Théo El Ghozzi, ouvrier nantais, militant maoïste emprisonné est en grève de la faim depuis le 22 juillet. Il revendique la reconnaissance de son statut de prisonniers politique, son transfert à la prison de Riom, et la libération des prisonniers politiques, particulièrement celle de Georges Ibrahim Abdallah. Les initiatives solidaires se succèdent avec l’occupation du consulat de France à Montréal (voir notre article) mais aussi des tags en Irlande, aux États-Unis et en Belgique (sur la gare de Bruxelles-Midi).

tag sur la gare de Bruxelles-Midi

Tag et affichages à Austin (Texas)

Lundi soir, 19 août, le Commando Thomas Meyer-Falk a incendié plusieurs véhicules de chantier sur le site de construction de la prison de Zwickau Marienthal. Une excavatrice a été complètement brûlée, les quatre autres excavatrices et une chargeuse frontale ont été endommagées par l’ incendie et rendues partiellement inutilisables. Cette action est dédiée en particulier à Loïc Schneider, au Park Bench 3 et au Basel 18.

Pour plus d’information, lire le communiqué (en anglais).

Une vingtaine de groupes de soutien se sont créés en soutien à Vincenzo Vecchi, l’activiste italien menacé d’extradition. Des rassemblements sont prévus ce lundi 19 août à Rochefort-en-Terre, Rennes, Nantes, Lorient, Saint-Brieuc, Douarnenez, Guingamp, Auray, Morlaix, Brest, Pontivy, Langon, Saint-Malo et ailleurs. Les soutiens de Vincenzo Vecchi ont aussi prévu d’être présents jeudi 22, à 9 h, au parlement de Bretagne, à Rennes, à l’audience demandant sa liberté conditionnelle, puis le lendemain, vendredi 23, à 10 h, toujours devant le Parlement de Bretagne à l’audience concernant la demande de complément d’informations à l’Italie.

Arrêté le 8 août 2019, Vincenzo Vecchi, 46 ans, vivait sous une fausse identité depuis 8 ans, près de Rochefort-en-Terre (voir notre article). Il avait quitté l’Italie qui l’avait condamné à 11 ans et 6 mois de prison pour sa participation aux manifestations anti-G8, à Gênes en 2001, et à une manifestation antifasciste en 2006, à Milan. Vincenzo a été condamné sur la base du code Rocco, introduit en 1930 dans la loi italienne sous Mussolini. Le texte permet, au nom de la notion de « concours moral », de sanctionner la simple présence à des manifestations considérées comme insurrectionnelles sans preuve factuelle. C’est en vertu de cette loi que Vincenzo et neuf autres militants, baptisés les « dix de Gênes », ont écopé de peines très lourdes allant de huit à quinze ans de prison.

Rassemblement le 1A4 août devant la Cour d'appel de Rennes

 

Dans la nuit du 8 juillet, trois personnes ont été arrêtées sur un banc public du quartier d’Eimsbüttel, à Hambourg. Peu de temps après, plusieurs appartements ont été perquisitionnés à Hambourg. Le lendemain, la police a justifié l’arrestation des trois par le soupçon de préparation d’un délit grave (« incendie criminel présumé »). Deux d’entre elles sont depuis en détention préventive. Le mandat d’arrêt à l’encontre de la troisième a été suspendu et elle est dehors sous contrôle judiciaire. L’audience préliminaire a été à huis clos. L’enquête est menée par le bureau du Procureur général, qui engage généralement des procédures de grande envergure, comme par exemple les poursuites à l’encontre du PKK.

Il y a déjà eu beaucoup d’action en solidarité avec les « Trois de la Parkbank », des rassemblements, des tags, mais aussi des actions directes (voir le Le blog solidaire des trois du parkbank). Ainsi, avant-hier (dans la nuit du 12 au 13), un véhicule de Siemens a été incendié a Francfort-Bockenheim. Siemens produit des systèmes de fermeture des portes pour les prisons, en fournissant des technologies de surveillance, entre autre à la Turquie et à Frontex (lire le communiqué).

L'incendie à Francfort-Bockenheim

 

Sapamcha Kangleipal, a été arrêté par une équipe spéciale de la police de Delhi avec deux autres personnes, Wahengbam Thoi Luwang, alias Thawai Lakpa, et Kangabam Roshan dans la région de Kotwala (Bihar). Sapam Kangleipal alias Chirangelen alias Sarat (38 ans) avait été arrêté le 7 mai 2008 comme maoïste pour « sédition ». Le 13 mai 2008, le tribunal l’avait libéré sous caution au motif que les charges de sédition portées contre lui n’étaient pas fondées. Cependant, alors qu’il sortait de la salle d’audience, il a de nouveau été arrêté par l’autorité de l’État en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Après avoir séjourné dans la prison de Sajiwa pendant quelques mois, les autorités l’ont admis à l’hôpital. Dans la nuit du 28 au 29 décembre 2008, Sapamcha Kangleipal s’est échappé de la salle de sécurité de l’hôpital. Il était en cavale depuis.

Sapam Kangleipal alias Chirangelen alias Sarat

La 7e Semaine internationale de solidarité avec les prisonniers anarchistes aura lieu du 23 au 30 août. Depuis 6 ans, cette semaine est l’occasion de manifester sa solidarité avec ces anarchistes que des procès en Italie, en France, en Allemagne et en Russie amènent de plus en plus nombreux en prison. Les récits et rapports d’actions et d’événements peuvent être envoyés à tillallarefree@riseup.net qui fera un résumé des initiatives à la fin de la semaine.

Affichde de la semaine de solidarité

Lundi 12 août, la Chambre d’instruction du Tribunal de Paris examinait l’appel du parquet contre la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique d’Antonin Bernanos (voir notre article). La cours d’appel de Paris a décidé de suivre le parquet et de prolonger le mandat de dépôt d’Antonin jusqu’au 18 décembre. Il ne sera donc finalement pas libéré.
Antonin Bernanos

Vincenzo Vecchi avait participé en 2001 à la manifestation contre les puissants de la Terre lors du sommet du G8 de Gènes. Au cours de cette mobilisation, Carlo Giuliani, un manifestant, avait été tué par par la police. La répression avait été particulièrement violente pendant et après le sommet. Une dizaine de « Black bloc » avaient été condamné à des très lourdes peines de prison pour en faire des exemples, dont Vincenzo Vecchi. Celui-ci avait disparu et était en cavale depuis 18 ans, réfugié depuis de nombreuse années dans un village en Bretagne.

Vincenzo Vecchi a finalement été interpellé le jeudi 8 août et placé en détention à la prison de Vezin (Rennes) en attendant sa possible extradition vers l’Italie. Il comparaîtra devant la chambre d’instruction de Rennes le mercredi 14 août à 9 h.

Soutien à Vincenzo Vecchi

Un homme qui est accusé par les autorités péruviennes d’avoir été le « médecin de la guérilla » (du PCP-SL) a été arrêté hier par la police italienne dans un hôtel du centre de Gênes. Luis Enrique Paredes Del Pino, alias « Juan Carlos » faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Le Procureur de la Cour d’appel de Gênes sera appelé dans les quarante prochains jours à évaluer la demande d’extradition. Luis Enrique Paredes Del Pino, qui est détenteur de la double nationalité et d’un passeport espagnol, avait déjà été arrêté en 2013 à Tolède. Madrid avait refusé l’extradition et, depuis lors, le médecin avait obtenu l’autorisation de rester en Espagne, où il travaille comme urgentologue dans le district de Castilla-La Mancha. Après le rejet de l’Espagne, le Pérou avait lancé un nouveau mandat d’arrêt international.

Luis Enrique Paredes Del Pino, lors d'une précédente arrestation

 

Le mardi 6 août le parquet de Paris a fait appel à la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique de Antonin Bernanos (voir notre article). La date de l’audience à la cour d’appel n’a pas encore été fixée. L’appel du parquet ne suspend pas les effets de l’ordonnance du JLD, ce qui signifie qu’Antonin Bernanos pourrait être remis en liberté avant le 18 août.

Antonin Bernanos