Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Six hommes de nationalités algérienne et tunisienne ont été mis en examen et écroués à la prison des Baumettes après l’incendie du centre de rétention administrative de Marseille (CRA) qui a fait trois blessés par intoxication mercredi. Les hommes, âgés entre 20 et 30 ans, et qui ont justifié leur geste en évoquant les mauvaises conditions de rétention, ont été mis en examen pour destruction de bien public. Le CRA du Canet ne pourra pas rouvrir ses portes avant fin avril

L’alerte de tsunami qui s’étend à tout le Pacifique après le tremblement de terre du Japon, a obligé hier les autorités à la Base Navale du Callao, au Pérou, à déplacer ses prisonniers vers le pénitencier de haute sécurité maximale de Piedras Gordas, à Ancón. Parmi eux, les dirigeants du PCP-SL, Abimael Guzmán, (président Gonzalo) et Óscar Ramirez Durand (camarade Feliciano) et les dirigeants du MRTA, Víctor Polay et Miguel Rincón Rincón. Les prisonniers devraient prochainement revenir à la Base Navale du Callao.

L’amiral Charles Tello Aliaga, le chef de l’État-Major de la zone militaire d’urgence de la Vallée des Rivières Apurímac et Ene (VRAE), et un autre militaire, ont été blessés quand l’hélicoptère dans lequel ils se déplaçaient a été touché par des tirs de la guérilla maoïste. L’incident est survenu vendredi dans l’après-midi dans la forêt de Huancavelica (sud-est). L’amiral Tello effectuait une tournée de l’inspection des bases des forces spéciales de l’Armée, de la Marine et de la Force Aérienne péruviennes dans la région VRAE.

Mi-17 péruvien

Ce samedi, la police a lancé un nouvel assaut contre les manifestants qui campent depuis le 21 février devant l’université de Sanaa. L’un d’entre eux a été tué et 300 autres blessés, dont trente par balles, les autres ayant été intoxiqués par les gaz lacrymogènes. Plus tôt dans la journée, un homme qui tentait de se joindre au sit-in a été tué par les tirs d’un sniper. Des rassemblements ont également eu lieu dans d’autres villes du pays. A Aden, un manifestant a été tué par les tirs policiers lors de la dispersion de la foule qui tentait de mettre le feu à un poste de police.

Un dirigeant maoïste a été tué ce jeudi 10 mars dans un combat avec les forces de sécurité dans le district du Midnapore occidental (Bengale occidental). Il pourrait s’agir de Sashadhar Mahato, un des cadres les plus haut placés de la guérilla. Selon les forces de sécurité, un autre guérillero a également été blessé durant la fusillade et plusieurs autres ont pu s’échapper. Une kalachnikov et un chargeur ont été découverts à proximité du corps. Sashadhar Mahato, dont le frère était responsable du People’s Committee Against Police Atrocities et a été arrêté récemment, est un des organisateurs les plus éminents de la guérilla dans le Midnapore occidental.

La police française a mené une vaste opération antiterroriste ce jeudi soir dans le nord de la France. Elle a procédé à l’arrestation de quatre membres de l’ETA. Selon Madrid, une de ces quatre personnes serait Alejandro Zobaran Arriola, présenté comme le « chef militaire » présumé de l’organisation. Il a été arrêté en compagnie d’un militant présenté, lui, « responsable de la logistique », Mikel Oroz Torrea, et de deux autres militants. Ils ont été appréhendés dans une maison de campagne après que son propriétaire, auprès duquel il se sont fait passer pour des étudiants en présentant de faux papiers, ait appelé la police, soupçonnant de fausses plaques d’immatriculation. Après plusieurs jours de filature par la gendarmerie locale, les forces de l’ordre ont encerclé la maison, située à Willencourt (nord-ouest d’Amiens) vers 21h avant d’arrêter les quatre militants. Elles auraient également saisi des armes de poing, des faux documents d’identité et du matériel informatique, ainsi que deux voitures volées. L’opération a été menée, en coopération avec les autorités espagnoles, par la sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire française sous le contrôle du parquet antiterroriste de Paris.

Alejandro Zobaran Arriola

Alejandro Zobaran Arriola

La loi sur la sécurité intérieure Loppsi 2, votée au début du mois de février a été évaluée par le Conseil constitutionnel à la demande de certains partis de l’opposition et collectifs. Ce dernier en a censuré treize dispositions, notamment celles portant sur la vidéosurveillance et celle sur l’emploi judiciaire des polices municipales en appui de la police nationale. Sur le plan de la vidéosurveillance, le Conseil a accepté l’extension des dispositifs prévue par la loi, mais a censuré la possibilité de les exploiter par des personnes de droits privé. S’il veut poursuivre cette extension, le gouvernement ne pourra dès lors reposer que sur des personnes publiques, tant au niveau matériel, que des effectifs ou des investissement, autrement dit sur les collectivités territoriales ou l’Etat. Or, cet axe de la Loppsi 2 était présenté comme un moyen majeur de renforcer le dispositif répressif sans que cela n’en coûte à l’Etat, tout comme celui de l’emploi des polices municipales. Celui-ci impliquait d’offrir la possibilité aux policiers municipaux de procéder à des contrôles d’identités, ce que le Conseil a également déclaré irrégulier. D’autres dispositions telles que la possibilité d’aménager des salles d’audiences au sein des centres de rétention administrative, la possibilité pour un préfet de procéder à l’évacuation forcée de terrains occupés illégalement sans demander l’avis du propriétaire, la possibilité d’étendre aux mineurs les peines planchers,… ont été jugées inconstitutionnelles.

La Belgique vient, comme prévu, d’atteindre un nouveau record, en dépassant le chiffre de 11.000 prisonniers. La location de cellules à la prison de Tilburg n’a donc pas amélioré les choses, ni réduit le nombre de détenus sur le territoire comme l’avait annoncé le gouvernement. De plus, il semblerait que les 500 places louées aux Pays-Bas ne sont déjà plus suffisantes et que 150 détenus supplémentaires rejoindront prochainement la prison, dans des conditions qui ont déjà été dénoncées par de nombreux collectifs (distance avec la famille, difficulté d’avoir un avocat lors des audiences disciplinaires, pas de programme de réinsertion, pas d’organisation d’activités,…).

Il y a quatorze mois, Hüseyin Edemir, étudiant universitaire, est arrêté par les autorités turques et mis en prison. Celles-ci l’accusent d’être membre d’une « organisation terroriste ».
A la première audience, il apprend qu’il est accusé d’avoir acquis des documents d’un magazine de manière illégale dix ans plus tôt et d’être le propriétaires de documents d’archives du DHKP-C, information apporté par le Parquet fédéral belge aux autorités turques. Aucune information sur comment, par qui et où les documents utilisés comme preuve contre Edemir ont été collectés. Lors de sa récente audience au tribunal ce mardi, sa demande de libération a été une nouvelle fois rejetée. Edemir restera en prison jusqu’à sa prochaine comparution, dans quatre mois.

Manuel Perez Martinez « Arenas », secrétaire général du PCE(r), a été condamné à trois ans de prison supplémentaires comme « ‘auteur par incitation » d’une action des GRAPO contre le siège de la sociale-démocratie catalane le 4 mars 2000. Le tribunal s’est basé sur les déclarations du repenti Silva Sande. Manuel Perez Martinez est âgé de 63 ans, il a déjà passé 18 ans en prison.

spray pour M. P. M. Arenas

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