Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En milieu de semaine, des policiers ont tenté d’intervenir dans le village de Guangji pour y arrêter deux hommes qui sont accusés de ‘détention illégale et blessures volontaires’. Tous deux sont activement impliqué dans les récents mouvements de masse contre les expropriations dans l’ensemble de la province du Yunnan, dans le sud de la Chine et ces accusations seraient liées à une manifestation récente. 200 villageois ont bloqué l’accès au village pour empêcher l’entrée des forces de l’ordre. A l’arrivée des renforts policiers, de violents affrontements ont opposé les deux camps avant que les forces de l’ordre ne parviennent à atteindre le village. Des policiers y ont été bloqué plusieurs heures avant de parvenir à s’enfuir. Les deux représentants villageois ont été emmenés et relâchés quelques heures plus tard. Au moins 27 policiers ont été blessés dans les heurts et 30 véhicules de l’administration endommagés.

Quelques 3000 personnes ont défilé hier dans les rues de Sao Paulo pour dénoncer la cherté de la vie et plus précisément la récente augmentation des prix du ticket de bus. Lorsque le cortège est arrivé devant la principale station de bus de la ville, des manifestants ont incendié un bus et brisé les distributeurs de tickets et d’autres équipements avant l’intervention de la police anti-émeute. Celle-ci a entraîné une dispersion de la foule à travers les rues du centre-ville. Mais les manifestants ont clôturé leur marche sur la place centrale où les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour mettre fin au rassemblement. 78 personnes ont été interpellées et de nombreux manifestants ont été blessés dans les affrontements avec la police anti-émeute. Un policier aurait également été blessé dans une bagarre avec un manifestant qui tentait de lui retirer son arme.

Répression à Sao Paulo

Répression à Sao Paulo

Ce 24 octobre, des guérilleros de la NPA ont mené une action contre un détachement du 26ème bataillon d’infanterie de l’armée dans une bourgade de la municipalité de Loreto, située sur les Iles Dinagat, dans l’est du pays. Ils ont capturé cinq paramilitaires qu’ils accusent, entre autre, d’avoir harcelé les villageois. Ils ont, au cours de cette action, également saisi trois armes. Dans une action distincte, des guérilleros ont attaqué une brigade de soldats appelés en renfort par ce même 26ème bataillon. Au moins cinq soldats sont morts dans la fusillade. La NPA a revendiqué ces deux actions en les incluant dans sa campagne actuelle contre l’appareil paramilitaire qui s’est récemment rendu coupable du meurtre de deux leaders paysans. La NPA l’accuse aussi d’avoir interpellé et torturé deux mineurs habitants de Loreto.

Un soldat a été grièvement blessé dans une fusillade entre les forces de sécurité et les maoïstes. Celle-ci a eu lieu dans une zone forestière du district de Malkangiri (Odisha) ce jeudi matin. Le combat s’est déclenché alors qu’une équipe de la District Voluntary Force venait de débuter une mission après avoir été informée de la présence de guérilleros. Tandis que la brigade pénétrait dans la forêt, les maoïstes ont ouvert le feu, blessant un soldat. Rapidement, des membres de la Border Security Force ainsi que du Special Operation Group sont arrivés en renfort, mais les guérilleros ont rapidement battu en retraite, sans avoir subi aucune perte. Les forces de sécurité ont déclenché une opération de ratissage, mais elle s’est avérée infructueuse.

Un vaste appel à la manifestation a été lancé pour ce samedi 26 octobre à Bruxelles pour dénoncer le vote récent des SAC (Sanctions Administratives Communales) au parlement. La nouvelle loi, qui a été adoptée le 30 mai dernier, permet entre autre de sanctionner les jeunes à partir de 14 ans. Elle a également augmenté le montant maximal de la sanction, celui-ci pouvant maintenant atteindre 375 euros. Rendez-vous ce samedi 26 octobre à 14h à la Gare du Nord à Bruxelles.

Manifestation contre les SAC

Manifestation contre les SAC

Huit militants ont mené une action devant le siège local du PS à Pau ce jeudi en prémisse à la manifestation de demain à Lannemezan pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Ils s’y sont enchaînés et ont occupé les lieux durant trente minutes avant que la police n’intervienne. Elle a coupé les chaînes et embarqué les huit personnes au poste.

Occupation du PS à Pau

affiche georges abdallah

affiche georges abdallah
Occupation du PS à Pau

Depuis plusieurs jours, les forces de l’ordre mènent des opérations de recherche et de déminage dans différentes régions sous contrôle maoïste. Dans le district de Koraput (Odisha), elles ont ratissé la route reliant Koraput à Laxmipur. Lundi soir, elles ont découvert deux IED pensant chacun au moins 25 kilos. Mercredi, dans le Dantewada, une équipe de la CRPF et de la police locale a découvert un IED de 20 kilos caché le long de la route menant à Chintalnar, dans le district de Sukma (Chhattisgarh).

Soldats indiens

Soldats indiens

Le comité d’enquête russe chargé de l’affaire de l’Artic Sunrise viennent de rendre public son rapport. Fin septembre, trente militants de Greenpeace avaient mené une action contre une plateforme Gazprom dans l’Artique, à la suite de laquelle ils avaient été arrêtés par les autorités russes. Début octobre, tous s’étaient vu inculper pour ‘piraterie en bande organisée’. Hier, le comité d’enquête est revenu sur sa décision, annonçant qu’il avait décidé de requalifier les faits en hooliganisme. Il a ajouté qu’ils étaient poursuivis pour avoir agi en groupe et s’être servi d’objets comme armes. Cette accusation peut leur valoir jusqu’à sept ans de prison (celle de piraterie les menaçait de 15 ans). Les trente militants sont toujours détenus à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie.

Samedi 19 octobre, la manifestation du DAL (droit au logement) en solidarité avec les sans logis et les mal logés, a été confinée à la Place de la République, à Paris, puis dispersée violemment. Plusieurs manifestants ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu’il s’était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l’encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées.