Le 8 novembre 2010, les forces de sécurité marocaines ont démantelé avec violence le camp de Gdeim Izik installé par plus de 20.000 Sahraouis. 22 militants sahraouis ont été emprisonnés, torturés et condamnés à de lourdes peines de prison (de 20 ans à la perpétuité). Le Comité des Nations unies contre la torture a condamné le Maroc le 12 décembre 2016 pour actes de torture envers un des prisonniers, Naâma Asfari. Malgré l’annulation de leur condamnation par la Cour de cassation le 27 juillet 2016 et le renvoi de l’affaire devant un tribunal civil, ils sont maintenus en détention. Leur procès s’est tenu le 26 décembre 2016 puis les 23, 24 et 25 janvier 2017 à Rabat puis a été renvoyé à ce lundi 13 mars.

Rassemblements les lundi13, mardi 14 et mercredi 15 mars de 16H à 19H place de la République à Paris pour exiger la libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques sahraouis ainsi que l’arrêt de la répression dans les territoires sahraouis occupés.

Manifestation de soutien aux prisonniers de Gdeim Izik (archive)

Manifestation de soutien aux prisonniers de Gdeim Izik (archive)

Suit à la décision de l’Audiencia Nacional espagnole de commuer le reste de la peine de Mónica Caballero et Francisco Solar en expulsion (voir notre article), les deux anarchistes chiliens ont été remis par la police espagnole à la police chilienne. Ils sont arrivés ce dimanche matin à l’aéroport international de Santiago d’où ils sont sortis libres.

La libération de Mónica Caballero et Francisco Solar

La libération de Mónica Caballero et Francisco Solar

Voilà plusieurs mois que Marco Camenisch était dans un processus de libération progressive (voir notre article), avec sorties, congés pénitentiaires, transfert dans une prison semi-ouverte etc. Ce processus est arrivé aujourd’hui à son terme: Marco est libre.

Voir notre dossier sur Marco Camenisch

Marco Camenisch

Marco Camenisch

Plusieurs prisonniers emblématiques des abus du système judiciaire russe ont été libérés anticipativement ces dernières semaines:
Ildar Dadine, premier citoyen russe condamné en vertu de la loi de l’été 2014 punissant sévèrement toute manifestation non autorisée. Pour s’être posté tout seul avec une pancarte, à plusieurs reprises, non loin du Kremlin, il avait été condamné à deux ans et demi de colonie pénitentiaire en Carélie où il avait été maltraité. La Cour suprême a décrété que son jugement avait été abusif et a ordonné sa réhabilitation, ainsi que son droit à des dommages et intérêts.
Evguenia Tchoudnovets, une jeune institutrice de maternelle condamnée à cinq mois de prison pour avoir posté sur son compte VKontakte (le Facebook russe) une vidéo de trois secondes considérée par les juges comme de la « pornographie infantile ». Elle avait en réalité voulu dénoncé l’humiliation d’un enfant nu par des éducateurs.
Dmitri Boutchenkov, le dernier détenu de Bolotnaïa – lieu de rassemblement à Moscou des grands défilés de protestation contre M. Poutine à l’hiver 2011-2012 (il reste en résidence surveillée).
Oksana Sevadisti, 46 ans, condamnée pour « haute trahison » à sept ans de colonie pénitentiaire. En 2008, juste avant le début de la guerre russo-géorgienne, cette vendeuse résidant à Sotchi avait envoyé un SMS pour décrire ce qu’elle voyait passer, comme tout le monde, sous ses yeux : un train de blindés faisant route vers l’Abkhazie. Elle a bénéficié d’une grâce présidentielle.
Rouslan Sokolovski, condamné pour « extrémisme et outrage » pour avoir chassé des Pokémons dans une église (son histoire ici).

Rouslan Sokolovski chassant les Pokémons dans l’église de Tous-les-Saints à Ekaterinbourg

Rouslan Sokolovski chassant les Pokémons dans l’église de Tous-les-Saints à Ekaterinbourg

Face au refus de l’administration pénitentiaire de donner à Mumia les moyens de se soigner, comme un juge fédéral l’avait ordonné (voir notre article), les avocats de Mumia ont décidé de contre-attaquer en saisissant les tribunaux pour outrage à magistrat. De son côté l’Etat de Pennsylvanie a demandé au juge de surseoir à son injonction dans l’attente de son recours sur le fond contre la décision favorable à Mumia. Pour mémoire, cette décision du juge était motivée par le fait que la Constitution des Etats-Unis devait primer sur le coût des traitements. Autrement dit, le droit d’être soigné ne peut souffrir d’exception au prétexte d’arguties budgétaires qui privent Mumia et les 6.000 prisonniers de Pennsylvanie du traitement contre l’hépatite C dont ils sont atteints.

Le laboratoire américain détenant le brevet du médicament, qui le vend (avec profit) pour quelques centaines d’euros dans le tiers-monde, le commercialise aux Etats-Unis, pour environs de 70.000 euros ! De ce fait, au-delà des prisonniers, ce sont des centaines de milliers de malades qui ne bénéficient d’aucun traitement.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Depuis ce samedi 25 février, 97 détenus politiques de la prison de Popayan, au sud-ouest de la Colombie, ont arrêté de s’alimenter. Ils dénoncent un manque de suivi médical systématique qui a conduit plusieurs fois à la mort de leurs camarades ces dernières années. Les accords de paix ratifiés en novembre dernier prévoient notamment l’amnistie de nombreux détenus politiques. Ceux-ci protestent pour exiger que cette loi d’amnistie soit appliquée le plus vite possible.

Les FARC entament aujourd’hui mercredi leur désarmement. L’accord de paix prévoit que les guérilleros déposent progressivement leurs armes dans un délai de 180 jours à partir du 1er décembre, un processus supervisé par les Nations unies. Le désarmement devrait donc être terminé le 29 mai prochain au plus tard. Les FARC auraient dû remettre déjà 30 % de leur arsenal aujourd’hui, mais les opérations ont pris du retard en raison des problèmes logistiques. Seuls 7000 guérilleros ont atteints les zones de rassemblement et de désarmement prévus par l’accord.

Des membres des FARC sur le point de rendre les armes à Gallo, dans le département de Córdoba, le 1er février

Des membres des FARC sur le point de rendre les armes à Gallo, dans le département de Córdoba, le 1er février 2017

La Cour suprême en Iran a confirmé la peine de mort et de lourdes peines de prison pour six détenus politiques à la prison d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran. Ils ont été reconnus coupables d’avoir tué un milicien du Bassidj (les Bassidj sont une forces paramilitaires créée en 1979 par l’ayatollah Khomeini, elles sont une branche des gardiens de la révolution, et ses membres en civils jouent les supplétifs dans le maintien de l’ordre). L’an dernier, le principal suspect de cette affaire, Kamal Ahmadnejad, avait été arrêté avec cinq hommes : Helmat Abdollahi, Soleyman Kurdi, Miladi Abdi, Saïd Siahi et Mostafa Tahazadeh. Il a écrit une lettre ouverte aux organisations des droits humains et au Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains en Iran, concernant les tortures qu’il a endurées pour lui arracher des aveux forcés dans les médias nationaux. Condamnés également pour avoir « coopéré avec les partis d’opposition kurde », les cinq n’ont pas eu la possibilité de faire appel de cette décision.

Bassidji agressant un manifestant (archive)

Bassidji agressant un manifestant (archive)

Au procès des anarchistes accusés du hold-up de la Pax Bank à Aix-la-Chapelle, les audiences des 9, 13 et 14 février ont dédiées aux interrogatoires de témoins de l’accusation. Deux femmes de ménages de la banque et une passante qui, voyant des personnes au comportement « suspect » près de la banque, avait averti la police, ont donné des version des faits est assez différente, parfois contradictoire. L’audience suivante s’est centrée sur le témoignage de l’expert en ADN qui a décrit les méthodes utilisées pour déterminer la coïncidence. La quatrième audience était consacrée à deux autres témoins: des employés de la banque.

Le procureur et le juge ont demandé aux témoins si elles reconnaissaient de possibles participants au braquage, parmi les personnes présentes dans la salle, ce à quoi tous ont répondu par la négative. Un policier en charge de l’enquête se trouvait dans le public, prenant des notes et observant tout le monde, dans et hors de la salle.

A Louvain, le 17 janvier, 50 parcmètres ont été badigeonnés et les serrures de plusieurs banques engluées. Sur l’une des agences et à plusieurs endroits de la ville, la phrase Solidarité avec les accusés à Aachen ! (A) a été taguée. La solidarité avec les inculpés ne faiblit pas à Barcelone, où les arrestations avaient été opérées. Dans la nuit du 28 janvier dernier, deux véhicules de Prosegur, près de leur siège dans le quartier de Bellvitge, ont été incendiées. La nuit du 24 [14 ?] février, une agence de la Deutsche Bank située sur la rambla del Poblenou a vu son distributeur de billets extérieur et ses vitrines défoncées.

L’agence de la Pax Bank après l’attaque

L'agence de la Pax Bank après l'attaque

L’Audiencia Nacional de l’Espagne a décidé le 30 janvier de commuer le reste de la peine de Mónica Caballero et Francisco Solar en expulsion. Les avocats des deux anarchistes auraient ont demandé l’application de l’article 89 du Code pénal espagnol qui permet aux citoyens étrangers purgeant plus d’un an d’emprisonnement de faire remplacer leur peine par l’expulsion de l’État espagnol. Ils avaient vu leur peine initiale de 12 ans (voir notre article) réduite en appel à 4 ans et 6 mois en décembre dernier (voir notre article), ce qui signifie qu’ils ont maintenant purgé plus d’un tiers de leur peine. Ils devraient donc être prochainement remis par la la police espagnole à la police chilienne, puis libérés.

Francisco Solar et Mónica Caballero

Francisco Solar et Mónica Caballero

Des protestations ont eu lieu fin novembre début décembre au Soudan après que les subventions de carburant ont été abolies et que les prix des denrées alimentaires et des médicaments ont fortement haussé (voir notre article). Le gouvernement a réagi en réprimant les manifestations et en procédant à une vague d’arrestations. Sous les arrêtés figurent entre autres des membres du Parti communiste du Soudan (SCP), comme Masoud Mohammed Alhassan ou Sidig Yousif, tous deux membres du comité central. Les autorités leur ont refusé la visite des familles pour leurs fournir les médicaments dont ils ont besoin. Fin décembre, 17 personnes ont été libérées, dont Masoud Mohammed Alhassan. 42 activistes sont toujours incarcérés, plusieurs d’entre eux en isolement cellulaire. Sidig Yousif, qui souffre de problèmes de santé, demeure en prison à l’heure actuelle.

Rassemblement du SCP

Rassemblement du SCP