Adem Yildiz a milité durant ses études contre le fascisme en Turquie puis il a été forcé de s’exiler en France en 2010 où il est placé sous protection du droit d’asile politique par l’OFPRA. Aujourd’hui il est confronté à une procédure d’expulsion à la suite de ses activités militantes en France (voir notre précédent article). Il est passé devant une commission d’expulsion le 5 décembre dernier à Pontoise. La Commission a émis un avis défavorable à l’expulsion d’Adem Yildiz. Cet avis n’est que consultatif le préfet peut se prononcer pour l’expulsion d’ici un délai d’un mois. Appel à un rassemblement le samedi 17 décembre à 14H00 Place de la République à Paris pour soutenir Adem Yildiz

Adem Yildiz

Adem Yildiz

Le 24 novembre dernier, deux dirigeants du PCI(Maoïste), Kuppu alias Devraj et Ajitha ont été abattus par des membres de l’unité spéciale « Thunderbolt » dans une jungle du district de Nilambur, dans le Kerala. Les réactions se multiplient à ce qui paraît être un nouvelle exécution extra-judiciaire camouflée en « fusillade ». C’est dans ce cadre que les groupes de prisonniers maoïstes mènent successivement, de prison en prison, des grèves de la faim de protestation. Les maoïstes détenus dans les prisons de Tiruchi, Chennai, Vellore, Palayamkottai étaient en grève vendredi. Ceux et celles détenus à la prison centrale de Coimbatore (parmi lesquels des prisonniers connus comme Shyna, Roopesh, Veeramani, Kannan et Anoop) prendront le relais le 16 décembre.

Shyna, dirigeant maoïste détenue à la prison centrale de Coimbatore

Shyna, dirigeant maoïste détenue à la prison centrale de Coimbatore

Un anarchiste arrêté mercredi 7 en Bretagne est passé le lendemain devant la 23e chambre, au Palais de Justice de Paris. Il est accusé de dégradations sur un Pôle Emploi, sur une structure de la Chambre de Commerce et d’Industrie, sur un Franprix et sur un concessionnaire Jaguar, lors de la manifestation sauvage qui s’est déroulée le soir du 14 avril entre le 10e et le 19e arrondissements parisiens. Un mandat d’arrêt délivré au mois d’août a nécessité une recherche sur le Fichier des comptes bancaires (Ficoba), qui liste tous les comptes bancaires ouverts en France (afin par exemple de localiser les derniers retraits), ainsi que des recherches sur le bornage de son téléphone.

Suite à son refus d’être jugé en comparution immédiate, la Procureur a demandé, sous le prétexte de son casier judiciaire et d’une possible récidive, sa mise en détention préventive. Le juge a accepté cette demande. Le procès aura lieu le 19 janvier à 13h30, dans la chambre 23 du Palais de Justice de Paris.

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Au Pays-Bas, la police teste les possibilités offertes par la réalité augmentée avec le casque HoloLens de Microsoft. Il ne s’agit encore que d’une configuration de réalité augmentée plutôt simple, composée d’une caméra placée sur l’épaule et d’un smartphone attaché au poignet. Cette solution permet aux enquêteurs d’analyser les scènes de crime de manière plus efficace. Ils peuvent marquer numériquement leur environnement et laisser des notes en réalité augmentée, ce qui facilite des tâches communes comme la comparaison des notes et l’analyse des scènes.

Cette technologie peut aussi aider les reconstitutions au bénéfice des policiers mais aussi les juges, grâce à des animations et des annotations superposées sur la scène de crime. Enfin, la réalité augmentée servirait lors des patrouilles, pour la navigation routière et pourrait améliorer le temps de réponse. Le projet a été créé en collaboration avec l’Institut néerlandais de médecine légale, la brigade nationale des pompiers, l’Université de Technologie de Delft et l’agence de développement AR Twnkls. Si les premiers tests sont concluants, un déploiement du dispositif à l’échelle nationale serait possible au cours des quatre ou cinq prochaines années.

Lire un test de l’Hololens

La réalité augmentée avec le système Hololens

La réalité augmentée avec le système Hololens

Le 4 décembre, un rassemblement des chauffeurs de bus devant l’Hôtel de ville de Téhéran a été violemment attaqué par les forces répressives et anti émeutes. Le rassemblement avait été organisé par le Syndicats des travailleurs chauffeurs de Bus de Téhéran et sa Banlieue connu aussi sous le nom de Vahed Syndicate, afin de protester contre des retards de salaires, des refus d’accès à des logements sociaux promis de longue date, et la corruption à la Mairie de Téhéran. Le maire de Téhéran, corrompu notoire, ancien chef de la police qui fut candidat ultraconservateur lors des dernières élections présidentielles, a donné l’ordre aux forces anti-émeutes d’encercler et de matraquer les manifestants. Des syndicalistes comme Hasan Saeedi, Naser Moharamzadeh et Iraj Fadayee ont été sévèrement battus, tandis que trois autres de leurs camarade étaient grièvement blessés.

En protestation contre cette attaque brutale, les membres du Syndicat des chauffeurs ont tous gardé leurs phares allumés et n’ont roulé qu’à 30 Km/heure. Les forces anti-émeutes ont alors investi les dépôts de bus, en obligeant les protestataires à éteindre leurs phares, menaçant ceux qui refusaient d’obéir. Rappelons que le vice-président du syndicat, Ebrahim Madadi, son trésorier Reza Shahabi et son porte-parole Davood Razavi, sont toujours emprisonnés (voir notre article);

Ebrahim Madadi, dirigeant emprisonné du syndicat des chauffeurs

Ebrahim Madadi, dirigeant emprisonné du syndicat des chauffeurs

Les autorités turques ont arrêté plus de cent membres du HDP dans l’ensemble du pays. Parmi les personnes arrêtées figurent notamment les chefs de section du HDP à Istanbul, Aysel Guzel, et à Ankara, Ibrahim Binici. Ces arrestations surviennent après l’attaque de la guérilla kurde qui a fait 44 morts, dont 36 policiers, samedi soir (voir notre article). Début novembre, les coprésidents du HDP Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag et une dizaine de députés de cette formation avaient été arrêtés et placés en détention préventive (voir notre article). Par ailleurs, l’armée turque affirme avoir frappé des bases du PKK dans la région du Zab, au Kurdistan irakien.

Cérémonie officielle pour les policiers tués samedi

Cérémonie officielle pour les policiers tués samedi

Les autorités israéliennes ont libéré aujourd’hui, en fin d’après-midi, le prisonnier palestinien Bilal Kayed après 15 ans de prison dont six mois de détention administrative. Bilal Kayed a été emprisonné à l’âge de 19 ans, le 14 décembre 2001, au début de la Deuxième Intifada.

Le 13 juin 2016, date prévue de sa libération après 14 ans et demi d’incarcération, un tribunal israélien a décidé de prolonger de 6 mois son incarcération, sous le régime de la détention administrative. Le 15 juin, Bilal décidait d’entreprendre une grève de la faim illimitée. Après 71 jours de grève, de nombreuses protestations et mobilisations en Palestine et dans le monde, les autorités israéliennes renonçaient à renouveler la détention administrative de Bilal (voir notre article). Sorti de la prison de Hadarim, il a été accueilli triomphalement au barrage militaire de Jbara, près de Tolkarem, par des membres de sa famille et nombre de ses camarades du FPLP.

Bilal Kayed à sa libération cet après-midi

Bilal Kayed à sa libération cet après-midi

Les autorités allemandes détiennent Musa Asoğlu, un responsable du DHKP-C. Musa Asoğlu a été arrêté au début du mois à Hambourg lors d’un raid des services anti-terroristes dans un appartement. 9 autres personnes suspectées d’êtres liées au DHKP-C avaient été interpelées lors de cette opération. Musa Asoğlu figure parmi les militants les plus recherchés par la Turquie mais aussi par les USA: le département d’État des États-Unis offre depuis 2014 une récompense de 3 millions $ pour toute information menant à son arrestation – un militant du DHKP-C ayant mené une attaque kamikaze contre l’ambassade des Etats-Unis à Ankara en février 2013, tuant un garde de sécurité turc.

Musa Asoğlu avait été un des inculpés du dossier DHKP-C en Belgique. A l’issue de sept procès successifs, la cour d’appel de Bruxelles avait écarté les accusations de « terrorisme », d' »association de malfaiteur » et « d’organisation criminelle » pour Asoglu, Saz et Erdal (voir notre article). Le délai raisonnable étant dépassé, Musa Asoglu, a été condamné à trois ans de prison avec sursis.

Musa Asoğlu

Musa Asoğlu

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Le 12 décembre est la journée internationale de lutte pour la liberté de tous les prisonniers politiques du monde. La campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah appelle à un rassemblement demain lundi 12 décembre 2016 de 18h à 20h, sous la porte Saint-Denis, au métro Strasbourg Saint-Denis (Paris, 10ème)

Graf à Toulouse

Graf à Toulouse

Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) ont revendiqué la double attaque kamikaze visant hier soir la police anti-émeute turque à Istanbul près du Vodafone Arena, le stade de l’équipe de football de Besiktas. La double explosion qui a tué 38 personnes dont 30 policiers anti-émeutes, et blessé 160 personnes. De 300 à 400 kilos d’explosifs ont été utilisés dans le premier véhicule piégé qui a explosé dans le dispositif policier qui restait près du stade après la fin du match. La seconde explosion a eu lieu 45 secondes plus tard dans un parc tout proche, quand un second kamikaze s’est fait sauter au milieu d’un groupe de policiers.

Une fourgonnette de police dévastée par l'explosion

Une fourgonnette de police dévastée par l’explosion

EDIT 12/12: Le bilan s’est alourdi à 44 morts dont 36 policiers et 8 civils.