Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police anti-émeutes turque a tiré des gaz lacrymogènes et utilisé des lances à eau à Istanbul contre des manifestants dénonçant les projets immobiliers du gouvernement et les accusations de corruption qui le visent. Une vaste affaire de corruption a été révélée la semaine dernière impliquant de nombreuses personnes dont des fils de ministres en exercice, des hommes d’affaires et le président directeur général de la banque publique Halbank. La police a saisi 4,5 millions de dollars cachés dans des boites à chaussures au domicile du PDG de Halbank Suleyman Aslan.

Quelque dix mille manifestants se sont rassemblés place Kadikoy sur le versant asiatique de la ville pour réclamer la démission du gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AKP). Certains des manifestants brandissaient des boites de chaussures. Des projets ambitieux d’urbanisme à l’initiative de M. Erdogan, ancien maire d’Istanbul, ont été à l’origine d’un large mouvement de protestation anti-gouvernemental en juin dernier lorsque la police a délogé des manifestants qui occupaient un parc visé par le projet d’urbanisme. Au moins six personnes ont été tuées et 8000 blessées au cours des trois semaines de manifestations et d’affrontements avec la police qui ont suivis.

affrontements à Istanbul

affrontements à Istanbul

Quatre Palestiniens ont été blessés et un autre interpellé à l’est de Jérusalem quand de violents heurts ont éclaté entre des habitants et des forces israéliennes. Les affrontements se sont déclenchés dans le village de al-Eizariya quand les soldats ont commencé à reboucher un trou creusé par les villageois dans le mur de séparation il y a deux jours. Les forces israéliennes on tiré des balles en caoutchouc blessant quatre civils. Elles sont ensuite montées sur les toits de plusieurs bâtiments et ont tiré des gaz lacrymogène sur la foule, intoxicant des dizaines de personnes.

Vendredi passé (le 13 décembre), le poste de police d’Exarchia sur la rue Kallidromiou dans le centre d’Athènes a été attaqué par un quarantaine d’anarchistes qui ont chassé les gardes de la police, et ont atteint l’entrée du poste de police, incendiant la porte d’entrée, la cabine de garde, et les véhicules de service de la police. Dans le même temps, un autre groupe de 30 anarchistes a bloqué la circulation et érigé des barricades à proximité, sur la rue Charilaou Trikoupi. L’action a été réalisée comme une réponse minimale à la répression du 6 décembre 2013 (lors du 5ème anniversaire de l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos) et en soutien aux anarchistes en grève la faim et de la soif à la prison de Koridallos (la grève a été arrêtée le 15 décembre),

Attaque du commissariat d’Exarchia

Attaque du commissariat d'Exarchia

Claudio et Niccolò sont en cellule ensemble. Mattia est en face, désormais en cellule avec une personne arrêtée pendant les émeutes des journées de blocage de Turin. Ils sont dans une section spéciale, protégée. Leur régime prévoit la cellule fermée 24h/24, deux heures de promenade et aucun rapport avec les autres détenus. De 18h à 20h ils ont la « socialisation » tous les trois ensemble, c’est-à-dire qu’ils sont tous les trois enfermés dans une même cellule. Chiara est à l’isolement. Cellule fermée. Promenade toute seule. Pas de socialisation. Le courrier est censuré, retard de cinq ou six jours. Les parloirs ont été autorisés.

La solidarité est active: tags sur se siège du Parti démocrate à Giulianova (Teramo), 11 décembre, et sur la caserne de Piacenza le 13. Le même jour, à Trento, 13 décembre 2013 : une trentaine de manifestants a bloqué pendant vingt minutes le Frecciargento (train à grande vitesse italien). Le 14 à Turin, 300 personnes manifestent pendant plusieurs heures à proximité de la prison à grand renfort de slogans, pétards et feux d’artifice. Le 15, au Val Susa, manifestation d’environ 300 personnes. Le 17 à Toulouse, blocage du péage de l’autoroute Toulouse/Paris. Les prisonniers vont bien. Ils ont entendu les saluts et le rassemblement du 14.

Pour leur écrire :
Chiara Zenobi
Niccolò Blasi
Claudio Alberto
Mattia Zanotti
c.c. via Maria Adelaide Aglietta 35
10151 Torino
ITALIE

L’audience de mercredi fut planifiée en raison de la remise du procès le 27 novembre. Le maigre public qui avait pu entrer dans la salle d’audience avait été fiché à l’entrée, le reste des personnes n’avait pu pénétrer pour suivre les débats, parmi lesquelles des journalistes et une parlementaire. L’Avocat Général s’était lui-même élevé contre le non-respect du droit constitutionnel de publicité des débats. Mais non seulement la police n’avait rien changé à son dispositif, en fichant chaque personne désirant assister au procès, mais elle a encore fait pire, en bloquant à l’extérieur une partie des prévenus eux-mêmes.

Après une heure d’incidents, le procès commence. Visionnage des JT de l’époque des faits, questionnements des accusés, etc… Plaidoirie de l’avocate de la police, puis des avocats des prévenus. L’avocat général plaide l’acquittement « par simple vigueur du code pénal ». Il estime également que les PV de la police sont entachés d’erreurs et que dans ces conditions, il ne peut pas en tenir compte. Les deux avocats des inculpés ont plaidé pour l’acquittement, et à titre infiniment subsidiaire, une suspension du prononcé. Le jugement sera prononcé le 21 janvier 2014.

Plus de détails ici

300 personnes se sont rassemblées devant la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) le samedi 14 décembre, à l’appel de Herrira. Trois bus étaient venus du pays basque. 6 prisonniers basques sont actuellement incarcérés à Lannemezan : Didier Aguerre, Txistor Haranburu, Inaki Esparza, Ibon Fernandez, José Ramon Lete et Joseba Segurola. Ibon Fernandez est atteint de sclérose en plaque. Txistor Haranburu, incarcéré depuis 23 ans, est en train de réaliser une demande de libération conditionnelle.

rassemblement basque lannemezan

rassemblement basque lannemezan

Sous le slogan ‘Terre et liberté’, des milliers d’agriculteurs venant de Crète, du Péloponèse et d’autres régions du pays ont manifesté ce vendredi à Athènes contre un nouvel impôt foncier. Le gouvernement grec vient d’adopter une taxe visant les propriétés de plus de 1000 mètres carrés, ce qui touchera principalement les petites exploitations fermières. Sur Syntagama Square, les fermiers ont lancé des oranges vers les cordons policiers, entraînant une réplique policière musclée et des tirs de gaz lacrymogène. Un manifestant a été blessé.

Un jeune homme palestinien de 22 ans a été abattu par les forces israéliennes dans le nord de la Bande de Gaza. Son corps a été retrouvé à proximité de Beit Hanoun, à la frontière avec Israël, par les services de secours. Les autorités israéliennes ont déclaré avoir ouvert le feu pour contenir des explosions de violences. D’après une porte-parole du gouvernement palestinien, l’homme aurait tenté de s’approcher de la cloture séparant la Bande de Gaza et Isralël, déclenchant les tirs de l’armée. Quatre autres Palestiniens ont été blessés par belles pour les mêmes raisons dans deux incidents distincts, l’un à Khan Younis (est) et à Jabaliya (nord).

La Police fédérale a arrêté un membre présumé du PCP-SL sur qui pesait un mandat d’arrêt international. Ceferino Quispe Caso, 49 ans, est notamment accusé d’avoir dirigé un raid de la guérilla maoïste le 9 Juillet 1989 à la ville péruvienne d’Arequipa, durant lequel deux policiers ont été tués. Le secrétaire à la Sécurité argentin a déclaré que l’arrestation, a eu lieu le 16 décembre dans le quartier de San Telmo à Buenos Aires.

arrestation d’un maoiste péruvien en argentine

arrestation d'un maoiste péruvien en argentine