Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier à Jabalia au Nord de Gaza, le FPLP a organisé une cérémonie en hommage aux martyrs Ayman al-Najjar et Muhannad Hamouda, 40 jours après leurs assassinats (voir notre article). A cette occasion, les Brigades Abu Ali Mustapha (branche armée du FPLP) ont déclaré que « la résistance est devenue plus forte que par le passé, et nos missiles atteindront la profondeur sioniste ».

Prise de parole du représentant des Brigades Abu Ali Mustapha pendant la cérémonie.

Prise de parole du représentant des Brigades Abu Ali Mustapha pendant la cérémonie.

Ekrem Deniz, militant néerlandais d’origine turque, a été arrêté le 5 septembre dernier à sa sortie d’avion de l’aéroport d’Istanbul alors qu’il venait travailler comme traducteur dans le cadre d’un colloque international anti-impérialiste.
Il est accusé de diffusion de propagande terroriste notamment sur les réseaux sociaux. Il est actuellement emprisonné dans la prison de Metris (de type F) mais devrait être rapidement transféré. Le procureur a demandé une peine d’emprisonnement de 1,5 à 4,5 ans.

La page du Comité de soutien.

Ekrem Deniz lors de sa garde à vue (il avait encore son téléphone portable).

Ekrem Deniz lors de sa garde à vue (il avait encore son téléphone portable).

La 47e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a fixé, jeudi matin, les plaidoiries aux 7, 8 et 9 novembre prochains dans le cadre du procès de personnes qui ont hébergé des migrants (voir notre article). Dans cette affaire, douze personnes sont poursuivies pour trafic d’êtres humains et organisation criminelle. Onze des douze prévenus, dont cinq se trouvent toujours sous mandat d’arrêt, ont comparu hier matin devant le tribunal. Les parties ont convenu d’un calendrier d’échange de conclusions et les plaidoiries ont été fixées aux 7, 8 et 9 novembre prochains. Parmi les prévenus figurent notamment deux journalistes, une assistante sociale et des bénévoles du Parc Maximilien à Bruxelles, où des migrants avaient trouvé refuge. Environ 300 personnes s’étaient rassemblées place Poelaert pour apporter leur soutien aux hébergeurs et dénoncer la criminalisation de la solidarité.

Rassemblement solidaire devant le palais de justice

Rassemblement solidaire devant le palais de justice

Le Bureau du Procureur a requis une peine de deux ans et demi de prison pour 11 des 14 personnes détenues et identifiées lors du rassemblement organisé par les Comités de Défense de la République (CDR, gauche indépendantiste) le 23 février dernier devant la Cour supérieure de la justice de Catalogne (TSJC) à Barcelone. Les manifestants sont accusés de « désobéissance » et de « résistance sérieuse ». La cause en a été instruite par le tribunal d’instruction 31 de Barcelone.

Devant le TSCJ le 23 février dernier

Devant le TSCJ le 23 février dernier

La première audience du militant inculpé pour le détournement des écrans publicitaires contre le TTIP (voir notre article) s’est borné à une remise au 12 février. Raison invoquée: trop d’affaires inscrites au rôle ce jour là. Un rassemblement de solidaire de 200 à 250 personnes a précédé l’audience.

Le rassemblement solidaire place Poelaert

Le rassemblement solidaire place Poelaert

Un militant kurde de nationalité allemande, recherché par la justice turque, été arrêté en Bulgarie à la demande de la Turquie dans le cadre d’un mandat Interpol. Mehmet Y. (44 ans) a été arrêté lundi dans la province côtière de Varna. Il figure sur la liste des personnes les plus recherchées par la Turquie depuis neuf ans après avoir été reconnu coupable par contumace pour « diffusion de propagande en faveur d’une organisation terroriste », comprenez le PKK et condamné à plus de six ans de prison. Il avait fuit la Turquie en 2001, obtenu l’asile politique en Allemagne puis, en 2009, la nationalité allemande. Mehmet Y., pour qui une demande d’extradition n’a pas encore été reçue de la Turquie, est actuellement en liberté surveillée.

Le palais de justice de Varna

Le palais de justice de Varna

Parlant en son nom propre, le gouvernement du Maharashtra a demandé ce mercredi à la Cour Suprême d’annuler son ordonnance plaçant les cinq militants sous résidence surveillée. Le poète Varavara Rao, l’avocat Sudha Bharadwaj et les militants Arun Ferreira, Vernon Gonsalves et Gautam Navlakha avaient été arrêtés à la fin du mois d’août (voir notre article), accusés d’avoir comploter contre les autorités et de sympathiser avec le PCI(maoïste). Le gouvernement du Maharashtra a déclaré disposer de preuves matérielles convaincantes démontrant qu’ils sont tous membres actifs du parti et qu’ils préparaient de grandes opérations violentes et une rébellion armée. Les autorités prétendent que le matériel saisi « montre clairement que les accusés sont impliqués dans la sélection et l’encouragement des cadres à entrer dans la clandestinité dans la ‘zone de lutte’, mobilisant et distribuant de l’argent, facilitant la sélection et l’achat d’armes, décidant des tarifs de ces armes et suggérant comment introduire clandestinement en Inde pour sa distribution ultérieure aux cadres du PCI(maoïste) ». Plusieurs intellectuels et personnalités ont introduit une demande libération des cinq prisonniers. Les autorités du Maharashtra affirment que celle-ci n’est basée que sur les sentiments personnels des signataires, ceux-ci déclarant que les prisonniers sont tous des personnes réputées et qu’elles ne devraient donc pas être incarcérées.

Sudha Bharadwaj et Gautam Navlakha lors d’un meeting

Sudha Bharadwaj et Gautam Navlakha lors d'un meeting

Deux types de grenades fabriquées par l’entreprise suisse Ruag ont été retrouvées aux mains de l’État Islamique dans la région d’Idlib. Après la prise d’une position de l’État Islamique, des membres de Hayat Tahrir al-Cham (alliance djihadiste proche d’Al-Qaeda) ont publié une photo d’un stock d’armes saisies dont des grenades OHG92 et HG85. Selon Ruag ces grenades auraient été vendues au Émirats Arabes Unis en 2002 ou 2003 puis auraient transité par la Jordanie avant de finir aux mains de Daesh. La Suisse continue de vendre des armes aux E.A.U même si il a été prouvé qu’une partie d’entre elles est utilisée dans les conflits en Syrie ou au Yémen.

Une grenade HG85

Une grenade HG85

Le lundi 3 septembre, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays (Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Bukavu…). Ces manifestations organisées par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) s’opposaient au système de vote électronique qui sera utilisé lors des élections présidentielles du 23 décembre. Lors de ces manifestations, au moins 23 personnes ont été blessées, dont 6 grièvement et 89 ont été arrêtées. Deux manifestantes ont également été victimes d’agressions sexuelles. Une vingtaine de militants ont été libérés après quelques heures.

Les manifestants demande l’annulation de l’utilisation du vote électronique pour les prochaines élections et la correction des listes électorales.

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police