La famille du citoyen libanais George Ibrahim Abdallah incarcéré en France depuis 25 ans, demande sa libération. Joseph, le frère de George affirme: ‘Le refus de la libération de George est une expression de la partialité des autorités françaises et sa soumission aux dictats americano-sioniste, et puis il y a aussi le désintéressement total des autorités libanaises face à cet affaire depuis des décennies. Ce qui confirme cela, c’est la décision judiciaire de la non relaxation de George qui s’appuie sur des arguments non fondés et non légaux (ou judiciaires), et ceci à la veille de la visite du président libanais en France. (…) La famille de George est fière de ce qu’il a fait depuis le jour où il a refusé de se mêler à l’engrenage de la guerre civile libanaise. Il considérait le sionisme, soutenu par les états européens, les USA en tête, comme étant le principal responsable des grands malheurs du peuple libanais‘. Joseph Abdallah a signalé la grande inquiétude de toute la famille et des proches de George qui est en prison depuis 25 ans, il a ajouté que son incarcération devait prendre fin en 1999, date de son dernier jugement où il avait était convenu d’une relaxation. La famille de George lance un appel aux autorités libanaises, qui doivent prendre leurs responsabilités pour protéger leur ressortissant, incarcéré et jugé avec partialité en France. Elle condamne aussi la légèreté avec laquelle cette affaire a été traitée, elle est indignée par la lenteur d’action de la plupart des forces de résistance. Elle lance un appel solennel à toutes les forces militantes et intègres, pour un mouvement de solidarité avec George afin d’aider à sa libération.

George est soutenu au Liban depuis 2006 par le Le Comité des camarades de George Abdallah, qui est constitué de jeunes militants de l’Union des Jeunes Démocrates Libanais, qui s’est élargi pour accueillir de plus en plus des militants de différents mouvements de gauche libanais ou palestiniens. Le comité a réalisé plusieurs actions de solidarité lors de visites officielles de personnalités politiques au Liban, dont celle de Nicolas Sarkozy. La porte parole du comité Hassan Sabra a déclaré: ‘Le but de la fondation de ce comité est de faire connaître l’affaire de George Abdallah à beaucoup de libanais et d’arabes et à tous ceux qui l’ignorent. Nous agissons en faisant des conférences de presse ou en remuant les masses media, afin d’élargir l’élan de solidarité, pour multiplier les actions de soutien pour sa libération. Ca suffit, les autorités françaises l’ont incarcéré pendant un quart de siècle. On le soutien parce qu’il a fait plusieurs tentatives pour faire connaître les causes palestinienne et libanaise pour affronter l’ennemi commun Israël, il a essayé aussi d’agir aussi à l’étranger. Je tiens à signaler que les autorités française veulent passer sous silence sa condamnation, afin d’éviter tout mouvement solidarité à travers le monde.

Tous à Méricourt (Pas-de-Calais) le 10 avril au meeting de soutien à G. I. Abdallah!

La Cour Suprême de Pennsylvanie a blanchi des centaines de jeunes qui avaient été incarcérés entre 2003 et 2008 par deux juges corrompus ayant touché des pots-de-vin pour remplir des prisons privées. Les juges Mark Ciavarella et Michael Conahan du comté de Luzerne (Pennsylvanie) ont admis en février dernier avoir encaissé plus de 2,6 millions de dollars de la part de prisons privées en envoyant pendant des années de jeunes mineurs en détention ou en camps disciplinaires pour des délits sans rapport avec leur peine. Au total, plus de 5.000 adolescents ont été jugés coupables au cours de cette période par les deux juges qui opéraient dans une ancienne région minière pauvre à majorité blanche. Et plus de 2.000 ont été envoyés en détention. La décision de la Cour Suprême ordonne d’effacer les casiers judiciaires d’un ‘nombre substantiel’ de dossiers.

La chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris a examiné hier jeudi 26 mars la demande de libération conditionnelle du communiste arabe Georges Ibrahim Abdallah. Elle a mis en délibéré au 5 mai 2009 sa décision. Ce délai de deux ans et trois mois entre le dépôt d’une demande de libération, le 6 février 2007, et la décision de justice en appel illustre parfaitement le traitement judiciaire spécifique que subit Georges Abdallah.

Georges Ibrahim Abdallah est détenu depuis bientôt 25 ans. Et au fil des ans, les lois se durcissent. Depuis la loi sur la rétention de sûreté, les prisonniers condamnés à perpétuité doivent être examinés par une commission pluridisciplinaire chargée de se prononcer sur leur ‘dangerosité’. Elle donne son avis aux juges qui peuvent ne pas en tenir compte. La commission a délibéré le 22 janvier et émis un avis défavorable à sa libération. Selon elle, la dangerosité de Georges Abdallah est démontrée ‘par la force intacte de ses convictions qui peuvent à nouveau, si le contexte politique s’y prêtait, le pousser à se comporter en activiste résolu et implacable.

Le militant antifasciste José Ortín Martínez ‘Rafa’, prisonnier politique et membre du Parti Communiste Espagnol reconstitué et des Groupes de Résistance Antifasciste Premier Octobre, est mort ce samedi 21 mars vers 13h, alors qu’il était au parloir avec sa famille dans la prison de Fontcalent (Alicante). ‘Rafa’ avait 63 ans, il semble qu’il soit décédé suite à un infarctus.

Ce militant communiste, né à Madrid dans le quartier prolétaire de San Blas, a commencé à militer dans le PCE(r) en 1975. Arrêté en 1978, il a été torturé de manière barbare puis incarcéré. Après 11 années de prison, il a été remis en liberté en décembre 1989. Cependant, à cause de la constante présence de la police qui l’a soumis à divers épisodes de ‘guerre sale’, il est entré en clandestinité. Nouvellement arrêté en octobre 1995, il est condamné à 72 ans de prison. Au total, il a donc passé 25 ans en prison, toujours en régime de très haute sécurité, supportant toutes sortes de vexations et participant à plus de 10 grèves de la faim, certaines desquelles ont duré plusieurs mois. Tout ceci pourrait être à l’origine de son décès: les tortures, les heures infinies d’isolement, le cachot, les brimades continuelles auxquels sont soumis chaque prisonnier. José Ortín laisse 3 enfants et sa compagne Concha González Rodríguez, elle-même emprisonnée depuis 1995 à cause de son militantisme communiste.

José Ortín Martínez

Vendredi 10 avril, le Comité ‘Libérez-les’ (en collaboration avec le collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et sa section PCF de Méricourt) organise un meeting-débat de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah.

Le meeting se tiendra à partir de 18h30 jusqu’à 22h00 à Méricourt (Pas de Calais, près de Lens), au Centre Max-Pol Fouchet, salle Daquin, (derrière l’église), rue Jean-Jacques Rousseau (à droite face à la Mairie).

Progamme dès 19h00:

-‘Georges Ibrahim Abdallah: son combat politique? Sa situation?’ présenté par le Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah.
-‘L’actualité du sionisme en Palestine et au Liban’ présenté par le Comité ‘Libérez-les!’
-Projection du film ‘Retour au pays du Hezbollah’ de Soha Béchara.
-Intervention de Walid Atallah, de l’Association des Palestiniens en France (Al Jaliya).
-Débat ouvert avec la salle.

Table de lectures, rafraichissements, sandwichs… Entrée gratuite.

Hier, jeudi, les forces de sécurité israéliennes ont transféré Ahmed Saadat, le secrétaire général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine condamné à 30 ans de détention, de la prison de Hadarim à la prison d’Asqelon, où il a été placé à l’isolement. Il y a actuellement 11.000 prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël.

Visiter le site de la campagne en faveur d’Ahmed Saadat

Trois prisonniers politiques sahraouis suivent depuis le 13 février une grève de la faim illimitée. Ils protestent contre leur détention illégale, réclament l’amélioration leurs conditions de détention à l’intérieur de la prison locale de Marrakech, ainsi que leurs droits légitimes garantis par les Conventions et traités internationaux, en tant que prisonniers d’opinion. Les autorités carcérales marocaines persistent dans leur rejet des revendications légitimes de ces prisonniers politiques sahraouis, ont précisé leurs familles.

Brahim Baryaz et Alisalem Ablagh ont été arrêtés le 13 février 2009 à Guelmim (sud du Maroc) pour avoir manifesté en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui et du respect des droits de l’homme au Sahara occidental. Les deux jeunes sahraouis ont été torturés par la police marocaine en pleine rue, conduits vers le commissariat de la police de la même ville et soumis aux interrogatoires sous le commandement des tortionnaires marocains avant d’être abandonnés à l’aube dans un ‘état lamentable’ à l’intérieur de commissariat après avoir été transférés à la prison de Marrakech. Quant à Khalihnna Abulhassan, il a été arrêté le 13 avril 2009 à la ville de Marrakech en raison de ses activités syndicales et politiques au sein des universités marocaines. Il a été condamné par la cour de première instance à deux ans de prison ferme.

Après 33 jours de privation de nourriture, les grévistes présentent une grave détérioration de leur état de santé avec des symptômes tels que perte de la sensibilité des extrémités, perte de masse musculaire, maux de tête et crampes, fatigue, faiblesse, évanouissements, nausée et vomissement, perte de conscience et coma. Les trois prisonniers politiques ont été transférés transitoirement dans la clinique de la prison où ils ont été soumis à de fortes pressions pour se réalimenter mais en vain. On a tenté de leur faire signer des déclarations déchargeant les autorités de toute responsabilité concernant l’évolution de leur santé. Les familles des prisonniers en grève de la faim expriment leur préoccupation face à la dégradation de la santé des prisonniers et en rendent responsable les autorités pénitentiaires de ce qui peut arriver à leurs fils et demandent une enquête indépendante. Elles ont mené, mercredi 18, une grève de faim de 24 heures en signe de solidarité inconditionnelle avec leurs fils.

Après Georges Cipriani, prisonnier d’Action Directe, qui a reçu il y a quelques jours un avis défavorable la part de la commission pluridisciplinaire de sûreté, un deuxième prisonnier politique révolutionnaire se voit signifier un avis défavorable à une demande de libération conditionnelle. Il aura fallu 25 semaines à cette commission pour transmettre cet avis à Georges Abdallah qui est sorti du Centre National d’Observation de Fresnes le 23 septembre 2008. Les motifs sont clairement politiques: ‘A des convictions politiques intactes et très solides’ (…) ‘A affirmé que si son pays était occupé, personne ne pourrait lui dicter son comportement’.

Le 26 mars prochain, la demande de libération de Georges Abdallah doit être examinée en appel. L’avis de la commission n’est que consultatif mais quel juge osera faire preuve d’indépendance et prendre la décision de la libération de Georges Abdallah? 25 ans déjà que Georges Ibrahim Abdallah est enfermé dans les prisons de l’Etat français impérialiste. 25 ans que tous les moyens sont utilisés pour pousser Georges Ibrahim Abdallah à renier son engagement communiste et antisioniste. 25 ans que ce militant révolutionnaire ne cesse de revendiquer et de défendre son idéal révolutionnaire. Aujourd’hui plus que jamais, Georges Ibrahim Abdallah a besoin de la solidarité de tous ceux qui sont attachés à sa libération.

Affiche de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Affiche de soutien à Georges Ibrahim Abdallah