Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Marixol Iparraguire, militante d’ETA, a été arrêtée en France en octobre 2004. La cour européenne de justice exige la remise en liberté d’un présumé innocent non jugé au bout de cinq ans. Marixol a été jugée en décembre 2010, soit six ans après avoir été arrêtée. La France préfère payer des amendes à l’Europe. Marixol a pris vingt ans par la cour d’assises anti-terroriste de Paris sur base d’un dossier exclusivement composés d’aveux extorqués sous la torture par la Guardia Civil à des prisonniers basques. Marixol a fait appel. D’un point de vue juridique, cet appel suspend toute autre procédure, notamment d’extradition. Mais l’Europe de la répression a trouvé une astuce. On n’extrade plus, on « prête temporairement ».

Marixol comparaissait donc mardi 13 septembre 2011 devant le TGI de Bordeaux sous d’un MAE, pour « prêt temporaire ».
Un seul argument de la défense a été entendu: si Marixol est extradée, même temporairement, cela va gêner l’organisation de sa défense dans le cas de l’appel qu’elle a introduit. L’extradition est donc refusée. Le 15, le tribunal a refusé l’extradition.

France/Pays basque: Marixol Iparraguire ne sera pas extradée

Ce dimanche, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées sur le ‘Place du changement’ à Sanaa où campent, depuis le mois de février, des manifestants qui réclament le départ du président. Les autorités ont violemment dispersé le rassemblement. Elles ont utilisé des balles réelles, du gaz lacrymogènes et des canons à eau, faisant vingt morts et plus de 500 blessés. 25 d’entre eux se trouvent dans un état très grave et plusieurs manifestants souffrent de problèmes respiratoires à cause du gaz. D’autres manifestations ont également eu lieu dans trois villes situées au sud de la capitale (Taëz, Ibb et Dhammar) ainsi qu’à Saada (nord) pour dénoncer les violences récurrentes des forces de l’ordre.

Entendu par les parlementaires britanniques, Research In Motion, le constructeur canadien célèbre pour sa marque de smartphone BlackBerry, a fait savoir devant les parlementaires britanniques qu’il était disposé à couper son service de messagerie instantanée, BlackBerry Messenger (BBM), si de violents affrontements se déclenchaient, comme ceux qui ont secoué le Royaume-Uni au début du mois d’août. « De notre point de vue, nous respectons la loi et si la justice demande de fermer les réseaux de communication mobiles […], nous nous y plierons et nous travaillerons avec les opérateurs de télécommunications pour les aider à respecter leurs obligations telles qu’elles sont définies par la loi » a expliqué l’entreprise. Une position différente de Twitter et de Facebook, également entendus par les élus. 37 % des jeunes britanniques utilisent BBM.

Le service, gratuit, propose de chiffrer tous les échanges textuels et ne lie les utilisateurs entre eux que par des identifiants numériques sous forme de codes PIN. Ces derniers ne permettent pas, en principe, de savoir qui se cache derrière quel identifiant. Même le constructeur canadien ne peut pas le savoir. Ce qui n’arrange pas les affaires des services secrets du MI5, obligés de déchiffrer les protections du BBM.

La police de l’Etat du Bastar a arrêté mardi, à leur domicile, onze maoïstes dans le district de Jagdalpur. Ces arrestations ont été effectuées sur base de renseignements qui ont fait l’objet de prime en argent. Mercredi, un habitant du district de Bijapur (Chhattisgar) a été exécuté par la guérilla pour avoir donné des informations à la police. Jeudi, des affiches maoïstes ont été collées dans la région de Jangalmahal pour dissuader les jeunes de répondre à l’appel au recrutement lancé par la Policé spéciale et la National Volunteers Force – organisations paramilitaires gouvernementales.

Aujourd’hui, une guérillero a été arrêtée dans le district de Garwah (Jharkhand). La police est intervenue dans le village de Katra après avoir été informée de sa présence sur place. En outre, les autorités ont saisi treize détonateurs, trois bâtons de gélatine, un kilo d’explosifs et de la littérature maoïste. Plus tard dans la journée, un groupe de guérilleros a effectué une attaque éclair contre un contingent de soixante hommes de la CRPF dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Les maoïstes ont tué un soldat avant de trouver refuge dans les jungles avoisinantes. Les forces de sécurité ont immédiatement répliqué, mais n’ont pas pu retrouver les guérilleros.

Deux guérilleros de la NPA ont été tués et quatre soldats blessés dans deux incidents distincts, hier vendredi, dans la région de Bicol. Dans un village proche de la ville San Pascual (Masbate) les troupes gouvernementales ont affronté une quinzaines de combattants maoïstes, tuant deux d’entre eux. Les soldats ont récupérés les deux fusils d’assaut des guérilleros tués, ainsi que des explosifs. L’avant-veille, quatre soldats ont été blessés dans le Camarines Norte, près de la ville de Labo.

L’extradition de Sonja Suder (79 ans) et de Christian Gauger (70 ans) était réclamés par l’Allemagne pour leur participation présumée aux actions de guérilla urbaine des Cellules Révolutionnaires (Revolutionärer Zellen, RZ) en Allemagne, dans les années ’80. Arrêtés une première fois en France en 2000, puis relâchés pour prescription selon le droit français, ils ont finalement pu être extradés mercredi par le biais du nouveau dispositif de mandat d’arrêt européen (il n’y avait pas de prescription pour la loi allemande). Sonja a été placée en détention à la prison de Francfort-Preungesheim et Christian, dont l’état de santé est très précaire, a été placé à l’hôpital pénitentiaire de Kassel.

Logo des RZ

Logo des RZ

Ce matin, vers huit heures trente, la police s’est présentée chez un activiste de « Désobéissance Civile Belgique » avec un mandat de perquisition signé par un magistrat ardennais. Les policiers ont néanmoins emporté un ordinateur, quelques vielles affiches et tracts obsolètes… Cette perquisition fait suite aux campagnes d’affichage DCB de ce printemps.

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Après avoir déjà été condamné à deux ans de prison en mars 2010 pour ‘apologie au terrorisme’, Arnaldo Otegi, ancien porte-parole de Batasuna, a à nouveau été condamné aujourd’hui dans un autre dossier. L’Audience Nationale l’a jugé coupable de ‘délit d’appartenance à une organisation terroriste, au rang de dirigeant’. Rafael Diez Usabiaga, secrétaire général du syndicat indépendantiste LAB a été reconnu coupable des mêmes faits et tous deux écopent de dix ans de prison. L’Audience Nationale leur reproche d’avoir reçus des ordres directs de la part d’ETA en 2009 pour la reconstitution de la direction de Batasuna (interdit en Espagne depuis 2003). Leurs deux co-accusées écopent quant à elles de huit ans d’emprisonnement.