Les détenus palestiniens d’Israël et l’administration pénitentiaire ont signé lundi un accord sous médiation égyptienne pour lever une grève de la faim massive en prison. Israël a accédé aux trois principales revendications des prisonniers : levée de la détention illimitée sans jugement, de l’isolement carcéral et autorisation des visites pour les prisonniers originaires de Gaza, en échange d’un engagement signé à « s’abstenir de tout acte de terrorisme » ainsi que de toute nouvelle grève de la faim.

« Tous les mouvements palestiniens ont signé un accord dans la prison d’Ashkelon (sud d’Israël) pour arrêter la grève de la faim », a déclaré le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Farès. Au moins un tiers des quelque 4.700 détenus palestiniens d’Israël (dont plus de 300 en détention administrative) étaient en grève de la faim à la suite d’un mouvement collectif lancé le 17 avril, sept autres ayant cessé de s’alimenter depuis plus d’un mois et demi.

Palestine/Israël: Accord pour l’arrêt de la grève de la faim

Il y a deux jours, un groupe de guérilleros du PKK a tendu une embuscade à un véhicule transportant quatre membres du parti au pouvoir AKP (Justice and Development Party) sur la route entre Mus et Kulp, dans la province de Diyarbakir (sud-est du pays). D’après les autorités, les guérilleros auraient arrêté le véhicule, vérifié les identités des passagers avant de faire prisonnier l’un d’eux (Veysel Celik, président de la section de l’AKP du district de Kulp) et de laisser partir les trois autres. L’armée a immédiatement lancé une opération militaire dans plusieurs districts du sud-est afin de tenter de libérer le prisonnier. Depuis lors, les affrontements entre soldats et guérilleros se multiplient dans la région.

Hier, la police d’Istanbul a procédé à l’arrestation de soixante personnes qu’elle accuse d’avoir commis des dégâts durant la manifestation du 1er mai dernier pour la Fête du Travail. Depuis lors, elle était à la recherche d’un groupe de personnes masquées qui s’en serait pris, à coups de bâtons et de pierres, à des banques, des commerces, des restaurants et des distributeurs de billets. Tous les inculpés, que les autorités ont qualifié d’anarchistes, ont été emmené à l’hôpital immédiatement après leur interpellation afin d’y subir des examens médicaux.

A Ankara, la manifestation du 1er mai avait donné lieu à des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants. Elles n’ont pas hésité à faire usage de gaz lacrymogène pour empêcher le cortège de quitter le trajet officiel et de franchir les barrages policiers.

L’étudiant marocain militant communiste Ezedine Eroussi est libre depuis le premier mai 2012. Sa libération fait suite à celles de Mohamed Ghaloud, Mohamed Fetal, Mohamed Zeghdidi et Ibrahim Saidi survenues le 18 avril 2012. Ezedine est sorti de sa prison avec un bon moral mais en chaise roulante. Ses camarades et sa famille l’ont transporté dans une clinique pour qu’uils reçoive les soins d’urgence. Il a ensuite pu faire le chemin jusqu’à Taza. Ezedine est actuellement à l’hôpital de Taza sous perfusion.

Par ailleurs d’autres militants sont encore en grève de la faim illimitée dans la prison de Taza. Ils sont au nombre de cinq. Ce sont les militants du mouvement syndical des étudiants au Maroc, participant au « mouvement 20 février » qui traverse le pays. Les quatre détenus politiques libérés en grève de la faim de la prison de Fès sont aussi faibles physiquement qu’Ezedine Eroussi. Mohamed Ghaloud qui a été atrocement torturé est le plus éprouvé.

Maroc: Libération de grévistes de la faim
Maroc: Libération de grévistes de la faim

Ce mercredi 16 mai, dans le cadre d’une journée internationale d’action pour le prisonnier libanais Georges Ibrahim Abdallah, le Secours Rouge Arabe appelle au rassemblement devant le siège du PS à Paris.

Rendez-vous au 10 rue de Solferino (métro: Solferino) à Paris, devant le siège du PS, ce mercredi 16 mai à 18h.

Texte de l’appel du SRA – format pdf

France: Manifestation pour Georges Ibrahim Abdallah

Un guérillero maoïste, activement recherché depuis plus de dix ans pour le meurtre d’un officer de police du Jharkhand, a été arrêté hier dans la zone de Rohini, au nord-ouest de Delhi. L’homme, que la police a identifié comme étant Pradeep Kumar Singh, 42 ans, est accusé d’être impliqué dans plusieurs exécutions, dont celle du commissaire de police du district de Lohardaga, Ajay Kumar, en octobre 2000. Habitant le village de Nindi, dans le district de Latehaar (Jharkhand), Singh avait rejoint le People’s War Group (depuis fusionné avec le MCC – Maoist Communist Center – pour former le CPI(maoïste)) en 1990. Au cours de son premier interrogatoire, il aurait revendiqué son appartenance en tant que membre actif du parti ainsi que sa présence lors de l’embuscade tenue à la patrouille de police menée par Kumar en octobre 2000. Toujours de sources policières, suite à cette action, Singh serait parti au Punjab, puis dans la région de Delhi, afin d’éviter son arrestation. Par ailleurs, son fils aîné, commandant de zone du parti maoïste dans le Latehaar, est un des hommes le plus recherché du Jharkhand.

Inde: Arrestation d’un dirigeant maoïste

Hier soir, les quelques centaines de manifestants anti-Poutine qui avaient passé la nuit d lundi à mardi devant le monument aux héros et qui en avaient été délogés par la police (cf notre article d’hier) se sont rassemblés place Pouchkine pour poursuivre leurs actions de protestation. Très rapidement, les forces de l’ordre sont à nouveau intervenues et ont interpellé une cinquantaine de personnes, avant de disperser la foule. Celle-ci s’est alors dirigée vers un autre endroit, où la police anti-émeute a procédé à de nouvelles interpellations. Tout comme la veille, le blogeur anti-corruption Alexeï Navalny et le ‘prisonnier politique professionnel’ Sergueï Oudaltsov figuraient parmi les personnes arrêtées.

Interpellation à Moscou

Interpellation à Moscou

Alors qu’un grand festival de solidarité avec le peuple syrien organisé par diverses organisations de la gauche turque doit se tenir le 13 mai prochain, les autorités ont mené une vaste opération à son encontre hier. La police a visé plusieurs domiciles et associations dans onze provinces. Au milieu de la nuit, à Okmeydani (province d’Istanbul), les unités anti-terroriste ont forcé les portes des locaux de la Fédération des associations de la jeunesse à l’aide d’un bélier avant de prendre les locaux d’assaut à coups de bombes lacrymogènes. Neuf étudiants ont été interpellés suite à cette attaque. Les policiers anti-terroristes ont entre autre également ciblé les bureaux d’un périodique et d’une organisation pour les droits du Hatay dans cette même province. La gauche radicale turque dénonce ces manœuvres orchestrées par le gouvernement AKP pour saboter le festival, dont la tête d’affiche n’est autre que le groupe Yorum, lui-même continuellement visé par la répression pour ses liens présumés avec des ‘groupes terroristes’ et son répertoire militant.

Le bilan total de ces opérations feraient état d’une centaine d’arrestations.

Le Comité international de la Croix-Rouge a demandé mardi le transfert à l’hôpital de six nouveaux détenus palestiniens grévistes de la faim, dans un communiqué publié à Genève. Le CICR s’est encore déclaré extrêmement préoccupé par la détérioration de l’état de santé des six détenus, qui sont en grève de la faim depuis 45 à 71 jours selon les cas. Les détenus, qui demandent aux autorités israéliennes de mettre fin à leur détention administrative, sont en danger de mort imminent, selon le CICR. Le CICR indique par ailleurs regretter que les autorités israéliennes aient suspendu les visites des familles auprès des grévistes de la faim.

Les opérations des autorités turques dans le cadre de l’affaire KCK (Kurdistan Communities Union) qu’elles accusent d’être la branche urbaine du PKK se poursuivent. Depuis avril 2009, des centaines de personnes ont été interpellées et placées en détention, parmi lesquelles de nombreux membres du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party), mais aussi des militants, des journalistes, des étudiants,… Aujourd’hui, des raids ont été mené dans les provinces d’Istanbul, de Diyarbakir, d’Ankara, d’Eskisehir et de Mus. Au total, 25 descentes ont été effectuées dans différents bâtiments et 28 personnes ont été interpellées. Les forces de sécurité ont également fouillé les locaux du BDP dans plusieurs provinces, dont la Political Academy à Kayapinar, où elles ont saisi des ordinateurs et d’autres éléments matériels.

Political Academy du BDP

Political Academy du BDP