Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les étudiants britanniques sont de nouveau descendus dans les rues ce mercredi, pour manifester contre la hausse des frais de scolarité universitaires. Des milliers de personnes ont manifesté, dès 11 heures à Londres et dans toutes les grandes villes du pays. Des collégiens et lycéens se sont joints à cette journée d’action. Les incidents ont commencé vers 13 heures. Dans le centre de Londres, alors que des milliers d’étudiants étaient contenus par la police, des manifestants sont montés sur un fourgon de police, en ont détruit le pare-brise, et l’ont tagué. Des pancartes en feu ont aussi été jetées vers les agents de police.

Au total, onze personnes ont été blessées dans la capitale, trois ayant été hospitalisées pour des blessures mineures, selon le London Ambulance Service. La police métropolitaine a en outre indiqué au quotidien britannique que deux agents avaient été blessés dans la capitale, l’un deux avec un bras cassé, l’autre ayant perdu conscience. Le porte-parole a ajouté que quinze personnes avaient été arrêtées pour vol et atteinte à l’ordre public durant la manifestation. Mercredi soir, la situation était toujours tendue, avec des milliers de manifestants bloqués dans le centre de Londres par des cordons de police. Des échauffourées entre manifestants et policiers ont également éclaté à Bristol, après que des manifestants ont forcé un cordon de sécurité visant à éloigner le cortège du centre-ville

manifestation étudiante à Londres

Après Ilham Elhassnouni, Youssef Elhamdia et Abderrahim Mouhane, deux autres jeunes communistes, militants militant du mouvement étudiant et de la Voie Démocratique basiste, ont été arrêtés à Marrakech. Il s’agit d’Abdelhakim Essnabla, qui avait été déjà condamné à deux ans de prison en 2005, mais mais dont la condamnation avait été changée en quelques mois de sursis suite à une grande mobilisation, et de Mohmed Lmoden, qui était le seul témoin dans le dossier de la militante Zahra Boudkour, et qui avait déjà été détenu lui aussi pour ce motif pendant quelques quelques mois.

étudiants communistes marocains emprisonnés 1
étudiants communistes marocains emprisonnés 2

Depuis le 30 juin 2009, le rédacteur en chef du quotidien turc ‘Milliyet’ Hasan Cakalkurt et un de ses journalistes Namik Durukan sont en procès pour avoir publié un article dans lequel ils donnaient la parole à Duran Kalkan, un des leaders du PKK. Celui-ci y affirmait entre autre que le PKK ne déposerait pas les armes, même s’il y avait une amnistie générale. Les eux journalistes ont immédiatement été accusés pour ‘avoir fait la propagande d’une organisation terroriste’. Mercredi, le procureur a requis 7,5 années d’emprisonnement pour chacun d’eux, déclarant qu’ils avaient été passivement impliqués dans un crime. Finalement, la Cour a déclaré hier qu’aucun élément criminel de propagande pour une organisation terroriste n’avait été trouvé dans l’article, et a acquitté les deux journalistes après plus d’un an de procédure.

Mardi, nous vous annoncions le décès de plus de 25 guérilleros lors d’une fusillade les ayant opposés aux forces de la CRPF. Aujourd’hui, les autorités ont revu leur chiffre à la baisse, affirmant que neuf maoïstes avaient été tués, ce que le CPI(M) a confirmé. Par contre, sans son communiqué, le Parti a contredit la nature de l’opération telle qu’elle a été décrite par la CRPF. Celle-ci a déclaré que les guérilleros avaient été tués lors d’une fusillade longue de plus d’une heure mardi matin à quelques kilomètres du camp policier de Jagargunda (Dantewada, Chhattisgarh). Selon elle, le combat a commencé vers 8h30 lorsqu’une centaine de cadres maoïstes ont ouvert le feu sur une de ses patrouilles. Au cours d’une conversation téléphonique, le secrétaire du Comité Régional du Bastar Sud du CPI(M) a déclaré à son correspondant que les neuf hommes étaient des membres à temps partiel du parti et qu’ils étaient de faction quand ils sont tombés dans une embuscade. « Les cadres de notre base villageoise assuraient la sécurité des fermiers alors qu’ils récoltaient leur moisson de riz quand ils ont été encerclés par la police, et abattus ». Il a ajouté que c’était une pratique courante de la part de son parti que d’assurer une protection aux agriculteurs étant donné qu’ils sont sans cesse harcelés par les forces de sécurité. « Les rapports selon lesquels cent maoïstes ont pris part à une longue fusillade sont faux. Seuls neuf cadres étaient de faction et ils sont tous tombés en martyr dans cette embuscade. Ils n’ont pas tiré un seul coup de feu ».

En février 2009, la police irlandaise a arrêté trois hommes à Letterkenny, dans le Comté de Donegal en Irlande du Nord lors d’un contrôle routier. Dans leur voiture avaient été trouvés une fausse arme, des gants en latex, neuf attaches de câble et des sacs poubelles noirs. Les autorités ayant eu vent d’un complot de ‘tiger kidnapping’ orchestré par les républicains, le trio a immédiatement été accusé d’appartenir à un groupe républicain dissident. Les trois inculpés ont toujours nié faire partie d’une quelconque organisation. Néanmoins, ils ont tous été déclaré coupables ce matin par la Special Criminal Court de Dublin. Le prononcé de la peine aura lieu le 15 décembre. Dans son arrêt, le juge a déclaré qu’il n’avait effectivement pas été établi que les objets retrouvés dans la voiture étaient reliés à un éventuel complot, mais il a ajouté que ces objets rendaient ‘matérielles’ toutes les questions auxquelles les accusés avaient refusé de répondre durant les interrogatoires.

L’Opération de « Retour à la vie », l’assaut des dortoirs où s’étaient barricadés les prisonniers politiques en grève de la faim, avait fait 28 morts dans 20 prisons, et près de 1000 blessés en décembre 2000. Le premier procès de ce massacre a commencé mardi à Istanbul: il concerne 39 anciens conscrits accusés d’avoir tué 12 détenus. Les accusés servaient dans une force paramilitaire qui a transféré des prisonniers politiques de la prison Bayrampasa d’Istanbul à de nouveaux établissements pénitentiaires à cellules d’isolement (les prison de Type F). Vingt-six accusés étaient présents mardi à la première audience. Ils sont également accusés de tentative de meurtre sur 29 autres détenus par le biais d’un recours excessif à la force. Les proches des prisonniers assassinés ont manifesté près du tribunal (photo).

Manifestation devant le palais de justice d'Istanbul

Près d’un an et demi après le sanglant coup d’Etat contre le président réformiste Manuel Zelaya Rosales, le Honduras s’est installé dans la « routine » de la dictature réactionnaire terroriste, sous un président « démocratiquement élu » (dans des élections boycottées par 65% de la population).

En 2010, trois journalistes ont été tués avec motif confirmé au Honduras, ce qui place ce pays au troisième rang parmi toutes les nations dans le monde en ce qui concerne la quantité de journalistes tués avec un motif confirmé, derrière seulement le Pakistan (6) et l’Irak (4). Avant le coup d’État il y a eu deux meurtres à motivation confirmée au Honduras… en 17 ans! Ces meurtres ne sont qu’une des formes d’attaque des putschistes contre la presse. On recense en tout plus de 300 attaques depuis le coup, allant de l’intimidation de journaliste à la fermeture de médias.

A Tégucigalpa, le 7 novembre, deux personnes ont été arrêtées et plusieurs blessées par la police lors d’une manifestation contre le cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, pilier du régime putschiste, dans le quartier Oscar A. Flores. La police a attaqué violemment un groupe de personnes qui était ressemblé pour manifester contre la présence du visiteur. Ils ont reçu des coups de matraques et des bombes de gaz lacrymogène.

Cinq paysans de la communauté El Temblor, dans le bas Aguán, ont été tués par des tueurs à gage de l’oligarchie rurale. Les cinq paysans faisaient partie du Mouvement Paysan de l’Aguan. Une dizaine de personnes ont été blessées. La milice de Miguel Facussé, un gros propriétaire terrien, ont attaqué les paysans à coups de balles utilisant des armes de gros calibres. Le nombre de paysans assassinés jusqu’à aujourd’hui dans le bas Aguan, se monte à 17.

Trois jeunes du Pays Basque nord ont été interpellés à leurs domiciles tôt ce lundi matin dans une procédure liée au jet d’un cocktail molotov qui aurait été jeté sur la gendarmerie de St Etienne de Baigorri en avril 2009. Il s’agit de Jordi Foucher à Armendaritz, William Indart à Bidarrai et Julien Counilh à Ortzaize. Jordi avait déjà été interpellé et perquisitionné en novembre 2007 dans l’affaire dite de Kalaka, du nom d’un bar associatif basque ayant motivé de multiples arrestations en septembre 2008 (toutes les personnes ayant ayant ensuite été relâchées sans charges contre elles).

Les jeunes gens tout juste majeurs auraient été dirigés vers le Commissariat de Pau, tandis que leurs ordinateurs auraient également été saisis. Cette nouvelle opération policière intervient dans une période déjà marquée par une pression judiciaire forte, sur la militante basque Aurore Martin, en attente mardi de la position française sur un mandat d’arret européen contre elle, et avec le verdict en appel attendu ce mardi également pour le militant syndical basque Jean-Michel Ayçaguer, condamné en première instance à 500 euros d’amende pour refus de donner son l’ADN.

Alfredo Bonanno, 72 ans, figure de l’anarchisme italien, avait été appréhendé pour son implication présumée dans une attaque de banque à Trikala dans le centre du pays. Christos Stratigopoulos, 46 ans, avait été arrêté dans un barrage routier, en possession du butin, 47.000 euros, et d’une arme. Tous deux avaient déjà purgé des peines de prison en Italie à la fin des années 90 pour une série de hold-up.

Après le procès, Alfredo Bonanno a été condamné à quatre ans de prisons, ce qui veut dire qu’en tenant compte du temps déjà passé dedans et de son âge, il a été remis en liberté. Christos Stratigopoulos, qui a lui revendiqué la responsabilité pour l’attaque de la banque a été condamné à huit ans et neuf mois de prisons. Il pourrait sortir à la fin 2011 / début 2012.

Manifestation pour Alfredo Bonanno et Christos Stratigopoulos