Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le tribunal de la 17ème Chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris, spécialisée dans les affaires de droit de la presse, diffamation publique, liberté d’expression, a rendu un jugement confirmant clairement le droit d’appeler au boycott d’Israël et de ses produits. Cette décision est importante car elle survient alors que d’autres procès de la campagne « Boycott Désinvestissement Sactions » doivent se dérouler prochainement en France, à commencer par celui du 20 octobre 2011 à Bobigny.

Suite à l’audience 17 juin dernier, les juges avaient relaxé le 8 juillet 2011 Oliva Zémor, accusée de discrimination contre la nation israélienne, et d’incitation à la haine raciale par le gouvernement et par quatre associations du lobby israélien en France. Ces parties civiles ont bien entendu fait appel de ce jugement, et continuent à poursuivre des militants pour les mêmes faits.

Une adolescente blessée par balle, 40 policiers blessés et 280 personnes interpellées au Chili : tel est le bilan des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre ce week-end en marge de la commémoration du putsch d’Augusto Pinochet contre Salvador Allende. Les troubles ont débuté dimanche et ont culminé dans la nuit de dimanche à lundi après une grande manifestation à Santiago commémorant le 38e anniversaire du coup d’État. Sur l’ensemble du pays, le bilan est de 280 interpellations et 40 policiers blessés.

Chili: Bilan des affrontements du week-end

Les sans-papiers qui protestent et résistent à leur enfermement dans des centres, en vue de leur expulsion, seront bientôt susceptibles d’être transférés vers un centre fermé spécifique, a indiqué le secrétaire chargé de l’Asile et des Migrations Melchior Wathelet. Un projet en ce sens sera prochainement soumis au Conseil des ministres. Il en coutera 4 millions d’euros au budget. 160 places seront prévues pour les perturbateurs et 40 places pour des personnes avec un « profil difficile » (?).

Une trentaine de personnes, dont une délégation de notre secours rouge, ont participé au rassemblement cette après-midi rond-point Schuman en solidarité avec les deux militants islandais qui, en 2008, avaient sauté une clôture à l’aéroport afin d’empêcher l’expulsion d’un réfugié. Ils sont inculpés pour introduction par effraction et perturbation des transports aériens, ils risquent jusqu’à six ans de prison.

Bruxelles: Rassemblement à l’ambassade d’Islande

Tard dans la soirée d’hier, un groupe de militants du PKK a attaqué un véhicule de police avec des armes à longue portée. L’affrontement s’est déroulé dans la province de Kahramanmaras, située au sud du pays. Deux policiers ont été blessés, et l’un d’entre eux est décédés quelques heures plus tard des suites de ses blessures. Dès ce matin, une vaste chasse à l’homme a été déclenchée dans la région par les autorités qui ont affirmé que d’autres affrontements avaient eu lieu durant la nuit. Plusieurs hélicoptères ont été envoyé pour fournir un support aérien. Cette nouvelle attaque du PKK intervient au lendemain de l’annonce d’une probable nouvelle offensive terrestre contre les positions du PKK au Kurdistan irakien.

Les deux policiers colombiens ont été tués ce mardi alors qu’ils sécurisaient un réservoir d’eau dans le département de Valle (sud-ouest), l’un de ceux où les FARC sont le plus actives. Lors d’autres combats le même jour dans dans la région de San Isidro (département de Caqueta), également un bastion de la guérilla, un soldat et un combattant des FARC ont été tués. Deux autres soldats ont été blessés.

Le gouvernement péruvien a décrété ce mardi l’état d’urgence pour 60 jours dans les districts de Cholón (province de Marañón) et de Monzón (province de Huamalíes), dans la province de Leoncio Prado, dans le départements d’Huánuco et d’Ucayali, et les provinces de Tocache et de Padre Abad. La guérilla du PCP-SL est particulièrement active dans cette région amazonienne, et depuis dimanche, des centaine des paysans protestent contre les campagnes d’éradication de la coca en bloquant la route qui relie le département d’Ucayali au le reste du pays. L’état d’urgence implique la suspension des droits de liberté et de sécurité, l’inviolabilité du domicile et la liberté de réunion et de circulation.

La CRPF vient d’annoncer la mise en service de 70 nouveaux bataillons exclusivement destinés aux opérations de contre-insurrection. Cette initiative fait suite à la demande du gouvernement de réorganiser les forces paramilitaires à la suite de l’attaque qui avait fait 75 morts parmi la CRPF en avril 2010, et que les autorités continuent à attribuer aux maoïstes malgré leurs dénégations. Deux unités distinctes ont été créées, une pour la prise en charge des opérations et la seconde pour prendre la responsabilité d’événements tels que la tenue d’élections. Le directeur général de la CRPF a annoncé que ces 70 bataillons ne seront jamais affectés à d’autres tâches liées au maintien de l’ordre public que celles de la contre-guérilla, et qu’ils suivront un régime strict de formation, de déploiement et d’exécution de leurs tâches spécifiques. Précisons qu’un bataillon de la CRPF est composé d’environ 1000 hommes.

Alors que depuis le 17 août, l’aviation turque a bombardé à plusieurs reprises les positions du PKK au Kurdistan irakien, les autorités ont annoncé leur intention de déclencher une incursion terrestre. Au cours du mois écoulé, les forces turques ont déjà tué plus de cent guérilleros. Cette nouvelle opération transfrontalière (il y en a eu 25 ces 25 dernières années) aura pour but de pourchasser les membres du PKK dans les montagnes irakienne afin d’entraîner la liquidation du parti. Ces dernières semaines, l’armée a déjà renforcé ses troupes le long de la frontière irakienne et l’aviation mène des vols de reconnaissance depuis plusieurs jours au-dessus de la zone. Selon la presse turque, le parlement devrait rapidement donner son feu vert à l’opération.

Sept personnes ont été tuées ce dimanche après que la police de l’état du Tamil Nadu ait ouvert le feu sur une foule composée essentiellement de dalits (autrefois appelés ‘intouchables’) qui manifestait à Parmakudi (500 km de Chennai). Les tribaux s’étaient rassemblé pour exiger la libération de leur dirigeant, Jan Pandian. Celui-ci avait été arrêté un peu plus tôt alors qu’il se rendait à une réception à laquelle il avait été convié en tant que président du TMMK, un parti dalit. Celle-ci était organisée en hommage à un ancien leader du parti. Les autorités ont affirmé l’avoir arrêté car sa présence à la cérémonie aurait attisé les tensions. Finalement, c’est son arrestation qui a provoqué les tensions. Les dalits ont bloqué les rues et incendié des voitures de police pour dénoncé la répression policière. Les forces de sécurité ont réagi en ouvrant le feu sur la foule, tuant cinq personnes. Deux autres personnes sont décédées des suites de leurs blessures à l’hôpital. Trente personnes ont également été blessées dans les affrontements.

Le malaise reste vif aujourd’hui dans la ville, où les autorités ont procédé à plus de cinquante arrestations préventives pour incitation à la violence. 57 personnes ont également été interpellées dans une ville voisine. Les autorités ont interrompu les services de transports en commun dans la zone et des renforts policiers ont été envoyé en masse afin de contenir les tribaux.

Mouvement tribal en Inde