Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 26 avril 2006, 25 haut-fonctionnaires, parmi lesquels Pascale Vandernacht, à l’époque chef de cabinet de la ministre de la justice Onkelinx, le procureur Johan Delmulle qui instruisait l’affaire DHKP-C et tout le gratin de l’anti-terrorisme, avec les représentants du ministère de l’intérieur et du cabinet du Premier ministre complotent pour faire arrêter aux Pays-Bas un citoyen belge, Bahar Kimyongür. Acquitté, Bahar a porté plainte. La suite de la procédure dépend des compléments d’enquête dont l’élément clé est le procès verbal de cette réunion du 26 avril, PV qui serait dans le coffre-fort au Sénat. Frappé du label « for your eyes only », les parlementaires peuvent le voir mais pas le copier.

Bahar s’explique sur toute l’affaire dans cette interview

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant les portes de la prison de haute sécurité dans Lisburn dimanche après-midi. Ils soutiennent la lutte des prisonniers de guerre (POW’s) républicains pour leur diginité (et notamment leur refus des fouilles complètes systématiques avant les visites des familles et avocats).

Samedi, soir le Delhaize Mozart sur la chaussée d’Alsemberg à Uccle avait été bloqué par une vingtaine de jeunes manifestants qui voulaient faire une action de désobéissance pour protester contre la vie chère. Ils avaient rempli des caddies et bloqué les différentes caisses en même temps en demandant qu’on les nous laisser partir avec des caddies. Les policiers sont effectivement arrivés très vite et sont intervenus de manière très violente. Un policier a fauché d’un coup de pied et mise à terre de manière extrêmement violente une jeune femme qui criait. D’autres jeunes se sont regroupés autour d’elle et il a tapé dans le tas. Les autres policiers ont suivi, à la matraque et à la bombe lacrymogène. Au moins un manifestant a été mordu par un chien. Deux jeunes ont été interpellés. L’un d’eux a été déferré au Parquet.

Des manifestants kurdes et turcs, avec une délégation de notre Secours Rouge, s’étaient rassemblés ce mardi devant l’ambassade de France pour protester contre la rafle qui a visé la communauté kurde dans le cadre d’une opération anti-PKK. Depuis 2006, envions 160 kurdes, dont 51 en 2010 et 18 depuis janviers, ont été arrêtés en France pour des motifs politiques, sous prétexte de lutter contre le financement du terrorisme. Aujourd’hui, neuf d’entre eux sont toujours en prison. Invoquant l’absence d’autorisation, les policiers de la zone Bruxelles-Ixelles sont immédiatement intervenus pour empêcher ce rassemblement, arrachant le calicot et relevant plusieurs identités.

Dix membres du Parti Communiste d’Inde (Maoïste) de Korukonda, parmi lesquels huit membre des milices dont six étaient armés, se sont rendu lundi. Ils seraient impliqués dans une fusillade avec la police et divers actions comme la destruction de tour de téléphonie mobile. Toujours ce lundi, la police de l’Etat du Chhattisgarh a tué deux guérilleros dans une fusillade près de Narayanpur, dans la région du Bastar. La Police a saisi deux pistolets automatiques, un fusil artisanal, et des documents maoïstes.

Depuis le début du mois de mai, les quatre Mapuches condamnés récemment dans ce que l’on connait comme le jugement de Cañete à des peines de 20 à 25 ans de prison, étaient en attente d’une décision de la Cour Suprême du Chili. Jugés en vertu de la loi antiterroriste issue de la dictature de Pinochet, ils ont introduit un recours en nullité, exigeant que la Cour reconnaisse les irrégularités du procès et les vices de procédure liés à l’utilisation de la loi antiterroriste (recours aux faux témoins, sans visage,…). Celle-ci s’est refusée à examiner cette demande dans les termes proposés par la défense et a prononcé une réduction de peine, équivalent à un nouveau jugement pour les quatre prisonniers mapuches (condamnation de 8 à 14 ans de prison). Face à cette nouvelle manoeuvre judiciaire, tous quatre poursuivent leur grève de la faim entamée il y a 83 jours.

Précédé d’un important collage et de plusieurs tractages locaux, la soirée de soutien aux quatre inculpés du Secours Rouge a été un succès. Un grand merci au collectif NO PROCES qui l’a initié et à tous les visiteurs.

Bruxelles: Succès de la soirée de soutien aux 4 du Secours Rouge

Cinq militaires ont été tués et plusieurs autres blessés dans un embuscade de la guérilla du PCP-SL près de la localité de Vilca Bamba, près de Cusco. Quatre autres militaires ont été blessés. Cette embuscade a eu lieu quelques minutes avant le début du deuxième tour des élections présidentielles. Ces élections de dimanche se sont déroulée dans un climat d’état de siège. Dans la seule du région du VRAE, 1.200 policiers appuyés par un contingent de la Division d’Opérations Spéciales (DINOES), et 7.000 militaires ont sécurisés les 621 bureaux de vote de la région.

Alirio Rojas Bocanegra, responsable de la sécurité du chef militaire des FARC, a été tué par l’armée colombienne. Celui qui était surnommé le « grand-père » est mort trois mois après le précédent chef de la sécurité d’Alonso Cano, responsable des Farc. Il a été tué à Tolima, une région où les guérilleros ont lancé leur lutte, en 1964, à 240 km au sud-ouest de Bogota. Deux autres guérilleros ont été tués dans l’opération.

Colombie: Un commandant des FARC abattu

Guillermo Torres, surnommé ‘Julian Conrado’, présenté par les autorités colombiennes comme le « No2 de l’état-major des FARC », a été arrêté au Venezuela. Il est également connu pour avoir composé et joué les hymnes des rebelles lors des négociations de paix entre 1999-2002. Le gouvernement du Venezuela a fait savoir que Torres, 56 ans, avait été arrêté dans l’Etat du Barinas, lundi, situé près de la frontière colombienne. Le président colombien a indiqué que son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, lui avait confirmé que Torres serait extradé vers la Colombie. Le ministre vénézuélien de l’Intérieur a indiqué dans un bref communiqué qu’Interpol avait émis un mandat d’arrêt international contre Torres en juillet 2002. Les Etats-Unis avaient offert 2,5 millions $ pour sa capture.

Venezuela: Arrestation d’un commandant des FARC