Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le ‘Camarade Artemio’, principal dirigeant de la guérilla du PCP-SL, a échappé à l’arrestation pendant une fusillade avec les forces de sécurité dans Pucacaca, une ville dans la région du Nord-Est de Martin San samedi. Presque 200 officiers du renseignement avaient envahi samedi Pucacaca, où vit la mère du leader guérillero. Les officiers ont pris d’assaut la maison servant de base au leader de guérillero, mais il a réussi à s’échapper pendant une fusillade féroce dans laquelle un policier a été blessé.

Plus tôt jeudi, un policier et trois guérilleros maoïstes ont été tués dans un combat dans la région du sud d’Apurimac. Le combat a eu lieu sur une route déserte près de la ville de Huancarama. Les autorités ont identifié un des guérilleros tués comme étant le ‘Camarade Gabriel’, le frère de Victor Quispe Palomino, qui dirige la guérilla maoïste dans la vallée de l’Apurimac et de la rivière Ene.

Cinq soldats ont été tués et six autres blessés vendredi en marchant dans un champ de mines installé par les FARC dans la province du Putumayo du sud, près de la frontière avec l’Equateur. Les guérilleros des FARC auraient disposé ces mines anti-personnel dans un champ proche du village d’Alto Lorenzo, en ayant appris que la patrouille militaire passerait par là. Un combat a ensuite eu lieu entre les guérilleros et les soldats (appuyé par l’aviation).

Au début du mois d’avril, 76 paramilitaires de la CRPF ont été tués lors d’une embuscade tendue par les guérilleros maoïstes dans l’état du Chhattisgarh. D’après les autorités (mais il s’agit peut-être d’une opération de guerre psychologique), il semblerait que la NPA philippine n’y soit pas étrangère. La National Intelligence Coordinating Authority, principal service de renseignements des Philippines, a convié les diplomates en poste à Manille à une réunion dans le courant du mois d’avril. En effet, la NICA disposerait de pistes indiquant que les maoïstes indiens auraient été formés militairement à la guérilla par des maoïstes philippins de la NPA. Elle collabore également avec son homologue indienne afin d’identifier les communistes philippins engagés auprès des rebelles maoïstes.

Deux guérilleros ont été capturés dans la forêt de Pallapadu (district de Gajapati) et deux autres dans la jungle de Tekguda (district de Malkangiri) lors d’opérations de ratissage conjointes de la CRPF et du groupe d’élite anti-naxal de l’Etat. Vingt-cinq détonateurs, une énorme quantité de fusibles, de détonateurs et un fusil ont été saisis lors de l’arrestation dans le Gajapati. Les deux guérilleros qui y ont été capturés ont été identifiés. Le premier serait Manas Majhi, alias Laden (30 ans), recherché pour incendies d’autobus et dynamitage de tours de téléphonie mobile. Le second serait Giffio Padhan, alias Gullu, engagé dans la collecte et la transmission d’informations aux maoïstes. Il leur fournirait également un certain soutien logistique. Lors de la seconde opération dans la jungle de Tekguda, la CRPF et le groupe d’élite anti-naxal ont fait une descente dans un camp maoïste. La plupart des guérilleros ont pu évacuer le camp à temps, mais deux d’entre eux ont été arrêtés. Il s’agirait, selon la police, de Bandi Sodi (28 ans) et de Deba Mdkami (25 ans). Sodi a rejoint la guérilla il y a quatre ans et aurait avoué être impliqué dans une attaque contre la CRPF.

Juste après le début de la manifestation officielle du premier mai à Gand, plusieurs marches alternatives ont été brutalement interrompues par la police. Cela fut le cas de la ‘procession du porte-monnaie vide’ et du défilé anarchiste. Selon les autorités, c’est parce que certains participants étaient masqués dans ces défilés que la police est intervenue.

Arrestations au Premier mai à Gand

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Arrestations au Premier mai à Gand

Le 27 avril, un groupe de paramilitaires a ouvert le feu par balle une caravane de mission civile humanitaire internationale qui se rendait à San Juan Copala (région Triqui de Oaxaca) afin d’y apporter des vêtements et de la nourriture. La communauté autonome de San Juan Copala est victime des groupes paramilitaires depuis qu’elle a proclamé son autonomie, et cette violence s’est accrue drastiquement ces derniers temps (coupure d’électricité, d’eau, harcèlement paramilitaire, …). C’est pourquoi une caravane s’est mise en place, afin de dénoncer la situation vécue par cette communauté. L’embuscade qui a coûté la vie à deux personnes: Yyry Jaakkola (Finlande) et Beatriz Cariño Trujillo.

Rassemblement de protestation lundi 3 mai à 16 heures, 92 avenue Franklin Roosevelt 1050 Bxl

Crime des paramilitaires à Oaxaca

Crime des paramilitaires à Oaxaca

À l’approche du 1er mai, célébré depuis plus d’un siècle comme le symbole du pouvoir des ouvriers, cette journée semble être devenue le symbole même de sa déchéance. Alors que le système économique a traversé des chocs et bien des secousses, les richesses sociales ont été asséchées au profit des intérêts des banques et des entreprises. Cela explique les aides financières accordées aux millionnaires tandis que les travailleuses et les travailleurs avaient à subir dans le meilleur des cas les tourments causés par des baisses de salaires, dans le pire des licenciements en masse. Parallèlement, l’économie se réorganise
dans un sens toujours plus hostile au travail.

Marx et Engels ont très justement affirmé que l’Etat moderne n’est rien d’autre que le comité exécutif de la bourgeoisie. Sinon, pourquoi les puissances financières mondiales verseraient-elles sans la moindre contrepartie des centaines de milliards dans les caisses des entreprises, quand celles-ci distribuent l’aumône aux travailleurs et à leurs familles comme on jette une pièce dans l’obole d’un clochard ?
Le 1er Mai débuta au Etats-Unis au 19ème siècle au cours des évènements décisifs de la révolte de Haymarket Square : la lutte des ouvriers pour la semaine de 40h et pour l’abolition du travail des enfants.

En Amérique, en Europe, en Afrique comme en Asie, le 1er Mai reste symbolique de la lutte des travailleuses et travailleurs contre l’oppression étatique et capitaliste. Le capitalisme se trouve fondamentalement dans une grave crise. Les guerres absurdes,
comme l’ascension bien réelle de l’économie des copains, n’en sont que le reflet. Si les travailleurs veulent vraiment changer le monde, ils doivent se tendre la main par-dessus les fausses barrières afin de construire un monde meilleur où la vie et la liberté seront autrement
plus précieuses que le profit. Cela n’est pas seulement possible, c’est nécessaire !

Merci. Ona Move !
Camarade Mumia

Libérable depuis plus de dix ans, le militant libanais des FARL Georges Ibrahim Abdallah est toujours détenu à la prison de Lannemezan, dans le sud-ouest de la France. Ce vendredi, une centaine de personnes entourées d’un cordon policier important se sont réunies devant l’ambassade de France à Beyrouth pour réclamer sa libération. Elles ont remis un communiqué à l’ambassade, qu’elles ont également distribué aux passants. Dans ce texte, les manifestants affirment: « Georges Ibrahim Abdallah est le plus ancien prisonnier politique en France. Nous exigeons des autorités françaises la libération immédiate et sans conditions de Georges Ibrahim Abdallah. Cette détention est arbitraire et contrevient aux lois internationales. Son maintien en détention malgré le fait qu’il ait rempli les conditions demandées pour bénéficier d’une liberté conditionnelle depuis 1999 est une décision politique dont les gouvernements français portent la responsabilité. La justice française (…) ne doit pas se plier aux pressions américaines et israéliennes ». La demande de liberté de Georges Ibrahim Abdallah avait été rejetée par la cour d’appel de Paris qui avait qualifié le prisonnier « d’activiste résolu et implacable » risquant de reprendre son combat révolutionnaire en cas d’expulsion vers le Liban.

Rassemblement pour G.I. Abdallah à Beyrouth

Rassemblement pour G.I. Abdallah à Beyrouth

120 manifestants cagoulés ont causé de gros dégâts en ville de Bâle samedi 1er mai en soirée. Ils ont tagué des bâtiments et des trams, jeté des pierres et des pétards et attaqué un poste de police au cocktail molotov. Les pompiers ont dû intervenir pour éteindre un début d’incendie ainsi qu’une voiture en feu. Quinze personnes ont été arrêtées. Il s’agit de 13 hommes et de 2 femmes âgés de 17 à 41 ans.

Incidents au 1 Mai à Bâle

Incidents au 1 Mai à Bâle

Des combattants du PKK ont donné l’assaut vendredi soir à partir de 23h, à un poste de commandement militaire dans les montagnes de la province de Tunceli. Quatre soldats turcs ont été tués et au moins sept autres blessés dans l’attaque d’un poste de commandement militaire. Le commandant du poste figure au nombre des morts. Le brouillard dense qui s’étend sur la région et la pluie qui tombait gênaient samedi les opérations de l’armée pour retrouver les assaillants.

D’autres combattants du PKK ont ouvert le feu hier samedi sur un groupe de soldats qui patrouillaient près de la localité de Lice dans la province de Diyarbakir, tuant un soldat turc. Une grande opération de ratissage est en cours pour tenter de capturer les guérilleros.

Le printemps marque chaque année la reprise des affrontements entre le PKK et les forces de sécurité, puisqu’il permet aux guérilleros, avec la fonte des neiges, de quitter leurs bases des montagnes turques et du nord de l’Irak.