Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un tribunal d’Istanbul a accepté cette semaine l’acte d’accusation du bureau du procureur général suite au vaste mouvement de protestation des mois de mai et juin dernier. Celui-ci avait débuté contre un projet urbanistique du parc Gezi à Istanbul avant de prendre une ampleur nationale et de devenir un mouvement antigouvernemental. Six personnes, dont un policier, sont décédés dans les affrontements qui ont opposé les manifestants aux forces de l’ordre. L’acte d’accusation inculpe 255 manifestants, dont sept étrangers, pour de multiples faits tels que ‘participation à une manifestation illégale’, ‘perturbation des services publics’, détérioration d’un lieu de culte’, ‘dommages aux biens publics’, … La majorité des inculpés, chacun faisant face à une ou plusieurs accusations, seront jugés par la 55th Criminal Court of First Istance. La première audience du procès devrait avoir lieu la première semaine du mois de mai 2014.

Deux soldats du Commando-60 ont été blessés dans une fusillade avec une brigade de guérilleros dans la banlieue du village de Rengawahi, dans le sud de l’état du Gadchiroli en début de semaine. Les membres du C-60 se dirigeaient vers le village après avoir appris qu’un groupe assez important de maoïstes se trouvait à proximité. Cela faisait déjà quatre jours que les forces de sécurité ratissaient la région. Le soldat en tête de l’équipe a été blessé d’une balle dans la jambe tandis que le commandant de l’unité s’st blessé à l’épaule en chutant durant l’échange de tirs.

Au moins 110 mineurs âgés de 16 à 18 ans sont incarcérés à Dry Dock, prison pour adultes située sur l’île d’al Muharraq, dans l’attente d’une enquête ou en instance de jugement. La plupart d’entre eux sont soupçonnés d’avoir participé à des « rassemblements illégaux » et à des émeutes, d’avoir brûlé des pneus ou lancé des cocktails Molotov sur les forces de police. Plusieurs ont été maltraités, se sont vus refuser tout contact avec leur famille pendant de longues périodes et ont été interrogés en l’absence de leurs avocats.

Au mois d’août, la loi relative aux mineurs a été modifiée, pour préciser que les parents de tout mineur de moins de 15 ans qui participe à une manifestation, un rassemblement public ou un sit-in, recevront un avertissement écrit du ministère de l’Intérieur ; le père du mineur pourra être condamné à une peine de prison et/ou à une amende en cas de récidive dans les six mois.

Quelque 130 syndicalistes ont été arrêtés le 22 décembre lorsque des milliers de policiers ont effectué une descente au siège de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU), en réaction à une grève des ouvriers du rail qui craignent des licenciements massifs imminents. Plusieurs ouvriers ont été blessés lorsque la police a utilisé des aérosols de gaz poivre. Il s’agissait du premier raid de la police au siège de la Confédération coréenne des syndicats, mené sans mandat de perquisition, depuis qu’elle s’est vue accorder un statut juridique en 1999.

La grève a démarré le 9 décembre pour protester contre la décision de Korea Railroad (KORAIL) de fonder une société distincte pour gérer une nouvelle ligne de train à grande vitesse. Le Syndicat coréen des ouvriers du rail (KRWU), qui fait partie de la KCTU, craint que cela ne conduise à la privatisation de KORAIL et à des licenciements massifs. Lors de précédentes descentes de police dans deux bureaux du Syndicat coréen des ouvriers du rail à Séoul le 17 décembre, une trentaine de policiers ont saisi des disques durs et des documents confidentiels. Deux jours plus tard, la police a saisi de nouveaux disques durs et des documents lors de raids simultanés dans quatre sièges régionaux du KRWU à Daejeon, Busan, Suncheon et Yeongju.

Le 18 décembre, le Premier ministre Chung Hong-won aurait qualifié la grève des ouvriers du rail d’« illégale ». KORAIL a suspendu 7.927 ouvriers grévistes, à titre de sanction disciplinaire. Les mandats d’arrêt émis contre 28 représentants syndicaux se fondaient sur les charges pénales d’« obstruction de l’activité économique » et deux dirigeants syndicalistes ont été arrêtés. KORAIL a également intenté une action en dommages-intérêts pour pertes estimées à 5.314.000 contre le KRWU et ses 186 dirigeants.

cheminots coréens en grève

cheminots coréens en grève

Les forces israéliennes ont pilonné plusieurs zones de la Bande de Gaza en représailles à la mort d’un soldat qui travaillait sur la clôture frontalière entre Gaza et Israël. L’armée israélienne, qui accuse un tir palestinien, a publié un communiqué dans lequel elle déclare avoir visé ‘une fabrique d’armes et une infrastructure terroriste dans le sud de la Bande de Gaza, un site terroriste et une autre infrastructure terroriste dans le centre de la Bande de Gaza ainsi qu’un lance-roquettes dissimulé dans le nord de la Bande de Gaza’. Ces raids ont été lourds de conséquences pour la population. Une enfant a été tuée dans un raid sur le camp de réfugiés de Maghazi, tandis que trois membres de sa famille ont été blessés dans le centre de la Bande de Gaza. Une autre personne a été blessée par des tirs d’artillerie dans le centre du territoire.

Six organisations et Confédérations syndicales du Bénin ont appelé mardi les travailleurs à participer à une marche pacifique de protestation vendredi, contre les violations des libertés syndicales et réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Il s’agit notamment des secrétaires généraux de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA Bénin), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), de la Centrale des syndicats du secteur privé et indépendant du Bénin (CSPI), et de la Fédération des syndicats des travailleurs des finances (FESYNTRA-Finances).

Les atteintes aux libertés syndicales, publiques et d’expression se multiplient et l’insécurité prend des proportions alarmantes depuis un certain temps avec des tentatives d’assassinat des leaders d’opinion, dont le dernier cas est celui encore non élucidé du président de l’ONG ALCRER, Martin Assogba.

Des guérilleros de la NPA mitraillé deux détachements militaires samedi dans les villes de Gubat et de Casiguran (province de Sorsogon). Les militaires qui ont répliqués et les pertes sont inconnues. La NPA a dit qu’elle observerait la trêve le 24, 25, 26 , et 31 décembre, ainsi que le 1er et le 2 janvier.

combattants de la NPA

combattants de la NPA

Le 20 décembre, l’anarchiste Sergio Maria Stefani est enfin sorti de prison après 18 mois de détention préventive. Sergio était le dernier détenu incarcéré dans l’opération policière « Ardire ». Comme ses co-accusés libérés avant lui, il a été libéré sous conditions restrictives (se présenter régulièrement aux autorités, assignation à résidence dans sa résidence permanente).

Les habitants de deux bidonvilles situés dans la banlieue d’Alger ont manifesté leur colère ce lundi après les violentes intempéries qui ont fait de nombreux dégâts à leurs habitations précaires. Il ont notamment bloqué la circulation, exigeant leur relogement lequel leur est promis depuis de longs mois par les autorités. Les forces de l’ordre ont été déployées autour des deux quartiers. A Diar El Baraka, les habitants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov contre les policiers qui tiraient des gaz lacrymogène. En milieu de journée, plus de dix camions de police anti-émeutes étaient stationné autour du bidonville. A Birga 2, les habitants ont brûlé des pneus et couché des arbres sur la route avant l’intervention de la police.

Emeutes pour le logement près d’Alger

Emeutes pour le logement près d'Alger