Des prisonniers palestiniens en détention administrative dans les prisons israéliennes ont entamé ce lundi une grève de la faim pour une durée indéterminée. Ils dénoncent leur détention prolongée sans avoir été jugés. Le Palestine’s Prisoners Centre a publié un communiqué dans lequel il confirme que quatre prisonniers administratifs sont en grève de la faim et que celle-ci sera étendue et prolongée si les services pénitentiaires israéliens ne répondent pas à leurs exigences. D’autres prisonniers, parmi lesquels dix parlementaires, prévoient de rejoindre le mouvement au fil des jours. Les prisonniers ont décidé de déclencher cette action de protestation collective en raison de la détention prolongée sans procès que leur impose Israël, mais aussi pour dénoncer les rétractations répétées des autorités après la conclusion d’accords particuliers pour y mettre un terme.

Le prisonnier politique sahraoui Abdelmalek Essmed dont l’état de santé critique avait été négligé, est décédé fin mai à l’hôpital d’Agadir (Maroc). Son état de santé s’était gravement détérioré depuis le 13 avril 2012 imposant son évacuation a l’hôpital. La famille du défunt réclame de l’Etat marocain de faire la lumière sur les circonstances de sa mort. Abdelmalek Essmed a été enlevé prés de son domicile familial en mai 2009. Il avait été conduit à bord d’un véhicule des renseignements marocains vers un poste secret où il a été séquestré et torturé pendant 6 mois.

Francesco Puglisi, alias Jimmy, avait été condamné à quatorze ans de prison pour ‘dévastation et pillage’ suite aux manifestations qui s’étaient déroulées en marge du G8 de Gênes en 2001. Entré dans la clandestinité, il faisait l’objet d’une enquête coordonnée par le parquet général de Gênes et conduite par la Direction centrale de la police de la Digos de Catania (Sicile) en collaboration avec les services français et espagnols. Ce 5 juin, Jimmy a été arrêté dans une maison à Barcelone. Il s’y trouvait avec sa compagne et disposait d’un faux papier d’identité. Il aurait été retrouvé grâce à des ‘traces’ informatiques et bancaires de sa compagne. Il a été incarcéré à la prison Soto del Real à Madrid en attendant son extradition.

Kostas Sakkas est en grève de la faim depuis le 4 juin 2013, contestant le rallongement de sa détention préventive, et demandant sa sortie immédiate de prison. Kostas est un prisonnier anarchiste qui est jugé dans deux procès en cours contre la CCF, même si dès son arrestation en décembre 2010 il a toujours nié sa participation dans ce groupe de guérrilla anarchiste. Récemment l’État a prolongé sa détention préventive de 6 mois supplémentaires ( et a appliqué les même mesures à l’anarchistes Gerasimos Tskakalos, qui reconnait appartenir à la CCF).

Le parquet de Milan vient d’introduire une demande de prolongation de la détention préventive pour cinq militants poursuivis suite à l’opération Ardire. Celle-ci avait été menée il y a près d’un an par les services anti-terroristes italiens dans plusieurs régions d’Allemagne et d’Italie. Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe sont accusés d’être membres d’un réseau anarcho-vert et d’avoir organisé diverses actions, notamment contre des infrastructures gouvernementales et privées ainsi qu’en solidarité avec le prisonnier Marco Camenish. Le parquet demande que leur préventive soit prolongée de six mois. Il justifie sa requête par le fait que depuis qu’ils sont en prison, ‘ils ont continué à communiquer avec des personnes du même milieu et à organiser des campagnes de solidarité contre la répression’.

Une des deux membres du groupe Pussy Riots incarcérée après avoir été condamnée pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou avait entamé le 22 mai une grève de la faim. Elle entendait ainsi protester contre une décision de justice l’ayant empêchée de participer à une audience sur sa demande de libération anticipée (demande qui a été rejetée). Elle avait ensuite poursuivi son action pour dénoncer les conditions de détention et de déplacement au sein du camp où elle est détenue. Elle dénonçait entre autre le fait que certains locaux de travail étaient fermés avec un cadenas, empêchant les détenues d’en sortir sans un employé de la prion. Hospitalisée à l’infirmerie depuis plusieurs jours, Maria Alekhina a cessé sa grève de la faim suite à la décision des autorités pénitentiaires de satisfaire à ses revendications.

Le comité international Free the Five a organisé, samedi, une action de protestation devant la Maison Blanche, à Washington D.C., et a lancé un appel à des actions simultanées devant les ambassades américaines à travers le monde. A l’initiative du comité Free the Five, plus d’une cinquantaine de personnes se sont rassemblées, samedi, à 14 heures, devant l’ambassade des Etats-Unis, boulevard du Régent, à Bruxelles, pour demander la libération des 5 Cubains. Ils ont déployé des banderoles pour demander au président Obama d’amnistier les quatre restant en prison.

Les Cuban Five sont cinq agents cubains qui avaient infiltré des réseaux terroristes basés à Miami dans le but de prévenir des attentats contre leur pays. Depuis déjà 15 ans, ils sont incarcérés dans des prisons américaines. En 2011, René González a obtenu la liberté conditionnelle. Le 3 mai dernier, une juge de Miami l’a autorisé à rester vivre à Cuba en échange du renoncement à sa nationalité américaine. Fernando González, Antonio Guerrero, Ramon Labañino et Gerardo Hernández sont toujours détenus en prison aux Etats-Unis.

Le Consulat d’Italie à Bruxelles a été taggué en solidarité avec le prisonnier Gabriel, prisonnier anarchiste incarcéré en Espagne et à l’encontre duquel l’Italie a émis un mandat d’arrêt international.

Tag pour Gabriel à Bruxelles

Tag pour Gabriel à Bruxelles

Tag pour Gabriel à Bruxelles
Tag pour Gabriel à Bruxelles

Marian Price était incarcérée depuis plus de deux ans après avoir été arrêtée dans une manifestation républicaine dissidente. Nous lui avions consacré un article l’an dernier. Il y a quelques mois, elle avait été transférée de la Hydebank Prison vers le Belfast City Hospital en raison d’une dégradation de son état de santé dues à des séquelles d’une longue grève de la faim. Hier, les Northern Ireland Commissioners ont pris la décision d’autoriser sa libération conditionnelle après avoir pris en considération la gravité de son état. D’ailleurs, elle reste actuellement hospitalisée pour une durée indéterminée.

Marian Price

Marian Price

Alors que la capacité opérationnelle des prisons est de 57.235 places, il y a actuellement 67.839 personnes incarcérées en France. Le taux d’occupation atteint donc 118,5%, ce qui est davantage qu’en décembre 2012, date du précédent ‘record’ du nombre de détenus. En outre, début mai, le nombre de détenus mineurs était de 771, ce qui est également un ‘record’.