23 mai à 17.30 Parc du Cinquantenaire.

Voici un nouveau scandale dans le style des écoutes massives : mais celui-ci a de particulier qu’il émane d’une société privée et pas d’une agence gouvernementale. Un chercheur de la société d’antivirus Kaspersky a découvert un mouchard présent « légalement » sur au moins 2 millions de machines à travers le monde. La plupart des grandes marques de l’informatique pré-installe ce logiciel dans une mémoire à lecture seule sur la carte mère : il n’est donc pas désinstallable. Par exemple, la totalité des machines Dell et Toshiba, les Samsung Ativ, Samsung Galaxy S4, Note3, etc… sont concernés.

Comme le logiciel Computrace émane d’une société privée, il est dans les listes blanches des firewall et antivirus. Pré-installée dans une puce en lecture-seule, Computrace permet officiellement de retrouver un ordinateur perdu, de faire des audits statistiques, de déployer des licences sur des parcs informatiques, etc… Officiellement toujours, il peut parfois être désactivé via l’onglet ‘Sécurité’ de certains BIOS, mais il peut être ré-activé à merci et à distance. Enfin, la société Computrace a reçu des demandes précises sur des numéros de série activés à distance mais après vérification ces machines n’étaient plus sur les listings et sont donc contrôlées par quelqu’un d’autre que Computrace.

Niveau fonctionnement, le logiciel est activé par le BIOS, scanne les disques durs à la recherche des partitions FAT et NTFS et remplace des fichiers systèmes de Windows par ses propres données verolées.

Une liste probablement incomplète des machines concernées est disponible ici. Selon les scanners de Kaspersky la majorité des machines infectées est située aux USA, au Royaume-Uni et en Russie. Moins de 670 machines seraient concernées en Belgique.

Carte des infections de Computrace

Carte des infections de Computrace

Le 7 mai à l’aube, l’activiste sahraoui Ghali Zougham, 30 ans, a été brutalement tabassé par la police après avoir monté le drapeau saharaoui sur le toit d’un immeuble du quartier. Il est blessé à la tête, et souffre d’une fracture au niveau du bassin et du fémur gauche. Le 11 mai , la police marocaine a arrêté le militant sahraoui Mohamed Baber, l’a tabassé publiquement puis amené à la préfecture où il a été torturé. Le 13 mai, une patrouille de police marocaine a arrêté le militant sahraoui Lehmad Mohamed parce qu’il portait un T-shirt de l’équipe algérienne de football. Les policiers ont voulu le forcer à dire qu’il est un marocain et devant son refus l’ont conduit vers Akdeim Izik où il a été torturé. Le même jour une autre patrouille a enlevé le militant sahraoui Salek Zraiginat devant la maison familiale. Il a été conduit à la préfecture de police où il a été torturé et interrogé pendant 5 heures sur ses activités indépendantistes.

Le 15 mai, après manifestation organisée par la coordination des associations sahraouies brutalement réprimée, Mohamed Azat 17 ans a été enlevé par la police et conduit par les policiers à l’oued Saguia où il a été torturé avant d’être abandonné là.

La vidéo est accablante pour l’armée israélienne. Des snipers israéliens ont tué deux adolescents et blessé un troisième le 15 mai dernier, jour de commémoration de la Nakba. Tous participaient, près de la prison d’Ofer, à une manifestation de solidarité avec les prisonniers en grève de la faim, en détention administrative. Nadeem Siam Nawara, 17 ans, et Mohammad Odeh Mahmoud Abu Daher, 16 ans, ont été mortellement blessés par balle. Le troisième adolescent, Mohammad Abdullah Hussein Al-Azzeh, 15 ans, a quant à lui survécu à ses blessures. Touché par des tirs dans le dos, il a été blessé au poumon gauche. Il est actuellement hospitalisé dans la ville de Ramallah.

La vidéo montre clairement qu’aucun des trois ne constituait un danger au moment où ils ont été tirés comme des lapins par des snipers israéliens.

Ce mercredi 21 mai s’achève le procès en appel de deux opposants à la politique migratoire actuelle. Ces deux manifestants ont été poursuivis suite à un rassemblement en septembre 2010 devant le centre fermé 127 bis, à l’occasion du camp No Border de Bruxelles. Rassemblement de solidarité demain mercredi 21 mai à 08:30 au Palais de Justice, Place Poelaert.