Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le tribunal correctionnel de Perpignan vient de rendre sa décision concernant les trois militants pro-palestiniens, poursuivis pour avoir appelé au boycott de produits israéliens devant une grande surface en mai 2010. La justice a prononcé la nullité des poursuites concernant trois chefs de prévention et les a relaxés pour deux autres. De fait, les parties civiles, bien que recevables, ont été déclarés non fondées. Une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice pour manifester leur soutien aux trois prévenus.

France: Les inculpés de BDS relaxés

Les métadonnées recueillies par les services de renseignements permettent de dessiner d’immenses graphes de liaisons entre personnes à partir de leur activité numérique, et ce depuis des années. De dessiner une sorte de journal intime de l’activité de chacun, tant sur son téléphone que sur son ordinateur. Lorsqu’un groupe « intéressant » a été identifié, les services utilisent des techniques plus intrusives, comme les écoutes ou les filatures.

A quoi peuvent donc ressembler ces graphes de liaisons et que révèlent-ils? Trois membres du Massachusetts Institute of Technology ont mis au point une application permettant de voir ce que révèlent les métadonnées de votre compte Gmail. Il suffit pour cela de vous connecter –et donc d’accepter que le site ait accès à vos métadonnées–, et au bout de quelques minutes, voilà le résultat:

L’outil permet de visualiser ce que vous savez sans doute déjà: que telle ou telle personne est le centre de votre vie «courriellienne», mais aussi de vous rappeler à quel point certains groupes de votre vie ne se croisent jamais –en tout cas dans vos mails–, et comme certains de vos contacts n’ont de liens qu’avec vous. Appliqué aux recherches policières, cette technique permet d’identifier des équipes et leur leader. En outre, de gros cercles sans liens vers les autres points révèlent des relations qu’on pourrait vouloir cacher. Le fait que ces points importants n’interagissent avec personne d’autre paraîtra forcément louche, et ce sont ces connections qui, tout chose égale ailleurs, seront espionnées en premier lieu.

Pour essayer l’application « immersion »

Utilisation policière des graphes de métadonnées

La Belgique compte de très nombreuses voies navigables et il y a de plus en plus de bateaux sur les fleuves wallons. Une nouvelle brigade de la police fluviale vient d’ailleurs d’être créée à Mons pour aider celle de Liège. La police de la navigation fonctionne comme une patrouille sur le terrain. En 2012, la brigade fluviale liégeoise a contrôlé plus de 300 bateaux. Elle est en charge de plus de 450 kilomètres de voie navigable: une distance très importante lorsque l’on sait qu’avec les écluses il faut parfois une après-midi entière pour faire les 30 kilomètres entre Liège et Huy. C’est la raison pour laquelle un nouveau patrouilleur vient d’être mis en place depuis peu à Mons.

Un guérillero a été arrêté mardi soir dans le district de Kondagaon, dans le Chhattisgarh. Agissant sur base d’un renseignement précis reçu plus tôt dans la journée, un groupe conjoint de la Quick Response Team de la police d’état et une brigade de la police locale ont capturé Kumma Korram (30 ans) dans son village natal de Aadnar. Plus tard, suite à de probables révélations des prisonniers, les forces de sécurité ont découvert une cache et ont saisi cinq armes et une bombe de deux kilos. Lorram serait le chef du groupe Jantana Sarkar du CPI(maoïste) à Aadnar. Selon les autorités, il aurait rejoint le mouvement en 2006 et elles l’accusent d’être impliqué dans de multiples actions de guérilla. Sa tête avait d’ailleurs récemment été mise à prix.

Les antifascistes rassemblés devant la préfecture de Marseille pour contrer une manifestation du Front national ont été chargée par la police avec des jets de gaz lacrymogène et des coups de matraque. Le FN travaille à récupérer unje agression mortelle à Marseille pour dénoncer « l’immobilisme » de l’État et des responsables politiques locaux en matière de sécurité. Le candidat FN aux municipales à Marseille a réclamé le triplement des effectifs de la police municipale marseillaise et leur armement.

Lundi, la police a arrêté deux ouvriers de la société Suez Steel. Tous deux sont accusés d’avoir incité leurs collègues à mener des actions de grève. Suite à ces arrestations, les ouvriers en grève ont tenté de bloquer la route principale entre Suez et Ain Al-Sokhna mais l’armée est rapidement intervenue pour les en empêcher et reprendre le contrôle autour de l’usine. Les deux ouvriers faisaient partie d’un groupe de quinze personnes que la compagnie accusent d’être à l’origine du mouvement de protestation. Cela fait maintenant plus de trois semaine que les travailleurs de l’usine située dans la zone industrielle Al-Ataqa à Suez sont en grève. Ils exigent une augmentation de leurs primes et indemnités. Suez Steel est une société privée qui emploie 2200 ouvriers contractuels et 2000 intérimaires. La semaine dernière, la direction a menacé de réduire ses effectifs en réponse à la grève, mettant en avant une énorme diminution des bénéfices ces trois dernières années.

L’armée à proximité de l’usine Suez Steel

L'armée à proximité de l'usine Suez Steel

Trois soldats de la Chhattisgarh Armed Force et un maoïste ont été tués mardi dans une fusillade opposant les guérilleros et les forces de sécurité dans le district de Narayanpur. Le combat s’est déroulé dans la zone forestière séparant les villages de Maharabeda et de Kaushalnagar. Depuis l’aube, un groupe de soldats patrouillait après avoir été informé de la présence de guérilleros. C’est alors qu’ils menaient cette opération de ratissage que les soldats ont essuyé les tirs maoïstes. Deux soldats sont décédés sur place, le troisième peu après avoir été évacué. Le personnel de sécurité qui a ratissé la zone après le combat a déclaré avoir retrouvé le corps d’un maoïste dont l’identité n’a pas été confirmée.

La Cour européenne des droits de l’homme a accepté d’examiner une deuxième affaire relative à la prison secrète de la CIA en Pologne. La cour examinera une demande d’un islamiste qui affirme avoir été détenu illégalement et torturé au centre de détention secret de la CIA en Pologne, à Stare Kiejkuty (180 kilomètres de Varsovie). Les autorités polonaises ont jusqu’à présent refusé de répondre aux questions du tribunal, invoquant des risques pour la sécurité nationale et le danger d’interférer avec une l’enquête pénale menée par la justice polonaise.

On parle du centre de rétention de Stare Kiejkuty depuis 2005. Il a fallu trois ans pour que soit diligentée une action en justice. Et celle-ci n’a pas débuté sans encombre : remplacement des enquêteurs, transfert de juridiction entre Cracovie et Varsovie, manque de coopération des autorités étasuniennes qui ont invoqué régulièrement le « secret défense ». Cependant, comme membre du Conseil de l’Europe, la Pologne est censée répondre aux interpellations et questions de la cour de Strasbourg.

prison secrete cia en pologne

prison secrete cia en pologne

Israël a libéré tôt ce matin 26 prisonniers palestiniens à quelques heures de la reprise des négociations de paix à Jérusalem, tout en accélérant la colonisation en territoire occupé. Onze prisonniers ont été conduits en Cisjordanie, depuis la prison israélienne d’Ofer, près de Ramallah, à bord d’un convoi de quatre véhicules de l’Autorité palestinienne, escorté par la police, tandis qu’un autre groupe de quinze prisonniers était acheminé vers la bande de Gaza depuis la prison d’Ayalon près de Tel-Aviv.

Au total, 104 détenus condamnés doivent être relâchés au cours des neuf mois de négociations de paix prévus entre Israéliens et Palestiniens. Ce début de libérations suit l’annonce par Israël d’un coup d’accélérateur à la colonisation avec un feu vert donné à la construction de 942 logements à Jérusalem-Est.

libération prisonniers palestiniens

libération prisonniers palestiniens

Selon la loi gabonaise, les étudiants non boursiers peuvent obtenir une bourse pour avoir obtenu un succès l’année passée. Mais cela leur a été refusé par l’Agence nationale des bourses Gabon. Des étudiants ont alors voulu manifester jusque devant la présidence de la République, à Libreville. La police a stoppé leur marche à environ 500 m du palais. Déterminés, ils ont occupé la chaussée, brandissant des pancartes face à la police antiémeute qui est intervenue et a interpellé 30 étudiants. Ceux-ci ont finalement été relaxés dans la soirée.

Cet événement s’inscrit dans un contexte troublé au sein de l’université Omar-Bongo. En avril dernier, avait ainsi pris fin une grève d’enseignants de plus de 80 jours, et en 2012, des manifestations d’étudiants avaient donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre.