Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 6 décembre, les forces anti-émeutes ont tué deux manifestants dans leur intervention musclée pour disperser un rassemblement à Yüksekova, dans le sud-est de la Turquie. Tous deux ont été la cible de balles policières alors qu’ils dénonçaient la destruction de tombes de militants du PKK. Le lendemain, de multiples manifestations se sont déroulées à travers le pays pour dénoncer les violences policières. Ce slogan n’a pas empêché les forces de l’ordre d’intervenir, faisant de nombreux blessés parmi lesquels Bemal Tokçu, 25 ans, également à Yüksekova. Immédiatement emmené à l’hôpital, il a rapidement été transféré à l’hôpital de Van en raison de la gravité de ses blessures. Hier, il y est décédé. Le jour même de ces manifestations, le premier ministre truc avait déclaré que ces incidents étaient le résultat de provocation. En 2013, seize personnes ont été tuées par la police turque au cours de manifestations.

Répression policière à Yüksekova

Répression policière à Yüksekova

Le département de l’intérieur de l’état du Kerala vient d’approuver le renforcement des mesures de sécurité de 16 commissariats des districts du nord de l’état. Ces postes de police ont été qualifiés de vulnérables et les autorités viennent de décider d’y investir pour contrer la guérilla. L’argent débloqué sera consacré à la fortifications des bâtiments, à la construction de murs d’enceinte pourvus de meurtrières, à la construction de barricade et à ériger des clotures en barbelés. En outre, les autorités sont en train de former un effectif de 300 soldats qui seront affectés à la contre-révolution. Enfin, cent gardes issus de la population tribale et dont le salaire journalier sera de 500 roupies (6 euros), vont être envoyés sur le terrain.

La Cour Suprême a rendu ce jeudi ses conclusions quant au procès en première instance des membres du groupe Pussy Riot. Celles-ci ont été condamnée en 2012 à deux ans de prison pour avoir chanté une ‘prière punk’ anti-Poutine dans une cathédrale de Moscou. Mais ce verdict va devoir être réexaminé sur ordre de la Cour Suprême qui estime, entre autre, que les motifs du délit n’ont pas été prouvés. Selon la Cour, le tribunal de première instance n’a pas fourni la preuve que les chanteuses avaient été mues par ‘la haine contre un groupe social’. En outre, d’autres éléments n’ont pas été pris en compte lors du jugement: le jeune âge des accusées, le caractère non-violent de leur action, leurs situations familiales (elles ont toutes un enfant très jeune),… L’affaire a été renvoyée au tribunal municipal de Moscou, mais en attendant, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina restent incarcérées (Ekaterina Samoutsevitch a été libérée en appel après que sa peine ait été commuée en sursis).

Pussy Riot

Pussy Riot

En novembre 2011, le dirigeant maoïste Molagula Koteswar Rao, alias Kishenji, a été abattu par les forces de sécurité. La version officielle présente une mort au combat, mais diverses enquêtes ont révélé qu’il aurait été capturé 24 heures avant la prétendue fusillade et que son corps portait des traces de torture. Hier soir, Samir Bisuras, un médecin retraité de 65 ans a été arrêté pour avoir été son docteur. Biswas était entré dans la clandestinité en août 2010 après qu’il ait été accusé par les autorités d’avoir fourni des soins à Kishenji ainsi qu’à d’autres guérilleros dans les forêts et d’avoir gardé contact avec eux. Hier soir, la police a effectué une descente dans la maison d’un de ses parents où il se trouvait. Elle a en outre saisi de nombreux documents.

Les cookies sont de petits fichiers d’informations stockés sur notre ordinateur à la demande des sites web consultés. Ils sont essentiellement utilisés par les entreprises pour cerner les préférences des internautes, mais ils permettent de garder une session ouverte sur un site. Mais dans un article paru hier, et se basant sur de nouveaux documents fournis par Edward Snowden, le Washington Post révèle une autre utilisation des cookies, celle de la NSA. En effet, il apparait que l’agence américaine utilise ces fichiers comme porte d’entrée pour espionner les ordinateurs des internautes. De plus, le mécanisme de cookies lui permet aussi de cibler un utilisateur et d’introduire un logiciel pour hacker sa machine.

Lire l’article du Washington Post en anglais

Quatre policiers ont été blessés dans l’explosion d’un IED ce mercredi dans le district de Latehar (Jharkhand). D’après la police, la bombe a explosé sous une jeep dans laquelle se trouvait cinq policiers près de la jungle de Patki, à environ 130 kilomètres de la capitale Ranchi. Le véhicule escortait le convoi de l’ancien chef de la police locale, V.D. Ram. Lundi, la guérilla maoïste avait déjà fait exploser une IED dans le même district mais les deux véhicules visés transportant onze policiers avaient échappé de peu à l’attaque.

Le parlement européen a récemment signé un accord donnant accès à sa flotte aux eaux marocaines pour une durée de quatre pour une somme de 40 millions d’euros par an. Ces eaux, riches en poissons et en minéraux, se situent au large des côtes du Sahara Occidental, territoire qui lutte pour son autodétermination tandis que le Maroc le revendique comme partie intégrante de ses frontières. Mardi, des centaines de manifestants s’étaient réunis à Laayoune pour dénoncer cet accord européen et réclamer que soit organisé le référendum promis concernant le statut du Sahara Occidental. Ils estiment que le Maroc n’est pas en droit de négocier avec l’Europe pour ce qui concerne ces eaux. Ils ont scandé des slogans et déployé des calicots avant que la police anti-émeute ne les disperse à coups de matraque. Les policiers ont ensuite pourchassé les manifestants à travers la ville et ont arrêté plusieurs activistes espagnols. Les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants se sont poursuivis une bonne partie de la nuit. Les hôpitaux locaux disent avoir soigné plus de 90 manifestants au cours de la nuit tandis que les autorités ont déclaré que 35 policiers avaient été blessés.

Manifestation à Laayoune

Manifestation à Laayoune

Le dirigeant de l’une des sections du PCP-SL a été capturé en début de semaine. Fabian Huaman, alias ‘Hector’ était en charge de la reconstruction militaire et organique du parti dans la vallée de l’Huallaga. Le guérillero a été capturé dans le cadre d’une opération conjointe menée par la police nationale et le service de renseignements de l’armée.

Fabian Huaman

Fabian Huaman

Des centaines de rassemblements, blocages et autres occupations ont eu lieu lundi à travers toute l’Italie. Le mouvement des ‘forconis’ (à l’origine, mouvement réunissant des fermiers siciliens contre l’augmentation des taxes et impôts) dénonce la politique gouvernementale et l’alourdissement de la fiscalité. Des milliers de manifestants ont distribué des tracts aux péages autoroutiers, ont bloqué la circulation des trains en marchant sur les voies, ont ralenti la circulation en organisant des ‘opérations escargots’,… A Turin, après avoir bloqué les gares principales, les manifestants se sont rendus devant le siège du centre de recouvrement des impôts. Là, ils ont été accueillis par des tirs de gaz lacrymogène, entrainant de violents heurts. Le mouvement des ‘forconis’ se poursuit depuis le début de la semaine, avec plus ou moins d’intensité.

Gaz lacrymogène contre le mouvement des ‘forconis’

Gaz lacrymogène contre le mouvement des 'forconis'

Les autorités turques ont inculpé 255 personnes, parmi lesquelles sept étrangers dont les noms et nationalités n’ont pas été rendus publics, suite aux mouvements de protestation qui se sont déroulés au mois de juin et qui ont secoué tout le pays. Les accusés devront faire face à divers chefs d’accusation tels que ‘dommages aux biens publics’, ‘participation à des rassemblements illégaux’, ‘provocation d’interruptions des services publics’, ‘dommage à des lieux de culte’,… D’après un communiqué publié par les autorités hier, 308 personnes ont été mises en examen tandis que 36 enquêtes sont toujours en cours dans le cadre d’accusations d’ ‘appartenance à une organisation terroriste et ‘tentative d’empêcher le gouvernement turc de faire son devoir’ en vertu de la loi anti-terroriste. Par ailleurs, d’autres enquêtes se poursuivent pour retrouver d’autres suspects sur base d’allégations similaires. La majorité des accusés comparaîtra devant la 55ème Cour Criminelle de Première Instance. Les autorités ont également déclaré que les poursuites contre dix autres personnes avaient été abandonnées faute de preuve.