La police de Chicago a interpellé près de 130 manifestants d' »Occupons Chicago » dimanche alors qu’ils étaient installés dans un parc de la ville, en solidarité avec le mouvement « Occupons Wall Street ». Samedi soir, environ 1500 manifestants étaient rassemblés dans Grant Park lorsque la police les a prévenus qu’ils devaient quitter les lieux.

Hier, pour le 11 septembre, les fascistes de « Nation » et du FN organisaient une manifestation pour « les victimes du terrorisme », simple paravent de leur arabophobie, tombant mal dans le calendrier puisque les dernières « victimes du terrorisme » sont tombées sous les balles d’un fasciste norvégien… Leurs manifestations ayant été interdites, les fascistes se sont fait arrêter au fur et à mesure de leur regroupement.

Un groupe de contre-manifestants s’est fait cerner par la police sitôt arrivé sur les lieux. Seuls quelques antifascistes ont pu échapper à l’arrestation, onze ont été embarqués aux casernes d’Etterbeek et relâchés quelques heures plus tard. Les identités ont été relevées et des photos ont été prises, de force au besoin – un antifasciste ayant à cette occasion reçu des coups.

Un commando d’une dizaine de personnes encagoulées a fait irruption, hier matin à Labège dans les locaux de la Direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Une fois dans les lieux, elles se sont dispersées dans les différents bureaux « armées » de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains. Elles se sont également emparés de plusieurs extincteurs qu’elles ont déversés sur les bureaux. Un employé qui tentait de s’interposer a été copieusement arrosé de gaz lacrymogène. Certains ont aussi rédigé sur des murs : « Nique la justice » et « Porcs ». Cinq minutes après être entré, le commando est ressorti en courant non sans avoir lancé plusieurs dizaines de tracts.

Cette action survient quelques semaines après celle d’Orvault (Loire-Atlantique) où un mineur délinquant placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville s’était suicidé. Des gens avaient alors écrit sur les murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue ».

Les autorités colombiennes ont annoncé qu’Alfonso Cano, dirigeant des FARC, était parvenu à leur échapper jeudi dernier. Elles ont expliqué que quelques jours plus tôt, elles avaient reçu des informations sur la localisation du camp où se réfugiait Cano. Peu après, elles ont bombardé la jungle environnante et des soldats ont pris le camp d’assaut, mais l’ont trouvé vide. Selon elles, il aurait quitté les lieux moins de douze heures avant l’opération, car elles ont la certitude qu’il y a dormi la nuit précédant l’attaque. Sur place, elles ont découvert des vêtements, des effets personnels ainsi que deux chiens. C’est la troisième fois qu’Alfonso Cano parvient à éviter les opérations contre lui.

Alfonso Cano

Geronimo Pratt, ancien responsable des Panthères pour Los Angeles, emprisonné à tort pendant 27 ans aux États-Unis, est décédé à l’âge de 63 ans dans le petit village de Tanzanie où il vivait.

Elmer Geronimo Pratt avait été condamné à la détention à perpétuité en 1972 pour le meurtre d’une femme, dont le mari avait été grièvement blessé lors d’un cambriolage à main armée. Ciblé par le programme COINTELPRO du FBI, il avait toujours clamé son innocence. Le FBI savait à l’époque, grâce à des infiltrés et une surveillance téléphonique illégale, que Pratt ne se trouvait pas sur les lieux du crime mais à une réunion du BPP. Le témoignage du mari qui ne reconnaissait pas Pratt, avait été caché aux jurés. La condamnation avait été cassée en 1997 et en 2000, la ville de Los Angeles et le FBI avaient versé 4,5 millions de dollars de dommages et intérêts.

USA/Tanzanie: Geronimo Pratt est mort

Trois personnes ont été blessées samedi à la suite d’un incendie provoqué par deux cocktails Molotov lancés par un groupe de jeunes encagoulés contre le commissariat d’Exarchia, dans le centre d’Athènes. Deux hommes et une femme, qui se trouvaient sur les lieux, ont été hospitalisés pour des brûlures. Leurs jours ne sont pas en danger. Les jeunes ont lancé un premier cocktail Molotov contre la façade du commissariat avant d’en lancer un second en quittant les lieux, dans une poubelle, située près d’un marché de primeurs, à proximité du siège du commissariat. Un véhicule de la police ainsi que deux autres voitures et une moto ont subi d’importants dégâts, selon la police.

Cette attaque intervient deux jours après que quatre policiers ont été sanctionnés à la suite de brutalités à l’encontre d’un manifestant mercredi et dévoilées sur internet. Une manifestation organisée à l’appel des syndicats a eu lieu jeudi à Athènes contre les violences policières. Un manifestant, hospitalisé depuis mercredi avec de graves blessures lors des incidents provoqués au cours de la manifestation, était toujours dans un état critique samedi.

Grèce: Commissariat attaqué

Lundi 2 avril, à l’appel d’un collectif des parents d’élèves, plus de 300 personnes se sont réunis devant l’inspection académique de Besançon pour protester contre la fermeture d’une trentaine de classes dans le département et la suppression de 35. Devant l’absence de dialogue, parents d’élèves et enseignants décident d’occuper pour la nuit le bâtiment. Vers 20h arrivent une dizaine de cars de CRS. Les CRS chargent violemment les parents d’élèves et évacuent les lieux par la force. Hier, nouvelle manifestation. Environ 500 parents, enseignants et lycéens se sont retrouvés sous les fenêtres du rectorat avec cuillères et casseroles, l’objectif étant de faire un «boucan d’enfer». Ils ont été accueillis avec des coups de matraques dans les jambes, des bousculades et l’utilisation du gaz.

Sur ordre du juge de l’Audience Nationale, le tribunal madrilène chargé des dossiers de terrorisme, une vaste opération a été menée au cours de la nuit en Navarre et au Pays-Basque espagnol. L’action visait les milieux proches de l’ETA et notamment le collectif Ekin, dont neuf membres présumés avaient été arrêtés le 14 septembre dernier. Six personnes ont été arrêtés à Pampelune et aux alentours durant la nuit, les autorités les soupçonnant d’avoir voulu reconstituer Ekin suite à son ‘démantèlement’ en septembre. Le collectif est considéré par la justice espagnole comme partie intégrante de l’ETA, comme ‘le coeur de l’ETA’, qui selon elle, est chargé d’appliquer la stratégie militaire et politique de l’ETA et de son entourage politique et social.

Quatre autres personnes ont également été arrêtées cette nuit en relation avec Askatasuna. Elles sont soupçonnées de soutien informatique et de propagande à l’ETA.

Les dix personnes arrêtées ont en commun d’être accusées d’avoir assisté à des réunions clandestines d’Ekin en tant que représentants de différents mouvements en liaison avec ETA. Il s’agit de Segi, Batasuna et Askatasuna, tous trois interdits par la justice espagnole. Cette opération des autorités est la première depuis l’annonce de cessez-le-feu du 10 janvier de l’ETA, jugée insuffisante par le gouvernement. Celui-ci a d’ailleurs annoncé: ‘Nous allons continuer à travailler contre l’ETA comme cela a été le cas jusqu’à présent’.

Aujourd’hui a eu lieu une reconstitution des dégradations commises sur les lignes TGV en novembre 2008 pour lesquelles dix personnes, dont Julien Coupat – désigné comme le chef du groupe de Tarnac – ont été mises en examen. En octobre dernier, la cour d’appel de Paris avait rejeté la demande des avocats d’annuler l’enquête antiterroriste visant le groupe, ceux-ci faisant valoir de nombreuses irrégularités dans les investigations. La reconstitution de ce matin devait permettre de retracer les déplacements supposés de Julien Coupat et de sa compagne le soir où le sabotage a eu lieu. Selon leurs avocats, le procès-verbal D104 qui retrace la filature du coupe ‘n’est pas authentique’ et ils doutent de la présence des policiers sur place. C’est à leur demande qu’à eu lieu la reconstitution de ce matin. Le 4 janvier, un transport de justice s’est déroulé sur les lieux en présence des enquêteurs de la SDAT ayant rédigé le PV sans que soient présents ni les avocats, ni les mis en examen. Par contre, ce vendredi, les rédacteurs de ce PV n’étaient pas là. Ce qui fait dire à l’un des avocats, ‘Ce n’était pas une reconstitution, nous avions demandé une reconstitution qui n’a pas eu lieu. C’était un simulacre de reconstitution’. Ils affirment que plusieurs actes ayant été demandés durant la nuit, notamment la vérification de la capacité des enquêteurs à identifier Julien Coupat au pied des voies, leurs ont été refusés. Il a assuré qu’une nouvelle reconstitution serait demandée et qu’en cas de refus, les avocats seraient ‘amenés à récuser les magistrats’.

Hamma Hammami dirige le Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT) interdit par le gouvernement tunisien. Hammami était recherché par la police, et avait longtemps vécu dans la clandestinité. Ces derniers jours, il est intervenu à plusieurs reprises sur des télévisions étrangères pour dénoncer le régime en place en Tunisie à la suite des troubles qui durent depuis plus d’un mois. Ce matin, plusieurs policiers ont fait irruption dans son appartement. Ils ont perquisitionné les lieux avant d’emmener Hammami devant sa femme et sa fille.

Hammam Hammami

De vastes manifestations ont à nouveau eu lieu ce mercredi dans le centre de Tunis. Des centaines de jeunes ont été bloqué par les forces de l’ordre, qui ont tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser. Le ministère tunisien de l’Intérieur a décrété ce soir un couvre-feu nocturne dans la capitale et sa banlieue. Dans le reste du pays, les affrontements se sont poursuivis durant toute la journée, faisans, selon certaines sources, de nouvelles victimes.

Hammam Hammami