Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Özgürlük, qui signifie ‘Liberté’ en turc est un bureau d’information alternative proche de la gauche extraparlementaire turque. Hier matin, son agence d’Amsterdam a été perquisitionnée par les unités antiterroristes néerlandaises. Par le passé, l’organisation avait déjà fait l’objet de perquisitions dans le cadre d’opérations policières visant le DHKP-C. Ce mardi, trois personnes auraient été arrêtées et mises en garde à vue. Leurs identités sont pour l’instant toujours inconnue.

Le 15 avril 2009, une quinzaine de militants du comité d’action et de soutien aux sans-papiers avaient perturbé le lancement de la campagne des libéraux européens pour les prochaines élections européennes. Aux cris de ‘A bas les frontières, stoppez les déportations!’, les militants ont fait irruption peu après le début du congrès organisé à Tours et Taxis devant un petit millier de militants libéraux venus de toute l’Europe. Après un bref instant de confusion, la police est intervenue pour déloger manu militari les militants qui avaient tous été appréhendés, parfois brutalement, par la police.

C’est aujourd’hui que se tenait la première audience du procès de cette affaire. Les avocats des six membres du CAS poursuivis à cette occasion ont demandé et obtenu le report de l’affaire au 24 avril. Ils ont fait remarquer que les seuls témoignages présents dans le dossier étaient des témoignages de policier, et qu’un procès ne pouvait se faire sur base d’une telle ‘enquête’.

Par ailleurs, la date de la prochaine audience du deuxième procès CAS (les échauffourées lors de l’occupation du hall de l’Office des étrangers) vient d’être fixée au 6 mai. On sait que le parquet essaie de joindre ces deux affaires, et que les avocats des activistes tentent d’empêcher cette jonction.

Huit personnes ont été interpellées mardi matin au Pays-Basque français dans le cadre d’une enquête sur des attentats ou des tentatives d’attentat contre des agences immobilières, terrains de golf et villas, réalisés par le mouvement ‘Euskal Herria ez da salgai’ (‘Le Pays-Basque n’est pas à vendre’). Les huit hommes ont été placés en garde à vue à Bayonne, âgés pour la plupart d’une trentaine d’années, ils ont été interpellés à Ascain, Ciboure, Saint-Jean-de-Luz, Cambo-les-Bains, Briscous, Anglet.

Les policiers de la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) et les gendarmes de la Section de recherches de Pau (Pyrénées-Atlantiques) agissent dans le cadre d’une enquête préliminaire de la section antiterroriste du parquet de Paris portant sur plusieurs attentats commis avec des engins artisanaux au Pays-Basque français entre 2007 et 2009 (photo).

Action de ‘Le Pays-Basque n’est pas à vendre’

Action de 'Le Pays-Basque n'est pas à vendre'

Une bombe a explosé, dimanche soir 28 mars, à Athènes, faisant un mort et deux blessées parmi une famille de passants. La bombe était dans une poubelle devant un bâtiment abritant une école de formation de gestionnaires d’entreprise dans le quartier de Patissia. Le service antiterroriste est arrivé rapidement sur place et a bouclé le quartier pour plusieurs heures.

Selon le porte-parole de la police, les victimes allaient tous les soirs dans le quartier récupérer dans les poubelles, et il est probable que l’une d’elle ai manipulé le sac contenant la bombe, provoquant l’explosion. Certains défendent la thèse d’une provocation visant à discréditer les groupes anarchistes pratiquant l’action directe. A l’appui de cette thèse, le fait que, contrairement à l’usage des groupes révolutionnaires grecs, aucun appel téléphonique n’avait averti de l’imminence de l’explosion. Le plus actif des groupes anarchistes, la ‘Conspiration des cellules du feu’ a rendu public un document démentant toute implication dans cette explosion.

Explosion à Athènes

Explosion à Athènes

La police a déployé des moyens exceptionnels pour sécuriser le Palais de Justice de Bruxelles. Le procès d’une filière islamiste s’y tient toujours. Déjà sévères depuis l’ouverture du procès le 8 mars, les mesures de sécurité ont été encore renforcées ce lundi. Des véhicules blindés de la police sont stationnés devant le bâtiment. Au pied des marches, des hommes des unités spéciales de la police fédérale, cagoulés et équipés d’armes automatiques, effectuaient un premier filtrage.

Pour se rendre dans la salle du procès, il fallait ensuite subir un contrôle d’identité stricte et passer par des détecteurs de métaux. Dans les couloirs, des barrières munies de fils barbelés étaient prêtes à être déployées, tandis que d’autres hommes des unités spéciales, également armés et portant cagoules et gilets pare-balles, effectuaient des patrouilles. Selon des témoins, une arme monté sur pied a été placé au balcon de la salle des pas perdus mais cette information n’a pas été confirmée de source officielle.

Selon le centre de crise du ministère de l’Intérieur, un tel déploiement policier est dû à une information reçue la semaine dernière par le parquet fédéral, selon laquelle ‘des gens lourdement armés se préparaient à une attaque pour faire évader’ Malika El Aroud et d’autres prévenus, a expliqué le porte-parole du centre de crise, Benoît Ramacker. Ces informations ont été évaluées comme très sérieuses et classées au niveau 3, sur une échelle d’alerte de 4.

Siège au palais de justice de Bruxelles

Siège au palais de justice de Bruxelles

Trois soldats ont été tués et deux autres blessés ce mardi suite à l’explosion d’une mine alors qu’ils effectuaient un ratissage de sécurité dans la province de Hakkari. Depuis le début du mois, plusieurs attaques à l’explosifs ont été recensées dans cette région du sud-est du pays. Il semblerait qu’elles aient toutes été l’oeuvre du PKK et aient fait un total de cinq morts et six blessés parmi l’armée turque. Bien que le PKK ne les ait pas revendiquées, Ankara vient de lancer une offensive terrestre à grande échelle afin d’empêcher toute nouvelle action.

C’est finalement un seul participant au ‘carnaval hors-contrôle’ qui a été traduit devant un juge d’instruction ce matin (tous les autres ayant été relâchés hier en fin de soirée). Il a été remis en liberté après avoir comparu. Ceux qui ont filmé la rafle carnavalesque peuvent envoyer les documents, ou un lien vers les documents, ou une manière de les contacter à carnavalchapelle@gmail.com; en espérant éventuellement, à l’aide de ces images, contredire les faits de coups et blessure (dans les génitales) à agent ayant entraîné incapacité de travail et vol de képi qui sont les motifs de l’inculpation. Il va sans dire que tous les visages (sauf peut être celui de l’inculpé) seront floutés, s’ils ne le sont pas déjà.

Dimanche après-midi, plus de deux cents personnes ont participé à une marche contre l’enfermement et en solidarité avec les personnes incarcérées à la prison de la Santé, entre la place Denfert-Rochereau et la prison. Lors du défilé, à la hauteur du boulevard Saint-Jacques, une fusée de détresse maritime a été tirée par un manifestant brisant la vitre d’un appartement, alors que des manifestants enfilaient des cagoules.

A l’arrivée du cortège, à l’angle du boulevard Saint-Jacques et de la rue de la Santé, la police a interpellé 110 personnes dans le cadre de la loi du 2 mars 2010 pour participation à un groupement en vue de la commission de violences volontaires, de destructions ou de dégradations. Les 110 personnes interpellées ont été transférées dans plusieurs commissariats, dont ceux de Ledru-Rollin (photo), de la Goutte d’Or et de Clignancourt. 61 personnes ont été placées en garde à vue, les autres ne subissant qu’un contrôle d’identité. Onze personnes se trouvaient toujours en garde à vue lundi midi. Elles sont poursuivies pour le jet de la fusée et des insultes envers les forces de l’ordre.

Un rassemblement de protestation et de soutien est organisé ce lundi soir à 17 heures, au métro Riquet (XIXe). Dans ce commissariat, une personne pourrait rester en garde à vue sous le coup du régime de l’antiterrorisme.

Commissariat Ledru-Rollin

Commissariat Ledru-Rollin

Dimanche, les FARC ont remis à la Croix-Rouge Internationale le caporal Josue Daniel Calvo, 23 ans, qui a été transféré par avion à l’hôpital militaire de Bogota où il est soigné pour déshydratation. Ce militaire avait été capturé par les FARC en avril 2009. Un film important a été réalisé sur les FARC et leur histoire. On le trouve intégralement (en treize parties) sur YouTube: