Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plus de 800 personnes ont marché ce samedi après-midi de la Gare du Nord à la Gare Centrale. Elles manifestaient pour revendiquer plus d’autonomie pour le Pays-Basque et pour dénoncer les multiples arrestations par la police espagnole d’étudiants basques politiquement actifs. Les douze bus en provenance du Pays-Basque ont été retardés à la frontière, entraînant un retard de plus de deux heures sur le programme initial du rassemblement.

Ce vendredi, une cinquantaine de personnes, dont quarante militants népalais, se sont rassemblées devant l’ambassade d’Inde à Bruxelles. Ils y ont dénoncé l’agression de l’armée indienne vis à vis de la population népalaise. Les manifestants ont scandé différents slogans, affirmant que le gouvernement indien met actuellement tout en oeuvre pour saccager le Népal, mais que le peuple ne se laisserait pas faire et se battrait jusqu’au bout. Plusieurs militants népalais du NPPF en Belgique ont pris la parole, accusant certains gouvernements européens (dont le belge) de fournir des armes et d’autres aides militaires à l’intervention impérialiste contre le peuple népalais. Durant le rassemblement, un contact radio a été établi avec des membres du parti maoïste du Népal, permettant la diffusion des discours prononcés à Bruxelles au Népal.

A la fin du mois de juin se tiendront le G8 à Huntsville (25-26) et le G20 à Toronto (26-27). En mars, le gouvernement fédéral avait alloué 179 millions de dollars (137 millions d’euros) au budget de la sécurité. Mais selon les nouvelles estimations, le coût global des mesures de sécurité pour encadrer ces deux sommets s’élèvera à 833 millions de dollars (643 millions d’euros). Et selon le Ministre de la Sécurité Publique, ce budget pourrait encore être augmenté de 100 millions de dollars (76 millions d’euros). Les 654 millions de dollars supplémentaires seront répartis entre différents départements (Police Montée Royale Canadienne, Sécurité Publique, Protection Civile, Défense Nationale,…) et seront utilisés:

– pour concevoir, planifier, coordonner et appliquer les opérations de sécurité durant les sommets
– pour fournir à la Police Montée et et à ses partenaires des hébergements durant le sommet
– pour procurer du matériel de technologie de l’information et de communication portable
– pour travailler avec les partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux responsables de la sécurité des sommets
– pour assurer la bonne garde des personnes assistant aux sommets.

Pour le gouvernement canadien, la sécurité autour du G8 et du G20 est la préoccupation majeure entourant ces deux rencontres, raison pour laquelle il a décidé d’y mettre le prix.

Depuis le mois de décembre et suite au regain d’activité du PKK après l’interdiction d’un parti pro-kurde par le gouvernement turc, les autorités ont intensifié leurs offensives contre ses militants, déployant d’énormes moyens humains et matériels. Aujourd’hui, de nouveaux affrontements ont eu lieu dans une région montagneuse de la province de Sirnak proche de la frontière irakienne, alors que les forces de sécurité s’approchaient d’un groupe de guérilleros. Deux soldats et un membre des ‘Gardiens du village’, une milice locale qui se bat contre le PKK aux côtés de l’armée turque ont été tués. Deux soldats ont également été blessés.

Au cours d’un autre conflit dans une zone rurale de la province de Siirt, deux soldats sont morts dans l’attaque d’une patrouille militaire par les guérilleros.

A 1h30 du matin ce vendredi, un train faisant la liaison entre Calcutta et Mumbai a déraillé. Selon les autorités, des plaques métalliques utilisées pour assembler des sections de voie ferrée avaient été enlevées. Sur les lieux de l’accident, la police a retrouvé deux affiches signées par le People’s Committe Against Police Atrocities (PCPA – Comité du Peuple Contre les Atrocités de la Police). La première disait ‘Nous avons exigé plut tôt le retrait des forces de sécurité du Jangalmahal (Midnapore occidental, Bankura et Purulia) et la fin des atrocités du CPI(M), mais ces demandes n’ont pas été entendues’. Sur la seconde, le comité soutenu par les guérilleros maoïstes exigeait le retrait immédiat des forces de sécurité de la région.

Pour sa part, le ministre en chef du Bengale occidental a affirmé qu’il était fermement résolu à contrer les maoïstes, auxquels il s’oppose politiquement et administrativement. Il a rappelé que les naxals ont pu être battus dans les décennies passées et qu’il en serait de même en 2010 car les opérations contre la guérilla vont encore être intensifiées.

Déraillement d'un train au Bengale occidental
Carte du trajet du train Calcutta-Mumbai

Dans la nuit de mardi à mercredi, cinq membres du PKK ont été assassinés au cours d’une offensive menée par l’armée turque. Un peu plus tard, de nouveaux affrontements ont eu lieu dans la province de Sirnak, dans le sud-est de la Turquie, quand les soldats s’en sont pris à un groupe de guérilleros qui traversaient la frontière depuis les montagnes irakiennes. Selon les forces de sécurité, un soldat a été tué et trois autres blessés au cours de cette nouvelle opération.

Le 22 septembre 2008, la France adoptait un décret autorisant l’usage du Taser (pistolet à impulsion électrique) aux policiers municipaux, mais un an plus tard, celui-ci était annulé par le Conseil d’Etat. La plus haute autorité administrative du pays avait estimé que le décret (de huit lignes!) n’encadrait pas suffisamment l’usage de ce type d’arme au niveau juridique. Jeudi dernier, un nouveau décret a été publié, qui autorise à nouveau l’usage du Taser. Le texte, long de deux pages, précise qu’une formation spécifique préalable à l’autorisation du part de cette arme et qu’une formation spécifique d’entraînement sont nécessaires. Il dispose également que le pistolet doit être équipé de systèmes de contrôle permettant d’assurer la traçabilité et la vérification de son utilisation. Il revient maintenant aux maires de chaque commune d’autoriser ou non le Taser à ses policiers. Quelques 5.000 Taser équipent déjà la police nationale, la gendarmerie et l’administration pénitentiaire. Rappelons que ce pistolet délivre une onde de deux milliampères pour 50.000 volts et bloque le système nerveux, tétanisant la personne visée durant quelques secondes, mais que plusieurs personnes sont déjà décédées des suites de cette décharge.

Ces dernières semaines se tient à Milan le procès en appel de 17 syndicalistes, antifascistes et militants révolutionnaires accusés d’avoir constitué une organisation révolutionnaire clandestine: le parti communiste politico-militaire.

L’audience de ce jeudi avait été retenue par le Secours Rouge International pour l’envoi d’une délégation solidaire. Des délégues de Belgique (six membres de notre SR avaient fait le voyage depuis Bruxelles), d’Espagne, d’Allemagne, de Suisse et, naturellement, d’Italie, ont rejoint entre 100 et 200 sympathisants au palais de justice de Milan.

Une présence solidaire permanente a été assurée dans la salle d’audience de la cour d’assise et, en même temps, un stand d’information a été animé devant le palais de justice (photo 1). Une courte manifestation a barré la grande avenue de la Porta Vittoria (photo 2), provoquant un important déployement policier. L’audience s’est achevée à 14h30, le public a quitté la salle en scandant des slogans solidaires à l’adresse des prisonniers qui les ont salué de la voix et du poing levé.

Procès des membres du PCPM à Milan
Procès des membres du PCPM à Milan

L’armée turque a déclenché une offensive dans la région montagneuse due Tunceli dans la nuit de mardi à mercredi. Plusieurs hélicoptères avaient été déployés. Vers 4 heures du matin, des affrontements entre les forces de sécurité et des militants du PKK ont eu lieu. Cinq guérilleros ont été assassinés durant l’opération. Selon une source militaire, tous les cinq faisaient partie du groupe qui avait pris d’assaut un poste de commandement militaire près de la ville de Nazimiye le 30 avril dernier, tuant cinq soldats turcs.

Cela fait plus de 28 ans que le journaliste militant afro-américain Mumia Abu-Jamal se trouve dans le couloir de la mort aux Etats-Unis. Cet ancien membre du Black Panther Party a été condamné pour le meurtre d’un policier lors d’un procès niant tous ses droits civils. De nombreux témoignages ont révélé un grand nombre de preuves, cachées par les différentes cours américaines, ces dernières violant leurs propres lois au fil des différents appels introduits par le prisonnier, et ce afin qu’il soit maintenu en détention. Le 19 janvier dernier, la Cour Suprême des Etats-Unis a confirmé la peine capitale pour le militant. Aujourd’hui, Mumia, âgé de 56 ans, peut à tout moment être exécuté.

Le samedi 5 juin, une soirée de soutien est organisée à la Petite Rockette à Paris (6, rue Saint-Maur, Paris 11ème, métro Saint-Maur). Au programme, graff live painting, projections vidéo, concerts et intervention du Comité de Soutien de Mumia en France. Ouverture des portes à 19h.