Le professeur GN Saibaba, incarcéré depuis plus d’un an pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste et handicapé à 90% avait reçu une autorisation d’un tribunal pour être transféré dans un hôpital privé de Dhantoli afin d’y subir une batterie d’examens. Depuis qu’il est détenu, ses conditions de détention ont entraîné une sérieuse détérioration de son état de santé, et selon plusieurs de ses proches, sa vie serait actuellement en danger. Jeudi, il a donc passé une IRM à l’hôpital en question, et devait se rendre vendredi dans un autre centre médical pour consulter un spécialiste afin qu’il puisse analyser les résultats de cet examen spécifique et prendre les décisions adéquates. D’après son avocat, son hospitalisation serait nécessaire. Mais à la suite de cette IRM, une lourde escorte l’a immédiatement reconduit à la Central Jail, sans intention qu’il puisse y avoir suite à ces examens.

Par ailleurs, le tribunal avait ordonné que sa femme et que son beau-frère puisse accompagner Saibaba à l’hôpital, et rester avec lui. Mais les policiers de l’escorte du prisonnier les ont empêcher de le suivre, et n’ont même pas autorisé les deux personnes à le saluer à son arrivée à l’hôpital. GN Saibaba a donc subi un examen médical express auquel il ne devrait donc pas y avoir de suite, et sans même avoir pu être accompagné par les membres de sa famille, contrairement à tout ce que le tribunal avait ordonné.

Le 6 juin dernier, le prisonnier maoïste Kobad Ghandy a mis un terme à la grève de la faim qu’il avait entamée le 1er juin (lire notre article). Il a pris cette décision suite à une ordonnance du tribunal ordonnant aux autorités pénitentiaires de lui fournir un accès aux équipements de premières nécessités ainsi que des soins de santé adéquats. L’homme, souffrant et âgé de 68 ans avait entamé sa grève pour dénoncer l’attitude des fonctionnaires de la prison et leur adoption ‘d’une méthode de harcèlement’ visant à détruire sa santé, principalement par le biais des transferts répétés de cellule en cellule ainsi que la privation de nécessités de base telles que des médicaments, de l’eau chaude, d’un lit, etc.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Il y a quelques jours, l’avocat d’Alaitz Aramendi Jaunarena et d’Olhana Garmendia Marin, deux militantes basques condamnées pour appartenance à ETA, a reçu d’une source anonyme une note, mise à jour le 24 mars 2015, destinée au vaguemestre du centre de détention de Bapaume. Cette note expose le traitement qui doit être réservé aux courriers adressés à certaines détenues, ou émanant de ces dernières. Il y est indiqué que le courrier des deux détenues basques doit être bloqué et donné au chef du quartier femme (QF) et compris les correspondances échangées avec l’avocat.

Des recours ont été introduits par l’avocat des deux prisonnières basques devant le Tribunal administratif demandant principalement que soit ordonné l’abrogation de la note ainsi que l’arrêt de toute mesure de blocage et de contrôle des courriers échangés entre les prisonnières et leur défenseur.

La prison de Bapaume

La prison de Bapaume

Le conseil d’administration de la prison de Korydallos (composé du directeur de la prison, d’un procureur et du responsable du travail social) a rejeté à l’unanimité la demande du jeune prisonnier anarchiste Nikos Romanos d’un congé d’études, et a proposé à la place de « faciliter » ses études par à distances à l’intérieur de la prison. Le conseil d’administration de la prison a affirmé avoir fondé sa sur le fait que le juge d’appel a récemment rejeté la possibilité d’accorder des congés éducatifs à Romanos.

Tag de solidarité avec Romanos à Bruxelles

Tag de solidarité avec Romanos à Bruxelles

Nouveau rebondissement dans l’affaire Albert Woodfox. Alors que la libération de ce militant noir avait été annoncée en début de semaine, un procureur américain s’y est finalement opposé. A 68 ans, Albert Woodfox détient le record du nombre d’années passées en isolement (43 ans) dans une prison américaine bien que sa condamnation ait été cassée à deux reprises. Sa libération immédiate et sans conditions avait été ordonnée lundi par un juge fédéral mais le procureur général de Louisiane a fait appel de la décision et obtenu le maintien provisoire de Woodfox en détention.

Les prisonniers anarchistes chiliens Guillermo Durán Méndez, Juan Flores Riquelme et Natalie Casanova Muñoz, accusé de l’attentat contre la station de métro « Escuela Militar » à Santiago du Chili, ont décidé le 7 juin d’arrêter leur grève de la faim qui durait depuis 53 jours. Ils ont obtenu deux de leurs principales revendications: la fin du régime d’isolement pour Nataly et la libération de leur camarade Enrique Guzman.

De gauche à droite: Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

De gauche à droite: Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

Alfred Woodfox avait été incarcé en 1971 dans la prison d’Angola pour braquage avant de s’évader et de rejoindre les rangs des Black Panthers. Arrêté à nouveau et renvoyé à Angola, il forme avec deux autres prisonniers une section du Black Panthers Party à l’intérieur de la prison. Tous trois placés en isolement 23h/24 après avoir été accusés du meurtre d’un gardien blanc pendant une révolte de prisonniers datant de 1972. Robert King a été sorti de l’isolement en 2001 et libéré plus tard. Herman Wallace a été sorti d’isolement le jour de sa sortie de prison le 1er octobre 2013, il décédera d’un cancer trois jours plus tard. Albert Woodfox était le dernier des « Trois d’Angola », toujours emprisonné en régime d’isolement, il refuse de renier son engagement dans les Black Panthers.

Le juge fédéral James Brady a ordonné la libération inconditionnelle e Woodfox, arguant de « preuves de l’innocence » du détenu. En novembre, le 5e circuit de la Cour d’appel des Etats-Unis avait décidé une libération, mais cette décision avait été à nouveau annulée par une décision judiciaire au niveau de l’Etat en février dernier. Le juge Brady a fait état de cinq « circonstances exceptionnelles » autorisant une libération immédiate et inconditionnelle de Woodfox, dont son âge, son mauvais état de santé, le préjudice consistant à laisser un détenu pendant plus de 43 ans à l’isolement, et le fait qu’il a déjà été jugé par deux fois pour un crime survenu il y a plus de 40 ans.

La répression des manifestations qui avaient éclatées le 7 mai dernier dans la ville Kurde Iranienne de Mahabad après la mort d’une jeune travailleuse et femme de chambre Kurde qui s’était jetée du 4e étage de l’un hôtel où elle travaillait pour éviter d’être violée par un agent des services de sécurité, a conduit à l’arrestation et à l’emprisonnement de centaines de manifestants Kurdes. Les services de sécurité continuent d’arrêter arbitrairement des gens qui avaient participé à ces manifestations, dont la dernière a eu lieu il y a plus de deux semaines. Au moins 20 personnes ont été grièvement blessées lors de ces protestations. Un manifestant âgé de 19 ans nommé, grièvement blessé par balles le 7 mai est toujours dans un état critique dans une unité de soins intensifs de l’hôpital de la ville d’Urmiyeh. Un autre jeune manifestant qui avait subi de graves blessures aux yeux se trouvait en grave danger de cécité. Les agent des forces spéciales anti émeutes épaulés par des Agents du Ministère avaient arrêtés plusieurs manifestants blessés dans des hôpitaux de Mahabad et des villes voisines.

Le sort réservé à ces manifestants arrêtés demeure incertain, car ces toutes prisons ont depuis ces événements été placée sous le contrôle direct des services du Ministère des Renseignements Iranien. Les autorités reconnaissent que 68 personnes arrêtées, ont été transférées vers la prison centrale d’Urmiyeh. ils sont tous accusés de « Troubles à l’ordre public ». La plupart de ces prisonniers avaient été battus et violemment matraqués dés leurs arrivées dans cette prison. Et un grand nombre d’entre eux avaient été torturés dans le but de leur faire « avouer leurs crimes » et de donner des noms d’autres manifestants.

Iran/Kurdistan: Des centaines de Kurdes détenus après le soulèvement de Mahabad

Le tribunal de Gadchiroli a rejeté ce mercredi la demande de libération sous caution du professeur Saibaba, détenu depuis plus d’un an maintenant pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Saibaba avait, par l’intermédiaire de ses avocats, introduit une demande de libération sur base d’une grave détérioration de sa santé, l’homme étant considéré comme handicapé à 90% (il est paralysé des deux jambes). Le juge a déclaré que Saibaba n’avait pas droit à cette libération sur la base de sa maladie dans la mesure où un tribunal avait déjà statué de son maintien en détention sur cette base, et qu’il recevait un traitement adéquat en prison, ce que dément le prisonnier. Il a récemment mené une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et le manque de soins spécifiques nécessaires à ses problèmes de santé, grève qui l’a amené à l’hôpital duquel il vient de sortir pour retrouver sa cellule.

Professeur Saibaba

Professeur Saibaba

L’Audiencia Nacional a remis en liberté trois membres supposés des Groupes Anarchistes Coordonnés (GAC) arrêtés en avril dernier au cours de l’opération Piñata, arguant que le juge n’avait pas suffisamment motivé l’envoi en prison pour délits d’appartenance à une organisation terroriste. Javier García Castro, Enrique Balaguer Pérez et Jorge Linares Izquierdo avaient fait appel de cette mesure. Leur remise en liberté se fonde sur le « manque de caractère concret des indices » (vu notamment l’aspect générique des degrés d’implication dont ils sont accusés) et sur le fait qu’il n’y a pas de risque sérieux de fuite vu leurs attaches familiales et salariales en Espagne.

Par ailleurs les juges affirment que les liens ne sont pas établis (prouvés) entre les GAC et la Fédération Anarchiste Informelle (FAI). Les trois anarchistes sont néanmoins placés sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer tous les 15 jours, retrait du passeport et interdiction de sortir du pays. 15 personnes avaient été inculpées dans le cadre de l’opération Piñata, 5 avaient été mis en détention préventive.

Perquisition lors de l’opération

Perquisition lors de l’opération