Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 24 décembre dernier, Binayak Sen (pédiatre et militant pour les droits humains et tribaux) a été reconnu coupable de ‘sédition’ et de ‘complot’ en vertu du Code Pénal et de plusieurs lois anti-terroristes, aux côtés de deux autres co-accusées. Les autorités l’accusent, entre autre, d’avoir entretenu des liens avec la guérilla maoïste. Les trois hommes ont été condamnés à la perpétuité par le Code Pénal et à plusieurs autres peines et amendes en vertu du CSPAS (Chhattisgarh Special Public Security Act) et du PUAA (Prevention of Unlawful Activities Act). Ses avocats ont immédiatement déclaré faire appel de cette décision, affirmant que depuis le début de l’affaire en 2007, aucune preuve formelle n’avait été produite pour soutenir l’accusation. Hier, la Haute Cour du Chhattisgarh a rejeté leur demande de libération sous caution et de suspension de mandat à vie qui a été attribué à Sen. Par contre, le tribunal a annoncé qu’il poursuivait ses auditions dans le cadre de l’appel de la condamnation à la prison à vie. En effet, hier, l’examen des preuves, dénoncées comme étant fabriquées et mensongères par les avocats, n’entrait pas dans le cadre de la procédure. Malgré un état de santé de plus en plus précaire, Sen reste donc en prison.

Mardi , l’Assemblée nationale, puis le Sénat français ont validé à une forte majorité le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi).

Avec ce texte, le gouvernement et le parlement introduisent le filtrage du net sans juge. Le blocage administratif, qui s’effectuera au niveau des fournisseurs d’accès à Internet. La Loppsi durcit également les sanctions contre le délit d’usurpation d’identité à deux ans d’emprisonnement et 20 000 euros d’amende. La loi autorise aussi, toujours dans le domaine du numérique, la police judiciaire à installer à distance des logiciels espions sur les postes informatiques des suspects, sous le contrôle du juge d’instruction.

Depuis plus d’un an, Huseyin Edemir, étudiant à la Middle-East Technical University, est détenu, soupçonné d’être membre du DHKP-C. Il a comparu ce mardi devant la Haute Cour Criminelle de Besiktas (Istanbul). A l’audience, le ministère public a requis l’acquittement d’Edemir, a suggéré sa libération sous contrôle judiciaire, et exigé qu’une enquête soit menée concernant la validité et la légalité des preuves. Néanmoins, le juge et les deux membres du conseil judiciaire ont décidé de le maintenir en détention. La prochaine audience a été fixée au 8 mars.

Les autorités allemandes ont annoncé avoir arrêté Unalkaplan D, âgé de 29 ans, ce mardi 1 février. Elles affirment que le jeune turc serait un membre dirigeant du DHKP-C en Allemagne, et ce depuis mai 2003. Elles l’accusent d’abord été chargé de récolter des fonds parmi les membres de l’organisation afin de financer la lutte armée en Turquie, avant de se retrouver à la tête de la section régionale du DHKP-C.

Un caporal de l’Armée a été blessé après une attaque effectuée à l’aube par la guérilla maoïste du PCP-SL contre la « Base Contre-terroriste Nº 42 », située à Union Mantaro, dans le district d’Ayacuchano de Llochegua dans la vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE).

C’est à quatre heure du matin que la guérilla a placé et fait exploser des charges contre la base qu’ils ont ensuite mitraillée à l’aide d’armes lourdes équipées de systèmes de vision nocturne. Les militaires ont riposté et de nombreux tirs ont été échangés dans l’obscurité. Le caporal blessé a été emporté à l’aube sur l’hôpital de campagne du Commandement spécial de la région VRAE (photo). Les hélicoptères de combats de l’armée effectuaient ce matin des patrouilles dans la région.

Pérou: Une base de la contre-guérilla attaquée par les maoïstes

Le procès contre 14 militants chiliens détenus depuis le 14 août (aussi bien de jeunes anarchistes que d’ancien militants de la guérilla anti-pinochetiste) commencera le 14 février à Santiago. Ils sont accusés d’environ 120 actions à la bombe contre l’Etat, les forces répressives, les multinationales.

Le blog de la solidarité (en espagnol)

Ce mardi, la police a tiré à balles réelles dans une foule de manifestants à El Khargo, à 400 kilomètres du Caire. Comme partout ailleurs dans le pays depuis plus de trois semaines, la population s’était rassemblée pour dénoncer le régime de l’actuel gouvernement égyptien. De violents affrontements se sont déclenchés entre les forces de l’ordre et les manifestants, et celles-ci n’ont pas hésité à leur tirer dessus. Trois personnes sont mortes et une centaines d’autres ont été blessées. La foule a réagi en mettant le feu à sept bâtiments officiels, dont deux commissariats, un tribunal et le siège local du parti au pouvoir.

Un week-end d’information et de solidarité envers le peuple basque aura lieu les 18 et 19 février dans le nord de la France. Les militants souhaitent remettre en avant la défense du droit à l’autodétermination du peuple basque, la dénonciation des poursuites contre la gauche indépendantiste. Diverses activités seront organisées.

Vendredi 18 février à 19h: Réunion-débat à la MRES, Rue Gosselet à Lille.

Samedi 19 février à 11h: Rassemblement à la prison de Bapaume, où sont détenus plusieurs militants basques.

Samedi 19 février à 19h: Réunion-débat à la MJVA, Place de la Marne à Houdain.

Plus d’informations sur le site du collectif ‘Libérez-les’: www.liberez-les.info

Les forces de sécurité ont annoncé ce mardi avoir tué Samir Thalko, un commandant naxalite, dans une région forestière du district de Sundergarh (Orissa). Une équipe de patrouille conjointe de soldats de la CRPF et du SOG (Special Operation Group) aurait repéré les guérilleros durant une opération de ratissage. Au cours du combat les opposant, Thalko aurait été tué. Un pistolet 9mm et des cartouches auraient été découverts en sa possession. Les autorités accusaient Thalko d’être responsable de la mort d’un sous-inspecteur de police il y a deux ans.

Aujourd’hui, dans le district de Khunti (Jharkhand), quatre policiers ont été blessés durant une opération de ratissage. Le combat entre les forces de sécurité et les guérilleros aurait également fait des blessés dans le camp des maoïstes, les policiers ont affirmé avoir trouvé des traces de sang.

D’autre part, des guérilleros maoïstes ont fait sauter des voies de chemin de fer à deux endroits distincts, dans le district de Ramgarh et dans celui de Bokaro (Jharkhand), alors qu’ils ont décrété un jour de grève générale dans les états du Jharkhand, de l’Orissa et du Bihar pour protester contre l’augmentation des prix et la corruption. Ces deux explosions ont fortement perturbé le trafic ferroviaire. A la gare de Dania, ils ont également emporté les clés du passage à niveau et ont prévenu le chef de gare que d’autres actions de ce type auraient encore lieu aujourd’hui.