Ce samedi 8 septembre, le régime iranien a exécuté par pendaison trois prisonniers politiques kurdes, Ramin Hussein Panahi, Zanyar Moradi et Luqman Moradi.

Ramin Penahi avait été arrêté en avril 2017 et condamné à mort en avril 2018 pour appartenance à l’organisation de résistance kurde Komala. Il avait été transféré mi-août vers la prison de Rajai Shahr à Karaj dans l’attente de son execution (voir notre article précédent).

Loqman et Zanyar Moradi avaient été arrêtés en novembre 2009 et condamnés à mort en avril 2013 pour appartenance à l’organisation de résistance kurde Komala (voir notre article précédent). Mercredi 5 septembre, les deux frères avaient été transférés à la section de quarantaine de la prison Rajai Shahr.

Les exécutions ont eu lieu quelques jours après la réunion du président turc Recep Tayyip Erdogan avec son homologue iranien Hasan Ruhani à Téhéran.

Zanyar Moradi, Loqman Moradi et Ramin Hussein Panahi

Zanyar Moradi, Loqman Moradi et Ramin Hussein Panahi

Le vendredi 7 septembre, Maria Osorio, séparatiste galicienne emprisonnée a été libéré. Elle avaient été condamnée par contumace en juin 2013 en même temps que Roberto Fialhega ‘Teto’ , Antom Santos Peres et Eduardo Vigo Domingues pour appartenance à une organisation terroriste et falsification de documents. Maria Osorio avait été finalement arrêtée en juin 2014.

En avril 2017, Maria Osario et Antom Santos avaient vu leurs peines réduites (voir notre article précédent). Antom Santos avaient été libéré quelques semaines après cette décision. María Osório a pu quitter vendredi la prison de Mansilla de las Mulas (province de Leon).

Maria Osorio libre

Maria Osorio libre

Parlant en son nom propre, le gouvernement du Maharashtra a demandé ce mercredi à la Cour Suprême d’annuler son ordonnance plaçant les cinq militants sous résidence surveillée. Le poète Varavara Rao, l’avocat Sudha Bharadwaj et les militants Arun Ferreira, Vernon Gonsalves et Gautam Navlakha avaient été arrêtés à la fin du mois d’août (voir notre article), accusés d’avoir comploter contre les autorités et de sympathiser avec le PCI(maoïste). Le gouvernement du Maharashtra a déclaré disposer de preuves matérielles convaincantes démontrant qu’ils sont tous membres actifs du parti et qu’ils préparaient de grandes opérations violentes et une rébellion armée. Les autorités prétendent que le matériel saisi « montre clairement que les accusés sont impliqués dans la sélection et l’encouragement des cadres à entrer dans la clandestinité dans la ‘zone de lutte’, mobilisant et distribuant de l’argent, facilitant la sélection et l’achat d’armes, décidant des tarifs de ces armes et suggérant comment introduire clandestinement en Inde pour sa distribution ultérieure aux cadres du PCI(maoïste) ». Plusieurs intellectuels et personnalités ont introduit une demande libération des cinq prisonniers. Les autorités du Maharashtra affirment que celle-ci n’est basée que sur les sentiments personnels des signataires, ceux-ci déclarant que les prisonniers sont tous des personnes réputées et qu’elles ne devraient donc pas être incarcérées.

Sudha Bharadwaj et Gautam Navlakha lors d’un meeting

Sudha Bharadwaj et Gautam Navlakha lors d'un meeting

Ce jeudi 30 août, les avocats de Mumia Abu Jamal passaient en audience devant le Tribunal de Droit Commun de Philadelphie. L’enjeu de cette audience fait suite aux précédentes ayant eu lieu cette année (voir notre article précédente) et devrait permettre de rouvrir le droit à Mumia Abu Jamal de faire appel appel à son jugement. Pour rappel, Ronald Castille, juge à la cours suprême de Pennsylvanie, avait refusé de se récuser lorsque le cas Mumia fut porté devant cette cour Suprême de Pennsylvanie. Cela avait été jugé inconstitutionnel, puisqu’il avait été procureur du district de Philadelphie durant les précédentes procédures en appel de Mumia. Les avocats d’Abu-Jamal ont demandé plus de temps pour travailler sur l’affaire après avoir pris connaissance d’une lettre de 1988 d’un ancien législateur de Pennsylvanie à un ancien procureur qui travaillait sous le mandat du procureur de Philadelphie, Ronald Castille.

L’audience final devrait se tenir le 29 octobre.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Ce mardi, la police de Pune a réalisé des descentes aux domiciles de plusieurs militants dans le Maharashtra, le Telengana, l’Haryana, Delhi et Goa et a arrêté les militants Vernon Gonsalves à Mumbai, Arun Ferreira et Susan Abraham à Thane, Gautam Navlakha à Delhi, Sudha Bharadwaj à Haryana et le poète Varavara Roa à Hyderabad pour leurs prétendus liens avec la guérilla maoïste. Suite à ces arrestations, Rahul Gandhi, président du parti du Congrès a tweeté « Il n’y a en Inde de la place que pour une ONG, et elle s’appelle la RSS. Il faut fermer toutes les autres ONG. Emprisonner tous les activistes et abattre tous ceux qui se plaignent. Bienvenue dans l’Inde nouvelle ».

Vernon Gonsalves est avocat et militant. Lui et Arun Ferreira ont déjà été détenus et accusés de liens avec la guérilla maoïste, mais furent acquittés de toutes les accusations portées contre eux. Susan Abrahm est une avocate pour les droits civils et fait partie du Committee for Protection of Democratic Rights. Gautam Navlakha, auteur et militant, a été arrêté chez lui, son ordinateur, son téléphone portable et des clés USB saisis. Varavara Rao, poète révolutionnaire, a été arrêté après un raid dans son appartement. Il est accusé d’avoir mené un complot pour assassiner le premier ministre Narendra Modi.

D’autres militants, moins connus, ont également été arrêtés. Le Politburo du PCI(maoïste) a immédiatement publié un communiqué déclarant que toutes les personnes arrêtées étaient totalement indépendantes du parti et dénonçant la politique du gouvernement d’arrêter tout qui mène une lutte pour les droits des minorités et des tribaux.

Varavara Rao lors de son arrestation

Varavara Rao lors de son arrestation

Le cas des deux prisonniers républicains irlandais Brendan Mc Conville et John-Paul Wootton, condamnés pour avoir tué un policier en 2009, est depuis de nombreuses années au centre d’un campagne dénonçant un procès biaisé. Mc Conville et Wootton, les « Craigavon ​​Two » sont été détenus dans la prison de Maghaberry (au sud-ouest de Belfast) depuis mars 2009 et ont été déclarés coupables en mars 2012 d’avoir abattu un officier du Service de police d’Irlande du Nord le 9 mars 2009. Les familles Mc Conville et Wootton (qui avait 17 ans à son arrestation et qui se revendique aujoutd’hui comme anarchiste), les avocats et de nombreuses organisations et syndicats (dont l’Industrial Workers of the World, l’IWW) soutiennent que leur condamnation est une erreur judiciaire consécutive à un procès faussé.

La Cour suprême de Londres leur a refusé l’autorisation d’interjeter appel en 2015. Un nouveau recours a été soumis à la Commission de révision des affaires pénales, l’organisme d’enquête indépendant sur les erreurs judiciaires en Angleterre, au pays de Galles et en Irlande du Nord.

Solidarité avec les

Solidarité avec les

Koçer Özdal, 70 ans, avait été arrêté en 2014. Un cancer s’est déclenché pendant se détention et sa santé s’était rapidement dégradée. Les autorité ont refusé toutes les demandes de mise en liberté présentées par ses avocats pour qu’il puisse recevoir les soins que son état nécessitait, demandes soutenues par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, et l’ont transféré bien tardivement, le 19 juillet, de la prison de Samsun Bafra à l’hôpital Numune à Ankara. Il a perdu connaissance le 24 août et est décédé hier. Jusqu’au bout Koçer Özdal est resté menotté à son lit…

1.154 prisonniers sont malades en Turquie, dont 402 sont dans un état critique.

Koçer Özdal

Koçer Özdal

Le palais de justice de Bruxelles a été tagué en solidarité avec le militant belgo-palestinien Mustafa Awad, détenu depuis 40 jours par les forces d’occupation et accusé d’être membre du FPLP (voir notre article). Il a été interdit de visite, même familiale, et il n’a même pas pu recevoir la visite du représentant de l’ambassade. Il est mis sous pression avec de longs interrogatoire et des privations de sommeil.

Au palais de justice de Bruxelles

Au palais de justice de Bruxelles

Un an après son arrestation, le Franco-Palestinien Salah Hamouri est toujours détenus dans l’une des plus grandes prisons israéliennes, Ktzi’ot, dans le désert du Néguev. Sans connaître l’ampleur des charges qui pèsent contre lui, sans assurance sur sa date de libération parce qu’ en « détention administrative ». Cette spécificité israélienne permet d’incarcérer pour des durées renouvelables toute personne suspectée de menacer la sécurité de l’Etat. La décision est prise par un juge lors d’audiences à huis clos, sur les recommandations confidentielles du Shabak (le renseignement intérieur israélien) que l’accusé n’a même pas le droit d’entendre.

Né à Jérusalem d’un père palestinien et d’une mère française, le binational de 33 ans a passé la moitié de sa vie d’adulte en prison. La dernière arrestation d’Hamouri a eu lieu trois jours après qu’il a passé l’examen du barreau palestinien. Le Shabak affirme allègue qu’Hamouri a « renoué » avec le FPLP. Le 1er juillet, un juge israélien a ordonné trois mois de détention supplémentaires, le temps d’étudier «de nouvelles informations». Sans accès au dossier, Hamouri, présent à l’audience, avait refusé d’être défendu, s’inscrivant dans le boycott des tribunaux israéliens engagés en février par les Palestiniens en détention administrative (autour de 500, soit 8 % des prisonniers palestiniens).

.

.

Les prisonniers palestiniens du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), qui font partie des quelques 6 000 Palestiniens emprisonnés par l’occupation israélienne aujourd’hui, ont rendu public une déclaration de solidarité avec la grève des prisonniers dans les prisons US, qui commence ce mardi 21 août.

Lire ce communiqué

.

.