Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux dirigeantes de la NPA ont été arrêtées par une force conjointe de l’armée (202e brigade d’infanterie) et de la police dans le village de Maitim (région de Laguna, île de Luzon), hier mardi. L’une d’elle a été identifiée comme Anabelle Bueno, alias « Nancy », et est membre de la direction du comité régional de la régio Sud-Tagalog du Parti Communiste des Philippines et est également le responsable régional du département d’organisation de la NPA, membre du Comité exécution de la première unité de guérilla, et la résponsable financière régionale de l’insurrection maoïste. La seconde personne arrêtée, connue sous le pseudonyme de « Lara » serait la responsable financière de la guérilla de Laguna.

Le 7 février, la lutte des peuples indigènes du Panama a été marquée par la mort d’un adolescent de 16 ans qui devient ainsi la deuxième victime des protestions de l’ethnie Ngäbe buglé (les Ngöbe-Buglé, sont dans leur majorité des journaliers, collecteurs de cafés, plantes et bananes dans des grandes propriétés privées). Les Panaméens luttent contre les projets hydroélectriques. Les indigènes exigent d’inclure dans la loi qui restreint les activités des mines, la construction des centrales hydroélectriques. Ils considèrent qu’elles ont le même effet dévastateur.

Dans la province de Chiriqui, les manifestants ont brulé des postes de polices, une maison de correction et le centre des pompiers. On compte plus d’une centaine de détenus et 70 blessés certains par armes à feu. Ils ont également fermé durant 5 jours la vitale route panaméricaine. Dans la capitale diverses manifestations ont eu lieu dans différents quartiers. Le ministre de la sécurité a ordonné de suspendre les services de téléphonie mobile dans la zone frontalière, épicentre du conflit, pour « des raisons de sécurité d’état ». Les heurts entre force de l’ordre et manifestants ont commencé ce dimanche lorsque les agents anti émeutes ont dégagé un tronçon de la route panaméricaine bloquée par les indigènes depuis le 30 janvier.

Panama: Répression des résistances indigènes

Ce mercredi, le ministre de l’intérieur indien P. Chidambaram a inauguré la nouvelle ‘école du renseignement’ de la CRPF, dont le rôle a changé de manière significative ces dernières années. Jusqu’il y a peu, la force était affectée au maintien de l’ordre public, avant d’être affectée à la conduite des opérations de contre-insurrection. Chidambaram a rappelé l’importance de la collecte de renseignements dans la lutte contre le maoïsme et a indiqué que la nouvelle cellule de la CRPF aurait pour objectif de rassembler le maximum de contributions relatives aux opérations de contre-insurrection et anti-maoïstes. Le directeur général de la CRPF s’est réjouit: ‘Avec la mise en place de cette ‘école du renseignement’, la CRPF aura maintenant son propre système intégré de renseignements du niveau du conseil d’administration à celui des unités. Cela facilitera le flux vertical et homogène d’informations’. Le ministère de l’intérieur a approuvé la création de 468 nouveaux postes pour l’établissement de cette cellule.

Suite aux différentes manifestations qui s’étaient déroulées lors du passage d’un train de déchets nucléaires en novembre dernier, plusieurs personnes avaient été interpellées et inculpées pour divers motifs. Le départ du convoi à Valognes (Manche) avait été accompagné de heurts entre les militants et les forces de l’ordre. Hier, le tribunal correctionnel a rendu son verdict pour trois militants, dans la foulée de l’audience. Ils ont été condamnés à un mois de prison avec sursis et à la confiscation des ‘armes’ saisies. Les deux premiers avaient été arrêtés avant une manifestation le 23 novembre dans une voiture où se trouvaient deux hachettes, parmi le reste de leur matériel de camping. Le troisième avait été arrêté plus tard dans un autre véhicule où les autorités ont trouvé du gaz lacrymogène. L’arrêt rendu est conforme aux réquisitions du procureur.

Par ailleurs, une femme de 65 ans qui avait comparu le 31 janvier a été condamnée mardi à 300 euros d’amende pour le vol de canettes issues d’un fourgon brûlé par des militants anti-nucléaires et à un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d’ADN. Un jeune homme de 23 ans qui avait comparu le même jour pour ‘présence sur la voie ferrée et détention d’un fumigène’ a été relaxé faute de preuve. Il a toutefois été condamné à un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d’ADN. Enfin, une femme de 50 ans poursuivie pour présence sur la voie ferrée a également été relaxée faute de preuve.

Il y a peu de temps, un membre d’un groupe de crochetage allemand, Sportsfreunde Der Sperrtechnik (cf. leur site), a utilisé une imprimante 3D pour copier une clé pour enlever les menottes utilisées par la police hollandaise. Chose étonnante, il a pu le faire d’après une photo d’une clé qui pendait à la ceinture du policier, et d’après des calculs basiques pour estimer la taille, il a réussi à produire une clé qui marche, et il a mis le modèle en ligne pour que ceux qui le désirent l’impriment.

L’utilisation à des fins illégales des imprimantes 3D inquiète les services de police. En septembre dernier, plus de 400.000$ ont été soustraits à des distributeurs automatiques de billets aux Etats-Unis en utilisant des skimmers (petit appareil avec un écran relié à une autre partie avec une fente et qui sont utilisés pour voler les données des cartes bancaires). Ils ont pu réussir cet exploit en utilisant une imprimante 3D high-tech qui font que les skimmers pour les DAB ressemblent énormément aux vrais.

Les clés de menottes par imprimantes 3D

Angle de tir, impact, obstacle, déplacement, types d’armes, positionnement… Nombre de critères doivent être nécessairement prises en compte par les enquêteurs pour tenter d’élucider les faits. Des chercheurs de l’Université de la Technologie de Delft (Pays-Bas) ont eu l’idée de rapprocher ce domaine avec celui de la réalité augmentée (c’est-à-dire la sur-représentation virtuelle dans un contexte réel).

Des lunettes munies de caméras scannent la scène du crime et ses éléments environnants. Le dispositif est relié à un ordinateur portable qui fait office de stockage. Et, une fois de retour dans les locaux de la police, les enquêteurs peuvent, au calme, se replacer virtuellement dans la scène de crime dès lors « entièrement numérisée », à la recherche d’éléments pouvant faire avancer l’enquête. Par la suite, les agents peuvent repérer et aller vérifier les pièces manquantes à la constitution du dossier d’instruction de l’enquête.

Sonja Suder, une des deux ancien(ne)s militants des Cellules Révolutionnaires poursuivies pour des actions remontant aux années ’80, a été amenée à récuser les juges chargés de son procès, car ceux-ci, lors de la décision de son maintien en détention, se sont appuyés sur les déclarations de Hans-Joachim Klein. Or, ce sont les seuls éléments d’accusation contre elle et Hans-Joachim Klein est un témoin des plus contestables puisqu’il a arraché sa propre liberté contre des témoignages chargeant d’autres militants et que ses déclarations en 2001 contre un militant avaient elles aussi aussi conduit à un procès, qui s’était soldé …. par un acquittement. La Cour avait jugé alors ses accusations peu fiables.

Allemagne: Sonja Suder demande la récusation des juges

Le Procureur, très agressif lors de l’audience, a requis un an de prison avec sursis pour les 2 militants de No Border accusés de ‘rébellion’ lors du No Border Camp de Bruxelles en 2010. Il est allé jusqu’à citer Churchill: ‘La démocratie est le totalitarisme des lâches’. Le résultat sera rendu le 7 mars. Davantage d’informations seront diffusées dans les prochaines heures.

Procès No Border

Procès No Border

Deux policiers ont été blessés le lundi après une attaque de 20 guérilleros maoïstes contre une base policière placée dans la localité de Pucyara, dans la région montagneuse de Cusco. La base a été attaquée à l’explosif et à l’arme automatique. Les blessés ont été évacués à l’hôpital militaire de Lima.

Pérou: La guérilla attaque une base policière

Demain, mercredi 8 février 2012 commencera le premier procès contre personnes poursuivis pour des faits qualifiés de «rébellion armée» et de «rébellion» liés aux manifestations et arrestations de masse durant la semaine du camp No Border.

Le 26 septembre 2010 environ 150 personnes se sont rendues pour manifester devant le 127bis à Steenokkerzeel. La police a attaqué la foule avec des chevaux et des matraques, certains manifestants ont été frappés sont tombés inconscients et/ou ont été hospitalisés. Mais alors que la police agit avec impunité, deux manifestants, dont l’unE a même fait un séjour à l’hôpital avec un traumatisme crânien, sont actuellement menacés de peines de prison pour «rébellion», accuséEs d’être responsables d’une manière ou d’une autre de blessure à un agent de police qui a été botté par un cheval de police.

Le 29 septembre la police a arrêté préventivement plus de 300 personnes en route vers une manifestation syndicale. Certaines ont été battues, agressées sexuellement, enchaînées à des radiateurs, et menacées de viol. Une des persoennes est également accusée d’un second fait de «rébellion» pour avoir prétendument résisté lorsqu’il a été poussé contre un mur par six policiers, photographié de force, puis battu et envoyé à l’hôpital.

Rassemblement de solidarité au Palais de Justice de Bruxelles, Place Poelaert à 8h30 demain mercredi 8 février 2012