Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 18 février dernier, des centaines d’exemplaires d’un texte ont été distribués dans les boîtes aux lettres de Sint-Denijs-Westrem. C’est là qu’habite (dans une grande villa bien sûr) un des architectes (Dirk Bontinck) qui a dessiné les plans du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel. Voici le début de ce texte:

Salut, votre voisin dessine des cages pour sans-papiers. Ce courrier purement informatif concerne le sieur Dirk Bontinck (résidant Pleispark 3, à Sint-Denijs-Westrem) et son frère John Bontinck. Mine de rien, ces deux architectes ont choisi de dessiner les plans de construction du nouveau centre fermé pour sans-papiers de Steenokkerzeel. Et vu que ce centre fermé nous pose problème, comme d’ailleurs toutes les autres prisons, ce choix qui leur procure en plus un beau paquet de fric nous pose également problème. Lire tout le texte

Mercredi passé, la brigade antiterroriste a perquisitionné une personne liée au CEMAB. De ce fait, personne ne sait quelles sont les mesures prises par ces services, le CEMAB annonce qu’il ne peut dorénavant plus garantir l’anonymat des posts. A l’avenir, il cachera systématiquement les posts qui pourraient poser un problème.

Dimanche 21 mars, Juan Carlos Matas Arroyo, un communiste madrilène de 44 ans, militant du Parti Communiste d’Espagne (reconstitué), a été libéré après avoir passé six années de prison pour ‘appartenance à bande armée’. Juan Carlos Matas Arroyo avait été arrêté le 26 novembre 2002 et avait purgé 4 années de prison. Il avait bénéficié d’une libération conditionnelle en 2006 mais avait été ré-arrêté pour appartenance au PCE(r) en août 2007.

Juan Carlos Matas Arroyo

Juan Carlos Matas Arroyo

Le soir du jeudi 18 mars, les vitres et le distributeur de billets de la BNP Parisbas/Fortis, avenue Marie de Hongrie à Berchem-St-Agathe, ont été fracassées en solidarité avec les anarchistes emprisonnés en Grèce.

De nombreuses actions ont lieu pour cette raison un peu partout, à commencer par la Grèce où deux engins incendiaires constitués de bonbonnes de gaz et d’essence ont explosé à Ionnina (contre le Parc Technologique de l’Université et contre l’Institut de recherche biomédicale), pour la libération de Giannis Dimitrakis, G. Boutzis, H. Nikolau, P. Georgiadis, B. Chrisohoidis, C. Stratigopolous, Alfredo Bonanno, Massura Hadimikelaki Yiospa. En Italie, c’est un distributeur de billets de l’Unicredit à Volano qui a été détruit par une bouteille pleine de liquide inflammable reliée à une cigarette.

La police britannique teste actuellement à Camden, à Londres, une nouvelle méthode pour ‘combattre le terrorisme’. Dans deux affaires récentes, les accusés, qui ont été condamnés à de lourdes peines, avaient utilisé des cyber-cafés afin d’effectuer des recherches et d’envoyer des e-mails à leurs complices. Le nouveau programme policier consiste à demander aux propriétaires de ces cafés de contrôler les recherches de leurs clients et d’informer la police de toute activité suspecte. Les tenanciers ‘cobayes’ reçoivent des affiches d’avertissement au public du matériel qu’il est inacceptable de rechercher sur le net. La police demande aux propriétaires des cyber-cafés de vérifier les disques durs de leurs ordinateurs pour les aider à repérer toute activité suspecte.

Le 4 mars dernier, la police avait mené une vaste offensive dans la communauté kurde à travers le pays, interpellant au total 22 personne. Après avoir été auditionnées, huit d’entre elles se sont vues remettre un mandat d’arrêt pour ‘appartenance à un groupe terroriste’, le PKK en l’occurrence. Aujourd’hui, la chambre des mises en accusation a ordonné la libération sous conditions de six des huit inculpés. L’un d’entre eux n’avais pas fait appel et restera donc en prison, tout comme le dernier, qui restera sous les verrous à Charleroi. Le parquet fédéral a affirmé qu’il ne se pourvoirait pas en Cassation.

Le cinquième rassemblement hebdomadaire à l’appel du Comité International de Solidarité avec TAYAD (l’Association d’entraide avec les familles des détenus) pour empêcher l’extradition du révolutionnaire turc Faruk Ereren d’Allemagne vers la Turquie. Il s’est tenu ce mercredi après-midi devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles. Une délégation de notre Secours Rouge était présente.

Rassemblement pour Faruk Ereren

Rassemblement pour Faruk Ereren

Sept guérilleros de l’ELN (Armée de Libération Nationale, guévariste) ont été arrêtés ce mardi dans le département de Norte de Santander par les forces de police, qui ont saisi des armes. Norte de Santander, qui se trouve à la frontière avec le Venezuela est réputée pour être une région où se trouvent plusieurs bases de l’ELN, mais également des FARC. Les FARC ont par ailleurs lancé une offensive sur la route reliant Cali à la côte Pacifique dans la nuit de lundi à mardi dans l’ouest du pays. Six camions et un fourgon ont été incendiés.

Dans le cadre de la grève générale de deux jours déclarée par la guérilla maoïste dans six états du pays afin de protester contre l’offensive armée de l’Etat (Opération Green Hunt), les rebelles ont intensifié leurs actions contre les forces répressives. Dans la nuit de lundi à mardi, ils ont endommagé une ligne ferroviaire dans le Bihar, entraînant de sérieux problème dans la liaison du Bhubaneswar-New Delhi Rajdhani Express. Au même moment, les maoïstes ont pris en embuscade une équipe de patrouille de la police, tuant un officier. Ce mercredi matin, un groupe de trente policiers a encerclé un camp maoïste dans une région forestière à 350 km de Bhubaneswar. Les guérilleros y ont répondu par des coups de feu, entraînant la mort d’au moins trois policiers du Special Operation Group (SOG) et en en blessant six autres. Il n’y a eu aucune victime du côté des rebelles. Toutes ces actions font suite à l’arrivée des troupes de la Border Security Force (BSF) dans le district de Koraput voisin du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh, suite à l’annonce d’une opération anti-maoïste coordonnée. La police a également fait une percée dans le district de Sundergarh, arrêtant deux maoïstes lundi soir. Le même jour, un autre guérillero a été arrêté à Topadiha.