Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Chitrakam Reddy alias Sitru, 30 ans, et sa femme, ont été tués par la police près du village de Badamathur (district de Koraput, Etat de l’Odisha), au cours d’un raid de la police contre un campement maoïste. Selon la police, Chitrakam Reddy commandait la guérilla maoïste du district de Koraput et de la région de Vijayanagaram de l’Andhra Pradesh. Les populations tribales du Koraput sont largement ralliées à l’insurrection maoïste.

Le Palais de Justice de Bruxelles ne comptera bientôt plus que deux entrées. C’est du moins ce que souhaite la ministre de la Justice. Annemie Turtelboom veut ainsi renforcer sa sécurité récemment éprouvée (incendie volontaire le 3 janvier, évasion, etc.). Sur les 28 portes existantes, seules 11 sont toujours utilisées, et seulement 3 sont accessibles au public. Les autres portes sont réservées aux magistrats, avocats, policiers, prévenus et autre personnel.

La ville de Namur vient de se doter de toutes nouvelles barrières pour remplacer les traditionnelles barrières Mikado entourées de fils barbelés. Celles-ci sont blanches, pleines, mesurent un mètre de haut sur quatre de large et ont des petites dents en métal à leur sommet. Elles sont en polycarbonate et donc très résistantes, tout en étant positionnables de plusieurs manières.

Barrière Vauban

Barrière Vauban

Cela fait maintenant des mois que des milliers de personnes sont mobilisées contre la future ligne TGV Lyon-Turin dans ce que l’on appelle le mouvement ‘NO TAV’. A plusieurs reprises, les manifestants sont parvenus à empêcher l’ouverture du chantier. Mais tous les rassemblement ont toujours été violemment réprimés, faisant de nombreux blessés. Aujourd’hui, la police italienne a mené une vaste opération visant les ‘NO TAV’. Des descentes ont eu lieu dans une dizaine de villes du pays. Les forces de l’ordre ont notamment perquisitionné des centres sociaux. Les dernières informations font état de 32 arrestations, ainsi que d’une arrestation en France. Il semblerait que les forces de l’ordre aient justifié leur action comme faisant suite à l’énorme manifestation du 3 juillet dernier sur le site du chantier. Les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre avaient été extrêmement violents ce jour-là. Les militants italiens parlent aujourd’hui de nombreuses arrestations dans le but d’instiller l’idée selon laquelle le mouvement de résistance ne serait qu’une organisation paramilitaire composée de personnes étrangères à la vallée, et donc d’une tentative de décrédibilisation totale du mouvement.

Les quatre membres du Secours rouge inculpés dans le cadre de l’affaire du 5 juin ont comparu hier devant la Chambre du conseil. Le procureur n’a pu que réexposer, sans en changer un mot et sans ajouter un élément à charge, les hypothèses qui le guident depuis le début de l’affaire, à l’époque où il demandait le maintien des détentions préventives pour « laisser une chance à ce dossier ». Chance a été laissée au dossier qui a pris des dimensions imposantes (53 cartons!) sans qu’aucun élément à charge n’ai pu être ajouté (les seuls nouveaux éclairages allant dans le sens d’une disculpation). La procureur, invoquant la jurisprudence de « GMCI/filière kamikaze » a néanmoins demandé le renvoi devant un tribunal correctionnel, la défense, invoquant la jurisprudence de « l’affaire DHKPC/Kimyongur » ayant demandé le nom lieu pur et simple. Décision le 8 mars.

Lire l’article de La Libre

Lire l’article du Vif

Ce 26 janvier, 39 travailleurs grévistes à l’Onalait de Draâ Ben Khedda comparaissent devant un tribunal de Tizi Ouzou. Ils sont poursuivis pour incitation à la grève et empêchement des travailleurs non grévistes à rejoindre leurs postes. Le premier jour de la procédure, les travailleurs de l’Onalait ont tenu un grand sit-in devant le tribunal, exprimant là leur soutien à leur camarades. Malgré la décision des pouvoirs publics de recourir aux forces antiémeute pour faire rejoindre leurs postes aux grévistes, ceux-ci revendiquent la déprivatisation de l’Onalait.

Le quartier de Pinheirinhos a été bâti par des travailleurs
sans-logements il y a 8 ans, véritable ‘ville fait main’, elle comptait il
y a encore quelques jours 8000 habitants. Lorsque des propriétaires
terriens ont annoncés leur intention de faire expulser le quartier à
l’aide de la police anti-émeute, les villageois ne se sont pas laissés
faire. L’état de Sao Paulo avait fixé l’expulsion au 22 janvier.

Villageois brésiliens

À l’aide de combinaisons de combat artisanales, les villageois ont
préparés la défense de Pinheirinhos, pendant ce temps, des solidaires
bloquaient l’autoroute et de premières actions visaient les forces de
l’ordre avec de premiers incendies contre la police .
Équipés de combinaisons anti-émeutes (industrielles, cette fois), armés de
revolvers, de riot-guns et de matraques, 2000 policiers ont finalement
expulsé ce village ouvrier. Bénéficiant de la solidarité de certains
syndicats et organisations ouvrières, une manifestation a lieu le même
jour et spontanément dans les rues de Sao Paulo, rassemblant 600 personnes
contre la police, pour le droit au logement et contre les propriétaires.

Policiers brésiliens

Villageois brésiliens
Policiers brésiliens

Une fosse commune contenant 23 squelettes a été découverte sur un chantier de la ville de Diyarbakir, dans le quartier d’Ickale, où s’élevait un bâtiment de l’ancien service de renseignement de la gendarmerie, le JITEM, engagé dans la lutte contre le PKK. Une enquête a été ouverte pour identifier les corps et la date de leur inhumation.

Les militants du collectif Askar Kazeboon (‘les militaires sont des
menteurs’) sévissent dans les rues du Caire. À l’aide d’un
vidéo-projecteur, ils diffusent en pleine rue les images des exactions
militaires. De l’aveu d’un membre du collectif, il s’agit de montrer aux
gens qui ne regardent pas youtube la violence du nouveau régime. Le 25 janvier, anniversaire de la ‘révolution égyptienne’, le collectif
comptait bien se rendre Place Tahrir pour diffuser de nouveaux films.

Collectif Askar Kazeboon en Egypte

Collectif Askar Kazeboon en Egypte

Un des quatre inculpés de Labège a été libéré après plus de deux mois de
détention. Cette libération tend à démontrer le vide qui remplit le
dossier: opinions anticarcérales et révolutionnaires et refus d’analyse
ADN pour l’essentiel.

Pour rappel, quatre militants anarchistes avaient été arrêtés le 15 novembre dernier, accusés d’avoir attaqué le 5 juillet dernier les locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) pour contester les incarcérations de mineurs.