Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Après avoir déjà été condamné à deux ans de prison en mars 2010 pour ‘apologie au terrorisme’, Arnaldo Otegi, ancien porte-parole de Batasuna, a à nouveau été condamné aujourd’hui dans un autre dossier. L’Audience Nationale l’a jugé coupable de ‘délit d’appartenance à une organisation terroriste, au rang de dirigeant’. Rafael Diez Usabiaga, secrétaire général du syndicat indépendantiste LAB a été reconnu coupable des mêmes faits et tous deux écopent de dix ans de prison. L’Audience Nationale leur reproche d’avoir reçus des ordres directs de la part d’ETA en 2009 pour la reconstitution de la direction de Batasuna (interdit en Espagne depuis 2003). Leurs deux co-accusées écopent quant à elles de huit ans d’emprisonnement.

Les représentants des groupes BlackBerry, Facebook et Twitter ont été interrogés jeudi par une commission de parlementaires britanniques, sur la responsabilité des réseaux sociaux dans la propagation des émeutes début août. Le responsable du groupe BlackBerry a les réseaux sociaux avaient été « utilisés à mauvais escient » mais qu’il s’agissait d’une minorité d’utilisateurs. Les émeutiers s’étaient organisés rapidement via la messagerie quasi instantanée et gratuite des BlackBerry, qui avait l’avantage pour eux d’être cryptée, et donc inaccessible aux forces de l’ordre.

Le directeur Europe de Facebook a quant à lui indiqué qu’il n’avait constaté qu’ »une poignée » d’utilisations frauduleuses de ce réseau. Le représentant de Twitter a indiqué que le média était « trop public » pour servir à organiser des activités illégales. Les responsables de BlackBerry et Facebook ont reconnu avoir été sollicités par la police pour obtenir des informations sur les émeutes mais refusé de donner des détails, affirmant avoir rempli leurs obligations. Les trois hommes se sont dits opposés à l’idée de suspendre le fonctionnement de ces médias pendant les émeutes, mettant en avant le fait que beaucoup de gens y avaient eu recours pour s’assurer que leurs proches allaient bien ou pour organiser le déblaiement et le nettoyage des rues…

L’armée de l’air et la police colombiennes ont attaqué un campement du front 48 des FARC situé non loin de San Jorge (département de Narino, sud). L’armée de l’air a bombardé le campement occupé par une trentaine de guérilleros, tuant quatre d’entre eux, avant que la police n’investisse le campement, saisissant du matériel de guerre, des explosifs et des ordinateurs. Le front 48 des FARC opère traditionnellement dans le départements de Putumayo (sud), qui partage des frontières avec l’Equateur et le Pérou et se serait ainsi également installé dans le département de Narino (sud-ouest).

Ce lundi, trois pelotons de la 86e brigade d’infanterie de l’armée philippine ont accroché une colonne d’une vingtaine de guérilleros de la NPA à Sitio (Binablayan). Une intense fusillade a eu lieu. Un soldat a été blessé, et un civil a été tué par une balle perdue. Toujours lundi, une cinquantaine de guérilleros maoïstes ont attaqué le poste de police de Hinabangan (Samar). Un guérillero a été tué et deux policiers blessés.

Dans le lot des câbles diplomatiques US publiés sur WikiLeaks, figurent deux rapports de l’ambassador américain Kristie Kenney à Manille, adressés au Département d’Etat US, indiquant que les campagnes contre le Parti communiste des Philippines et la NPA seront « longues et meurtrières » et qu’une victoire totale sur la guérilla maoïste était inaccessible, malgré l’aide massive des USA.

La guérilla maoïste a endommagé un hélicoptère Mi-17 de l’armée péruvienne, tuant deux officiers qui étaient à bord, un lieutenant-colonel et un capitaine. L’incident s’est produit dans la région de la Vallée des fleuves Apurímac et Ene (VRAE), alors que l’hélicoptère participait à une opération de contre-guérilla sur le mont Chorobamba.

Mi-17 péruvien

Mi-17 péruvien

Le tribunal de la 17ème Chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris, spécialisée dans les affaires de droit de la presse, diffamation publique, liberté d’expression, a rendu un jugement confirmant clairement le droit d’appeler au boycott d’Israël et de ses produits. Cette décision est importante car elle survient alors que d’autres procès de la campagne « Boycott Désinvestissement Sactions » doivent se dérouler prochainement en France, à commencer par celui du 20 octobre 2011 à Bobigny.

Suite à l’audience 17 juin dernier, les juges avaient relaxé le 8 juillet 2011 Oliva Zémor, accusée de discrimination contre la nation israélienne, et d’incitation à la haine raciale par le gouvernement et par quatre associations du lobby israélien en France. Ces parties civiles ont bien entendu fait appel de ce jugement, et continuent à poursuivre des militants pour les mêmes faits.

Une adolescente blessée par balle, 40 policiers blessés et 280 personnes interpellées au Chili : tel est le bilan des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre ce week-end en marge de la commémoration du putsch d’Augusto Pinochet contre Salvador Allende. Les troubles ont débuté dimanche et ont culminé dans la nuit de dimanche à lundi après une grande manifestation à Santiago commémorant le 38e anniversaire du coup d’État. Sur l’ensemble du pays, le bilan est de 280 interpellations et 40 policiers blessés.

Chili: Bilan des affrontements du week-end

Les sans-papiers qui protestent et résistent à leur enfermement dans des centres, en vue de leur expulsion, seront bientôt susceptibles d’être transférés vers un centre fermé spécifique, a indiqué le secrétaire chargé de l’Asile et des Migrations Melchior Wathelet. Un projet en ce sens sera prochainement soumis au Conseil des ministres. Il en coutera 4 millions d’euros au budget. 160 places seront prévues pour les perturbateurs et 40 places pour des personnes avec un « profil difficile » (?).

Une trentaine de personnes, dont une délégation de notre secours rouge, ont participé au rassemblement cette après-midi rond-point Schuman en solidarité avec les deux militants islandais qui, en 2008, avaient sauté une clôture à l’aéroport afin d’empêcher l’expulsion d’un réfugié. Ils sont inculpés pour introduction par effraction et perturbation des transports aériens, ils risquent jusqu’à six ans de prison.

Bruxelles: Rassemblement à l’ambassade d’Islande