Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier, pas moins de 592 nouvelles recrues de la CRPF ont terminé leurs classes au centre d’entraînement de Peringrome (RTC – Recruits Training Center) pour venir gonfler les rangs d’une force qui depuis quelques années, est principalement dédiée à la contre-guérilla. Depuis l’inauguration du RTC, 25.772 recrues en sont sorties. Actuellement, le centre compte 1250 soldats en devenir. Chaque année, 1500 élèves sortent du RTC, qui n’est que un des cinq camps d’entraînement de la CRPF. La formation, longue de 44 semaines, comprend des exercices intensifs à l’extérieur et à l’intérieur, ainsi que l’apprentissage des armes modernes et des explosifs et de leur utilisation. Depuis quelques années, les recrues sont également familiarisées avec les techniques de la guérilla et reçoivent une formation intensive au combat dans la jungle.

Soldats de la CRPF

Soldats de la CRPF

Simon Harwood, policier des forces anti-émeutes londoniennes, a comparu hier devant les juges, qui ont décidé qu’il comparaitrait devant la cour criminelle de la capitale britannique le 17 octobre prochain pour homicide.

Lors du G20 de Londres il y a deux ans, Ian Tomlinson, un vendeur de journaux est décédé alors qu’il passait à proximité de la manifestation des opposants aux sommets (dont il n’était pas…). Su les images vidéos, on peut voir Harwood frapper l’homme avec sa matraque et le pousser violemment dans le dos, entraînant sa chute et son décès quelques minutes plus tard. Dans un premier temps, le parquet avait classé l’affaire, mais une commission d’enquête a établi que le policier avait fait un usage excessif et déraisonnable de la force, ouvrant la voie à une réouverture du dossier. Alors que le premier médecin légiste avait conclu à une mort naturelle, la nouvelle expertise médicale commandée par la commission d’enquête révèle que Ian Tomlinson est décédé d’une hémorragie interne. Hier, les juges ont donc suivi cet avis et ont inculpé Harwood pour homicide et fixé la date du procès au 17 octobre. Il a été laissé en liberté sous caution jusque-là.


Le collectif Contre Les Abus Policiers de Bordeaux propose une rencontre d’information dimanche 26 juin à partir de 13h Quai de Queyries, autour d’un pique-nique/auberge espagnole (chacun-e apporte ce qu’il/elle veut/peut), sur les dernières lois sécuritaires, la vidéo surveillance, le fichage etc… mais aussi sur les actions de résistance menées et à mener ici ou là. Toutes les associations, collectifs, individu-e-s désireux de venir témoigner de la violence et de la répression policière qu’ils/elles auraient subies Bordeaux sont invité-e-s à venir s’exprimer lors de prises de paroles libres.

Le blog du comité

France: Collectif contre les abus policiers

Depuis le début de l’année, de nombreux incendies de voitures de luxe ont lieu en Allemagne – particulièrement à Berlin dans les quartiers résistant à la gentrification. Les autorités politiques, judiciaires et policières ont fait plusieurs déclarations retentissantes parlant d’une vague d’actions « pouvant être qualifiées terroristes ». Le semaine passée, un militant autonome a été arrêté par la police à Berlin pour des incendies de voiture. La police affirme pouvoir fonder ses accusations sur base d’images thermiques prises la nuit par l’hélicoptère de la police.

Allemagne: Hélicoptère contre incendiaires

Dans la nuit de samedi à dimanche, la police colombienne a intercepté une voiture piégée conduite par un membre de l’ELN dans la ville de Popayan. Après avoir interpellé le conducteur, ils ont abandonné la voiture sur place, et demandé aux gens de s’éloigner. Celle-ci contenait 70 kilos d’explosifs et a sauté sept minutes après. 17 personnes ont été blessées, 35 maisons et une douzaine de véhicules automobiles ont été détériorés. Les autorités ont affirmé que la police était intervenue après avoir reçu un tuyau en début de soirée. L’identité du conducteur ainsi que l’objectif de l’action de l’ELN n’ont pas été révélés.

Deux juges de Pensylvanie, Mark Ciavarella et Michael Conahan ont été déclarés coupables de recevoir d’importants pots-de-vin de la part des promoteurs de différents centres pénitentiaires privés pour prononcer des condamnations en masse et ainsi favoriser leurs affaires. Ces juges ont envoyé en prison plus de 5.000 jeunes pour des « délits » tels qu’une bagarre dans un autobus scolaire ou la diffusion sur Internet d’une parodie de leur professeur. Un enfant de 12 ans a ainsi été condamné à 2 mois de prison pour avoir rayé la voiture de sa mère après l’avoir utilisée sans permis, un autre jeune a été incarcéré durant 2 mois pour avoir volé un morceau de viande au neveu de sa mère.
Aux cas de corruptions directes et illégales s’ajoute le lobbying légal: un rapport récent de la Fédération Américaine des fonctionnaires des États, des Districts et Municipalités révèle que les corporations pénitentiaires ont investi des centaines de milliers de dollars dans les campagnes électorales des gouverneurs, des législateurs d’Etat et des juges.

La militante basque française Aurore Martin, qui vivait dans la clandestinité depuis le 21 décembre pour échapper à l’exécution d’un MAE pour « participation à une organisation terroriste » (il s’agit en fait de participation à des activités politiques de Batasuna), est sortie de la clandestinité samedi pour participer à une réunion publique à Biarritz en présence du sénateur maire de la ville et de plusieurs élus.

Aurore Martin s’est exprimée dans une le cadre d’une journée mise en place par le collectif anti-MAE, dont la composition va bien au-delà de la gauche indépendantiste. Parmi les centaines de soutien apportés à la militante, celui du Syndicat national de la magistrature selon lequel, tel qu’il a été conçu, le MAE peut devenir « une dangereuse hérésie qu’il convient de dénoncer de façon d’autant plus urgent que la jurisprudence s’est durcie ».

France/Pays basque: Sortie de clandestinité pour Aurore Martin

Un membre présumé de l’ETA a été interpellé jeudi soir à Modane (Savoie), dans un train en provenance de Milan en Italie par la Police aux frontières (PAF). Iñaki Dominguez Atxalandabaso, âgé de 36 ans, était en possession de faux documents d’identité et de matériel informatique et électronique. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Il est cité dans une enquête judiciaire de mars 2010 comme étant soupçonné d’avoir donné une formation sur les explosifs à 13 membres des FARC trois ans plus tôt.

Le mouvement des ‘indignés’ en Belgique, né il y a environ un mois, se veut solidaire des mouvements spontanés nés en Espagne, en Grèce,… La date du 19 juin avait été fixée pour organiser des cortèges dans plusieurs villes d’Europe où des comités, des assemblées populaires et des campements aut-gérés ont vu le jour ces dernières semaines. Cet après-midi, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées sur la Place Flagey. Les ‘indignés’ dénoncent notamment les prochaines mesures européennes destinées à maîtriser les dépenses publiques et les conséquences de celles-ci. Peu avant 15h, 500 personnes ont pris part à l’assemblée populaire organisée sur la place avant de partir en cortège direction Place du Luxembourg pour y faire un sit-in devant le Parlement européen, suivi d’une nouvelle assemblée dans la gare. Un quart d’heure après le départ de la manifestation, dans la rue Dautzenberg, la foule s’est retrouvée face à un cordon policier, dont les membres ont fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de la disperser avant d’essayer de la faire redescendre vers la Place Flagey. Les manifestants ont répliqué par le jet de quelques projectiles en direction des forces de l’ordre. Bloqués des deux côtés, ils sont finalement parvenus à traverser le barrage policier pour poursuivre leur marche.

Manifestation des indignés à Bruxelles

Manifestation des indignés à Bruxelles

Manifestation des indignés à Bruxelles
Manifestation des indignés à Bruxelles

La présidente de CAPJPO, Olivia Zemor, a comparu pour « provocation à la discrimination raciale ou à la violence » vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir mis en ligne en juillet 2009 une vidéo tournée lors d’une manifestation dans un magasin Carrefour le 4 juillet 2009 à Evry (Essonne) appelant au boycott des produits israéliens. Cette action s’inscrit dans la campagne internationale « Boycott, désinvestissements, sanctions » (BDS) lancée par la société civile palestinienne pour lutter contre l’illégalité de l’exploitation économique par Israël des territoires occupés après 1967.

Une centaine de manifestants, s’étaient réunis devant le tribunal avant l’audience pour soutenir Olivia Zemor. Le jugement est mis en délibéré le 8 juillet.