Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mardi et mercredi, deux jeunes ont été arrêtés et placés en détention préventive suite aux désordres survenus lors de la grève générale à Barcelone le 29 mars dernier. Ils sont accusés, entre autre, de ‘désordres publics continus’, de ‘participation aggravée à des désordres’, de ‘dégradations’, et de ‘délit contre les droits fondamentaux et les libertés publiques’. En fin de semaine dernière, et en moins de 24 heures, trois locaux du CDC (Convergencia Democratica de Catalunya), parti au pouvoir en Catalogne, ont été la cible d’attaques solidaires à Andreu et à Ruben. Celui de Sabadell a subi un impact explosif, celui de Mataro a été caillassé et les vitres de celui de Premia ont été brisées. Des slogans pour la libération des deux jeunes ont été taggés sur les trois façades.

Attaque contre le siège du CDC

Attaque contre le siège du CDC

Un officer de l’armée et un soldat ont été tués samedi après l’explosion d’un IED dans la province de Diyarbakir (sud-est). Un escadron de soldats menait une opération pour retrouver un touriste britannique qui aurait été fait prisonnier par les guérilleros du PKK quand un soldat a marché sur une mine. Ce dernier, ainsi que son officier, sont décédés sur place. Quant au touriste britannique, il a été libéré ce dimanche soir.

Par ailleurs, ce lundi vers 7 heures du matin, un convoi militaire a subi une attaque dans la province de Hakkari (sud-est). Un soldat a été blessé dans l’explosion d’un IED déclenché à distance par des guérilleros sur la route reliant les districts de Yüksekova et de Yeniköprü. La route a immédiatement été fermée au trafic et l’armée a déclenché une vaste opération de ratissage dans la région.

Armée turque

Armée turque

De violents affrontements ont éclaté en Allemagne entre les nazis, antifas et policiers. Les deux manifestations avaient été autorisées samedi par les autorités de la ville qui avaient déployés plus de 1.000 policiers et un hélicoptère pour essayer de contrôler les groupes et éviter les affrontements. 10.000 antifascistes ont manifesté pacifiquement près de l’Hôtel de Ville mais de nombreux autres se sont rendus dans le quartier de Wandsbek pour bloquer la marche fasciste.

La police de Hambourg a arrêté plus de 700 personnes après que des centaines d’antifas masqués aient érigé des barricades de poubelles en feu afin de bloquer la marche des nazis et lancés des feux d’artifices, des bouteilles et des pierres sur les nazis et les policiers qui leur ouvraient la voie. Une voiture de police a été incendiée, quelques 38 policiers ont été blessés et il a été signalé que les affrontements ont entraîné 1,5 millions d’euros de dégâts.

Le déménagement en cours d’une partie des services de la police fédérale est prévu de longue date. Les services de la police fédérale actuellement situés à Ixelles déménageront d’ici un peu plus d’un an et demi vers un autre site rénové rue Royale. Ce déménagement coûte des dizaines de millions d’euros. Chaque année, la Régie des bâtiments devra payer un loyer de 13,2 millions d’euros pour les nouveaux locaux du centre. Ce montant sera quelque peu compensé par la résiliation de baux pour d’autres sites, notamment la tour IBM où se trouve entre autres la police judiciaire fédérale. Mais les coûts d’installation – pour adapter les lieux aux besoins de la police fédérale – de 30 millions d’euros font l’objet de critiques. La police interviendra à hauteur de 13 millions d’euros et la Régie des bâtiments complétera avec 17 millions.

Les forces de sécurité ont arrêtés hier deux maoïstes activement recherchés dans le district de Latehar (état du Jharkand). Parmi eux, le commandant sous-zonal, Pramod Kumar, et le commandant zonal, Akul Singh. Pramod Kumar était recherché dans le cadre de 24 affaires. Trois autres maoïstes avaient été arrêtés dans le Jharkhand la semaine passée

Les guérilleros maoïstes ont déclenché l’explosion d’un puissant IED au passage d’une camionnette de la police sur la route national 16, dans l’état du Chhattisgarh. Mais la camionnette servait au transfert d’un groupe de prisonniers. Les 25 occupants (6 policiers et 19 prisonniers) ont été sévèrement blessés. Un policier est donné pour mort.

Inde: Bavure de la guérilla maoïste

L’état d’urgence a été prolongé de deux moix dans tous les districts des provinces de Huanta y La Mar, Tayacaja y Satipo et à d’autres sept districts des départements de Cusco et de Junín. Les forces armées gouverneront directement ces régions où le PCP-SL est actif. Les droits constitutionnels y sont suspendus.

Le collectif des prisonniers et prisonnières basques (EPPK) fait connaître samedi son respect et son soutien à la décision prise par l’ETA qui implique la fin de la phase d’activité armée comme instrument de lutte pour parvenir à ses fins, ont annoncé deux porte-parole de l’EPPK au cours d’une conférence de presse à Guernica. Nous sommes pleinement conscients de la douleur entraînée par le conflit, ont également déclaré les prisonniers, selon leurs porte-parole qui ont lu une déclaration en huit points, fruit de discussions internes intervenues à la suite de l’annonce en octobre 2011 par l’ETA de son abandon de la lutte armée.

Le sort des quelque 650 prisonniers basques incarcérés en Espagne et des 150 reclus en France pour des affaires de l’ETA est l’un des enjeux d’éventuelles discussions visant à mettre fin au conflit au Pays basque. La Commission internationale de vérification (CIV), créée pour vérifier l’application des engagements de cessez-le-feu de l’ETA, a quant à elle annoncé le 4 mai avoir reçu un message de l’organisation indiquant que l’ETA est prête à dialoguer sur une série d’éléments pratiques afin de consolider le processus. L’EPPK, dénonçant le blocage de Madrid et Paris, a aussi lancé un appel aux gouvernements français et espagnol pour qu’ils profitent de cette opportunité de résolution du conflit.

7 militants ont été convoqués le mardi 29 mai au tribunal d’Alençon pour « un rappel à la loi ou avertissement » en raison d’une action de boycott au magasin Carrefour d’Alençon. Ils se sont présentés un par un devant le procureur et on refusé de signer les accusations de discrimination et d’incitation à la haine raciale qui leur étaient signifiées. Ils ont fait savoir qu’ils estimaient leur action de boycott des produits de l’occupant israélien légitime, et qu’ils comptaient bien continuer à s’engager dans la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre Israël jusqu’à ce que cessent l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens.

France: Procédure contre BDS à Alençon