Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En début de semaine, les forces de sécurité ont arrêté huit personnes qu’elles accusent d’être des maoïstes suite à une fusillade avec elles dans le district de Muzaffarpur (Bihar). Sur base d’un tuyau, les autorités ont envoyé des membres de la CRPF, de la STF et de la police locale faire une descente dans le village de Suhasi à la recherche d’un groupe de guérilleros présumés qui s’y cachaient, selon cette source. Ces derniers auraient tenté de prendre la fuite, tirant des dizaines de coups de feu. Les soldats ont tiré également, entraînant une longue fusillade à l’issue de laquelle un homme a été blessé. Outre celui-ci, les soldats ont arrêté sept autres personnes et ont saisi deux fusils et des explosifs.

Le matin du 20 avril, les unités antiterroristes de la police polonaise sont rentrés brutalement dans une maison squattée par des activistes, rue Mariacka à Katowice. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz et des grenades assourdissantes. Au total, 21 personnes ont été battues puis arrêtées, 3 d’entre elles ont dû être hospitalisées, et l’une a même fait une crise d’épilepsie. Immédiatement, les prisonniers ont déclaré le commencement d’une grève de la faim contre leur emprisonnement. La raison de l’arrestation est d’avoir ‘brisé la tranquillité publique’, dans l’immeuble auparavant vide que constituait le squat.

Les activistes s’étaient réunis dans cette maison pour organisé un ‘Forum Economique Alternatif’, un contre-sommet envers le Congrès Economique Européen qui devait entre autres discuter du traité TTIP. Ce contre-sommet s’est fait dans l’une des nombreuses maisons vides en attente de démolition pour être transformé en immeuble de bureaux. Sur la façade, les anarchistes et syndicalistes avaient accroché une banderole « Le capital humain résiste ! ».

Pologne : 21 anarchistes et opposants au TTIP arrêtés lors d’une opération antiterroriste

Emprisonnés en juillet 2014, Graziano, Francesco et Lucio sont inculpés via des charges anti-terroristes pour le sabotage du chantier de Chiomonte. Les charges anti-terroristes ont été ajoutées aux autres en décembre dernier, ce qui a eu pour effet de les faire passer au régime d’isolement. Leur procès commencera ce jeudi 23 avril à 9h, au tribunal de Turin où un rassemblement solidaire aura lieu dés le début du procès.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

Un commissariat a été attaqué par des anarchistes à à Iquique. Le communiqué revendique une solidarité active avec les prisonniers anarchistes en lutte au Chili, Nataly Casanova, Juan Flores Riquelme, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Juan Aliste, Mónica Caballero, Tamara Sol Farías, Francisco Solar.

Le commissariat à Iquique.

Le commissariat à Iquique.

Les 300 policiers de la zone Mons-Quévy ont déménagé dans leurs nouveaux locaux. C’est une ancienne banque qui accueille le commissariat central désormais plus vaste et plus moderne. La zone de police montoise a investi cette ancienne banque afin de centraliser ses bureaux. Les services centraux interventions 24h/24, l’accueil, le service d’enquête seront les premiers à être installés au rez-de-chaussée et au premier étage. Une salle des coffres a été transformée en bureau. Au sous-sol, un complexe de 13 cellules ont été installées dans l’ancien parking.

Le chantier du nouveau commissariat central de la zone Mons-Quévy

Le chantier du nouveau commissariat central de la zone Mons-Quévy

Des combattants de la NPA ont fait irruption ce lundi 20 avril dans une usine de transformation du caoutchouc dans Makilala, Cotabato-Nord. ils ont désarmé les gardes, récupérant un fisl d’assaut, des radios, et un nombre encore indéterminé des armes de poing. Les guérillleros avaient tendu une embuscade pour les forces d’intervention de la police. Lorsque celles-ci ont approché de l’usine, les maoïstes ont fait exploser un IED et déclenché un feu nourri d’armes automatiques. Ce n’est pas la première fois que la guérilla occupe cette usine appartenant à la Standard Rubber Development Corp. (Standeco), un des plus gros transformateur de caoutchouc à Mindanao. En 2013, une attaque avait sanctionné l’usine pour non respect des droits des travailleurs et non paiement de l’impôt révolutionnaire.

Les forces de la police du Limbourg ont testé pendant deux ans un drone fourni par Aerialtronics et cet équipement a donné toute satisfaction. Le drone a été mis en œuvre dans le cadre de 70 missions d’enquête, de maintien de l’ordre, de recherche des personnes disparues ou de photographie aérienne. Doté d’une liaison vidéo permanente, le drone utilisé dans le Limbourg est un Altura Zenith, modèle très haut de gamme fourni par la société néerlandaise Aerialtronics. Selon ses concepteurs, son autonomie de vol peut atteindre 45 minutes, ce qui ouvre une palette d’usage très large.

L’Altura Zenith est déjà utilisé par des pompiers aux Pays-Bas et pour des missions de secours en Norvège, ainsi que par des sociétés de télécoms afin d’inspecter leurs relais. Outre ses performances, ce drone présente l’intérêt d’embarquer des caméras très sophistiquées (Aerialtronics vient de présenter au salon NAB de Las Vegas une caméra Blackmagic qui filme en super-16) destinées, entre autres, aux forces de police, et aux sociétés privées de surveillance.

L’Aerialtronics Altura Zenith

L'Aerialtronics Altura Zenith

Voilà 30 ans que les Etats-Unis utilisent les preuves génétiques dans des enquêtes criminelles. L’enquête diligentée voilà deux ans par le ministère de la Justice, en association avec le FBI et les plus importants lobbies contre les erreurs judiciaires, a mis en évidence des négligences dans les analyses et témoignages orientés contre les prévenus sont mis en évidence. 2 500 cas sont concernés. Car des preuves auxquelles on ne peut plus se fier ont été utilisées à charge par l’agence fédérale contre des accusés condamnés à de lourdes peines. Trois d’entre eux ont été exécutés. Le réexamen de ces milliers de cas est en cours. Les prisonniers concernés sont alertés, et certains vont pouvoir faire appel de leur condamnation.

FBI

Savvas Xiros pourrait être libéré très rapidement suite au vote d’une loi allant dans ce sens. Emprisonné depuis 13 ans dans un état de santé grave suite à l’explosion de sa propre bombe, les prisonniers grecs en grève de la faim avait fait de sa libération une revendication prioritaire.

Savvas Xiros était membre de l’Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre, organisation marxiste armée née en 1973. Active durant 30 ans, 17N est l’une des seules organisations armées issues des années 1970 à avoir survécut aussi longtemps sans qu’aucun de leurs membres ne soient arrêtés. En 2002, la bombe que portait Savvas Xiros explose prématurément le laissant gravement blessé. Des agents du FBI dépêchés sur place pour démanteler l’organisation avant les jeux olympiques l’interrogeront alors que sa vie est en danger et qu’il a été drogué. L’agent du FBI qui a interrogé Savvas dans cet état a d’ailleurs été grassement décoré. En prison, l’état de santé de Savvas s’est encore aggravé : il est aujourd’hui aveugle, paralysé et handicapé à 98%.

17-N avait frappé durement les intérêts américains et turques en Grèce durant sa période d’activité, exécutant plusieurs agents de la CIA, anciens collabos, diplomates et militaires impérialistes. Les gouvernements américain et turque ont donc réagit rapidement à l’annonce de la libération prochaine de ce prisonnier révolutionnaire. Une rencontre doit avoir lieu prochainement entre John Kerry -Affaires Etrangeres US- et le ministre des affaires étrangères grec, la libération de Savvas sera probablement à l’ordre du jour.

Savvas Xiros

Savvas Xiros