Sept policiers ont été tués et 27 personnes blessées (dont 13 policiers) dans une attaque à la voiture piégée ce jeudi à Diyarbakir, la principale ville du Kurdistan. L’explosion, télécommandée, s’est produite près de la principale gare routière de la ville au passage d’un car de police, elle survient à la veille d’une visite du Premier ministre Ahmet Davutoglu dans la ville. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux.

Le théâtre de l’attaque de ce jeudi

Le théâtre de l'attaque de ce jeudi

Une réunion au Centre de crise avec l’ensemble des autorités et services impliqués et un Conseil national de sécurité se sont tenus jeudi à la suite de la nouvelle évaluation de l’Ocam (Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace) abaissant le niveau de la menace de 4 à 3. Cela signifie que le danger n’est plus estimé imminent, mais reste cependant vraisemblable et possible. Les mesures de contrôle dans les gares, métros et aéroports ont en conséquence été diminuées. La présence des services de police et des militaires reste renforcée en certains lieux stratégiques dans l’ensemble du pays. Les militaires déployés sont désormais autorisés à contrôler les bagages et les sacs à dos.

Dans les gares, seuls des contrôles aléatoires seront maintenus aux entrées des grandes gares sur l’ensemble du pays, notamment celles de l’axe Nord-Sud à Bruxelles. Une présence militaire sera maintenue aux entrées des stations de métro ouvertes, tandis qu’une présence policière sera assurée dans le métro et en surface. Des contrôles aléatoires seront également organisés dans les stations. Des contrôles seront effectués aux accès des aéroports. Des chiens seront déployés pour détecter d’éventuels explosifs.

1000 militaires sont déployés à Bruxelles

1000 militaires sont déployés à Bruxelles

Durant l’assaut mené par les policiers belges du CGSU contre la planque du djihadiste Salah Abdeslam vendredi 18 mars 2016 en après-midi au moins un drone a été activement utilisé. Certaines sources journalistiques font même état de deux voire trois engins de ce type qui auraient orbité au-dessus de la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean. Le drone renseigne les policiers dans tous les spectres possibles, de la vision nocturne à la vidéo haute définition en passant bien entendu par les infrarouges. Le déroulé de l’opération à Molenbeek n’est pas sans rappeler celle menée à Saint-Denis par le RAID et la BRI le mercredi 18 novembre 2015, où là aussi les forces de l’ordre avaient eu recours à un drone quadricopter pour évaluer la dangerosité des lieux où s’étaient réfugiés d’autres membres survivants du commando responsable des attaques contre le Bataclan, le Stade de France, et les terrasses de bistrots parisiens.

Un des drones de la police fédérale

Des chercheurs de l’université de Queen Mary à Londres ont utilisé une méthode de « profilage géographique » pour tenter de démasquer le célèbre grapheur Banksy. En analysant 140 œuvres présumées et leurs localisations à Londres et à Bristol, les chercheurs sont tombés sur le nom d’une personne déjà suspectée depuis 2008. Le véritable but est d’étendre ce type de profilage -actuellement utilisé contre les serial-killers- aux attaques « terroristes ». Les chercheurs prétendent qu’en analysant les lieux de graffitis, de tractages et de vandalisme, ils pourraient déjouer des « complots terroristes » avant qu’ils n’aient lieu.

Grande-Bretagne: Des chercheurs testent un profilage « antiterroriste » contre Banksy

Biswanath Khilla, du village Panasput, participait vendredi à une cérémonie de mariage à Khajaguda, environ un kilomètre de Panasput, quand un groupe de 12 maoïstes ont investis les lieux et sont reparti dans la jungle avec le jeune homme. Ils l’ont produit devant un tribunal populaire qui l’a condamné à mort en tant qu’indicateur de police. Il a été exécuté. Un peu plus tôt, les forces de sécurité ont attaqué un camp de la guérilla dans les collines de Niyamgiri du district de Rayagada. Il y a eu une fusillade, un guérillero a été tué, et les guérilleros ont pu s’échapper dans la jungle. Les policiers ont récupéré quelques armes, matériel et munitions.

Matériel pris à la guérilla dans les collines de Niyamgiri

Matériel pris à la guérilla dans les collines de Niyamgiri

Une colonne d’une quarantaine de combattants de la NPA a tendu une embuscade à un détachement du Bataillon régional de Sécurité publique dans le village de Santa Margarita (aux environs de Baggao, dans la province de Cagayan) mardi vers 10 heures du matin. Six policiers ont été tués et huit autres blessés, dont deux inspecteurs principaux. L’armée est immédiatement intervenue, dépêchant deux hélicoptères de combat de UH1H pour aider à évacuer les policiers blessés, et déployant des unités du 17e bataillon d’infanterie dans les environs.

Deux hélicoptères UH1H ont immédiatement été envoyés sur les lieux de l’embuscade

Deux hélicoptères UH1H ont immédiatement été envoyés sur les lieux de l'embuscade

En 2015, 313 dossiers antiterroristes ont été ouverts en Belgique, contre 195 en 2013 et 150 en 2013. Jusqu’en 2012, le nombre de dossiers ne franchissait pas la barre de la centaine. Le nombre de policiers affectés n’a pas été augmenté.

En outre, l’OCAM a publié un état des lieux du nombre de personnes fichées comme « radicalisées » en Belgique. Il y en a 450, la plupart concernent des islamistes mais aucun détail n’est fourni.

police à Bruxelles

police à Bruxelles

Audience ce matin à la 47e chambre correctionnelle du palais de justice de Bruxelles. Quatre inculpé(e)s étaient présent(e)s, qui devaient répondre de « bande organisée » et « destruction et dégradations de biens immobiliers ». L’audience aurait dû avoir lieu le 10 décembre dernier mais avait été reportée à ce jour. A l’interrogatoire de la juge, les inculpé(e)s ont reconnus avoir participé à la manifestation surprise qui s’était tenue ce 20 mai dans le hall de la Régie des bâtiments (celle-ci avait commencé les travaux de la prison malgré l’interdiction), mais niaient avoir un rapport avec la destruction.

La procureur a soutenu que toute la manifestation avait pour objet la destruction de la maquette, et que tous les participants, quel que soit leur rôle, devaient être condamnés. Elle a ouvert son réquisitoire en disant qu’il ne s’agissait de débattre ici des opinions politiques des accusé(e)s sur la prison, mais uniquement de savoir qui avait commis la destruction, mais elle n’a pas pu s’empêcher de faire un plaidoyer sur la nécessité de la prison, et sur le bienfait que constituerait le remplacement des vieilles prisons par une nouvelle. Néanmoins, elle a conclu en requérant 150 heures de travail d’intérêt collectif par inculpé(e)s.

Les avocates ont dénoncés cette thèses comme pure interprétation et ont exposé en quoi l’agencement des lieux faisaient que les manifestants restés dans la première partie du hall ne pouvaient voir ni savoir ce qui se passait dans l’annexe (où se trouvaient la maquette). Elles ont demandé l’acquittement pur et simple ou (« à titre infiniment subsidiaire ») la suspension du prononcé. La juge a demandé aux inculpé(e)s si, en cas de verdict de culpabilité, ils accepteraient une peine de travail – ce qu’ils ont accepté après discussion entre eux. Verdict le 19 février. Quand au volet civil de ce procès, qui n’est pas négligeable puisque la Régie des bâtiment demande 40.000€ d’indemnités, il n’a pu se tenir parce que le représentant de la partie civile a demandé du temps pour établir que la Régie était bien propriétaire de la maquette, ce qui est contesté par la défense.

EDIT: Erreur de notre part, ce sont 40.000€ et non 50.000 qui sont réclamés par la régie des bâtiments. Les 150 heures de TIG réclamées par la procureure ont été refusées par les inculpé(e)s, la procureure réclamant que ces heures soit prestées en faveur d’une institution de l’Etat ayant un rôle dans l’appareil coercitif, comme la régie des bâtiments a-t-elle précisée.

La maquette de la maxi-prison.

Deux membres de la Border Security Force ont été tué dans l’explosion d’un IED ce vendredi dans la jungle de Kaliajhula, district de Koraput, Odisha. L’attaque s’est déroulée alors qu’une équipe de vingt soldats rentrait d’une opération de ratissage vers son campement de Dandabadi en moto. Cette opération avait été menée suite à des accusations à l’encontre de maoïstes qui auraient tué un commerçant du village de Dandabadi jeudi soir. L’IED a explosé alors que les soldats se trouvaient à deux kilomètres de leur camp de base. Le commandant adjoint et le chef d’équipe sont décédés. Le chef d’équipe a été tué sur les lieux de l’explosion, tandis que le commandant adjoint a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. Selon leurs collègues, l’explosion a été tellement violente que leurs motos respectives se sont envolées de plusieurs mètres dans les airs.

Guérilleros maoïstes en Inde

Deux présumés guérilleros du CPI(Maoist) ont été abattus et un autre arrêté au cours d’une fusillade avec la police dans le district de Kondagaon (Chhattisgarh) ce mardi. Le commandant du Kudhur Local Operating Squad (LOS) du parti maoïste et un de ses membres ont été tué au cours d’un combat entre la District Reserve Guard du district et une brigade de guérilleros. en vue de la Tactical Counter Offensive Campaign (Campagne de contre offensive tactique) menée annuellement par le CPI(Maoist) début janvier, des équipes de forces de sécurité avaient été envoyées dans différentes zones du Bastar dès le 3 janvier. Une de ces équipes, composée de 35 soldats, a été envoyé à proximité de la forêt de Kudhur, dans le district de Kondagaon. C’est alors qu’elle rentrait vers sa base à l’issue d’une opération que l’équipe de soldats est tombée dans une embuscade de la guérilla. La fusillade a duré longtemps avant que les guérilleros ne battent en retraite. Deux corps ont été découverts par les soldats sur les lieux du combat. Dans la course poursuite menée par ses derniers à l’issue de la fusillade, ils ont capturé un guérillero à proximité d’un village voisin. Sur place, les soldats ont également saisi trois armes.

District de Kondagaon dans le Chhattisgarh