Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dimanche 3 décembre, plusieurs centaines de personnes étaient réunies à Toulouse pour commémorer le 39e anniversaire de la fondation du PKK.

A cette occasion, le soutien aux combattants du Bataillon International de Libération était affichée, tout comme la solidarité des représentants de la communauté kurde avec les prisonniers révolutionnaires de l’ATIK. Par ailleurs, l’OCML VP tenait un stand avec notamment du matériel de la campagne CELOX (voir ici)

Banderole et drapeau en soutien au Bataillon International de Libération sont déployés.

Représentants de la communauté kurde de Toulouse apportant leur soutien aux prisonniers de l’ATIK

Banderole et drapeau en soutien au Bataillon International de Libération sont déployés.
Représentants de la communauté kurde de Toulouse apportant leur soutien aux prisonniers de l'ATIK

Le Armando Catapia Command de la NPA (province de Camarines Norte) a mené une embuscade ce 2 décembre à Sitio Binuang (Camarines Norte). Celle-ci a été effectuée suite à l’appel du Parti Communiste des Philippines à la NPA d’intensifier les offensives tactiques à l’encontre du gouvernement fasciste en place. Elle constitue également une action punitive conter les abus militaires et les exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces gouvernementales dans la province.

Vers 1h du matin, une unité de l’ACC a attaqué deux véhicules de la police mobile. Avec l’aide de la population locale, l’ACC avait pu étudier le schéma des activités des policiers et a donc pu se positionner de manière adéquate. Les deux véhicules ont été la cible d’un IED. S’en est suivie une fusillade d’un quart d’heure, où cours de laquelle un policier a été abattu et huit autres blessés.

Embuscade maoïste dans le Camarines Norte

Embuscade maoïste dans le Camarines Norte

La police allemande a utilisé à Hanovre des canons à eau, samedi, pour disperser les milliers de manifestants qui ont tenté de bloquer l’accès au centre où le parti nationaliste Alternative pour l’Allemagne (AfD) tient son congrès. Les affrontements entre policiers et antifascistes ont retardé le début du rassemblement de l’AfD. Dix antifascistes ont été temporairement placés en détention alors que plusieurs policiers et un manifestant ont été légèrement blessés. AfD a récolté près de 13% des voix lors des élections législatives du 24 septembre, ce qui en fait le troisième parti en importance au Bundestag.

A Hannovre ce samedi

A Hannovre ce samedi

Le tribunal d’Ankara a condamné Nuriye Gülmen à 6 ans et 3 mois d’emprisonnement. Elle est accusée d’appartenance au DHKP-C. Une procédure d’appel, durant laquelle Nuriye sera donc en liberté surveillée est ouverte. Nuriye est sortie de l’hôpital d’Ankara où elle était détenue en soins intensifs depuis septembre, vu le stade de grève de la faim où elle était parvenue. Elle a été réconfortée par ses proches et ses soutiens, puis par Semih et Esra Özakça qui avaient préparé pour elle une pièce d’accueil.

Le jugement fait abandon des charges contre Semih Özakça, jugé dans le même cadre, et qui avait lui été libéré provisoirement au cours d’une précédente audience en octobre (notre précédent article avec un compte rendu d’audience). Les deux enseignants, arrêtés en mai, sont devenus l’une des figures des plus de 140.000 personnes, enseignants, magistrats, avocats et fonctionnaires, limogées ou suspendues par les purges opérées pat l’Etat turc depuis le putsch du 15 juillet 2016. Après leur limogeage par décret-loi, Nuriye Gülmen et Semih Özakça avaient été les fers de lance de manifestations quotidiennes dans le centre-ville d’Ankara et avaient commencé le 9 mars une grève de la faim.

Nuriye libérée

Nuriye libérée

Les autorités du Telengana ont annoncé avoir arrêté D. Sammaiah, alias Gopi (49 ans) membre d’une aile armée du parti maoïste ce vendredi. Le commissaire de police N. Koti Reddy a déclaré que cela faisait trente ans que l’homme vivait dans la clandestinité. Sur base de renseignements les ayant informées que D. Sammaiah se trouvait à Mahabubabad pour y rencontrer un entrepreneur auquel il allait soutirer de l’argent. La police locale lui a tendu un piège et l’a arrêté dans le courant de la nuit. Sur lui, elle a saisi une arme, des munitions, une sacoche et un sac de toile. L’homme était poursuivi pour sa participation présumée dans une fusillade avec la police en 2004, le meurtre de deux personnes en 2012, la prise d’assaut d’un magasin et d’autres délits. Suite à cette arrestation, les autorités ont demandé aux habitants de la région de les renseigner à propos de tout mouvement de brigade armée qui serait impliquée dans des « activités illégales ». Il a également appelé les guérilleros qui vivent dans la clandestinité de rendre les armes.

D. Sammaiah

D. Sammaiah

Le 27 novembre, le tribunal administratif fédéral suisse de Saint-Gall a rejeté le recours déposé par Nekane Txapartegi qui avait vu sa demande d’asile refusée par le Secrétariat d’État aux Migrations (SEM). Le tribunal a déclaré que la question de l’asile n’était plus pertinente depuis que la Haute Cour espagnole avait statué la prescription de la peineNekane Txapartegi. Elle était maintenant libre de rester en Suisse depuis l’abandon la demande d’extradition et de la peine.

Le tribunal de Saint-Gall a également commenté la décision du SEM qui avait refusé la demande d’asile en rejetant les accusations de tortures subies par Nekane lors de sa détention en Espagne. Le tribunal précise que les allégations de torture subies par Nekane sont vraisemblables et dès lors n’exclut pas qu’elle ait été torturée lors sa détention en Espagne en 1999.

Nekane Txapartegi

Nekane Txapartegi

La Ville de Bruxelles a annoncé ce vendredi avoir à nouveau pris la décision d’interdire la manifestation de la campagne « Stop Répression » prévue demain samedi place Rouppe. Le rassemblement était initialement prévu mardi, mais avait été interdit (voir notre article[->]) et reporté à samedi.

Jambon

Jambon

Nikos Maziotis et Pola Roupa entrent dans leur quatrième semaine de grève de la faim (voir notre précédent article). Leurs revendications sont : Retraits des articles de lois concernant l’isolement et la détention dans les locaux de la police ; sortie immédiate de Nikos Maziotis de l’isolement dans lequel il est détenu depuis juillet dernier ; adaptation des conditions (locaux et durée d’au moins trois heures) de visite des enfants par leur parents (c’est le cas pour Pola et Nikos qui reçoivent la visite de leur fils, Lambros) ; possibilité de rencontre entre Pola et Nikos. Les autorités n’ont donné aucun signe jusqu’à présent et les camarades refusent leur transfert à l’hôpital tant qu’ils n’auront pas l’autorisation de voir leur fils.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Au moins 15 combattants de la NPA ont été tués dans une fusillade à Nasugbu (Batangas) mardi soir. Les tirs ont commencé dans la localité de à Sitio Pinamintasan (Barangay Aya) vers 20h30 après que la police ait repéré les maoïstes qui circulaient à bord d’une jeepney et d’une camionnette. Les forces de sécurité se sont aussitôt déployées et un premier échange de tir a eu lieu entre les guérilleros et un détachement du 730e Groupe de combat de l’armée de l’air. Cinq maoïstes ont été tués à cette occasion. Deux autres, blessés, ont été amenés dans un hôpital local. Une guérillera, Josephine Santiago Lapera alias Ella, 22 ans, de Marikina, y est morte de ses blessures. Cinq militaires ont été blessés.

Une deuxième fusillade a eu lieu à Sitio Batulao, Barangay Kaylaway, à environ deux kilomètres du premier échange de tirs. Huit autres guérilleros du même groupe, dont cinq femmes, ont été tués. Un neuvième, grièvement blessé a été amené à l’hôpital où il est décédé quelques heures plus tard, portant le nombre de morts à 15. Les guérilleros appartiendraient à l’Unité de guérilla n°3 basée à Batangas, et parmi les tués, il y aurait le secrétaire de l’unité de guérilla et un chef de peloton. Les militaires ont récupérés douze fusils automatiques et un lance-grenades.

Les policiers enlèvent les corps des guérilleros tués

Les policiers enlèvent les corps des guérilleros tués

Mehmet Yeşilçalı, un des 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), vient d’être libéré !

Il avait été arrêté avec 9 autres camarades en avril 2015 lors d’opérations simultanées en Allemagne, en Suisse, en France et en Grèce. Ces 10 prisonniers sont poursuivis pour appartenance supposée au TKP/ML, grâce à la loi 129 a/B du code pénal allemand qui permet d’entamer des poursuites pour « appartenance à organisation terroriste » même si l’organisation n’est pas considérée comme terroriste en Allemagne.

Mehmet Yeşilçalı est libéré pour des raisons de santé. En effet, son état s’était fortement dégradé en prison, entre autre dû à la torture subit en Turquie (voir notre article).

Mehmet Yeşilçalı (au centre) à sa sortie de prison le 1er décembre 2017.

Mehmet Yeşilçalı (au centre) à sa sortie de prison le 1er décembre 2017.