Une circulaire émise hier et transmises à toutes les prisons mentionne que dorénavant, toutes les peines de prison entre huit mois et trois ans seront purgées à domicile. Concrètement, cela signifie que toute personne condamnée à une peine inférieure à trois ans d’incarcération devra se présenter à la prison mais sera renvoyée chez elle dans l’attente d’un bracelet électronique plutôt que de se retrouver en cellule. Actuellement, l’attente d’un bracelet peut durer plus d’un an et demi, mais ce délai – d’après la circulaire – devrait être rapidement réduit afin que la mesure soit efficace. Enfin, chaque non-respect des conditions liées au port du bracelet ne sera plus systématiquement suivi d’une incarcération, mais sera évalué au cas par cas. Cette nouvelle décision rentre dans le cadre du travail mené par le ministère de la Justice contre la surpopulation dans les prisons.

Toujours dans le cadre de ce domaine, le projet choisi pour la future ‘méga-prison’ de Haren devrait être dévoilé dans quelques jours. Il s’agira d’un établissement gigantesque, qui remplacera Forest, Saint-Gilles et Berkendael, les 3 prisons bruxelloises. Les autorités ont récemment affirmé que les architectes avaient terminé leurs projets et que ceux-ci avaient été ‘invités à imaginer un ‘village pénitentiaire’: une prison en plusieurs pavillons, pas trop hauts, avec une place pour la nature, des ateliers et lieux d’activités dans des pavillons séparés, sans forcément des barreaux aux fenêtres’.

La police azerbaïdjanaise a arrêté dimanche une dizaine de manifestants qui protestaient contre des violences au sein de l’armée, tirant des balles en caoutchouc et utilisant des canons à eau pour repousser la foule. Cette manifestation est l’une des réactions des milieux de l’opposition à la mort soudaine d’un conscrit, le 7 janvier, dans une caserne. Le ministère de la Défense avait déclaré tout d’abord que le jeune homme était mort d’une crise cardiaque, mais sa famille pense qu’il a été battu à mort. La police armée de matraques n’a pas tardé à réprimer la manifestation, qui n’avait pas été autorisée par les autorités.

Pompiers et serruriers ont rejoint cette semaine le mouvement social contre les expulsions de propriétaires surendettés en Espagne, une question très sensible dans l’opinion publique notamment après le suicide de plusieurs personnes qui ne pouvaient faire face à leurs dettes. Depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2008, 350.000 ordres d’expulsions ont été lancés par les banques dont environ la moitié ont été exécutés. Ces derniers jours, les pompiers de plusieurs régions, ainsi que l’Union des serruriers, ont refusé de répondre à des ordres de la justice qui leur demandaient d’ouvrir les portes de logements pour en expulser les occupants.

“On ruinait la vie des familles et on nous transformait en bourreaux. Cela nous mettait très mal à l’aise et nous avons décidé de ne plus participer à cela”, a expliqué le président de l’Union des serruriers. Mardi passé, dans la ville de La Corogne en Galice, face au refus d’un serrurier, la police a fait appel aux pompiers pour ouvrir la porte de l’appartement d’une femme de 85 ans qui n’avait pas payé son loyer. Mais les pompiers, arrivés sur les lieux accompagnés de dizaines de militants anti-expulsions, ont à leur tour refusé d’ouvrir la porte et quelques-uns se sont mêlés aux manifestants.

Des affrontements violents ont éclaté jeudi dans différents lieux de Cisjordanie occupée. A Silwa (nord-est de Ramallah), des heurts ont opposé des soldats israéliens à des jeunes de la ville, jeudi matin. Des soldats ont pris d’assaut le quartier al-Chaabin à Yatta, au sud de la ville de Hébron et lancé des bombes de gaz lacrymogène de manière intensive sur les citoyens palestiniens. Des affrontements s’en sont ensuivis, dans lesquels plus de 20 personnes ont été asphyxiées dont un enfant de 12 ans, qui a été grièvement blessé par un tir de grenade lacrymogène qui l’a atteint à la tête. Les forces de sécurité ont kidnappé dans le village de Beit Ummar trois jeunes palestiniens âgé de 14, 16 et 16 ans.

Dans le même temps, les soldats israéliens ont envahi jeudi à l’aube la ville de Naplouse pour protéger des colons extrémistes venus accomplir des rituels talmudiques. Des violents affrontements ont éclaté entre les jeunes palestiniens et les soldats israéliens. Enfin, dans le village d’Urif, au sud-ouest de Naplouse, les colons de la colonie « Yitzhar », établie illégalement sur les terres du village et celles de villages voisins, ont attaqué les citoyens au sud du village, près du lycée, au moment même où les lycéens rentraient chez eux. Les soldats israéliens sont arrivés sur les lieux pour protéger les colons qui avaient envahi le village, lançant bombes assourdissantes et gaz lacrymogène sur les citoyens palestiniens.

Palestine: Affrontements en Cisjordanie

Des F-16 turcs se sont attaqués à des cibles appartenant au PKK dans la nuit de mercredi à jeudi au cours d’un nouvelle opération aérienne. Les avions de guerre de l’armée ont décollé vers 23h45 pour bombarder des camps du PKK installés dans les régions de Kandil et de Zap dans le nord de l’Irak. Les opérations ont été déclenchées après que les données transmises par des drones survolant la zone aient signalé la présence de guérilleros se rapprochant de lieux précédemment bombardés par l’armée. Plusieurs abris présumés de la guérilla ont également été visés par les F-16.

Les quatre manifestants anticapitalistes du 1er Mai 2011 à Montréal ont leur enquête préliminaire les 10 et 11 décembre. Lors de cette étape, l’accusation doit faire état des principaux éléments de preuve sur lesquels elle compte s’appuyer pour obtenir la condamnation des accusés, et le juge doit décider de la suite des procédures, en particulier quant à savoir s’il y a suffisamment de preuves pour faire le procès. En juin 2011, la police de Montréal a procédé à des perquisitions à domicile et à l’arrestation de quatre militantes et militants qu’elle associe au Parti communiste révolutionnaire, en rapport avec un incident qui s’était produit à la manifestation du 1er Mai. Des policiers ont alors prétendu avoir été blessés quand les manifestants ont repoussé une attaque contre un photographe du journal Partisan. Les chefs d »‘inculpations vont de l’« agression armée » aux « voies de fait sur un agent de la paix », en passant par l’« entrave au travail des policiers » et le « port d’arme dans un dessein dangereux ». Deux d’entre eux ont éventuellement été ré-arrêtés lors de manifestations ultérieures pour de soi-disant «bris de condition».

L’opération policière ayant conduit à l’arrestation des quatre militantes et militants avait suivi deux mois d’espionnage de la librairie communiste soutenue par le PCR. Le harcèlement s’est par ailleurs poursuivi après les arrestations, alors qu’une douzaine de personnes subi les visites de policiers tant à domicile que sur leurs lieux de travail. L’affaire a dévoilé l’existence de l’escouade GAMMA (pour «Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes »), chargée de surveiller les réseaux politiques révolutionnaires et anticapitalistes.

Canada: Audience préliminaire pour les inculpés du 1er Mai

Le local d’une permanence du parti Aube Dorée dans la banlieue ouest d’Athènes dans la nuit du 3 au 4 décembre. Une bombe a explosé devant le bâtiment abritant le local du parti, faisant de lourds dégâts matériels. La façade a été sérieusement endommagée et les vitres de l’immeuble, ainsi que plusieurs autres aux alentours, ont été brisées. Les lieux étaient inoccupés au moment de l’attaque.

En avril 2011, le parlement adoptait un nouvelle loi dite ‘anti-burqa’. Celle-ci interdit toute forme de camouflage en public et autorise la police à verbaliser toute personne qui se présente dans les lieux accessibles au public le visage masqué en tout ou en partie. Cinq personnes avaient introduit un recours contre le texte, notamment pour dénoncer son atteinte évidente aux libertés fondamentales. Hier, la cour constitutionnelle a rejeté ces recours en annulation et a donc légitimé cette loi qui, selon elle, s’appuie sur des considération de sécurité publique, notamment pour ce qui concerne les contrôles d’identité policiers.

Le tribunal fédéral a confirmé la condamnation d’Andrea « Andi » Stauffacher, membre de l’organisation Revolutionärer Aufbau, du Secours Rouge de Suisse, et du secrétariat du Secours Rouge International. Andi avait été condamnée en novembre 2011 à dix-sept mois de prison ferme par le tribunal pénal de Bellinzona pour « dommages à la propriété et d’emploi d’explosifs avec dessein délictueux ». Il s’agissait d’usage de feux d’artifice pour des attaques ayant causé des dégats au consulat espagnol à Zurich (action faite en solidarité avec une grève de la faim des prisonniers révolutionnaires en Espagne) et contre un immeuble abritant des locaux de police.

Une trace partielle d’ADN retrouvée sur les lieux correspondrait à son profil ADN tel qu’il avait été établi en 2002, mais selon la loi, ce dernier profil n’aurait pas dû être conservé si longtemps. Le tribunal fédéral a donné raison aux avocats sur ce point: la preuve était illégale. Mais le tribunal déclare que si la police avait procédé légalement (en faisant un nouveau relevé ADN) le résultat aurait été le même… Le tribunal a confirmé également le verdict rendu par les juges de Bellinzona contre une autre activiste, reconnue coupable d’avoir mis le feu au véhicule d’un policier.

Suisse: Andi ira en prison

Guellala, une ville de 13.000 habitants du sud de l’île Djerba, a été samedi le théâtre de violences entre les forces de l’ordre et les habitants réclamant la fermeture d’une décharge qui polluent leur territoire. Cette décharge suscite la colère de la population depuis que les digues de ce dépotoir à ciel ouvert ont petit à petit cédé et pollué les terres environnantes.

Samedi, des habitants ont décidé de bloquer l’accès de la décharge. Les forces de l’ordre ont lancé, sans aucune sommation, des gaz lacrymogènes et provoqué du coup un vent de panique parmi les manifestants qui ont rapidement quitté les lieux. Sans aucune explication, la police a convergé vers le centre-ville, insulté la population puis, une nouvelle fois, usé de gaz lacrymogènes non plus uniquement les manifestants qui étaient visés mais l’ensemble de la population. Hommes, femmes et enfants couraient dans tous les sens. Certains ont répondu par des jets de pierre, et des policiers ont tiré à balles réelles.

Tunisie: La police tire à balle réelle sur les manifestants