Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En 2008, le tribunal provincial de Barcelone avait reconnu quatre policiers coupables de torture et d’agression et les avait condamnés à des peines de prison. En février 2012, le gouvernement espagnol a décidé de gracier les policiers en réduisant leurs peines de prison et en annulant la suspension de leurs fonctions. Le gouvernement a décidé maintenant d’accorder une nouvelle grâce afin de remplacer la peine de prison par une amende.

Plus de 200 juges ont dénoncé cette décision à travers un manifeste diffusé ce jeudi matin. « Le pouvoir exécutif a abusé de sa faculté de gracier (…), il s’agit d’une action contre la dignité humaine », ont-ils ajouté, en rappelant que l’Etat est obligé de « poursuivre tout acte de torture, surtout quand ils ont été commis par des agents à son service (…). En utilisant la grâce pour la réalisation de fins contraires à celles qui la justifient, le gouvernement dynamite la séparation des pouvoirs et usurpe le rôle du pouvoir judiciaire ».

La nuit de samedi 24 à dimanche 25 novembre, un groupe d’anonymes a saboté quatre véhicules de la police (trois blindés et un 4×4). L’incursion s’est produite sur le parking d’un hôtel où sont logés les policiers et carabiniers engagés pour défendre le chantier du TAV.

Italie: Sabotage « No TAV » contre la police
Italie: Sabotage « No TAV » contre la police

Dès 8h du matin, un grand nombre de manifestants s’étaient rassemblés devant la Chambre des députés à Mexico, où Enrique Pena Nieto devait prêter serment. De violents affrontements se sont rapidement déclenchés entre les manifestants et les forces de l’ordre groupées près de hauts murs métalliques installés à proximité du Parlement. Les jets de pierre, pétards et autres cocktails Molotov ont répliqué aux tirs de gaz lacrymogènes. Au moins six personnes ont été blessées, parmi lesquelles des policiers affectés par leurs propres gaz lacrymogènes.

Manifestation à Mexico

Samedi, les opposants au projet de ligne TGV entre Lyon et Turin avaient organisé un ‘avant-sommet’ à Lyon, réunion d’information en amont du sommet qui réunira François Hollande et Mario Monti dans cette même ville lundi. En marge de la préparation de ce meeting, les autorités avaient mis en place une surveillance renforcée dans les zones frontalières. Tôt samedi matin, quinze Italiens qui se rendaient à Lyon ont été bloqués par les gendarmes de Modane (Savoie). A l’issue d’un contrôle long et approfondi, ils ont été libérés mais n’ont pas pu poursuivre leur route vers Lyon, leur chauffeur ayant été retenu plus longtemps.

Une vaste opération aérienne contre le PKK s’est déroulée cette nuit dans le nord de l’Irak. Elle y visait essentiellement des campements de guérilleros mais aussi certaines routes régionales. Les jets de l’armée turque ont bombardé les monts Qandil où les autorités suspectent plusieurs leaders du PKK de s’être réfugiés. Le bilan de cette vaste opération n’a pas encore été communiqué.

Bombardier de l’armée turque

Bombardier de l'armée turque

Depuis mardi, les habitants de Siliana dans le sud-ouest de la Tunisie manifestent dans les rues de la ville pour dénoncer les violences dont ils sont victimes, exiger la libération de quatorze personnes détenues depuis les événements d’avril 2011 ainsi que la démission du gouverneur. Chaque jour, les rassemblements sont violemment réprimés par les forces de l’ordre qui ont déjà fait plus de 300 blessés. Hier, deux véhicules blindés supplémentaires sont venus renforcer les effectifs déployés qui ont été la cible de jets de cocktails Molotov. Les policiers ont procédé à des tirs de sommation et ont fait usage d’une grande quantité de gaz lacrymogène. Un policier a déclaré ce vendredi à la presse: ‘Si on nous y autorise, je n’hésiterai pas à tirer des balles réelles’.

Huit guérilleros du PKK ont été tués ce jeudi 29 par les forces de sécurité dans la province de Hakkari, située dans l’est de la Turquie. L’armée turque a déclenché des opérations dans la région après qu’un drône ait repéré la présence d’une brigade de guérilleros à cet endroit la veille.

Forces armées turques

Forces armées turques

Les forces de sécurité ont découvert ce jeudi une cache de la guérilla dans le district de Kandhamal (Odisha). Ces dernières y ont intensifié leurs opérations depuis plusieurs jours afin d’appréhender Sabyasachi Panda, un homme exclu du CPI(m) en août dernier mais qui poursuit ses propres actions de guérilla dans la zone. D’après les autorités du district, la cache maoïste a été découverte au cours d’une opération conjointe de la police du district, du Special Operation Group et de la CRPF. Une grande quantité d’ustensiles de la vie quotidienne y ont été retrouvés. En outre, les soldats ont saisi une mine contenant plus de vingt kilos d’explosif, deux IED renfermant chacun deux kilos d’explosif et du fil électrique pour déclencher les mines à distance. Ils n’ont par contre trouvé ni armes, ni munitions.

Un total de 34 personnes ont été arrêtées hier dans les provinces de Sirnak et de Igdir dans le cadre des opérations visant la KCK (Kurdistan Communities Union), présumée branche urbaine du PKK. Quinze opérations distinctes ont été déclenchées dans la province de Sirnak, au cours desquelles 87 personnes ont été interpellées parmi lesquelles 31 ont finalement été arrêtées. Trois personnes ont également été arrêtées dans la province de Igdir, dont la député maire de la province qui est membre du parti pro-kurde Peace and Democracy Party (BDP).

Alors que deux de leur membre ont récemment été condamnées à deux ans de camp pour ‘hooliganisme motivé par la haine religieuse’, le groupe est une nouvelle fois visé par la justice russe. Hier, cette dernière a décidé de restreindre l’accès sur internet à quatre vidéos du groupe sur cinq sites. Il s’agit de la vidéo tournée dans la cathédrale, d’une vidéo sur la Place Rouge et de deux autres clips. Après l’entrée en vigueur de cette décision, ces vidéos seront incluses dans les documents extrémistes interdits en Russie et dont la diffusion est passible de poursuites pénales. Le site web des Pussy Riot et leur blog sur la plateforme Livejournal sont également concernés par ces mesures. L’expertise présentée au tribunal et suivie par ce dernier indique que ‘les textes contiennent des appels à la révolte, à la désobéissance aux autorités et à l’organisation de troubles massifs. Ils portent atteinte à la dignité humaine et humilient les sentiments des croyants’.