Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un atelier présenté à la conférence HOPE (Hacking On Planet Earth, festival de ‘piratage d’objets courants’) montre plusieurs techniques qui permettent d’ouvrir une paire de menottes en quelques secondes à l’aide d’un petit morceau de plastique glissé entre les mécanismes dentés ou dans la serrure même.

Le millier de détectives privés présents en Belgique font littéralement tout ce qu’ils veulent, avertit hier le patron de la direction générale Politique de sécurité et de prévention du SPF Intérieur: « La loi de 1991 organisant la profession de détective privé est totalement dépassée. Nous distribuons les autorisations mais nous devons deviner si les détectives vont trop loin. Ils ont le champ libre. Il n’y a aucune règle qui dit clairement jusqu’où ils peuvent aller pour obtenir des renseignements ». La ministre de l’Intérieur a l’intention de revoir cette loi: « La loi ne contient aucune limite sur les filatures de personnes. Les enquêtes privées doivent se dérouler en toute transparence ».

Le 15 août, la cour pénale de Santiago a rendu son verdict dans l’affaire ‘Tortuga’, l’anarchiste qui avait été très gravement blessé alors qu’il s’apprétait à poser une bombe dans une banque.
La cour l’a condamné à 41 mois de prison pour les dommages causés sur la Santander Bank, 3 ans et 1 jours pour pour possession et transport d’un engin explosif et à 541 jours d’emprisonnement pour avoir conduit avec un permis qui n’était pas le sien. La peine a finalement été changée en 6 ans de ‘Liberté Supervisée’. Tortuga ne devra pas retourner en prison mais sera surveillé par une équipe de policiers, psychologues et assistants sociaux.
Le Procureur a immédiatement réagit en annonçant qu’il ferait appel de cette décision, et qu’il voulait faire appliquer la loi anti-terroriste dans cette affaire. Il dispose de 10 jours pour le faire.

Chili : 6 ans de ‘liberté supervisée’ pour Luciano ‘Tortuga’

Les forces de sécurité du district de Koraput (état de l’Odisha) ont confirmé la mort de Teli Kadraka, alias « Rajendra » lors d’une fusillade dans la forêt de Badamatura. Plusieurs cadres maoïstes ont déjà été abattu froidement par les forces de sécurité qui ont ensuite invoqué une prétendue « fusillade ».

Des chercheurs ont présenté récemment une étude selon laquelle il serait relativement simple de trouver des informations secrètes lors d’un interrogatoire. Par exemple, un mot de passe. Le détecteur fonctionne à l’aide d’un électro-encéphalogramme et de diapositives projetées au sujet interrogés, lorsque le cerveau de ce dernier reconnait un des symboles qui lui sont présentés, il réagit différement comme on peut le voir sur cette image.

Télécharger la conférence en anglais (PDF)

Piratage cerveau

Global Link, une société qui construit des appareils de sécurité a récemment mis en vente une fausse alarme qui cherche plus à intimider des intrus qu’à les empécher d’entrer. La technique est dans son aspect puisque l’appareil projete des rayons laser dans une pièce visible pour effrayer d’éventuels interressés.

Raiman Singh, un enseignants honoraire a été exécuté par la guérilla maoïste qui l’accusait d’être un collaborateur de la police. C’est le frère qui a dû aller chercher le corps et l’apporter en ville, les policiers ayant refusé de se rendre au village de Jholaro, dans le district du Gariaband (état de Chhattisgarh), par peur de la guérilla maoïste qui y est omniprésente.

Une délégation composée des dirigeants des partis politiques opposants et des organisations de la société civile ont rencontré le 17 aout les combattants du PKK entre le village de Baglar et la commune de Derecik à Semdinli, dans la région de Hakkari. Cette rencontre devant le barrage dressé par la guérilla confirme tout d’abord la prise de contrôle de la guérilla dans cette zone où l’armée n’arrive plus à pénétrer par voie terrestre. Les autorités avaient annoncé avoir terminé les opérations militaires dans cette région, affirmant avoir tué 115 combattants. Cette information n’a été confirmé ni par des hôpitaux, ni par des responsables locaux. Le mouvement qui publie régulièrement les identités et les photos des combattants tués dans des combats pour permettre aux familles d’organiser les funérailles avait annoncé avoir perdu 12 combattants dans ses rangs.

Les images tournées par des journalistes qui accompagnaient la délégation montrent l’accueil chaleureux de la foule. Des centaines de personnes descendues des véhicules crient des slogans en faveur du PKK et ils s’embrassent tour à tour, sous l’acclamation. Une vaste zone est sous contrôle du PKK depuis 23 juillet à Semdinli et depuis 4 aout à Cukurca, toujours dans la région de Hakkari. La guérilla a pris le contrôle d’une autre zone près de la ville de Hakkari, après avoir lancé le 16 aout un assaut d’envergure contre plusieurs postes des forces de l’ordre.

Un défilé devait réclamer samedi la libération de Iosu Urietxeberria, condamné en 1998 à 32 ans de prison pour l’enlèvement d’un fonctionnaire pénitentiaire par ETA. Iosu Urietxeberria souffre d’un cancer incurable et n’a qu’une chance sur dix de survivre plus d’un an, selon un rapport médical de l’hôpital de Saint-Sébastien où il est soigné. Il est en grève de la faim depuis dix jours pour réclamer sa libération, rejoint par de nombreux prisonniers politiques de la gauche nationaliste basque et du mouvement révolutionnaire. Un juge de l’Audience nationale, la plus haute instance pénale en Espagne, a interdit la manifestation en estimant vendredi que le défilé pouvait constituer un « délit de glorification et justification publique du terrorisme ».