Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police allemande a perquisitionné et fermé mardi deux maisons d’édition accusées de liens avec le PKK. Le ministère allemand de l’Intérieur a accusé ces deux sociétés, Mezopotamien Verlag und Vertrieb GmbH et MIR Multimedia GmbH, basées en Rhénanie du Nord et en Basse-Saxe, d’avoir « utilisé comme couverture des maisons d’édition pour des activités économiques au seul bénéfice du PKK ». Mezopotamien Verlag et MIR Multimedia sont actifs en Allemagne depuis des années. Mezopotamien Verlag a publié de nombreux ouvrages d’Abdullah Ocalan. MIR Multimedia a publié la musique de dizaines d’artistes, principalement des Kurdes de Turquie, dont les musiciens populaires Ahmet Kaya et Sivan Perwer.

Une des perquisition de mardi

Une des perquisition de mardi

Une loi anti-terroriste promulguée au Royaume-Uni rend passible de dix ans d’emprisonnement le fait pour un Britannique de séjourner sans motif valable en Syrie, une mesure destinée à lutter contre le problème du retour des jihadistes étrangers dans leur pays d’origine, mais qui risque d’être utilisée pour ceux et celles qui ont combattus dans les forces kurdes et dans les FDS. Ozkan Ozdil, un internationaliste londonien ayant rejoint les YPG en Syrie, avait ainsi été arrêté en vertu de lois terroristes à l’aéroport de Luton.

Promulgué hier, ce nouveau texte renforce l’arsenal législatif britannique qui, jusqu’ici, exigeait des autorités la preuve que les personnes rentrant de Syrie y avaient mené des activités terroristes. En vertu de ces nouvelles dispositions, le ministre de l’Intérieur peut désigner un territoire étranger dont la simple fréquentation constitue un crime, sauf pour les personnes disposant d’un motif valable, à l’instar du personnel humanitaire, des journalistes ou encore des personnes se rendant aux obsèques d’un proche. Les Britanniques concernés auront un mois pour quitter ces zones après l’entrée en vigueur de la loi.

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite

Un détachement de la 202e brigade de l’armée gouvernementale a attaqué un camp de la guérilla aujourd’hui jeudi, aux environs de 9h30, dans le hameau de Pinamintian, dans la province de Laguna. Un guérillero a été tué dans l’attaque mais les autres ont pu s’échapper. Les militaires ont récupérés trois sacs de détonateurs et de munitions, deux magazines M16, des téléphones portables, des tentes, une radio, le drapeau de la NPA, des médicaments etc. Les opérations de poursuite se poursuivaient dans les directions où les guérilleros se sont échappés, et des points de contrôle routiers ont été établis dans les environs de Luisiana et de Lucban.

Un militaire exhibant ses trophées

Un militaire exhibant ses trophées

Aujourd’hui, un drone de surveillance de la police de Bruxelles a mené une de ses premières opérations lors de la sixième manifestation réclamant des mesures politiques d’urgence pour stopper le réchauffement climatique. Il s’agit d’un drone modèle U130 fabriqué par la société française Novadem.

La région bruxelloise avait fait l’acquisition de 5 drones en avril 2016 pour un montant de 201.000 euros. Ils n’avaient pas encore été utilisé jusqu’à présent (faute de pilotes formés), c’est donc chose faite depuis plusieurs semaines puisque ces drones ont été aperçus à plusieurs manifestations. Une personne aurait été arrêtée aujourd’hui pour avoir déployé une banderole sur un bâtiment sur base des images aériennes prises par la police (on sait pas si c’est images provenaient du drone ou d’un hélicoptère).

Un drone modèle U130

Un drone modèle U130

La justice française a prononcé près de 1 800 condamnations depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » à la mi-novembre, a annoncé, hier mardi, le Premier ministre Edouard Philippe, devant l’Assemblée nationale. « Depuis le début de ces événements, 1 796 condamnations ont été prononcées par la justice et 1 422 personnes sont encore en attente de jugement », a énuméré le chef du gouvernement. En outre, « plus de 1 300 comparutions immédiates ont été organisées et 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt », a-t-il rapporté.

Et les condamnations continuent à pleuvoir. Christophe Dettinger, le boxeur qui, le 5 janvier, lors de l’acte VIII des gilets jaunes à Paris, avait assené une série de coups de poing à deux gendarmes sur une passerelle surplombant la Seine, a comparu aujourd’hui mercredi, devant le tribunal correctionnel de Paris. Le procureur a requis contre lui trois ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve. Il a été condamné à 30 mois de prison dont 18 avec sursis, c’est-à-dire un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté. Pendant un an, il sera donc libre la journée, mais retournera en détention la nuit. Le tribunal a assorti sa peine d’une interdiction de séjour à Paris pendant six mois.

Christophe Dettinger à l’oeuvre le 5 janvier

Christophe Dettinger à l'oeuvre le 5 janvier

Un jeune Palestinien est décédé hier mardi, après avoir été blessé vendredi lors de heurts avec l’armée israélienne le long de la barrière de sécurité qui isole la bande de Gaza. Hassan Nofel, 17 ans, avait été blessé au visage par une cartouche de gaz lacrymogène à l’est d’Al-Bureij dans la bande de Gaza. Des milliers de Palestiniens ont manifesté le long de la clôture, certains ont lancé des pierres et des engins incendiaires en direction des soldats de l’autre côté de la barrière, et l’armée israélienne a usé de moyens anti-émeutes mais aussi de balles réelles.

Manifestants à Gaza (archives)

Aujourd’hui une grève générale a été menée en Belgique en front commun syndical CSC-FGTB-CGSLB. À Houthalenun, un chef d’entreprise a volontairement percuté un syndicaliste à un barrage. La victime, un chauffeur de poids-lourd de Pelt, a été blessée au genou et emmenée à l’hôpital. La grève a été suivie dans tous les secteurs. Par ailleurs des Gilets Jaunes sont venus appuyer les travailleurs en grève à au moins une occasion devant le Quick de Jambes.

Un piquet lors la grève du 13 février

Un piquet lors la grève du 13 février

Une grande manifestation a eu lieu ce mardi à Barcelone pour dénoncer le procès qui s’est ouvert à Madrid de dirigeants indépendantistes. Brandissant des dizaines de drapeaux indépendantistes, la foule a applaudi les orateurs qui se sont succédé à la tribune sur la vaste place de Catalogne au coeur de la métropole catalane. Douze dirigeants indépendantistes ont comparu mardi à l’ouverture du procès. En l’absence de l’ex-président Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique, le principal accusé, l’ancien vice-président Oriol Junqueras, risque 25 ans de prison.

Des peines allant de 7 à 17 ans ont été requises contre les onze autres prévenus, dont l’ancienne présidente du parlement catalan, plusieurs ministres régionaux et les anciens dirigeants des puissantes associations ANC et Omnium Cultural qui ont organisé la manifestation de Barcelone.

La menifestation de Barcelone

La menifestation de Barcelone

Six Gilets jaunes ont été condamnés ce mardi 12 par le tribunal correctionnel de Nîmes (Gard) à des peines allant de quatre mois de prison ferme à huit mois avec sursis, pour l’incendie volontaire d’un centre des impôts nîmois. Ces quatre femmes et deux hommes étaient jugés pour un incendie volontaire qui a détruit la façade du centre des impôts et occasionné des dégâts évalués à au moins 50 000 euros.

Une mère de famille âgée de 26 ans et jusque-là inconnue de la justice a écopé de la peine la plus lourde: un an de prison dont huit mois avec sursis pour « complicité de dégradation » et « association de malfaiteurs ». Elle est considérée comme l’organisatrice de cette attaque . Trois autres personnes ont été condamnées à huit mois de prison, dont six avec sursis, la peine réclamée par le parquet, toujours pour des infractions de « dégradations », « complicité de dégradations » et « association de malfaiteurs ». Une femme a été condamnée à 10 mois de prison dont huit avec sursis, pour complicité de dégradations et association de malfaiteurs, tandis que la dernière prévenue a écopé de huit mois avec sursis.

Le centre des impôts de Nîmes

Le centre des impôts de Nîmes

José Arquímedes Moreno, responsable social colombien de la région de Catatumbo (Norte de Santander) a été abattu vendredi dernier alors qu’il rentrait chez lui. José Arquímedes Moreno dirigeait une Junte d’Action Communale (JAC). Les JAC sont des structures qui représentent de façon officielle la population d’un quartier. Il est le troisième dirigeant communal attaqué cette année dans la région de Catatumbo, région dans laquelle, actuellement, plus de 400 dirigeants sociaux seraient menacés. Depuis le début de cette année, on compte déjà 18 militants assassinés en Colombie (dirigeants sociaux et syndicaux, défenseurs des mouvements paysans, des droits des populations indigènes, afro-colombiennes, LGBTI+…)

José Arquímedes Moreno

José Arquímedes Moreno