Hier, une vingtaine de policiers se sont présentés au second campement des « indignés » à Bruxelles, installé depuis quelques jours à Ixelles, place Sainte-Croix, (place Flagey), à 7h30 pour signifier aux « indignés » qu’ils devaient partir sur décision du bourgmestre. A 7h50, les campeurs ont demandé à la police de leur laisser une heure pour emballer leurs affaires mais aux alentours de 8h20, la police s’en est pris au campement. L’expulsion s’est passée dans le calme car les indignés n’ont pas opposé de résistance. Vers 9h00, une grande partie du campement était démontée et un camion de nettoyage accompagné de balayeurs ont commencé à nettoyer la place. Ce samedi 11/6 à 15h, une manifestation partira du campement des « indignés » du Carré Moscou pour rejoindre la Place Flagey.

Mardi matin, un sans-abri de 40 ans souffrant de troubles psychiatriques, et un homme de 36 ans qui se rendait tout bonnement au travail, sont tombés sous les balles des policiers montréalais. Environ 200 manifestants ont répondu à l’appel à manifester qui avait été lancée sur des sites internet militants, mercredi matin, et relayée sur les réseaux sociaux tout au long de la journée.

Quelques vitrines ont été fracassées et des projectiles remplis de peinture ont été lancés au cours de cette «marche funèbre», mais aucune arrestation n’a été signalée au terme de l’événement, qui avait été organisé en quatrième vitesse. Derrière un banderole «Porcs-flics-assassins: solidarité contre la violence d’État», les manifestants, souvent cagoulés ou masqués, ont modifié leur trajet en fonction des barrages policiers qu’ils voyaient se dresser devant eux.

Canada: Manifestation animée contre les bavures policières

D’énormes manifestations de contestation se sont déroulées hier à travers tout le pays. Les forces de police appuyées par des tanks et des hélicoptères de l’armée ont tiré sur les foules, faisant au moins 25 morts. A Maaret al-Nouman dans le nord-ouest, les troupes ont fait feu sur les dizaines de milliers de manifestants qui s’étaient rassemblés pour dénoncer le régime et la répression. Au moins dix d’entre eux sont décédés. Néanmoins, la foule est parvenue à prendre le contrôle d’une station de police après la fuite des forces de sécurité. Les hélicoptères sont ensuite intervenus pour tirer sur le bâtiment. Dans le centre-est du pays, la population s’était rassemblées pour dénoncer les actions militaires orchestrées par le pouvoir pour détruire les villages afin de permettre l’avancée vers Damas. Là encore, le régime a réagi violemment tuant au moins dix personnes. Selon plusieurs témoins, la répression s’est encore intensifiée: tirs d’hélicoptères, assaut des tanks, mitraillages des cortèges funéraires et des ambulances,…

Dans la nuit de mercredi à jeudi, à Valence, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le parlement. Celui-ci devait, dans la matinée, désigner son président, et les manifestants s’étaient rassemblés pour dénoncer la classe politique accusée de ne pas représenter les citoyens. Mais jeudi matin, la police anti-émeute est entrée en action afin de disperser la foule avant l’arrivée des parlementaires, affirmant avoir été provoquée par un manifestant qui aurait tenté de franchir le cordon de sécurité. Au total, 18 personnes ont été légèrement blessées, dont huit policiers. Plusieurs personnes ont néanmoins du être hospitalisées. Cinq personnes ont également été interpellées. Cette opération policière n’a pas empêcher la foule de rester en ville, où se tient toujours un camp ‘d’indignés’. D’ailleurs, environ mille personnes se sont retrouvées quelques heures plus tard devant le quartier général de la police de Valence pour exiger la libération des cinq personnes interpellées plus tôt dans la journée.

Dispersion d’une manifestation à Valence

Dispersion d'une manifestation à Valence

Dans la nuit du 24 juillet 2009, un Breton avait chanté Hécatombe, de Georges Brassens, depuis la fenêtre d’un appartement de Cherbourg, pour un public de trois policiers qui n’ont pas apprécié. Jugé vendredi 27 mai 2011, devant le tribunal correctionnel de Rennes, il a été condamné à un travail d’intérêt général de 40 heures, et devra aussi verser 100 € à deux policiers.

En réaction à cette condamnation, une quarantaine de personnes ont poussé la même chansonnette, ce mercredi 8 juin dans les rues toulousaines du tribunal au commissariat central. Bilan: 29 personnes interpellées, qui sont convoquées, entre le 9 et le 17 juin.

Un petit rassemblement s’est tenu ce jeudi après-midi devant l’ambassade de Grèce en solidarité avec le peuple grec qui résiste aux plans d’austérité imposés par la finance internationale. Notre Secours Rouge y a distribué l’appel à la solidarité des prisonniers de « lutte révolutionnaire ».

Lire l’appel à la solidarité

Bruxelles: Rassemblement devant l’ambassade de Grèce

Une rassemblement en soutien aux luttes du peuple grec aura lieu demain jeudi devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles à 16H30 (rue des Petits Carmes 10, 1000 Bruxelles – près du parc du Sablon). Notre Secours rouge propose d’y exprimer notamment la solidarité avec les prisonniers de « Lutte Révolutionnaire » dont le procès doit commencer les semaines qui viennent.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant les portes de la prison de haute sécurité dans Lisburn dimanche après-midi. Ils soutiennent la lutte des prisonniers de guerre (POW’s) républicains pour leur diginité (et notamment leur refus des fouilles complètes systématiques avant les visites des familles et avocats).

Samedi, soir le Delhaize Mozart sur la chaussée d’Alsemberg à Uccle avait été bloqué par une vingtaine de jeunes manifestants qui voulaient faire une action de désobéissance pour protester contre la vie chère. Ils avaient rempli des caddies et bloqué les différentes caisses en même temps en demandant qu’on les nous laisser partir avec des caddies. Les policiers sont effectivement arrivés très vite et sont intervenus de manière très violente. Un policier a fauché d’un coup de pied et mise à terre de manière extrêmement violente une jeune femme qui criait. D’autres jeunes se sont regroupés autour d’elle et il a tapé dans le tas. Les autres policiers ont suivi, à la matraque et à la bombe lacrymogène. Au moins un manifestant a été mordu par un chien. Deux jeunes ont été interpellés. L’un d’eux a été déferré au Parquet.

Des manifestants kurdes et turcs, avec une délégation de notre Secours Rouge, s’étaient rassemblés ce mardi devant l’ambassade de France pour protester contre la rafle qui a visé la communauté kurde dans le cadre d’une opération anti-PKK. Depuis 2006, envions 160 kurdes, dont 51 en 2010 et 18 depuis janviers, ont été arrêtés en France pour des motifs politiques, sous prétexte de lutter contre le financement du terrorisme. Aujourd’hui, neuf d’entre eux sont toujours en prison. Invoquant l’absence d’autorisation, les policiers de la zone Bruxelles-Ixelles sont immédiatement intervenus pour empêcher ce rassemblement, arrachant le calicot et relevant plusieurs identités.