Lowkey est un rappeur et activiste britannique‑irakien connu pour son engagement politique à travers sa musique. Régulièrement, il est la cible du lobby pro-israélien qui tente de censurer ses sons et productions. En featuring avec Mai Khalil, il a sorti un morceau de musique le 26 décembre dernier en soutien aux 33 prisonniers pro-palestiniens actuellement détenus au Royaume-Uni. Plusieurs d’entre eux sont toujours en grève de la faim pour dénoncer leur détention provisoire ainsi que la complicité des autorités britanniques avec le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems (voir notre article).

Arrêté le 14 décembre 2025 et placé en détention préventive, le dirigeant du Parti socialiste des travailleurs (PST) et activiste Lyes Touati fait l’objet de poursuites après une publication Facebook critiquant ironiquement le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), une organisation sécessionniste et pro-sioniste interdite en Algérie. Accusé à tort d’y appartenir, il risque jusqu’à dix ans de prison, dans un contexte de répression accrue contre les militants depuis le Hirak de 2019. Déjà ciblé par un harcèlement judiciaire et policier et condamné par le passé à six mois de prison ferme sans incarcération effective (voir notre article), Lyes Touati est aujourd’hui au cœur d’une large campagne de solidarité internationale lancée fin décembre 2025, réclamant sa libération et l’abandon des poursuites.

Le 9 décembre 2025, la publication d’un poème de Pablo Hasél, « Quand les rues ne seront plus appelées injustice », extrait du recueil L’Art de résister, a remis en lumière son œuvre politique et poétique. Écrit en prison, le texte projette une société future libérée de la misère et de l’oppression, où l’espace urbain devient symbole de justice sociale et de mémoire révolutionnaire. Ce poème rappelle la détention de Pablo Hasel lui-même, rappeur antifasciste et communiste condamné à plusieurs années de prison en 2021 pour « apologie du terrorisme ».

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Le 25 décembre 2025, le tribunal de première instance de Sefrou a condamné le rappeur marocain Pause Flow (Jawad Asradi) à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 2.000 dirhams pour outrage à une instance organisée et à des fonctionnaires publics. Interpellé le 18 novembre 2025, ces accusations sont en lien avec plusieurs chansons publiées au cours des huit dernières années.

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Samedi 27 décembre à Paris, plusieurs organisations appellent à se rassembler en soutien à Anna, journaliste et militante de Zora qui a récemment témoigné avoir été violée lors de sa détention en Israël (voir notre article). L’appel à mobilisation vise à dénoncer les violences sexuelles et systémiques dans les prisons israéliennes et à soutenir tous les prisonniers politiques à travers le monde. Les participants sont invités à se retrouver à 17h à l’ACTIT, 54 rue de Hauteville, pour une déambulation, puis à rejoindre à 19h le rassemblement devant l’ambassade britannique, en solidarité avec les prisonniers pro-palestiniens toujours en grève de la faim au Royaume-Uni (voir notre article).

En Allemagne, l’Anarchist Black Cross de Dresde organise le 31 décembre 2025, pour le réveillon du Nouvel An, des rassemblements devant des prisons pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers politiques et migrants détenus, dénonçant en particulier la répression croissante des militants antifascistes et du mouvement kurde. L’action vise notamment à soutenir les détenus Aziz et Johann, poursuivis pour leurs activités politiques, ainsi que d’autres prisonniers.

En parallèle, leur travail de collecte de dons a été interrompu par GLS Bank et d’autres établissements, qui ont fermé des comptes bancaires sans explication. Ceux-ci visaient à soutenir des prisonniers politiques en Allemagne mais aussi en Europe de l’Est. Récemment, des procédures similaires ont également touché le DKP et le Rote Hilfe (voir notre article).

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En Iran, le citoyen kurde handicapé Yaqub Kerîmpur a été condamné à mort par la première chambre du Tribunal révolutionnaire d’Urmiye pour des motifs politiques. Détenu depuis l’arrestation par les services de renseignement iraniens après la guerre de 12 jours entre Israël et l’Iran, il aurait subi deux mois de torture et de pressions pour obtenir de force des aveux. Sa femme est également toujours en détention.

En Inde, les forces de sécurité ont mené une opération majeure contre l’insurrection maoïste dans l’État d’Odisha, au cours de laquelle Ganesh Uike, haut dirigeant du CPI (Maoist) et responsable des opérations dans la région, aurait été tué avec cinq autres combattants, dont deux femmes, lors d’un affrontement armé dans une zone forestière entre Kandhamal et Ganjam. L’opération, conduite par la CRPF et la BSF, est présentée par les autorités comme un coup décisif porté à la direction maoïste locale, Uike étant un membre clé du comité central et recherché avec une prime de 1,1 crore de roupies (environ 104 500 euros).

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À İzmir le 23 décembre dernier, plusieurs militants solidaires des prisonniers en grève de la faim dans les prisons de « type puits » ont été interpellés lors de perquisitions matinales à leur domicile, avec notamment l’arrestation d’au moins neuf membres de Sosyalist Mücadele İnisiyatifi et d’autres militants liés à Umut-Sen et aux familles de détenus de TAYAD. À Istanbul le 24 décembre, dans le quartier de Kadıköy, la police a également placé en garde à vue cinq membres du groupe Dev Güç qui manifestaient contre ces prisons connues pour leurs conditions de détention particulièrement inhumaines (voir photo).

Les révolutionnaires emprisonnés Fergil Fırat et Celal Punar, incarcérés à la prison de haute sécurité de Karatepe, ont interrompu la grève de la faim qu’ils avaient entamée pour demander leur transfert vers un établissement non classé « type puits » (voir notre article), après que leur requête a été officiellement prise en compte par l’administration pénitentiaire. Leur avocat a indiqué que la demande avait été transmise aux autorités compétentes, précisant que la grève pourrait reprendre si le transfert n’aboutissait pas.