Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mercredi 3 mai à 6h30 du matin, la police et les carabiniers ont fait irruption à l’Asilo Occupato et dans les occupations de Corso Giulio Cesare 45 et Borgo Dora 39 pour effectuer six arrestations. Une septième personne est recherchée mais n’a pas été trouvée. Les personnes arrêtées sont accusées d’avoir agressé en février dernier trois patrouilles de carabiniers qui étaient en train de contrôler les papiers de deux personnes près de l’Asilo. Les chefs d’inculpation sont violence à personnes dépositaires de l’autorité publique, séquestration de personne et dégradations.

Les carabiniers à l’entrée de l’Asilo occupato

Les carabiniers à l'entrée de l'Asilo occupato

Ce dimanche 7 mai à 14h, rendez-vous au centre social anarchiste (CSA), 21 rue Godecharle à Ixelles pour une balade sur la vidéosurveillance bruxelloise. Caméras publiques ou privées ? « Intelligentes » ou pas ? Regardées en direct ou non ? Images enregistrées ? Pour combien de temps ? Par qui ? Dans quels buts ? Quels acteurs sont impliqués ? Où trouve-t-on ces caméras ? Et surtout, comment s’y opposer ? Voilà quelques questions que les organisateurs proposent d’aborder au cours de cette promenade dans le quartier du CSA.

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Abimael Guzmán, le Président Gonzalo, fondateur et dirigeant historique du PCP-SL, a été expulsé mardi de la salle d’audience d’instruction criminelle Ancón I, où il comparait pour une action à la bombe menée par la guérilla urbaine maoïste en 1992 à Lima (voir notre article sur ce procès). Outre le Président Gonzalo comparaissent d’autres dirigeants historiques du PCP-SL comme Elena Iparraguirre, Oscar Ramirez Durand, Feliciano, Florindo Eleuterio Flores, Artemio, Osmán Morote Barrionuevo, Margot Liendo Gil et Victoria Cardenas Huayta. Le juge a décidé cette expulsion parce que selon lui, l’accusé a non seulement dépassé son temps de parole mais a utilisé des termes offensants pour la tribunal, en qualifiant notamment le procès de « farce ».

Quelques inculpés du procès en cour (le Président Gonzalo est au centre)

Quelques inculpés du procès en cour (le Président Gonzalo est au centre)

Red Voices of India… une plateforme créée à l’initiative du Secours Rouge International pour permettre aux personnes qui s’y intéressent d’avoir accès à une multitudes de renseignement concernant les luttes progressistes en Inde.

Tout en étant conscients qu’il existe de nombreuse autres sources d’informations sur la toile, nous souhaitons à travers ce site nous concentrer sur les luttes populaires, les luttes des femmes, des minorités, des prisonniers de la guerre populaire ainsi qu’aux luttes ouvrières afin d’offrir une ouverture vers la réalité d’un pays peu connu en Occident en termes de combats révolutionnaires et de résistance des populations face au capitalisme ravageur.

Depuis de longues années, nous avons construit un réseau de liens et de contacts avec des militants de terrain locaux. C’est avec leur collaboration que cette plateforme se nourri au jour le jour. Grâce à leurs contacts avec les avocats, leurs visites aux prisonniers et les campagnes qu’ils mènent sur place, ils peuvent nous fournir des informations de premier plan. Avec leur soutien, nous travaillons sur des éléments précis qui aident à comprendre la situation actuelle, que ce soient des statistiques, des données historiques, etc. et les compilons sous forme de dossiers.

Rendez-vous sur redvoices.org

Red Voices of India

Red Voices of India

Une nouvelle voie détournée vient d’être ouverte pour diviser les Adivasis et les distancer les uns des autres. Le Premier Ministre indien, lors de sa visite officielle dans le Jharkhand le 6 mars dernier, a posé la première pierre d’un pont sur le Gange qui reliera le Jharkhand et le Bihar. En même temps, il a inauguré le ‘Special Primitive Tribe Police Battalion’, exclusivement composé d’hommes et de femmes issus de tribus autochtones. Il s’est plus tard avéré que ce bataillon avait déjà été constitué et qu’il était déjà entré en fonction, mais ses membres ont été alignés afin de faire “comme si” c’était le ministre lui-même qui l’inaugurait. 956 personnes, dont 252 femmes, de différentes tribus autochtones ont été sélectionnés. Les femmes occuperont des postes d’agents de police, tandis que les hommes formeront le ‘Special Primitive Tribe Police Battalion’ qui modelé selon le même schéma que la Central Paramilitary Force. La nature exacte que leur tâche n’a pas encore été dévoilée. Mais il est déjà certain qu’ils seront employés par le gouvernement et auront un salaire stable, alors que tous les jeunes tribaux sont sans-emploi et dans l’impossibilité d’en trouver en raison de leur origine tribale.

La stratégie des autorités est de briser l’unité des Adivasis. Il y a 32 tribus dans le Jharkhand et neuf d’entre elles ont été cataloguées comme Promitive Vulnerable Tribal Groups (PVTG). Ces groupes tribaux sont les Asur, les Birhor, les Hill Kharia, les Birajia, les Korwa, les Parahiya (Baiga), les Sabar, les Mal Pahariya et les Souriya Pahariya, constituant une population d’environ 2.230.0000 habitants sur un total de 708.700.000 tribaux. Le facteur de différentiation est une source d’inquiétude dans la mesure où la communauté adivasi se divisera et il sera beaucoup plus difficile pour les tribaux de lutter ensemble pour leurs droits économiques, sociaux, culturels et politiques. C’est exactement ce que les autorités souhaitent.

La tâche qui sera assignée à cette nouvelle force paramilitaire PVTG est une autre source d’inquiétude. Il est à espérer que ses membres ne seront pas enrôlés dans les opérations anti-maoïstes, ce qui dans les faits signifierait qu’ils combattraient d’autres Adivasis, créant de fait une situation de guerre civile dans l’état.

Inauguration du Special Primitive Tribe Police Battalion

Inauguration du Special Primitive Tribe Police Battalion

La police du Pays de Galles pilotera un programme de reconnaissance faciale lors de l’un des plus gros événements sportifs d’Europe, le 3 juin prochain à Cardiff lors de la finale de la Champions League. Des dispositifs seront déployés dans la gare de Cardiff, et autour du stade, dans le centre ville. Les caméras devraient scanner les visages de 170.000 visiteurs et les comparer à une base de données de 500.000 visages, alertant la police pour toute correspondance. Cette opération fait suite à un précédent usage de l’AFR (Automatic Facial Recognition) à Londres, lors du Carnaval de Notting Hill.

Les polices britanniques tentent donc d’affiner le système lors d’événements de foule. Elle avait précédemment noté que les visages des « sujets non-coopératifs » (qui trouvent un moyen ou l’autre de camoufler, obscurcir, cacher leur visage) était une limitation du système et avait suggéré comme solution une augmentation du nombre de caméras et une plus haute qualité d’image, augmentant également le besoin en coût informatique puisque la quantité de données à traiter est plus grande. Un coût non négligeable puisque le logiciel de reconnaissance (qui est celui du FBI) est imprécis 14% du temps et se trompe beaucoup plus souvent sur les personnes noires. Un dernier chiffre évocateur: lors de la précédente opération d’AFR au carnaval de Notting Hill la police n’a réussi à faire aucune arrestation via l’AFR, pas une seule personne n’a été arrêtée via ce système sur les 454 personnes interpellées au long du festival. La police a donc du mal à prouver l’efficacité de ce système malgré son prix et le fait que des dizaines de milliers de personnes « innocentes » soient scannées.

Le centre-ville de Cardiff.

Le centre-ville de Cardiff.

Sila Abalay, une militante de gauche de 18 ans a été exécutée par la police durant une perquisition à son domicile à Istanbul. Sila avait déjà été emprisonnée en 2015 -elle était alors âgée de 16 ans- à la suite d’une vague répressive qui avait suivi l’attaque par le DHKP-C du tribunal de Caglayanle. Elle avait alors été accusée d’appartenir à une « organisation illégale » et d’avoir participé à des actions armées. Durant son emprisonnement, elle a fait une longue grève de la faim pour avoir le droit d’être traitée comme une prisonnière politique. Les journaux turcs prétendent que l’exécution a résulté d’un affrontement avec la police.

Sila Abalay

Sila Abalay

Ce 9 mai reprendra le procès accusant 33 activistes et politiciens kurdes ainsi que plusieurs chaines de télévision et associations kurdes présentes en Belgique de « terrorisme ». Précédemment, le juge avait décidé que la guerre entre l’état turc et le PKK était un « conflit armé » et qu’en conséquence la législation antiterroriste belge ne pouvait s’appliquer, libérant les accusés. Tant l’état turc (partie civile dans l’affaire) que le procureur avait fait appel de la décision. La prochaine audience aura donc lieu ce 9 mai.

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

Il y a quelques semaines, les enquêtes concernant l’opération « Scripta Manent » ont été clôturées. Après une audition préliminaire, le juge décidera de mettre en jugement les anarchistes soupçonnés. Avant-hier, mercredi 3 mai, le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito a commencé une grève de la faim de dix jours contre la censure qui lui a été imposée par le procureur chargé du dossier « Scripta Manent », qui bloque presque toute la correspondance entrante et sortante. Alfredo demande à tous les camarades à l’extérieur d’envoyer des livres, des magazines, des lettres et des documents imprimés en général, en signe de protestation et en appui à sa grève.

Alfredo Cospito: Via Arginone, 327 – 44122 Ferrara, Italie

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

La police nationale colombienne a capturé ce vendredi quatre militants de l’ELN qui, selon elle, préparaient des attaques dans l’Antioquia. Parmi les personnes arrêtées figure un militant connu sous l’alias de « Sparkles », accusé d’avoir dirigé les attaques dans le Chocó et l’Antioquia. Les arrestations ont eu lieu dans le village de Montegrande, commune de Sopetrán. Les policiers ont saisi des explosifs et des grenades.

Arrestations dans l’Antioquia

Arrestations dans l'Antioquia