Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Militante clermontoise du Collectif Intifada, Zoé est convoquée en justice le 17 septembre 2025. L’audience initialement prévue en mai 2026 a été avancée de 8 mois. Elle est accusée de « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » en raison d’un post Instagram en soutien à la résistance palestinienne. Ses soutiens dénoncent un dossier vide qui vise à faire taire les soutiens au peuple palestinien en instrumentalisant la lutte contre l’antisémitisme. Ils appellent à la mobilisation le 17 septembre 2025 à 13h en prévision du procès attendu à 13h45 au tribunal de Clermont-Ferrand et à participer à la cagnotte de soutien (voir ici).

Ces derniers jours, au moins cinq réfugiés palestiniens en Belgique (Ayman, Fathi, Anas, Hamouda et Dia) ont été arrêtés lors des manifestations quotidiennes à la Bourse, qui ont lieu depuis deux ans. À l’exception d’Ayman, tous ont été emmenés dans des centres de détention fermés et menacés d’expulsion. Cela s’inscrit dans la continuité de la tentative du gouvernement dit de l’Arizona d’instaurer la politique migratoire la plus stricte jamais mise en place, intensifiant ainsi la persécution raciste des migrants sans papiers mise en place par les États précédents. Leurs soutiens appellent à participer aux manifestations à la Bourse de 19h00 pour soutenir les réfugiés palestiniens arrêtés.

Activiste emprisonnée dans l’affaire dite des « 24 de Filton » pour une action contre le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems (voir notre article), Teuta Hoxha était en grève de la faim pour dénoncer ses conditions d’incarcération alors qu’elle est en détention depuis neuf mois sans procès. Après 28 jours, elle vient d’annoncer la suspension de sa grève de la faim ce dimanche 7 septembre. Sa détermination lui a permis de gagner plusieurs de ses revendications : rétablissement de ses activités loisirs, réception du courrier retenu, confirmation que son emploi à la bibliothèque a été supprimé suite à l’interdiction de Palestine Action. Sa lutte avait notamment été soutenue par des grèves de la faim solidaires de prisonniers pro-palestiniens aux Etats-Unis, comme Casey Goonan et Malik Farrad Muhammad (voir notre article).

Samedi 6 septembre 2025, le détenu politique Mehran Bahramian a été exécuté dans la prison de Dastgerd. Bahramian avait été arrêté et condamné à mort pour avoir tué un agent du gouvernement dans la ville de Semirom lors du mouvement « Femme, Vie, Liberté ». Cependant, il avait été libéré sous caution et a été de nouveau arrêté de manière inattendue le 30 juillet dernier, lors d’une descente des forces de sécurité au domicile familial. Son frère, Fazel Bahramian, risque également une exécution imminente.

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Une unité de la Nouvelle Armée populaire (NPA) a tendu une embuscade à des soldats de l’armée philippine à Sitio Balao le 4 septembre dernier. Trois militaires ont été blessés. Le porte-parole de l’unité NPA, Ka Dionisio Magbuelas, a déclaré que cette action intervenait après plus de trois mois d’opérations de l’armée qui ont semé la terreur et la violence dans les communautés de la ville de Kabankalan.

Samedi 6 septembre dans la soirée, de nombreuses vitres de l’Hôtel de Ville de Leipzig ont été attaquées à coups de marteau et de peinture. Ce bâtiment a été ciblé pour dénoncer le maintien en détention de la militante antifa non-binaire Maja en Hongrie. Le 13 septembre prochain, une journée de solidarité est organisée pour exiger son retour en Allemagne (voir notre article). 

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Lundi 25 août, des pierres ont été jetées sur la devanture de la filiale d’assurance allemande Allianz à Altsasu-Alsasua, en signe de solidarité avec la révolutionnaire allemande Daniela Klette (voir notre article). Cette action a été revendiquée par un texte publié sur Indymedia : « Les mots sont importants, certes. Mais lorsqu’ils restent de simples mots, ils ne servent à rien, ce ne sont que des mots creux. Ces mots perdent leur sens. Lorsque nous disons être solidaires et réclamer la libération des prisonniers, ou lorsque nous exigeons la liberté du peuple palestinien, nous devons être cohérents » (voir ici).

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Yılmaz Hun, député d’Iğdır du Parti DEM (Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples), a annoncé que les détenus de la prison de haute sécurité fermée n°1 d’Erzurum Dumlu entameront une grève de la faim lundi 8 septembre pour dénoncer les atteintes aux droits humains et les mauvais traitements. Par exemple, les activités sociales, les sorties en plein air et les droits au traitement des détenus malades sont systématiquement refusés.

La militante britannique T Hoxha est toujours en grève de la faim depuis 28 jours pour dénoncer ses conditions de détention après neuf mois de prison sans procès pour sa participation à une action contre le principal fabricant d’armes israélienne Elbit Systems à Filton. Afin de la soutenir, les initiatives se multiplient. Prisonnier suite à l’Intifada étudiante en Californie, Casey Goonan a annoncé le 7 septembre terminer sa grève de la faim de solidarité après douze jours (voir notre article). Vendredi 5 septembre, lorsqu’il a appris l’existence de cette grève désormais internationale, le prisonnier africain-palestinien Malik Farrad Muhammad a déclaré qu’il entamait une nouvelle grève de la faim depuis l’Oregon. Militant anarchiste et abolitionniste pénal, il est en détention depuis 2020 suite à sa participation à une action contre la police raciste après l’assassinat de George Floyd par un policier en 2020. Il a plaidé coupable de 14 crimes et a été condamné à 10 ans de prison en 2022, la peine fédérale la plus lourde pour un manifestant de 2020. Sa déclaration ci-dessous :

« Gaza est une prison. C’est un véritable enfer. Les habitants sont affamés. Et [nous, prisonniers aux États-Unis], nous sommes invisibilisés, comme si nous avions disparu. Mais nous ne resterons pas silencieux alors que nos frères et sœurs souffrent. Si la communauté internationale n’agit pas, c’est à nous de le faire. Les prisonniers du monde entier ne devraient pas manger tant que les Gazaouis meurent de faim. Alors que la communauté internationale tolère l’apartheid forcé en Cisjordanie, indifférente aux centaines de milliers de morts et aux millions de personnes déplacées, qu’elle assiste donc à la famine des prisonniers du monde entier. »