Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Trois hommes ont été condamnés mercredi à New York à 25 ans de prison. Ils avaient été arrêtés en mai 2009 alors qu’ils s’apprêtaient à poser des «bombes», (en fait des leurres fournis par le FBI) près de deux synagogues du Bronx. L’informateur du FBI a mis près d’un an à convaincre l’un des accusés de faire un attentat. Ce petit trafiquant de drogue n’a cédé que lorsqu’il a perdu son emploi dans un magasin et s’est retrouvé criblé de dettes, tandis que l’informateur lui promettait argent, voitures et vacances. Et il a aussi eu du mal à trouver des complices.

«Le fait que toute l’opération ait été une arnaque ne change rien», a estimé le procureur, «Ils avaient toujours le choix de se désengager.» En octobre, un jury fédéral les avait reconnu coupables de huit chefs d’inculpation (notamment: « complot en vue d’utiliser des armes de destruction massive »), leur faisaient encourir une peine comprise entre 25 ans de prison et la perpétuité. La juge du tribunal fédéral de Manhattan était donc contrainte de les condamner au moins à 25 ans, ce qu’elle a fait en déclarant: «Je ne peux pas ne pas appliquer la loi, mais je crois que l’attitude du gouvernement doit changer», faisant allusion au fait que l’affaire a été montée de toutes pièces par le FBI

Des heurts ont opposé des policiers grecs à des manifestants aux abords du Parlement aux premières heures de jeudi, à Athènes, à quelques heures du vote des modalités du plan d’austérité dont le principe a été adopté mercredi. Des centaines de policiers anti-émeutes ont affronté des jeunes manifestants, qui leur lançaient des pierres, qui ont brisé des vitrines de magasins et mis le feu à certains bâtiments. Le centre d’Athènes était envahi dans la nuit par la fumée des bombes incendiaires et par les gaz lacrymogènes. Les manifestants ont mis le feu à la poste située dans le bâtiment où se trouve aussi le ministère des Finances, et ont tenté d’incendier une banque. De l’autre côté de la place, l’hôtel de luxe King George a été évacué.

Toute la journée, des milliers de Grecs avaient manifesté dans le centre d’Athènes tandis que les députés s’apprêtaient à voter. Des médecins mobilisés du côté des manifestants ont dit avoir soigné au moins 25 personnes pour des blessures légères et des centaines d’autres pour des problèmes respiratoires, dans la station de métro Syntagma. Au moins 40 policiers ont été blessés. A la nuit tombée, la situation s’est aggravée. Un député socialiste qui sortait du Parlement escorté de cinq policiers a été violemment pris à partie par une vingtaine de manifestants qui ont jeté des projectiles divers dans sa direction. La police a fait état de onze arrestations.

Manifestation à Athènes

Manifestation à Athènes

Plus de 1000 personnes ont été blessées, mercredi, dans la capitale égyptienne, où les forces de sécurité ont affronté des milliers de manifestants pour une deuxième journée consécutive. Les manifestants exigent que les dirigeants militaires de l’Égypte accélèrent les procédures judiciaires contre les membres des forces de sécurité accusés d’avoir commis des actes de brutalité pendant le soulèvement populaire qui a forcé le président Hosni Moubarak à démissionner.

Des policiers antiémeute ont tiré des gaz lacrymogènes contre les manifestants qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov. L’affrontement a laissé les rues jonchées de débris, tandis qu’un épais nuage de fumée blanche recouvrait le secteur. En fin d’après-midi, des militaires, appuyés par des véhicules blindés, ont pris la relève des policiers antiémeute qui protégeaient le ministère de l’Intérieur.

Emeute en Egypte

Emeute en Egypte

Eladio Ferreira, Olaia Freiria, David Herrero, Sara Lago, José Ramón Mallén, Javier Moreno, Sharon Nuñez, Eneko Pérez, Jose Valle et trois autres activistes anti-spécistes ont été arrêtés la semaine passée à Madrid, à A Coruña (Galice) et dans d’autres localités. On les accuse d’attentats contre des magasins de fourrure, des fermes d’élevage d’animaux et des industries chimiques qui font usage des expériences en laboratoire sur les animaux. Détenus à Madrid, Jose Valle, Sharon Nuñez et David Herrero ont comparus devant le un juge à Santiago de Compostela, jeudi 23 juin. Ils sont en grève de la faim pour exiger leur libération immédiate et revendiquent le droit de ne pas déclarer. Dans plusieurs villes, des manifestations ont eu lieu en soutien.

Un officier de l’armée et quatre de ses hommes ont été blessés dimanche lors d’accrochages avec près de 70 guérilleros de la NPA dans le village de Napnapan (province de la Vallée de Compostela), tandis qu’un autre soldat a été blessé, une heure auparavant, lors d’une attaque de guérilleros contre un point de contrôle de l’armée dans la ville de Nabunturan, dans la même province. Les guérilleros de la NPA ont également incendié deux usines de transformation de bois à Tagum et Mabini, (Mindanao).

Un indicateur de police a été abattu hier dans la juridiction du Centro Poblado de Pueblo Nuevo par les guérilleros du PCP-SL. L’homme circulait à moto en compagnie d’une autre personne lorsqu’ils ont été arrêté par un barrage de guérilleros maoïste. Il a tenté de s’échapper, mais a été abattu par les guérilleros qui ont laissé partir son compagnon de voyage et qui ont déposé un document revendiquant l’exécution au nom de la « Base de Huallaca du PCP ».

Informateur de police abattu par les maoïstes au Pérou

Rappelons qu’en six mois, 18 cadres et militants du PCP-SL ont été arrêté dans la région de l’Huallaca par la police. Il y a encore deux jours, les agents de la Police Nationale ont capturé Diomer Alegría Pinedo (44), le commandement présumé de la logistique et des communications du PCP-SL dans la région.

Arrestation d’un dirigeant maoiste au Pérou

Informateur de police abattu par les maoïstes au Pérou
Arrestation d'un dirigeant maoiste au Pérou

Ce mardi, à Athènes, des milliers de personnes ont défilé dans le centre-ville. C’est en effet aujourd’hui que le Parlement grec doit adopter un nouveau budget d’austérité. Au moins 4000 policiers avaient été déployés, empêchant toute circulation dans le centre. Le Parlement était entouré par des centaines de membres des forces anti-émeutes qui avaient dressé une barrière devant l’entrée du bâtiment pour empêcher les manifestants de s’approcher. C’est quand ceux-ci ont tenté de forcer le passage que les forces de l’ordre ont répliqué à coups de jets de gaz lacrymogène. Au moins une personne a été blessée. Par ailleurs, un véhicule de la police a été incendié à proximité de la place. Au Pirée, la tension a atteint son comble lorsque des manifestants ont tenté d’empêcher l’embarquement à bord des ferries à destination des îles.

Affrontements entre manifestants et policiers à Athènes

Affrontements entre manifestants et policiers à Athènes

Le BxLUG est une association d’utilisateurs de logiciels libres créée en 1999 et dont l’objectif est la promotion de GNU/Linux et autres logiciels libres dans la région de Bruxelles. Ils organisent de manière plus ou moins régulière des rencontres pour aider tout un chacun à installer et configurer des systèmes libres, à approfondir leurs connaissances et à découvrir de nouveaux horizons.
Ils proposent également sur leur site de la documentation écrite par leurs membres et fournissent des listes de discussion ouvertes à tous pour l’entraide quotidienne.

Le site de BxLUG

Mardi dernier, des milliers de syndicalistes s’étaient rassemblés à Luxembourg dans le cadre d’une euromanifestation contre l’austérité et le type de gouvernance économique que l’Union Européenne veut imposer aux travailleurs. Durant le cortège, un syndicaliste ressent une douleur au genou, et pense avoir été touchée par un pétard mal lancé. A l’hôpital, les médecins lui ont finalement retiré une balle en caoutchouc du genou. Selon le médecin légiste, cette balle proviendrait du fusil d’un policier. La syndicaliste a également pris contact avec la FN Herstal, qui a confirmé les propos du médecin.

Xavier Mathieu, délégué syndical de Continental-Clairvoix avait été condamné à 4000€ d’amende par la cour d’appel d’Amiens en janvier 2010 pour avoir participé, un an plus tôt, à la dégradation de la sous-préfecture de Compiègne. Cinq autres ouvriers de l’usine avaient alors écopé de peines allant de 2000€ à 4000€. Le jour du jugement, Xavier Mathieu avait refuser de se soumettre à un prélèvement d’empreintes génétiques, ce qui lui avait valu de nouvelles poursuites. Début mai, une peine d’un mois de prison avec sursis avait été requise contre lui. Aujourd’hui, le tribunal de Compiègne a prononcé la relaxe de Xavier Mathieu. Ce dernier a déclaré, à sa sortie de l’audience, qu’il espérait que ce jugement ferait jurisprudence dans la mesure où le juge a légitimé le refus de se soumettre à une loi liberticide.