Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis l’éviction du dictateur Omar el-Béchir en août 2019, le pays est dirigé par une administration composée de civils et de militaires chargée de superviser la transition vers un régime entièrement civil. La lenteur et les obstacles mis à cette transition forment un coup d’état rampant dénoncé par les organisations populaires. Plusieurs dirigeants d’organisations populaires ont été arrêtés lundi 25 octobre. Le réseau Internet a été coupé à travers le pays, tandis que des manifestants se rassemblaient dans les rues de Khartoum pour protester contre les arrestations, à l’appel de nombreuses organisations dont le Parti communiste du Soudan, qui a par ailleurs appelé à la grève. L’Association des professionnels, l’un des fers de lance de la révolte qui a mis fin en 2019 à trente ans de dictature du président Omar el-Béchir, a appelé lundi les Soudanais à la « désobéissance » face à un « coup d’État ».

 

 

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Le procès contre quatre personnes, deux originaires de Berlin et deux d’Athènes, a commencé le 29 septembre, au tribunal d’Evelpidon, à Athènes. Le 26 novembre 2017, elles avaient été arrêté.e.s lors de l’expulsion du squat Gare, à Exarchia. Elles sont accusées, entre autres, d’intrusion dans une propriété privée, de tentative de blessures graves, de refus de se soumettre à des relevés signalétiques, ainsi que de possession de matériaux explosifs. Après avoir été détenues pendant quatre jours elles avaient été libérées sous caution. Leur procès commence quatre ans après l’expulsion, et environ un mois après la ré-arrestation de l’une d’elles, savoir Dimitris Chatzivasileiadis, qui était en cavale depuis un an et demi, car accusé de faire partie du groupe de guérilla Autodéfense révolutionnaire (voir notre article).

 

Dossier(s): Grèce Tags: ,

Des manifestations ont eu lieu ce lundi dans la capitale chilienne pour célébrer le deuxième anniversaire du déclenchement du grand mouvement de protestation sociale. Des heurts entre manifestants et policiers et d’autres incidents ont été enregistrés dans les rues du centre-ville. Des dizaines de manifestants ont incendié des barricades dans l’Alameda, l’avenue principale de la capitale avant d’être dispersés dans les rues voisines par la police.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Si le budget de la police sera touché par le plan d’économie du budget 2022, grâce au plan de relance européen, 10,03 millions d’euros seront investis en Belgique dans le projet cyberscurité et 9,33 millions dans la numérisation des procédures d’affaires judiciaires. Lors du conclave budgétaire, 79 millions ont en outre été accordés au projet de digitalisation “ipolice” et des crédits supplémentaires de 50, 70 puis 90 millions d’euros seront également débloqués d’ici 2024. Ils seront utilisés pour assurer le recrutement de 1.600 aspirants par an et couvrir les besoins d’investissements. En 2020, le recrutement a été interrompu. Au total, 1.133 nouveaux aspirants ont néanmoins commencé leur formation. Pour cette année, 1.123 nouveaux inspecteurs ont commencé leur formation ce 15 octobre et d’autres suivront en décembre, pour atteindre le chiffre de 1.600 nouvelles recrues.

Le collège communal de Liège a par ailleurs proposé lundi soir au conseil d’approuver le cahier des charges pour l’achat de deux drones équipés de caméras mobiles à destination de la zone de police locale. Le but étant de les utiliser lors de manifestations et d’évènements, pour préparer des opérations de police, pour aider au constat d’incivilités ou encore pour observer l’évolution de la mobilité dans la ville et ainsi proposer des itinéraires alternatifs. De nombreuses missions préventives et répressives sont ainsi envisageables avec eux. Le budget total pour leur achat est de plus de 88.000 euros. Ils devraient être opérationnels d’ici quelques mois, le temps de passer le marché public et de former les pilotes.

Le chef de la police nationale philippine, le général Guillermo Eleazar, a fait l’éloge du bureau régional de la police 5 (PRO-5) pour avoir « neutralisé », c’est à dire abattus, cinq guérilleros présumés de la nouvelle armée populaire (NPA) à Barangay Bugtong, (Madaon, province de Masbate), dimanche 24. Le Parti communiste des Philippines a fait savoir que les personnes tuées dans l’opération de police étaient des paysans, non des membres du NPA, et qu’aucune unité de la NPA n’opérait dans les environs.

policiers philippins

 

Un rassemblement aura lieu ce jeudi 28 octobre, à 19H30, devant l’Hôtel de ville de Saint-Gilles. Il s’agit d’une part de fêter la victoire de la mobilisation qui a abouti à la dissolution de la brigade UNEUS, d’autre part pour maintenir la pression contre la politique sécuritaire de la commune de Saint-Gilles. (voir le texte de l’appel)

Des manifestants indigènes empêchaient depuis le 4 octobre le passage des camions de la Compagnie guatémaltèque de nickel (CGN), une filiale du groupe minier suisse Solway. Les forces antiémeutes les ont chargé sur une route de la ville d’El Estor, à quelque 155 km au nord-est de la capitale. Elles ont également usé de gaz lacrymogène. Cette répression a fait plusieurs blessés, dont quelques journalistes. Les manifestants affirment que la compagnie minière continue à opérer malgré une décision de justice contre elle l’année dernière.

En juin 2020 en effet, la Cour constitutionnelle, la plus haute instance judiciaire du pays, a provisoirement suspendu les opérations de la CGN suite à une demande des communautés autochtones. La Cour a précisé que le gouvernement a ignoré la Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la consultation préalable des populations locales, en plus de ne pas se conformer à une étude d’impact environnemental de l’ensemble de la zone, pour laquelle il a ordonné la réalisation d’un référendum communautaire.

L’intervention des forces répressives

La nuit du 17 octobre, une bombe a explosé au siège de l’Academia Nacional de Estudios Políticos y Estratégicos (ANEPE), qui forme les officiers supérieurs des forces armées et de la police du Chili. L’ANEPE dépend du ministère de la Défense et partage son savoir avec des États comme la Colombie ou Israël, etc. Plusieurs universitaires y étudient les idées, les dynamiques et les propositions révolutionnaires notamment anarchistes. De nombreux hauts responsables de la répression politique contre les Mapuches y ont suivi des formations. L’action a eu lieu la veille d’une nouvelle commémoration de la révolte d’Octobre 2019 (lire ici le communiqué).

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Six personnes ont été tuées par balles lors de la répression policière contre de manifestations vendredi 22 dans la cité minière de Durba (Haut-Uele). Ces manifestations font suite à l’opération de destruction des maisons par la société minière Kibali Gold Mining sur un site où elle entend débuter l’exploitation des gisements d’or. Plus de 60 maisons ont été démolies dans les quartiers Bandayi et Mege. Les habitants se plaignaient de n’avoir pas été indemnisées et étaient descendus dans la rue pour protester. Les familles passent la nuit à la belle étoile depuis le début de l’opération de démolition sans préavis. Il semble que Kibali Golg Mining avait déjà versé des fonds aux autorités en vue d’indemniser les propriétaires des maisons spoliées. Mais ces fonds n’ont jamais été affectés à l’indemnisation.

La mine d’or de Kibali

 

Des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés aujourd’hui, lors d’une répression effectuée par les forces d’occupation israéliennes contre une marche pacifique en solidarité avec les prisonniers palestiniens grévistes dans les prisons israéliennes. Les participants à la marche ont demandé de libérer immédiatement de ces prisonniers. Les soldats d’occupation israéliens stationnés à l’entrée nord de la ville ont tiré intensivement les gaz lacrymogènes sur les participants à la marche.

Sept prisonniers palestiniens continuent leur grève de la faim illimitée dans les prisons israéliennes, en protestation contre leur détention administrative, dont le plus ancien Kayed Fasfous depuis 102 jours consécutifs. Parmi les prisonniers grévistes : Miqdad Al-Qawasmeh, en grève de la faim depuis 78 jours, Hisham Abu Hawash depuis 69 jours, Shadi Abu Akr en grève depuis 61 jours, Ayad Al-Hreimy depuis 32 jours et le prisonnier Ra’fat Abu Rabee’ qui entame une grève depuis une semaine.