Plusieurs milliers de personnes ont bloqué une manifestation d’extrême droite ce samedi 14 décembre à Berlin. 60 fascistes du nouveau groupe d’extrême droite « Aktionsbündnis Berlin » ( Alliance d’Action Berlin) s’étaient rassemblés sous la bannière: « Pour la loi et l’ordre : contre tout extrémisme de gauche ».  30 antifascistes ont bloqué la rue en faisant un sit-in, la police est intervenue pour dégager violemment le parcours des nazillons, ces derniers ont alors repris leur marche accompagnées des forces de l’ordre. 2 500 à 3 000 contre-manifestants se sont rassemblés dans les rues adjacentes pour faire front. Des pierres et des engins de pyrotechnie ont été lancés, des voitures de police garées ont été détruites. Les policiers postés derrière des barrières ont répondu avec du gaz poivré, des barricades ont été construites à partir de poubelles et d’autres meubles de rue pour couper les itinéraires alternatifs aux militants d’extrême droite. Au bout de la Gürtelstraße, plus de 1 000 antifascistes ont fait blocus. La police accompagnée de brigades canines s’étaient déployées et ont interpellées 120 personnes . Pour les militants d’extrême droite, c’était la fin du parcours, ils ont été conduits dans un espace vert et ont été tenus d’y rester. La police a dissout la manifestation avant la fin du parcours prévu. 

Vendredi 13/12, des affrontements nocturnes ont eut lieu à Limassol, Larnaca et Nicosie, menant à des dizaines d’arrestations. Des heurts entre jeunes et forces de l’ordre ont conduit à des destructions de véhicules de police, de décorations de Noël, à des incendies de pneus et de poubelles. Les affrontements ont commencé vendredi soir, des jeunes ont lancé des pétards et des feux d’artifice pour fêter le 13 décembre, une date associée au numéro « 1312 » et à l’acronyme « ACAB », qui signifie « All Cops Are Bastards » ( voir article ici ) Des policiers qui tentaient de rétablir l’ordre ont été repoussés par des jets de pierres, des jets de fusées éclairantes et des lancés de matériel de pyrotechnie. Des unités anti-émeutes ont été déployées dans les zones de Prodromos, Feneromeni, Drosia et Agii Anargiri pour tenter de contrôler la situation.

Au total, 23 personnes ont été interpellées, 10 à Larnaca, 9 à Nicosie et 4 à Limassol. Samedi, le tribunal de Larnaca a placé en détention provisoire huit personnes, ils ont été relâchés après 48 heures d’enfermement. A Nicosie, cinq jeunes ont été inculpés, deux d’entres eux étaient en possession de pétards. La police de Larnaca examine les images de vidéosurveillance, et d’autres arrestations pourraient être effectuées au fur et à mesure que l’enquête se poursuit.

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Le samedi 14 décembre, environ 20.000 personnes ont participé à la manifestation organisée à Rome contre la loi liberticide DDL 1660 (voir nos articles ici et ici). La loi votée le 18 septembre dernier le fût avec l’appui, entre autre, des partis « démocrates ». Mais une grande partie de la base de ces partis s’est retrouvée dans la rue aux côtés d’autres organisations dont le réseau « Liberi/e di lottare  » – « Libre de Lutter », la Coordination de solidarité avec la Palestine, ainsi que quelques syndicats de base et une importante participation étudiante.

Cette manifestation poursuit la mobilisation lancée depuis plusieurs mois dont la grève du 29 novembre et la manifestation contre la guerre impérialiste et pour la Palestine du 30 novembre.

Parastoo Ahmadii, chanteuse iranienne populaire, a été arrêtée pour avoir, selon le régime islamiste: « enfreint plusieurs règles strictes du code de l’habillement des femmes ». Elle s’est présentée sur scène tête nue et portant une robe sans manche en signe de protestation contre le régime iranien durant un concert en ligne. En Iran, les chanteuses sont confrontées à des restrictions sur leur performance devant un public mixte. Compte tenu de ces lois, Ahmadi pourrait faire face à des accusations liées à l’indécence publique, à la violation du code vestimentaire du pays et même à la mise en danger de l’ordre public. Deux autres membres du groupe ont été arrêtés dans leur studio à Téhéran. Le lieu de détention des 3 personnes n’est pas connu, ils semblent n’avoir aucun contact avec l’extérieur.

ÉDIT: La chanteuse et ses deux musiciens ont finalement été relâchés au bout de quelques heures de détention.

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Des dizaines de manifestants qui participaient à une action d’Extinction Rebellion (XR) ont été interpellés samedi en milieu de journée à l’aéroport de Schiphol, aux Pays-Bas. Les activistes protestaient contre le programme “frequent flyer” de la compagnie aérienne néerlandaise KLM, une manière de récompenser les clients qui volent souvent. 120 personnes participaient à l’action, dans le hall central de l’aéroport. Ils y ont dispersé du liquide brun, censé rappeler la boue qui a envahi la région de Valence, en Espagne, après les récentes inondations dévastatrices. Plus d’un mois après les crues exceptionnelles qui ont ravagé des quartiers entiers, la région doit faire face à une boue parfois polluée qui crée des poussières toxiques.

Shaby Aziz a été condamné une peine de prison de 2 ans et 3 mois pour dommages criminel et intrusion illégale lors d’une action en soutien à la Palestine à l’usine d’armes Ferranti, à Oldham. Il est aujourd’hui incarcéré après avoir été condamné par un tribunal de Manchester. Un autre activiste, Ali, qui, lors de son arrestation, a déclaré : « Ils tuent des enfants, ils ont tué ma famille », a été condamné à une peine de prison avec sursis de 2 ans et 300 heures de travail non rémunérés.

L’usine Ferranti, appartient à la plus grande entreprise d’armement israélienne Elbit Systems, elle est  aujourd’hui à  l’arrêt suite à action directe du collectif « Action Palestine ». Avant sa fermeture, elle fabriquait des pièces pour les drones « Hermes » et du matériel pour les chars israéliens. En juin 2021, trois militants, dont Shaby, étaient entrés dans l’usine Ferranti et y avaient démantelé les machines de production.

Le Royaume-Uni compte maintenant 21 prisonniers appartenant à « Action Palestine », ils sont détenus pour avoir dénoncé le génocide à Gaza. Deux d’entre eux, dont Shaby, purgent une peine après avoir été condamnés, tandis que les 19 autres activistes sont détenus avant leur procès.

Relaxés en janvier, Alexandre et Christophe, les deux représentants syndicaux de la CGT Énergie 33 viennent d’être condamnés par la cour d’appel de Bordeaux à 9 mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende à verser à l’hôpital Saint-André pour leurs actions Robin des Bois durant la réforme des retraites. L’action s’était déroulée le 23 mars 2023. Ce jour-là, l’hôpital Saint-André avait brièvement été touché par erreur par une coupure de courant organisée par des énergéticiens et avait été privé d’électricité pendant quelques minutes, le générateur de secours n’avait pas joué son rôle, il était défectueux et avait nécessité dix minutes pour se mettre en marche.

Cette condamnation illustre l’esprit revanchard de l’État et du patronat envers les syndicalistes qui ont lutté contre une réforme des retraites largement rejetée par la population. Il y a quelques mois, les deux syndicalistes avaient été traînés devant un conseil de discipline par Enedis et sanctionnés d’une semaine de mise à pied.

A Bordeaux, la CGT Énergie a annoncé à la sortie du délibéré son intention de déposer un pourvoi auprès de la Cour de cassation.

Au moins sept maoïstes ont été tués jeudi par les forces de sécurité dans le district de Narayanpur, au Chhattisgarh. C’est vers 3 heures du matin, dans la forêt du sud d’Abujhmaad, qu’une équipe conjointe de policiers et de la Force de police de réserve centrale a ouvert le feu contre un groupe de maoïstes en uniforme. La Garde de réserve du district (DRG), la police des districts de Narayanpur, Dantewada, Bastar et Kondagaon ainsi que les paramilitaires de la CRPF ont été impliqués dans l’opération.

Opération anti-maoïste de la DRG (archive)

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« Les Filles de Kobanê : une histoire de rébellion, de courage et de justice » dédié aux combattantes kurdes lors la lutte contre DAECH à Kobanê, a été interdit en Turquie pour la deuxième fois (voir article ici) . Un tribunal a ordonné l’interdiction et la confiscation du livre accusé de faire de la propagande pro PKK. Publié à l’international, « The Daughters of Kobanê » s’appuie sur des centaines d’heures d’entretiens et de reportages de terrain menés par Gayle Tzemach Lemmon. Il raconte l’histoire de femmes combattantes kurdes qui ont joué un rôle crucial dans la lutte contre l’EI dans la ville kurde syrienne de Kobanê en 2014 et 2015.

Un sit-in s’est tenu, jeudi matin devant le tribunal de première instance de Salé au Maroc, où se déroule le procès de 13 membres du Front marocain de soutien à la Palestine. Les prévenus comparaissent pour leur participation à un rassemblement non autorisé et incitation à la manifestation, ils avaient pris part à un sit-in devant un magasin Carrefour dans la ville, le 25 novembre. L’enseigne française de grande distribution est dans le viseur de nombreux opposants pour son soutien à l’armée Israélienne sous la forme de dons. L’audience s’est déroulée deux jours après la condamnation à un an de prison d’Ismaël Ghezaoui, militant du mouvement BDS ( voir article ici ).