Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce mercredi 15 janvier, un convoi de civils se rendant au barrage de Tishreen a été atteint par une double attaque de drones turques faisant 4 morts et 23 blessés. C’est la deuxième attaque contre des civils à proximité ou sur le barrage de Tishreen depuis le 8 janvier (voir notre article).

Depuis le 8 janvier, la population de différentes régions de l’AANES se relaient au barrage pour protéger le lieu et soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS) et les Unités de défense des femmes (YPJ) contre les attaques de l’ANS soutenu par la Turquie qui tentent de prendre le contrôle du barrage de Tishreen et d’avancer vers Kobané.

Dossier(s): Turquie-Kurdistan Tags: , ,

Depuis mardi 7 janvier, la Californie se bat contre le feu, un certain groupe de pompiers s’avère être indispensable dans cette lutte : les prisonniers. 783 détenus ont été déployés pour aider les 7 500 pompiers à contenir les flammes. Les casernes de pompiers les recrutent sur la base du volontariat mais tous les prisonniers ne sont pas éligibles. Seuls ceux qui ont moins de huit ans à purger sont retenus, les condamnations pour incendie criminel, meurtre, viol sont des critères d’exclusion du programme. Les candidats doivent être jugés physiquement et mentalement aptes. Ensuite, le détenu suit une formation théorique et pratique de huit jours. Les prisonniers sont payés entre 5,80 dollars (5.65 €) et 10,24 dollars (9.98 €) par jour, en fonction de leur niveau de compétences. Un dollar par heure s’ajoute quand ils interviennent sur une urgence, salaire bien moindre que pour leurs homologues professionnels. Les prisonniers gagnent aussi des crédits de temps : pour chaque jour passé dans une équipe de pompiers, leur peine se réduit de deux jours.

En groupe de 15 ou 20, ils sont chapeautés par un capitaine et ont pour mission de creuser les terrains sur des kilomètres pour stopper les lignes de feu. Les pompiers détenus exercent dans des conditions de travail plus dures que leurs homologues et risquent souvent leur vie, les pompiers incarcérés sont aussi quatre fois plus susceptibles de subir des blessures que les autres pompiers, l’utilisation des lances à eau étant réservée aux professionnels, leur mission consiste surtout à réduire la probabilité que les incendies se propagent, en nettoyant la broussaille à proximité. La Californie s’appuie sur ces prisonniers pour combattre les incendies, le programme de l’administration pénitentiaire ayant commencé en 1915.

Après avoir longtemps été dans l’incertitude quant aux poursuites dans l’affaire des « antifas de Budapest » ( voir notre article ), le parquet a mis fin à son enquête contre Maja et porte plainte, il demande 14 ans de prison dans des conditions de détention particulièrement strictes. La justice hongroise propose une sorte de transaction, un « compromis » en échange d’une « confession ». En acceptant cette accord et en faisant un aveu, Maya pourrait purger 14 ans de prison, en cas de rejet, elle sera jugée à Budapest, avec en perspective une peine de prison de minimum 20 ans. De tels accords sont là pour mettre massivement les accusés sous pression et finalement les briser. Si l’accord n’est pas conclu, aura lieu un long procès qui durera des années et la poursuite de l’isolement des antifascistes.

Kamel Brahmi, secrétaire général de l’union départementale de Seine-Saint-Denis , membre de la direction nationale de la CGT a été arrêté le 13 janvier lors d’une mobilisation pour la réouverture de la clinique Vauban. À la mairie de Livry-Gargan, une réunion avait lieu mais une nouvelle fois la CGT n’y était pas invitée, alors qu’elle porte un projet concret de reprise d’activité. Les manifestants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment, alors qu’il maintenait les portes ouvertes, le syndicaliste a été brutalement interpellé par la police municipale. Mis au sol par une balayette, menotté, il a été emmené au commissariat. Les manifestants se sont immédiatement dirigés vers le lieu de détention pour soutenir le syndicaliste. Kamel Brahim a été libéré dans la soirée, une plainte à son encontre a été déposée par un policier municipal.

Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 janvier, deux militants du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), organisation paysanne brésilienne œuvrant pour une répartition plus juste des terres cultivables, ont été tués par balle à Tremembé, dans l’État de São Paulo. Un possible commanditaire a été arrêté samedi. Six personnes ont été blessés, un dirigeant régional du MST, Valdir do Nascimento, 52 ans, et Gleison Barbosa Carvalho, 28 ans, sont morts. Les blessés, touchés aux pieds, aux mains et au dos, ont été envoyés à l’hôpital de Taubaté et aux urgences de Tremembé.

Le possible commanditaire, « reconnu par des témoins qui ont vu les criminels arriver sur les lieux dans des voitures et sur des motos avant de tirer », serait « connu sous le nom de « Nero do Piseiro » ». L’attaque « serait motivée par une mésentente lors de la négociation d’un partage de terre ». Le campement des MST avait subit plusieurs tentatives d’invasion en raison de la spéculation immobilière dans la région.

Les « sans terre » existe depuis 1978, organisation « emblématique de la gauche brésilienne ». Le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre revendique une réforme agraire en profondeur. Le mode opératoire de l’organisation consiste à occuper des terres, majoritairement non-exploitées mais fertiles, ce qui suscite des tensions avec le puissant lobby de l’agro-négoce du Brésil.

Le Comité Zone Midi contre les violences policières est poursuivi par la zone de police midi suite à une plainte déposée par le Syndicat National du personnel de Police et de Sécurité de Thierry Bellin. Il s’agit d’une plainte avec constitution de partie civile, ce qui exclut tout classement sans suite. La plainte remonte à l’affaire du commissariat de Demosthène. A l’époque, la RTBF avait diffusé plusieurs vidéos de passage à tabac de personnes privées de liberté dans ce commissariat. Aucun des policiers poursuivis pour des faits de racisme n’a été licencié. Certains ont même été promus alors que d’autres ont obtenu des indemnités de procédures. Les policiers témoignent eux-même du fait que cette culture de l’impunité entretenue fait fuire les bons policiers et transforme la zone midi en la pire des zones du pays.

Le Comité Zone Midi est poursuivi pour « diffamation » et « calomnie » pour la phrase suivante : « le commissariat de Demosthène va fermer. Un contingent important de policiers néonazis va être transféré dans le nouveau commissariat de la gare du midi. Il est temps d’exclure de la fonction publique les policiers racistes ».

L’explosion d’un IED déclenché par les naxalites au Chhattisgarh a tué au moins huit membres des forces de sécurité et leur chauffeur dans la jungle de Kutru, lundi 6 janvier, dans le district de Bijapur au Chhattisgarh. La charge avait été placée sur la route Kutru-Bedre et a été déclenchée alors que les paramilitaires revenaient d’une opération anti-maoïste dans la région d’Abujhmad. Cette opération, commencée vendredi et samedi, se solde par un bilan de cinq maoïstes présumés et un paramilitaire de la garde de réserve du district (DRG) tués. La moitié des paramilitaires morts dans l’embuscade de lundi appartiennent à la DRG, l’autre aux Bastar Fighters deux forces de sécurité du Chhattisgarh principalement axées sur la lutte contre les maoistes.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

Actuellement, l’armée allemande compte trois divisions (deux blindées et une de réaction rapide), fortes de 60 000 militaires au total. L’Allemagne pouvant devenir une zone de transit et un centre logistique majeur dans le cas où l’OTAN serait engagé à l’Est, son armée doit d’être en mesure de protéger les infrastructures critiques. D’où l’annonce faite le 10 janvier de créer en avril prochain une quatrième division, la « Heimatschutzdivision » [Division de la sécurité intérieure]. En temps de paix, cette division se concentrera sur des missions relevant de la « sécurité civile ». On sait ce que parler veut dire.

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags: ,

Après de nombreux retards, le système d’entrée/sortie de l’UE (EES) devrait être mis en place cette année. Cet EES sera un système d’enregistrement automatisé pour les voyageurs des pays qui n’ont pas besoin de visa pour entrer dans l’UE (suisses ou britanniques par ex.). Les voyageurs devront scanner leur passeport ou tout autre document de voyage à une borne chaque fois qu’ils franchiront une frontière extérieure de l’UE. Le système ne s’appliquera pas aux citoyens ou résidents légaux de l’UE, ni aux personnes titulaires d’un visa de long séjour.
Le système enregistrera le nom du voyageur, ses données biométriques, ainsi que la date et le lieu d’entrée et de sortie. Les scans faciaux et les empreintes digitales seront relevés tous les trois ans et seront valables pour plusieurs voyages au cours de cette période. Ce système est mis en place pour renforcer la sécurité aux frontières et identifier les voyageurs qui dépassent la durée de séjour autorisée dans l’espace Schengen. Cette mesure s’appliquera à l’entrée dans tous les États membres de l’UE, à l’exception de Chypre et de l’Irlande, ainsi que dans quatre pays tiers de l’espace Schengen : l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Ce dimanche 12 janvier, lors de la commémoration annuelle de l’anniversaire de la mort des dirigeants communistes: Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht et Vladimir Lénine ( commémoration dites des 3 LLL ) des affrontements ont eu lieu avec la police. 3000 manifestants se sont rassemblés et parmi eux, des militants pro-palestiniens sont venus marquer leur soutien et dénoncer une fois de plus le génocide de Gaza. Tout le long du parcours de la manifestation, ils ont brandit des drapeaux palestiniens et scandé des slogans de soutien au peuple opprimé et notamment le slogan: « From The River To The Sea, Palestine Will Be Free », slogan interdit en Allemagne depuis novembre 2023. 

Les forces de l’ordre ont tenté à plusieurs reprises d’interrompre les chants et slogans contre l’état d’Israël, en vain, ils ont alors fait usage de spray de gaz poivré et de matraques, les manifestants ont riposté à coup de mats de drapeau. 20 personnes ont été arrêtées dont une mise en garde à vue, 17 agents ont été blessés, trois manifestants sont légèrement blessées et hospitalisées.