Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Lors des mobilisations de la Diada du 11 septembre ( Journée nationale Catalane ) prés d’un million de personnes ont pris part au différentes initiatives pour l’indépendance, le respect du scrutin d’autodétermination auto-organisé et la solidarité avec les dirigeants indépendantistes incarcérés pour son organisation.

Par ailleurs Rescat l’organisation antirépressive de la Gauche Indépendantiste a défilé le matin de cette même journée dans Barcelone pour réaffirmer son soutien total à Lola ( Maria Dolores López Resino ) et Marina Benardo indépendantistes catalanes incarcérées en France et en Espagne pour leur engagement au sein de l’organisation de libération nationale basque ETA. Un millier de personnes ont prit part à ce rassemblement sous les mots d’ordre d’amnistie et de solidarité avec l’ensemble des réprimés catalans, exilés et l’ensemble des anarchistes, communistes et antifascistes poursuivis en Catalogne et dans l’état espagnol.

La manifestation de Rescat

La manifestation de Rescat

La chambre d’appel de la Haute Cour a confirmé hier la condamnation du rappeur Pablo Hasel pour « éloge et justification du terrorisme » mais sa peine a été réduite de 2 ans à neuf mois et un jour de prison et à une amende de 5.040 euros. Cet appel fait référence à un jugement sur des tweets sur l’ETA et Grapo (voir nos articles précédents ici et ici).

Le rappeur Pablo Hasel

Le rappeur Pablo Hasel

Samedi 15 septembre, Joe Robinson, un internationaliste qui avait combattu Daesh au Rojava, a été condamné à 7 ans et demi de prison. Arrêté en juillet en Turquie (voir notre article), il passait en procès pour terrorisme. Joe Robinson est un ressortissant britannique. Il avait combattu précédemment en Afghanistan avant d’aller au Rojava.

Joe Robinson

Un tribunal péruvien a condamné mardi, 12 septembre, dix dirigeants maoïstes du Sentier lumineux à la prison à perpétuité. Parmis ces dix personnes se trouve le Président Gonzalo du PCP-SL, Abimael Guzman, arrêté en 1992 et qui purge déjà une peine de prison à vie.

Les trois juges de la Cour pénale nationale ont rendu leur sentence, après 20 mois de procès, lors d’une audience de 6 heures retransmises en direct à la télévision, à la veille de l’anniversaire de l’arrestation d’Abimael Guzman, le 12 septembre 1992. Les dix dirigeants devaient répondre d’une attaque à la voiture piégée qui avait eu lieu en juillet 1992 et fait 25 morts. Moises Limaco, un des condamnés, a, lui, est parti vers la France. La justice péruvienne a ordonné sa «localisation et sa capture au niveau national ou international».

Procès de l’attentat de 1992 à Lima

Le procès du meurtre de Clément Méric s’est achevé le vendredi 14 septembre par la condamnation de deux des trois inculpés. Esteban Morillo et Samuel Dufour ont tous les deux été reconnu coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort, en réunion et avec une arme (un coup de poing américain). Le premier a été condamné à 11 ans de prison, le second à 7 ans. Le troisième inculpés, Alexandre Eyraud, présent lors de l’attaque, a été acquitté.

Les trois inculpés appartenaient au groupe fasciste « Troisième voie », groupe dissout suite au meurtre de Clément Méric. Les avocats de Esteban Morillo et Samuel Dufour ont déjà annoncé qu’ils feront appel.

Clément Méric

Clément Méric

Hier matin, de nouvelles perturbations ont eu lieu dans les environs du Liceo de Aplicacion, à Santiago. Un groupe de manifestants masqués est sorts de l’établissement scolaire et a attaqué les forces spéciales de la police qui stationnent en permanence sur face. Au moins un carabinier a été touché par une bombe Molotov et les autres ont été touchés par des objets contondants. Cinq policiers ont été blessés et deux étudiants ont été arrêtés.

Hier matin à Santiago

Hier matin à Santiago

Le 6 septembre dernier, Moncef Houaidi a été arrêté par la police tunisienne. Militant communiste de la ville de Tabarka, il est poursuivi pour outrage après avoir protesté contre des intimidations et provocations policières. Il vient d’être condamné à trois mois de prison avec sursis.

Moncef Houaidi

Moncef Houaidi

Mercredi 12 septembre, l’ELN a procédé à la libération de six prisonniers. Il s’agissait des 3 policiers, du soldat et des deux agents contractuels de l’État qui avaient été capturés le 3 août (voir notre article).

Ces prisonniers été détenus par le Front de guerre occidental Omar Gomez. Celui-ci a procédé à cette libération au milieu, selon lui, d’un important déploiement militaire et en dépit des difficultés et des obstacles mis par le gouvernement. Cette libération unilatérale n’a cependant pas modifié la position du nouveau président colombien, Ivan Duque, qui souhaite que l’ELN abandonne tous ses prisonniers avant d’entamer de quelconques négociations. L’ELN qui était parvenue à des accord partiels avec l’ancien gouvernement demande quant-à-elle le respect de ces accords et que les négociations puissent se poursuivre rapidement.

La délégation de l’ELN aux négociations de Quito (archive)

Vetti Rama, un dirigeant maoïste haut placé, s’est rendu devant la police du Sukma (Bastar, Chhattisgarh) avec son arme ce jeudi. Il était accusé, entre autre, d’être impliqué dans l’attaque à l’explosif contre un véhicule blindé à Kistaram en mars dernier ayant tué neuf soldats de la CRPF. Vetti, membre du PCI(maoïste) depuis 23 ans était recherché et sa tête était mise à prix. Il était le président « de remplacement » du comité divisionnaire du Konta. Les autorités locales ont déclaré qu’il était poursuivi dans le cadre de 24 affaires criminelles, les plus importantes étant l’embuscade de Kasalpad en 2014 (14 soldats de la CPRF abattus), l’embuscade sur la route de Bhejji en 2017 (12 membres de la CRPF tués) et l’explosion d’un véhicule blindé en mars 2018 à Kistaram.

Attaque maoïste contre un véhicule blindé

Attaque maoïste contre un véhicule blindé

Depuis le 6 septembre dernier, les employés de sept stations Total sont en grève. Quinze points sont ainsi mis en avant par la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) dont : la mise en place de certaines primes, le reclassement du personnel, la mise en place des primes de salissures, panier ou de manipulation de divers produits, la revalorisation des salaires, la favorisation des CDI à temps partiels avant d’embaucher les CDD, la régularisation des paiement des jours fériés, la fermeture le 1er mai, la fin des systèmes de récupérations des heures supplémentaires, le rétablissement des conditions de travail le dimanche…

Les négociations n’ayant pas abouti mercredi dernier, les employés des stations concernés avaient déposé un préavis de grève pour une durée illimitée. Vendredi dernier, la société assignait en référé d’heure à heure les grévistes des stations de Mamao, d’Hamuta et Heitiare à Faa’a afin de dénoncer une situation « dangereuse. » Lors de l’audience ce lundi, l’avocat de la société Total, a indiqué que le danger était provoqué par l’encombrement à l’entrée des stations.

La grève chez Total à Tahiti

La grève chez Total à Tahiti