Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une opération spéciale des forces combinées (armée, marine, police et direction anti-terroriste) a permis la capture de quatre militants présumés du PCP-SL. Walter Chimayco Quispe, Alfredo Limachi Cardenas, Hugo Efraín Quispe Caguin (capturé à Huamanga) et Fermin Pacheco Lazo (arrêté à Pichari) sont accusés d’appartenir aux bases de soutien de la guérilla maoïste dans la région VRAEM (Vallée de los Ríos Apurímac, Ene y Mantaro) .

Combattants du PCP-SL

En janvier 2019, Peter Terryn a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir publié une sérigraphie expliquant le circuit de voie à la veille de la grève générale de 2016 (voir notre article). Ce circuit de voie est un système de sécurité et de détection des circulations des trains. Cette sérigraphie explique donc comment les voies fériés et les trains peuvent être bloqués sans compromettre la sécurité des travailleurs ou des voyageurs. Ce système, loin d’être secret, a souvent été utilisé lors de précédents mouvements sociaux. Il figure notamment sur Wikipedia et dans de nombreuses clips des compagnies ferroviaires sur YouTube.

Au niveau légal, Peter Terryn avait été condamné pour « entrave méchante à la circulation » (art. 406 du code pénal) et pour avoir « détruit, par quelque moyen que ce soit, des édifices, ponts, digues, chaussées, chemins de fer, ou autres ouvrages d’art » (art. 521). Rien de tel ne s’étant produit en réalité, le tribunal correctionnel de Malines c’est basé sur l’article 66 datant de 1891 qui punit « ceux qui soit par des discours tenus dans des réunions ou dans des lieux publics, soit par des écrits, des imprimés, des images ou emblèmes quelconques, exposes aux regards du public, auront provoqué directement à commettre des crimes ou à des délits, même dans le cas où ces provocations n’ont pas été suivies d’effet. » Peter Terryn a interjeté appel et sera jugé par la Cour d’Appel mercredi 29 janvier à 11h30 à Anvers.

Peter Terryn devant le tribunal de Malines

Le ministre français de l’Intérieur a annoncé aujourd’hui dimanche le retrait d’une grenade de désencerclement explosive utilisée par les forces de l’ordre en France, qui a provoqué de graves blessures chez des manifestants. La GLI-F4 (17,8 cm de hauteur, 5,6 cm de diamètre, 190 g), fabriquée par SAE Alsetex, a un triple effet: lacrymogène, sonore (forte détonation) et de souffle. Sa dangerosité réside dans son caractère explosif (elle contient 26 g de TNT). A Notre-Dame-des-Landes ou lors des manifestations « gilets jaunes », des personnes ont eu un pied mutilé ou une main arrachée par cette arme. La France est le seul pays d’Europe à continuer d’employer des munitions explosives dans le maintien de l’ordre face à des manifestants. Un autre type de grenades, les OF-F1, a été interdit en mai 2017 pour les opérations de maintien de l’ordre, après la mort en 2014 de Rémi Fraisse. Pour en savoir plus

grenades en service en France

Samedi dernier, le 11 janvier, une tentative de ré-occupation des immeubles des rues Panaitoliou et Matrozou, à Koukaki, dans le Sud-Est d’Athènes, avait été violemment réprimées par les forces de sécurité. Le résultat a été que 12 personnes ont été arrêtées à l’intérieur des squats, des personnes qui ont été violemment battues par les policiers, ainsi que 9 autres personnes solidaires qui soutenaient la tentative de retour dans les immeubles. La répression s’est poursuivie le lendemain dimanche, lorsque la police ont attaqué les solidaires à l’extérieur d’Evelpidon, arrêtant deux autres personnes. La solidarité se met en place pour les personnes arrêtées, et des premières mobilisations ont eu lieu aux premières audiences: le mercredi 22 pour les arrestations de Panaitoliou, le jeudi 23 pour les arrestations de Matrozou, ainsi que celles en dehors d’Evelpidon, et le vendredi pour les arrestations des solidaires en dehors des squats.

La réoccupation des squat à Koukaki

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Jeudi 19 septembre 2019, une militante de Dispac’h  était convoquée au commissariat de Lorient concernant des tags contre la spéculation immobilière et la part trop importante des résidences secondaires en Bretagne. Le procès se tiendra le 12 février 2020 à Lorient. À ce jour, une dizaine d’organisations bretonnes et internationales ont déjà témoigné de leurs soutiens à la militante. Dispac’h a lancé un appel aux dons et prévoit un rassemblement devant le tribunal de grande instance de Lorient le mercredi 12 février 2020 à 13h pour soutenir leur camarade. Plus d’infos ici.

Une militante de Dispac’h en procès pour des tags contre la spéculation immobilière et les résidences secondaires

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La police métropolitaine de Londres a annoncé avoir débuté vendredi le déploiement de caméras de reconnaissance faciale un peu partout dans la ville. Dans un premier temps, ces caméras seront placées dans des lieux d’intérêt pour les touristes et les consommateurs comme le quartier de West End ou le centre commercial Westfield du quartier de Stratford. Chaque caméra, allumée uniquement pendant cinq à six heures par jour, scannera les visages des passants et les comparera à une série de portraits contenus dans une base de données. Cette dernière contiendra, en majorité, des « individus recherchés pour des crimes sévères et/ou violents. » Si la caméra pense avoir identifié l’une de ces personnes, une patrouille de police sera alertée. La personne sera arrêtée si la reconnaissance faciale est confirmée par un contrôle d’identité classique. Si la nouvelle mesure sera lancée progressivement dans une sélection de lieux, les autorités soulignent que ce n’est que le début : cette pratique est vouée à devenir une norme dans la capitale britannique. D’après la police londonienne, la technologie de reconnaissance faciale, développée par la firme NEC, à laquelle elle fait appel, possède une efficacité moyenne de 70%. De plus, elle ne générerait qu’une fausse alerte sur 1000. Londres est déjà une des villes les plus vidéosurveillées au monde avec un demi-million de caméras CCTV.

Camera CCTV à Londres

 

Le Saint-Sauveur, bar du quartier de Ménilmontant, dans le 20e arrondissement de Paris, se voit frappé d’une « fermeture administrative » de neuf jours, du 21 au 30 janvier menaçant gravement les finances du bar. Depuis plusieurs semaines, la police réalise régulièrement des visites du bar pour n’importe quelle raison et distribue des amendes. Ouvert en janvier 2006, le Saint-Sauveur est le cœur de la contre-culture antifasciste parisienne et un lieu fréquenté par une bonne partie des militant·es de gauche. Une cagnotte a été lancée pour soutenir le bar. Plus d’infos ici.

Le Saint-Sauveur

La commune d’Etterbeek à Bruxelles a installé quatre caméras intelligentes en phase de test depuis le début du mois de janvier. Ces caméras sont, du moins à ce stade, utilisées dans le cadre de la lutte contre les dépôts de déchets clandestins.  Il s’agit de caméras mobiles à double optique dotées d’un algorithme qui détecte lorsqu’un objet est déposé au sol, filme les faits et scanne les plaques de voitures. Une fois les images prises, elles sont stockées dans une carte mémoire et directement via la 4G dans la boite mail des policiers. La phase de test se terminera début avril, le système pouvant alors être étendu. La commune d’Ixelles dispose déjà de 25 caméras de ce type.

Etterbeek teste quatre caméras intelligentes

Etterbeek teste quatre caméras intelligentes

 

 

Des dizaines de manifestants antifascistes se sont rassemblés devant une habitation de Gilly où se tenait un rassemblement du nouveau Parti National Européen, la scission de Nation. Les opposants à cette réunion se sont rassemblés sur le trottoir devant la maison en bloquant l’entrée. La police de Charleroi a demandé aux manifestants de se reculer et a fait usage de la force pour les évacuer: jets de gaz lacrymogènes et coups de matraque. Les manifestants ont maintenu leur présence encore une heure en protestant contre l’intervention policière. Sept antifascistes ont été arrêtés.

Les heurts de Gilly