Les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons de l’Etat sioniste ont entamé une grève de la faim depuis le début du mois d’avril. Ils protestent contre la détérioration de leurs conditions de détention, mais également contre les conditions humiliantes dans lesquelles se déroulent les visites familiales. La grève de la faim durera dix jours, depuis le 7 jusqu’au 17 avril. Parallèlement, ils ont arrêté volontairement de recevoir les visites de leurs familles pendant tout le mois d’avril. Ce mouvement est suivi dans les dix prisons centrales sionistes, par hommes, femmes et enfants, arabes ou palestiniens.
Une augmentation de la répression vis à vis des prisonniers est en effet visible ces derniers mois. Privés de plusieurs moyens d’information indépendants, de livres amenés de l’extérieur, ils sont interdits, au moins dans une prison, de fréquenter la bibliothèque. Les visites des membres de leurs familles relèvent du parcours humiliant. Récemment, deux femmes de prisonniers ont été fouillées à nu alors qu’elles se rendaient aux visites des leurs. Certains prisonniers en sont cependant totalement privés, pour des ‘raisons sécuritaires’, ou parce qu’ils viennent de la bande de Gaza.
Parmi les revendications du mouvement des prisonniers, figure l’autorisation à passer les examens du baccalauréat, le suivi régulier des cas des prisonniers malades et gravement atteints. Ils demandent à ce propos que des médecins indépendants puissent examiner les prisonniers et les soigner. Le mouvement des prisonniers réclame aussi la fin de la mise en isolement de plusieurs dirigeants de la lutte nationale palestinienne.