Le Comité R, organe de contrôle des services de la Sûreté de l’Etat et du Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS, militaire) vient de publier son rapport annuel pour l’année 2014. Il en ressort qu’une nouvelle fois, l’utilisation des méthodes ‘exceptionnelles’ et ‘spécifiques’ de recherche sont en nette augmentation, tout comme les années précédentes. La Sûreté de l’Etat a employé 156 méthodes de ce type l’an dernier (122 en 2013) et le SGRS les a employé 36 fois.

Les méthodes spécifiques sont constituées, par exemple, par l’observation à l’aide ou non de moyens techniques dans des lieux privés non accessibles au public, l’identification du trafic des communications électroniques, etc. Par méthodes exceptionnelles, on entend notamment la collecte de données bancaires, l’introduction dans un système informatique, l’écoute de communications, etc.

Nous vous annoncions ce matin qu’une énorme opération antiterroriste avait lieu en Turquie. Nous avons à présent plus d’informations : l’identité de la militante du DHKP-C abattue, il s’agit de Günay Özarslan. La police a interdit aux avocats l’accès au lieu du meurtre ainsi qu’à l’autopsie avec l’objectif apparent d’obscurcir les circonstances du meurtre. Les perquisitions visaient principalement le DHKP-C, le PKK, YDG-H et le HDP. L’annonce du gouvernement de perquisitionner également dans les milieux islamistes serait donc surtout un effet d’annonce visant à minimiser la collaboration entre la Turquie et l’Etat Islamique.

L’opération était supportée par 5000 policiers, 2000 unités anti-émeutes, les brigades anti-terroristes et des hélicoptères, répartis dans 26 cantons différents. Il y a eu des centaines d’arrestations. Cette opération fait suite à la fin de la trève entre le PKK et l’état turc, et à l’avancée énorme des YPG/YPJ en Syrie. Récemment, de nombreux bombardements et vols de drones ont eu lieu dans tout le Kurdistan turc, trois policiers tortionnaires ont également été abattus par les mouvements kurdes en réponse au massacre de Suruç.

Günay Özarslan, membre du DHKP-C

Günay Özarslan, membre du DHKP-C

Le 27 août 2014, un bâtiment de la Breite Strasse à Hambourg était occupé par des squatteurs. La police est rapidement arrivée sur les lieux pour les expulser, mais les occupants ne se sont pas laissé faire et ont répliqué en tirant des feux d’artifices en direction de la police, en leur déversant des pots de peinture colorée dessus et en leur lançant divers objets. Plus tard, plusieurs personnes ont été arrêtées hors du bâtiment, et accusées d’avoir prit part à la résistance du squat. Le procès de ces 6 personnes -depuis libérées- se tiendra à la fin du mois d’août 2015. Les inculpations sont lourdes, certains sont accusés de tentative d’homicide. Une semaine de mobilisation et d’actions solidaires aura lieu du 3 au 9 août.

Appel à la mobilisation pour les inculpés de la Breite Strasse.

Appel à la mobilisation pour les inculpés de la Breite Strasse.

A Istanbul, les milices du MLKP et du TKP/ML ont attaqué ensemble une salle de mariage et de réunion appartenant à des djihadistes dans le quartier de Gazi, à Istanbul. La salle et été mitraillée et incendiée au cocktail Molotov. Les miliciens révolutionnaires ont échangé des coups de feu avec la police.
Un groupe de guérilleros du TIKKO a mitraillé une caserne de gendarmerie dans le district de Hozat, dans la province de Tunceli, hier mercredi à 13h30. Les militaires ont riposté et deux hélicoptères de combat ont été dépêchés sur les lieux, mais les guérilleros avaient disparu dans les forêts avoisinantes. Enfin, un militant de l’EI a été abattu mardi soir dans le district de Sultangazi par l’YDG-H.

Les milices du MLKP et du TKP/ML en action hier à Gazi

A Bruxelles, 250 personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblées devant l’ambassade de Turquie rue Montoyer pour rendre hommage aux victimes du massacre de Suruç et dénoncer la collusion entre l’AKP et l’Etat islamique. Des délégations de plusieurs organisations de la gauche révolutionnaire turque étaient présentes. Le communiqué du SRI a été lu à cette occasion.

Lire le communiqué du SRI sur l’attentat de Suruç

Le rassemblement à Bruxelles

Les milices du MLKP et du TKP/ML en action hier à Gazi
Le rassemblement à Bruxelles

Un groupe d’experts vient de remettre au ministre de l’Intérieur des propositions pour privatiser certaines tâches qui incombent actuellement aux policiers. L’idée est de concentrer leur travail à « des tâches essentielles » et de les décharger d’une série de missions, jugées plus périphériques par rapport à leur objectif de répression des crimes et délits. Le recours à des chiens du privé plutôt qu’à des chiens policiers en matière de recherche d’explosifs dans les lieux privés est envisagé. Bpost, ou un autre service postal, pourrait aussi se voir confier le retour à leurs propriétaires légitimes des portefeuilles ou objets trouvés, de même que l’acheminement vers les parquets des objets saisis, des procès-verbaux,…

Il est également question de confier au secteur du gardiennage les fonctions de contrôle dans les palais de justice. Une série de transferts pourraient être retirés de la charge des policiers pour les donner au Corps de sécurité, un organe dépendant du ministre de la Justice, dont les agents coûtent moins cher que des policiers. Sont évoqués, entre autres, les transferts d’illégaux, de malades mentaux, de mineurs,… Ces agents pourraient également remplacer les gardiens de prison en cas de grève. Les gardiens de la paix verraient aussi leurs missions élargies : interdiction de stationnement lors d’événements festifs, constats pour les matières portant à taxation communale,… Toutes ces délégations nécessiteraient de nombreuses adaptations de la législation. C’est notamment de cela que devra discuter le Kern. Normalement, toutes ces pistes arriveront sur la table du gouvernement fédéral à la rentrée de septembre.

ŒBaptisée « Mettons fin à l’austérité », une manifestation nationale a été organisée samedi par une vaste campagne nationale contre l’austérité, les coupures budgétaires et la privatisation dans les lieux de travail et dans les services communautaires et de protection sociale. La plus grande marche se déroulait à Londres, où se sont rassemblées devant la Banque d’Angleterre avant de se rendre au Parlement. Des manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes britanniques, notamment à Liverpool, Glasgow et Bristol. Environ 250.000 personnes ont assisté aux manifestations, selon l’organisateur.

Ces manifestations de samedi étaient les premières grandes manifestations publiques depuis que le Premier ministre britannique David Cameron a remporté les élections générales du mois dernier. La plupart des manifestations se sont déroulées dans le calme, mais il y a eu plusieurs incidents, tags et jets de bombes fumigènes. Le groupe Class War qui avait organisé un rassemblement distinct devant la Banque d’Angleterre pour se distinguer de la grande marche réformiste/pacifste, a dénoncé des arrestations préventives et des interdictions faites à des militants condamnés lors de précédentes manifestations de participer à ce rassemblement (ainsi les cinq arrestations effectuées au cours de la dernière manifestation anti-austérité, tenues le jour du discours de la reine).

Grande-Bretagne: Quelques incidents à la grande manifestation anti-austérité

La police française dit avoir découvert des armes et des composants pouvant servir à la confection d’explosifs dans une villa de Biarritz lors d’une opération visant une base d’ETA, aujourd’hui jeudi au matin. Dans le cadre de cette opération, menée par la police judiciaire de Bayonne en collaboration avec la garde civile espagnole sous l’autorité du parquet antiterroriste de Paris, ils ont placé en garde à vue une femme soupçonnée de collaboration avec ETA. Déclenchée jeudi à l’aube, l’intervention était centrée sur le garage d’une villa cossue de l’hypercentre de Biarritz. Soupçonnée de collaboration avec ETA, la propriétaire des lieux, ainsi que son mari, ont été placés en garde à vue.

ETA avait commencé début 2014 un processus unilatéral de désarmement et de mise hors d’usage de son arsenal, un premier pas vers le désarmement du groupe, très affaibli. La Commission internationale de vérification (CIV), organisme non reconnu par le gouvernement central de Madrid et censé se porter garant de ce désarmement, estimait à la fin de 2014 que le processus se poursuivait. Au début du mois de mai, ETA a encore rejeté un plan de désarmement présenté par le gouvernement régional basque espagnol et refusé de lui remettre ses armes. L’organisation a en revanche accueilli favorablement les propositions d’Euskal Herria Bildu (EH Bildu – « Réunir le Pays basque »), une coalition de partis indépendantistes qui lui sont proches. Ces propositions prévoient notamment la création d’une « commission indépendante de désarmement », avec des experts internationaux, pour recueillir et détruire les armes.

Policiers devant la villa perquisitionnée à Biarritz

Policiers devant la villa perquisitionnée à Biarritz

Le Camp pour le droit au logement du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) s’est installé jeudi après-midi dans un espace vert tout près du quartier général de la police de Montréal et de la Place des Arts. Par son geste, le FRAPRU veut sensibiliser aux problèmes de logement et d’itinérance en ville. Plus tôt, une marche avait commencé au square Dorchester. Les manifestants se sont dirigés vers l’est de la ville pour s’arrêter au petit parc choisi, tout près de la place des Festivals, afin d’installer le campement.

La police a aussitôt prié les manifestants de quitter les lieux. Elle a menacé de saisir tentes et équipements s’ils refusent d’obtempérer. Une majorité a accepté de plier bagage, mais certains sont restés, estimant y avoir droit jusqu’à minuit, selon la réglementation municipale. Peu après, des dizaines de policiers ont procédé au démantèlement du camp.

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Il y a trois mois, la police espagnole avait procédé à de nombreuses perquisitions en Espagne, visant spécifiquement le mouvement anarchiste sans vraiment spécifier les actions reprochées. Ce 30 mars, la police espagnole a recommencé en perquisitionnant de nombreux lieux du mouvement libertaire espagnol, dont 6 squats. Comme lors de la première perquisition, c’est un squat important qui était la cible principale, le Centre Occupé Autogéré de La Chimère. 28 personnes ont été arrêtées : 14 pour « Appartenance à organisation criminelle a visée terrorise » et 14 pour rébellion. Parmi les 14 arrêtés via la loi antiterroriste : 9 l’ont été à Madrid, 3 à Barcelone et 2 à Palencia. Ils sont accusés d’appartenir aux « Groupes Anarchistes Coordonnés » et d’avoir fait des attaques incendiaires et des sabotages.

Les personnes qui avaient été arrêtées lors de la première rafle de l’Opération Pandora ont depuis été libérées, devant payer une caution de 3.000€ par personne.

Comme la dernière fois : de nombreuses manifestations et rassemblements sont organisés à travers l’Espagne pour protester contre cette nouvelle attaque contre le mouvement anarchiste. Des milliers de personnes y participent actuellement.

Manifestation à Barcelone.

Manifestation à Barcelone.

A Bois d’Haine, près de La Louvière, des ouvriers campaient toujours devant les Laminoirs de Longtain où l’on fabrique des tubes métalliques : ils refusent le plan du repreneur qui ne conserve qu’une trentaine d’emplois sur 100. Il y a dix jours, le tribunal de Commerce a validé ce plan. Mais les 70 déçus qui ne retrouveront pas d’emplois ne l’entendent pas ainsi. Ils veulent, et les syndicats les soutiennent, un plan social qui les aidera..

Les travailleurs des Laminoirs de Longtain qui savent qu’ils ne travailleront plus à Bois-d’Haine, mais aussi quelques-uns, solidaires de leurs futurs ex-collègues, qui ont été réembauchés pour la reprise des activités sous la direction de leur (futur) nouveau patron, maintenaient le piquet devant l’usine. Hier en fin d’après-midi, c’est un huissier qui est venu leur signifier un jugement en référé leur ordonnant, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par jour et par personnes, d’évacuer les lieux. Ce n’était pas une surprise pour eux après avoir lu et entendu les déclarations du nouveau propriétaire des Laminoirs.

Belgique: Les huissiers au piquet des Laminoirs de Longtain