La Cellule Spéciale de la Police de Delhi a arrêté l’important chef Maoïste Kobad Gandhi dans un endroit non révélé à Delhi tard dimanche soir. La Cour de Tees Hazari lundi l’a envoyé pour 14 jours en ‘garde judiciaire’. Gandhi, membre du Bureau Politique et du Comité Central du CPI (Maoïste) interdit, qui aurait été à Delhi depuis les trois dernières années a été localisé après les contributions des agences de renseignements et de la Police de Jharkhand. Membre du CPI (Maoïste) depuis de nombreuses années, il serait responsable du développement du parti dans les régions urbaines.

Léonard Peltier est un militant amérindien emprisonné depuis 1976, victime de la guerre secrète menée par le FBI dans le cadre du COINTELPRO contre le Mouvement Indien Américain. Accusé du meurtre de deux agents du FBI, il écope de deux peines consécutives de prison à perpétuité le 2 juin 1977. Ces deux policiers ont été tué lors d’une fusillade alors qu’ils s’étaient introduits illégalement dans la réserve de Pine Ridge (Sud Dakota) où se trouvait le campement du Mouvement.

Or, aucune preuve formelle de sa culpabilité n’a jamais pu être établie. De plus, en 1981, ses avocats ont obtenu la déclassification de plus de 12.000 pages de son dossier (qui en contenait 18.000), pages reprenant de nombreuses preuves de malversations commises par le FBI. Grâce à cet élagage, les avocats ont tenté d’obtenir un appel de l’affaire devant une cour fédéral, ce qui leur a été refusé à cause d’une ‘technicité judiciaire’.

En janvier 2009, Léonard Peltier a été transféré du pénitencier de Leavenworth au Kansas vers une prison de Pennsylvanie. On lui accorde également à ce moment-là le droit de solliciter une libération conditionnelle en février 2009, demande qui a été introduite. C’est ce mardi 18 août que la commission de libération statuera sur son éventuelle libération.

Léonard Peltier

Au début du mois de juillet dernier, Zahra Boudkour était condamnée à deux ans de prison ferme au Maroc, en compagnie de 10 autres étudiants, pour avoir manifesté le 14 mai.

Cette manifestation faisait suite à la demande d’un établissement de soins de paiements exorbitants à des jeunes de familles modestes qui avaient subi une intoxication alimentaire et avaient du être hospitalisé. Arrêtée avec 18 autres personnes, Zahra sera emprisonnée durant plus de 11 mois (durant lesquels elle sera brutalement maltraitée: coups, violences répétées, insultes, menaces,…) avant d’être jugée, et donc condamnée à deux ans d’emprisonnement. Ses idées révolutionnaires et son appartenance à l’Union des Etudiants du Maroc ont clairement orienté le verdict rendu et elle est aujourd’hui la plus jeune détenue d’opinion au Maroc. Zhara Boudkour s’est récemment confiée lors d’une interview, dans lequel elle explique ses conditions de détention et réaffirme sa détermination dans la lutte pour le peuple marocain.

Lire l’interview

Le leader palestinien emprisonné Ahmad Sa’adat (Secrétaire Général du Front Populaire de Libération de la Palestine) a été transféré le 11 août dernier de la prison de Asqelan, où il était détenu depuis de nombreux mois, vers la prison de Ramon, dans le désert de Naquab. Il y est maintenu en isolation, alors qu’avant sont transfert, il subissait déjà depuis le 1er août un régime strict d’isolation dans une cellule de 1,2 mètre sur 2,4 mètres, pour avoir communiqué avec un autre prisonnier de l’unité d’isolement.

L’unité d’isolement de Ramon est considérée comme l’une des pires du système pénitentiaire israélien en terme de conditions et de violations répétées des droits des prisonniers.

Sa’adat souffre de douleurs dorsales qui nécessitent une assistance médicale ainsi qu’un traitement. Or, au lieu de fournir les soins médicaux dont il a besoin, les administrations pénitentiaires israéliennes lui refusent l’accès aux spécialistes et prennent ainsi part à la négligence médicale et à la maltraitance.

Ce transfert représente une nouvelle avancée dans la politique de répression et d’isolation dirigée contre le dirigeant palestinien. Depuis qu’il se trouve dans les geôles israéliennes, il a été continuellement transféré de prisons en prisons, et soumis à des punitions, à de rudes conditions, à l’isolation et au confinement solitaire, ainsi qu’à des négligences médicales.

Voir le site de la campagne de libération d’Ahmad Sa’adat

Les bureaux de la compagnie aérienne chilienne LAN ont été détruit le 6 août par une charge explosive. La Brigada Mauricio Morales des Células revolucionarias a revendiqué cette action en solidarité avec deux révolutionniaires chiliens Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla, actuellement détenus en Argentine et en passe d’être extradés au Chili.

A la fin du mois de juillet, nous apprenions l’arrestation à la frontière franco-belge de Shova Gajurel, fille d’un leader maoïste népalais, et elle-même membre du Parti Communiste du Népal.

Demande de l’asile politique en France depuis 3 ans (sa vie est en danger au Népal, au vu de la répression qui y est menée contre le PCN-maoïste), Shova Gajurel s’est fait interpellée à Valenciennes pour avoir voyagé sans les documents requis et a été incarcérée au Centre de Rétention Administratif de Lille Lesquin.

Un comité de soutien s’est immédiatement mis en place, auquel se sont joints le Comité ‘Libérez-les’ ainsi que le Comité des sans-papiers de Lille (CSP59) et le MRAP. ‘Libérez-les’ a notamment pu fournir des éléments à son avocat lors de sa comparution au tribunal. En vain, sa demande d’asile a été refusée, et le tribunal a confirmé son expulsion. Il a également proposé une ‘lettre ouverte’ à Bernard Kouchner, le ministre des affaires étrangères français. Ce courrier a été signé et envoyé par de nombreux militants. Les trois comités français se sont ensuite rassemblés pour introduire une seconde demande d’asile, aboutissant à un nouveau refus. De plus, une conférence de presse a été organisée le 30 juillet dernier à Lille, afin de dénoncer publiquement la situation de Shova Gajurel.

La pression sur l’Etat français se faisant de plus en plus ressentir, il fallait agir. La décision du gouvernement est on ne peut plus extrême. En effet, il se débarrasse de l’affaire. Comment? Sous prétexte que la népalaise a transité par la Belgique lors de son arrivée en France, elle y est renvoyée. La réponse de l’Etat à la mobilisation a été le transfert de Shova Gajurel de Lille vers le centre de rétention de Bruges (en passant par le commissariat de Menin, à la frontière franco-belge) le 3 août dans la matinée. Le but de la manoeuvre est tout à fait clair, d’autant plus que chez nous, la rétention administrative peut se prolonger.

Soucieux de continuer à la soutenir, les différents comités français, rejoints par deux militants de notre Secours Rouge / APAPC, étaient présents afin de l’accueillir à la frontière. Or, la police, à qui ordre avait été donné d’agir dans la plus grande discrétion, s’est escrimée à brouiller les pistes. Les militants ont été envoyés d’un poste de police à l’autre, pour finalement rencontrer la prisonnière quelques minutes durant lesquelles ils ont pu constater son état d’épuisement avancé, ainsi que son inquiétude. En effet, son portable lui a été retiré. C’est vers 14h qu’elle a finalement conduite à Bruges.

A la demande du comité ‘Libérez-les’, le Secours Rouge / APAPC prend aujourd’hui le relais de la mobilisation et du soutien à Shova Gajurel afin d’obtenir sa libération et sa régularisation.

Comme nous vous l’avions annoncé hier, Shova Gajurel a été extradée de France ce matin. Elle a été remise aux mains de la police fédérale belge, qui l’a immédiatement emmenée au commissariat de Menin, village situé à la frontière franco-belge. Elle y restera jusqu’à son transfert à Bruges afin d’attendre qu’un avis soit rendu par l’office des étrangers.

Ce soir, le Comité ‘Libérez-les’ de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques publie un communiqué destiné aux médias.

Lire le communiqué de presse

Le 25 juillet, les militants de l’Associazione Solidarietà Proletaria ont organisé une patrouille antifasciste à Massa, près de l’endroit où le Parti des CARC (Parti des Comités d’Appui à la Résistance – pour le Communiste) et l’ASP tenaient leur rassemblement national. Il s’agissait de s’opposer à la campagne d’extrême-droite, elle même appuyée par des patrouilles de SSS, dirigée par un ancien sous-officier des Carabiniers. Un fasciste provocateur s’en est pris à des militants du service de sécurité. Au moment où ceux-ci réagissaient, les policiers et la police politique (Digos) ont immédiatement attaqué. Après une bagarre, quatre antifascistes ont été arrêtés: Rinaldo et Alessandro du Parti des CARC, Marco et Samuele de l’ASP. Les assistants au Rassemblement se sont alors rendu à la caserne de Carabiniers et aux siège de la police. Trois antifascistes ont été relâché, mais on reste sans nouvelle d’Alessandro, le secrétaire du Parti des CARC pour la Toscane. Les manuifestants se sont rendus à la gare où ils ont bloqué les trains. Des manifestations de solidarité – et un blocage de la gare – ont eu lieu à Naples où se tenait la fête de Resistenza, le journal du parti des CARC.

Les détails de l’affaire sur le site de l’ASP (en italien)