Notre article sur l’incident de la manif Gaza du 6 août, où une déléguée du PTB a demandé à la police de chasser du rassemblement une délégation des Iraniens de Bruxelles parce que ceux-ci étaient hostiles à la République islamique, a eu des suites sur les réseaux sociaux. Certains internautes (à l’étiquette politique transparente) parlent d’un « communiqué mensonger du (pseudo) secours rouge, affirmant sans preuve que le PTB aurait envoyer la police contre des manifestants démocrates iraniens lors d’un rassemblement pour Gaza ».

Le site du comité des Iraniens racontent en détail l’incident (d’abord en farsi et en-dessous en anglais)

Le lien vers ce site

Un membre du Secours Rouge était sur place et a assisté à l’incident. Nous confirmons mot pour mot le communiqué iranien. Cet incident n’était certes pas spectaculaire. La déléguée du PTB est d’abord venue voir les Iraniens pour leur demander de renoncer à manifester leur hostilité à la république islamique, puis devant leur refus, elle est allée trouver les policiers en civils (les éternels préposés à ce genre de manifestation), et ce sont ces policiers qui sont venus dire aux Iraniens qu’à la demande des organisateurs ils devaient quitter les lieux.

Rien de spectaculaire donc, rien d’étonnant à ce que l’incident soit passé inaperçu de ceux qui n’étaient pas à proximité directe. Nous ne savons pas à quel niveau la décision a été prise chez PTB ce jour là: excès de zèle d’une personne? Décision de parti difficile à assumer lorsqu’elle est dévoilée publiquement? Que ceux qui s’intéressent à la soupe de PTB (et nous ne sommes pas du nombre) s’amusent à éclaircir cette question…

Cinq Palestiniens ont été tués vendredi en Cisjordanie près d’Hébron (sud) et à Naplouse (nord), dont trois par des tirs de soldats, et un par un colon. A Naplouse, après la prière hebdomadaire, des manifestants ont jeté des pierres sur des colons qui circulaient en voiture. Ceux-ci ont alors répliqué en ouvrant le feu, tuant un homme de 18 ans. Des soldats israéliens sont arrivés sur les lieux et ont procédé à des tirs pour contenir l’émeute palestinienne, tuant un autre homme de 22 ans, et en en blessant trois autres par balles.

Plusieurs dizaines de manifestants palestiniens ont été blessés vendredi dans la vieille ville de Jérusalem, par les forces israéliennes. Des dizaines de personnes ont du être soignées pour des fractures, des coupures et des hématomes causés par des grenades assourdissantes et des balles caoutchouc acier. Les soldats ont également agressé le personnel médical et les journalistes présents sur les lieux.

Plus de 110 personnes ont été admises à la clinique de Al-Aqsa pour y traiter leurs blessures, dont un certain nombre a dû être transféré vers des hôpitaux mieux équipés. Les forces israéliennes ont utilisé un nouveau type de balles caoutchouc acier. Ces billes d’acier, désormais recouvertes de caoutchouc noir causant de plus des coupures, remplacent l’ancien modèle de couleur bleue. L’un des blessés a beaucoup saigné et vomi du sang, après avoir été touché par une de ces balles caoutchouc acier au niveau des poumons, lui causant aussi des ecchymoses au thorax. Son état grave a nécessité son évacuation vers un hôpital. Un homme âgé a été blessé par un tir de grenade assourdissante qu’il a reçu à côté de l’œil, et un autre par un éclat de grenade reçu dans la poitrine.

Palestine: Manifestation brutalement réprimée à Jérusalem

La nouvelle législation sécuritaire du gouvernement Mariano Rajoy a été adopté le 11 juillet, après neuf mois de controverses. Le nouveau dispositif est clairement taillées sur mesure pour répondre aux diverses formes de protestations nées avec la crise, en accordant à l’administration un pouvoir punitif arbitraire sans précédent depuis Franco.

Contre les campements dans des lieux publics popularisés par le mouvement des Indignés, le texte punit le « refus de dissolution de réunions et de manifestations dans des lieux de passage public ». Contre les rassemblements visant à empêcher les expulsions immobilières, innombrables avec la crise et combattues par différents collectifs, la nouvelle loi punit « l’obstruction visant à empêcher à toute autorité ou employé public » l’exécution des « résolutions administratives ou judiciaires ». Contre les incidents qui ont émaillé les fins de manifestations au cours des dernières années : un article vague dédié à « la perturbation au déroulement d’une réunion ou manifestation » donne le champ libre aux interprétations policières.

Pour ces différentes atteintes à l’ordre public, la sanction encourue s’échelonne de 600 à 30.000 euros. Le même tarif s’applique aux rassemblements non-autorisés aux abords du Congrès des députés, du Sénat ou des Assemblées régionales. Pour les fautes qualifiées de « très graves » (parmi elles, l’organisation de manifestations non autorisées dans des infrastructures publiques susceptibles de mettre en danger les personnes ou simplement de « perturber le fonctionnement des services publics » ), l’amende peut aller jusqu’à 600.000 euros, 70 ans du salaire minimum espagnol. Ces peines n’ont pas besoin de juge pour être prononcées. Elles sont à la discrétion du Ministère de l’intérieur pour les plus graves, voire du Secrétaire d’État à la sécurité pour les autres.

Espagne: Une législation ultra-répressive adoptée

Une colonne d’une centaine de guérilleros maoïste a attaqué mardi 15 la Société de plantations Kiantig à Barangay San Jose (Quezon). Quelques agents de sécurité ont opposé une résistance, deux d’entre eux ont été tués et les 14 autres désarmés par les combattants de la NPA. Ceux-ci ont incendiés les installations et les équipements et qui sont repartis avec six fusils M16, quatre fusils de chasse, trois carabine, un fusil Garand et 2.200 cartouches récupérés sur les vigiles. La guérilla avait établi des barrages de pneus enflammés pour bloquer la route nationale de Quezon et retarder l’arrivée des renforts de la police ou de l’armée.

Au petit matin du même jour, une autre colonne d’environ 100 guérilleros la résidence du chef régional de la ville de Prosperidad, à Agusan del Sur. Les combats auraient fait 19 morts: 14 maoistes, un militaire et quatre miliciens pro-gouvernementaux. Le porte-parole de la 4e Division d’Infanterie a fait une déclaration surprenant sur cette attaque de grande envergure: « La NPA a utilisé toutes ses forces pour mener ces attaques, C’est la preuve qu’elle s’affaiblit »

Toujours dans les environs de Prosperidad, un militaire a été tué dans une fusillade avec les maoïstes dans le village de Hamogaway, tandis qu’en Zamboanga del Norte, un guérillero maoïste a été tué, et un policier blessé, mardi, dans une autre fusillade. Celle-ci a éclaté en matinée, lorsque les policiers du Bataillon Provincial de Sécurité Publique (PPSB) ont accroché un groupe de guérilleros lors d’une patrouille à Barangay San Francisco. Les policiers ont récupéré un fusil AK47 sur les lieux, et des détachement du 32e bataillon d’infanterie ont été envoyé pour essayer de retrouvé le détachement de la NPA qui s’est évanoui dans la jungle.

Selon les informations qui apparaissent au compte-goutte en attendant une déclaration de l’État grec, Nikos Maziotis qui a été arrêté très violemment dans le quartier touristique d’Athènes Monastiraki serait gravement blessé, comme en témoigne cette photo prise sur les lieux de l’affrontement et des témoins qui signalent que le prisonnier saignait abondamment lors de son transfert à l’hôpital. Selon les informations, Nikos aurait été attrapé soit, suite à un braquage, soit suite à une filature. Deux touristes et un policier ont également été blessés dans la fusillade.

Nikos a été blessé lors de la fusillade

Nikos a été blessé lors de la fusillade

Manifestation antifasciste le 24 janvier dernier : la police note les identités de 691 personnes présentes sur les lieux, dont de nombreux passants et arrêtent Josef, un manifestant allemand. Depuis, ce dernier est toujours emprisonné pour avoir -selon la police- brisé une vitre d’un commissariat, attaqué une voiture de police et lancé des objets sur des brigades anti-émeute. Les 691 autres personnes viennent d’être inculpées d’atteinte à l’ordre publique, ce qui est passible de 2 ans de prison en Autriche. L’affaire fait parler d’elle parce que la police a vérifié les identités de façon aléatoires et qu’il y a parmi les inculpés bon nombres de passants qui ne manifestaient pas.

Autriche : 691 personnes inculpées d’atteinte à l’ordre public

Alors que la répression frappe les antifascistes en Ukraine, les services de sécurité russes (FSB) ont mené une série d’arrestations contre les milieux antifascistes en Crimée. Parmi les militants arrêtés, Alexandre Kolchenko, alias « Toundra », un étudiant actif sur la scène antifasciste et environnementale. Les services « antiterroristes » du FSB l’accuse d’avoir participé à l’incendie de deux locaux du parti « Russie Unie » en Crimée. Il a été transféré à la prison moscovite de Lefortovo.

Russie: Arrestation d’antifascistes

La police turque a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau contre des manifestants qui protestaient mercredi à Ankara après l’explosion qui a fait au moins 245 morts dans une mine de Soma (ouest du pays). La police est intervenue quand quelque 4.000 manifestants se sont regroupés à Ankara pour dénoncer la mort de ces mineurs. A Istanbul, en début de soirée, les forces de l’ordre ont également tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants.

Les habitants en colère de la ville de Soma ont manifesté contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui s’est rendu sur les lieux, l’appelant à démissionner. Des manifestants s’en sont pris à son véhicule officiel malgré un dispositif policier, lui donnant des coups de pied. M. Erdogan qui est sorti de la voiture sous les huées des protestataires est rentré dans un commerce avant d’en ressortir quelques minutes après.

Turquie: Affrontements après la catastrophe minière

On sait l’inquiétude des milieux policiers et financiers face aux monnaies P2P échappant à leur contrôle, à commencer par le bitcoin. La puissance de calcul du réseau bitcoin, qui permet la sécurisation de son algorithme, est supérieure à 1830 fois celle des 500 plus grands supercalculateurs combinés. Même le nouveau centre de données à 10 milliards de dollars de la NSA ne peut casser ce protocole. A l’exception de l’Allemagne l’a autorisée, les attaques contre le système bitcoin se multiplient.

En février, un sénateur US proposait son interdiction. En mars mars c’était le tour d’un député français (qui visiblement, n’y comprenait rien puisqu’il comparait le système bitcoin au système ponzi, l’escroquerie de la « pyramide » où les premiers reçoivent de l’argent des suivants à qui on promet l’argent des prochains). La Thaïlande a interdit le bitcoin (interdiction très théorique). Aux USA, côté de procédures habituelles pour escroquerie (suite à l’effondrement de la plate-forme MtGox), certaines attaques pourraient viser le système lui-même. Charlie Shrem, le vice-président de la Bticoin Fondation est confronté à des charges passibles de 30 ans de prison. Sa plate-forme BitInstant échangeait des dollars contre des bitcoins (contre pourcentage): Shrem est poursuivi pour blanchiment parce que les bitcoins acheté ont servi à l’achat anonyme de drogue sur Silk Road.